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samedi 30 mars 2013

En Colombie la mafia tue les défenseurs des paysans , en France les lobby de tout poils les tuent économiquement , mais ce n'est pas l'envie de les tuer vraiment qui leur manquent ! Je ne fabules pas hélas et ils sont nombreux à hurler avec les loups


Le représentant du Haut Commissariat de l’ONU pour les droits de l’homme en Colombie, Todd Howland, a vivement dénoncé, mardi 26 mars, les assassinats récents de deux leaders paysans, appelant les autorités locales à mieux assurer leur protection. L’an dernier, a-t-il souligné, "97% des défenseurs des droits de l’homme (tués) étaient originaires des zones rurales", soit 37 personnes entre janvier et septembre 2012.
Le corps d’Ermes Vidal, qui militait pour la restitution des terres aux paysans déplacés par le conflit, a été retrouvé samedi 23 mars dans la région de Cordoba (nord). L’homme avait reçu des menaces de mort.
Lundi 25, un autre dirigeant, Gustavo Pizo, président de l’Association des paysans de Totoro, dans la province du Cuaca (sud-ouest), a également été assassiné. Il appartenait à la Marche Patriotique, une organisation de gauche défendant la création de réserves paysannes (des communautés autonomes sur le modèle des réserves indigènes). La revendication est également portée par la guérilla marxiste des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie), qui mène actuellement des négociations de paix avec le gouvernement.
Environ 3,7 millions de paysans ont été chassés de leurs terres au cours du conflit qui a opposé pendant des années guérillas communistes et groupes paramilitaires d’extrême droite. Officiellement démobilisés depuis 2006, ces derniers comptent désormais de nombreux membres dans les bandes criminelles.
Il y a deux ans, le gouvernement du président Juan Manuel Santos a adopté une loi prévoyant de restituer aux petits paysans deux millions d’hectares saisis et quatre millions d’hectares laissés à l’abandon.

jeudi 28 mars 2013

Les paysans sénégalais refusent de voir leur terre spoliés pour des agro-carburants ; près de 20000 Ha sont concernés par cette emprise spéculative . les paysans africains en refusant de ce laisser faire , nous donne une leçon de sagesse



Projet Sen-huile Sen-éthanol: Les éleveurs menacent d’assiéger le Palais avec 30.000 bœufs
Le collectif des 37 villages de Ndiaël est prêt à tout pour arrêter le projet Sen huile-Sen Ethanol. Hier, encore les membres de cette association ont tenu une rencontre pour montrer leur farouche opposition à ce projet. Ils ont promis de passer à la vitesse supérieure si l’Etat continue de faire la sourde oreille devant leur revendication.

"Actuellement la situation est alarmante. Nous avons perdu une bonne partie de nos terres où faire paître nos animaux. Notre cheptel est menacé chaque jour. Nous pensons que si rien n’est fait pour changer la situation à Ndiaël, il y a aura pire que Fanaye. Nous allons marcher aussi de Saint- Louis à Dakar avec plus de 30.000 bœufs pour occuper le perron du Palais », menace Ardo Sow, l’un des contestataires. Amadou Kâ pour sa part accuse les italiens d’avoir amené des chiens contre eux. « Il y a des chiens de race allemande qui sont amenés dans les plantations, avec des gendarmes armés qui assurent la sécurité et qui menacent les populations de la zone. C’est peine perdu, car ils ne peuvent nous faire renoncer

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Le collectif des 27 villages du Diael ne compte pas baisser les bras. Pour la célébration de l’an 1 du président Macky Sall, les éleveurs comptent s’en mêler en organisant une marche dans les prochains jours jusqu’au palais présidentiel. Ils comptent mobiliser 20.000 bœufs pour appeler le gouvernement à faire demi -tour dans l’installation du projet Sen Ethanol, qui ne représenterait rien à leurs yeux.



« S’il y a pas de solution, nous allons conduire 20.000 bœufs du Diael au Palais présidentiel et nous sommes en pleins préparatifs » a déclaré Amadou Ka, du collectif qui ne veut pas de l’installation du projet dans cette zone. Ces populations, sont plus que déterminées à récupérer leurs terres : « Nous sommes prêts à laisser notre vie dans cette affaire. Nous sommes au bout de nos forces, car aujourd’hui, nous avons vu qu’il y a un forcing dans cette affaire de projet Sen huile éthanol. Les gendarmes occupent toute la zone. Ils ont des chiens avec eux pour nous mater.

Aucune femme n’ose aujourd’hui sortir pour chercher du bois ou surveiller les troupeaux » a informé Amadou Ka, membre du collectif. Les villageois, ne veulent pas non plus la tenue de la réunion sur l’étude de l’impact environnemental, qui devrait avoir lieu mardi prochain dans la ville de Saint-Louis, entre autorités de la ville et responsables du projet, « Nous avons entendu que mardi prochain, il y aura une rencontre à la préfecture de Saint-Louis pour faire une étude sur l’impact environnemental. Cela veut dire que les populations ne sont pas considérées. Elles ne sont pas concernées dans les convocations. Donc ceux qui vont participer sont illégitimes. Les écoles qui étaient dans ces zones ont été fermées car les populations du Diael ne peuvent plus vivre dans ces zones. Nous disons au sénégalais qu’aujourd’hui, nous ne voulons plus de ce projet de 20.000 hectares dans une zones de pâturage » a terminé Amadou Ka.

Les villageois d’avertir le président de la république sur cette affaire qui continue de faire du bruit : « C’est notre dernière offre. Si rien n’est fait, nous avons prévu une marche. Nous allons rassembler tout ce qui est cheptel dans la zone de Diael en passant par toutes les villes du pays, jusqu’ à Dakar. ET une fois dans la capitale, nous allons tous marcher jusqu’au palais. »
Ousseynou Diop

REWMI QUOTIDIEN | 25 Mars 2013

mercredi 27 mars 2013

La droite a tenté le coup de force dimanche dernier à Paris ....


L'Humanité s'est procurée un message diffusé via les réseaux catholiques avant la manifestation pour tous de ce dimanche, qui prouve la volonté de forcer le barrage des CRS pour envahir l'avenue des Champs-Elysées. 
Ce message publié ci-dessous démontre que la volonté de faire de cette manifestation un «printemps français» (sic) en forçant les barrages de police et en s’installant sur les Champs-Elysées, consignes à l’appui, circulait depuis plusieurs semaines dans la réacosphère, des ultracatholiques du Salon beige à Boulevard Voltaire de Robert Ménard, en passant par F.desouche. L’avocat royaliste Jacques Trémolet de Villers y croyait: « Toutes les conditions sont réunies», écrivait-il dans le mensuel catholique traditionnaliste Présent. «Il y a les troupes (...) il y a le nombre.» Sur le site Nouvelles de France, le député d’extrême droite Jacques Bompard a lui aussi battu le rappel, mais c’est Eric Martin, dont Le Monde souligne les propos, qui remporte la palme: «Le 24, n’oubliez pas vos c... à la maison (théorie du genre oblige, tout le monde en a!) et, sans mauvais jeu de mots, préparez vos tentes!»
Rédigées par "un élu de la République et un ancien officier de l'armée",les consignes martiales inscrites y sont très claires:
  1. "Le mot d'ordre doit être: former la masse. C'est la masse qui l'emporte dans toutes les batailles"
  2. "arrivez de tous les côtés, par où vous pourrez"
  3. "face à un barrage serré de CRS interdisant par exemple l'accès au Champs: se tenir à courte distance, en contre-barrage serré, sans provocation. cela les fixera à un point précis et permettra de mieux les contourner dans les rues poreuses du quartier de l'Etoile. Il faut profiter à fond de l'avantage tactique déterminant: le nombre"
  4. "Il faut également arriver le plus tôt possible, dès le matin, sans tenir compte de ce que la manif ne sera "autorisée" qu'à partir de 13 heures".
L'objectif énoncé est lui aussi limpide: "Les forces de l'ordre seront prises en étau. Elles n'auront pas les effectifs nécessaires pour faire front, ce sera inutile. Elles seront forcément débordées. Il suffira que par le téléphone portables, on informe les manifestants des "points de passage", forcément nombreux, dans le dispositif ébranlé."
Débordement déjà tenté le 13 janvier
On connaît la suite. La tactique a échouée et les forces de sécurité mises en place par la préfecture de police de Paris ont repoussé les "assaillants". Le message que nous publions révèle aussi que la même tactique avait été tentée lors de la précédente manifestation pour tous: "Contstat passé: le 13 janvier, la préfecture de poolice a contraint les manifestants à se fractionner en trois. Quelque part, la manif' a été "explosée". De cette manipulation, il résulte que les derniers sont arrivés après la bataille."
Ces "organisateurs" de débordement vont-ils réitérer cette stratégie lors du prochain rassemblement des anti-mariage mixte?
source : l'Humanité .fr

Il y a quelques semaines , nous avons avec une équipe de journalistes de France 3 , fait un sujet sur l'identification bovine et la traçabilité de la viande , la vindicte corporatiste m'est tombée dessus , la plus insultante venant de la FNSEA , mais d'autres ne furent pas en reste ,notamment la confédération et le Modef , je n'ai pas compris pourquoi... enfin si , mais c'est une autre histoire . Ce n'est pas un sujet mineur loin s'en faut , indentifier des animaux et traçer la viande revient à protéger les producteurs et le consommateur mais aussi à protéger des territoires d'herbes qui ,si l'on y prend garde retourneront soit à la friche soit à la culture , c'est surtout une atteinte à la protection de la nature , de ces zones de bocage qui sont belles parce que des vaches les broutent et des hommes les entretiennent . La protection de ce patrimoine passe par la traçabilité de la viande afin d'éviter de banaliser ces races fragiles dans le marché mondialisé de la viande ; voici donc ma réponse à tous ces arrivistes , carriéristes et autres corporatistes


Traçabilité par L'ADN - ce que les responsables des lobbys ne veulent pas laisser dire , ce que les singes de la cour du roi s'empressent de relayer -
Voilà 15 ans que nous avions formulée avec force en Mai 2000 cette revendication . en effet il ne suffit pas de dénoncer , il faut proposé , et, depuis plus d'une décennie la FDSEA propose que l'on applique aux bovins un marquage par boucle prélevant des tissus afin de d 'effectuer un marquage ADN , j'ai effectivement démontrer que la traçabilité est toute relative et relève plus de l'image que de l'efficacité, avec une équipe de journalistes intègres et qui font de la liberté d'expression leur crédo, je confirme et assume ce que j'ai dit dans ce reportage « il n'y a que les poissons morts qui suivent le courant ».
Aujourd'hui les seuls qui sont victimes de cette identification sont d'un côté les éleveurs-naisseurs qui craignent à tout moment un contrôle qui de par la perte constante des bagues sont exposés aux pénalités sur leur aides directes et de l'autre côté le consommateur qui n'est sûr de rien .
Je ne développerai pas plus ici , mais l'objet de ce reportage sur France 3 était bien de démontrer qu'il existe une autre traçabilité possible , les sélectionneurs Charolais ne s'y sont pas trompés et ont adopté cette méthode( ce que nous avons prouver par l'image ) , d'autres l'ont fait aussi notamment « le fin gras du Mezenc », il est grave aujourd'hui que par l' obscurantisme ambiant les races à viande soient banalisées dans le reste du marché de la viande , sans que jamais ni le producteur ni le consommateur ne sachent ce qui s'y passe réellement , la filière en ce moment se sert de l'image des races à viande pour vendre n'importe quoi.
Quand au trafic des boucles , sachons simplement qu'il existe -c'est toujours le naisseur la victime- cela reste un réel problème ,des camarades paraissant sur le reportage en ont fait l'amère expérience, l'un d'entre eux a eu 4 génisses de volées jamais retrouvées ….
La politique de l'image n'est pas une politique durable , tôt ou tard elle sera mise en exergue et les éleveurs en accusation pour ne pas l'avoir dénoncée .
Notre but par cette traçabilité ADN reste de protéger l'éleveur-naisseur et le consommateur.
Quand à tous les dénigrements à mon sujet et du traitement de nos animaux, un contrôle « inopiné »! du 8 mars 2012 (le lendemain de la sortie de l'Allier Agricole ) remet les choses à leurs places , ce n'est qu'une humiliation de plus , et le lot de ceux qui ont décidé de ne plus baisser la tête.
Chaque crise sanitaire est liée de près ou de loin à la traçabilité des viandes , à chaque fois c'est l'éleveur-naisseur qui paie l'addition ; d'autre crises suivront ,plus graves , si rien ne change ce sera encore lui qui paiera comme toujours ….
Quand aux commérages selon lesquels selon lesquels je travaillerais à la solde de journalistes en mal de sensationnel je laisse la responsabilité de tels propos écrit un peu partout à leurs propriétaires , cela se règlera par ailleurs .
Sachez seulement , je n'ai pas l'impression de mener un combat d'arrière garde avec mes camarades de la FDSEA en combattant les importations de viande des pays de l' Est , en combattant la maffia des hormones,en nous battant pour prouver la bonne foi des éleveurs pendant la crise de la vache folle ,en réclamant une réelle traçabilité des animaux qui nous protège réellement .
Je dois dire qu'aujourd'hui , plus encore qu'hier je suis fier d'appartenir à la FDSEA , fier de ses responsables , fier de ses adhérents , fier de cette structure qui depuis plus de 60 ans reste à l'avant garde des revendications , qui su par le passé mettre en place un GDS à la hauteur des enjeux et défendre le tatouage comme barrière contre les voyous , nous voyons à quel point la FDSEA avait raison .
Nous sommes fier de nos productions, nous voulons qu'elles soient reconnues , protégées , valorisantes et valorisées à leur juste valeur.
Laissons les arrivistes , carriéristes et autres corporatistes , hurler avec les loups , c'est tout simplement pitoyable .

Jean Claude Depoil
Secrétaire Général FDSEA

Sarkozy arrosait la Police , ou l'art de promouvoir l'insécurité comme alibi de campagne électorale ! avec notre argent s'il vous plait! mais que se passe t'il du côté de Valls, pour moi cela me rappelle des heures sombres , nous sommes arrivés au bout d'un régime , soit c'est le peuple qui se réveille soit le fascisme ...en tous les cas les crapules qui nous ont ou nous gouvernent , portent une très lourde responsabilité , l'histoire se souviendra d'eux comme de triste sires .


La , dans un impayable rapport consacré aux rémunérations des forces de l’ordre, et rendu public le 18 mars, explique comment Nicolas s’est payé police et gendarmerie.
sarkozy politique fiscale Sarkozy arrosait la policeEn 150 pages, les magistrats démontrent comment Nicolas Sarkozy a réussi l’exploit de supprimer des postes de fonctionnaires ( 7236 équivalents temps plein entre 2005 et 2011) tout en aggravant le déficit des comptes de la nation. Employer moins pour dépenser plus…
L’explication est simple. Pendant qu’il supprimait des emplois,Sarkozy achetait le silence social grâce à l’octroi d’une myriade de primes. Ces « mesures catégorielles » ont coûté entre 2008 et 2011 plus de 450 millions d’euros. Pour la seule année préélectorale 2011, les policiers ont ainsi reçu 62 millions de primes, et les gendarmes 49 millions. Résultat, écrit la Cour des comptes, « le coût annuel supplémentaire au cours de la période 2008-2011 a été largement supérieur aux économies résultant des réductions d’effectifs« .
Pour payer ces 240 000 fonctionnaires, les ministres de l’ Intérieur successifs n’ont pas hésité à piquer dans les réserves, obtenant le « déblocage de la réserve de précaution« , l’argent que l’Etat met de côté en cas d’urgence. Chaque fois, le contrôleur budgétaire et comptable ministériel a « émis des réserves, proposé des économies« . Chaque fois, il s’est fait renvoyer à sa calculette.
Claude , le dernier ministre de l’ Intérieur de Sarkozy, s’est mis, lui, carrément hors la loi. En juillet 2011, il crée les « patrouilleurs », pour mettre du bleu sur la voie publique. A 9 mois de la présidentielle, ça ne pouvait pas faire de mal. Pour payer les heures sup de cette police de proximité new look, il n’a pas lésiné. L’heure supplémentaire doit, légalement, être payée 12 euros. Les patrouilleurs ont touché plus de 26 euros. Montant de la facture: 22 millions d’euros. Et tout ça pour ne pas être élu.
source: le canard enchainé

Refaisons vivre la mémoire de ceux ceux qui , de leur sang ont défendu la république , le temps est proche ou de nouveau la république sera en danger ....

Son appel à la clémence et à la réconciliation se prolongera quelques mois plus tard par ce chant qui fut célèbre alors, et que reprirent, nombre de témoignages en attestent, les déportés d'après le coup d'État de 1851.
Dupont ne met pas en avant la dimension essentielle de l'insurrection (la République sociale), mais insiste sur le profond républicanisme des insurgés. Ce qui était déjà beaucoup dans le climat d'hystérie anti-rouge entretenu par le Parti de l'Ordre désormais aux affaires. 


Pendant que sous la mer profonde
Les cachalots et le requin,
Ces écumeurs géants de l'onde,
Libres, dévorent le fretin,
Nous autres, cloués à la rive
Où la bourrasque a rejeté
Notre barque un instant rétive,
Nous pleurons notre liberté.

Et cependant, ô sainte République,
Quoique aujourd'hui de ton pain noir nourri,
Chacun de nous pour ta gloire eût péri
Et mourrait encor sans réplique ;
Nous le jurons par l'Atlantique, (ter)
Par nos fers et par Saint-Merry.
[Les 5 et 6 juin 1832, à Paris, les derniers insurgés républicains furent massacrés dans le cloître Saint-Merry. Un épisode majeur de la mythologie républicaine. Cf. Victor Hugo, Les Misérables]

Les goélands à l'aile grise,
Les hirondelles de la mer,
A leurs petits, aux jours de brise,
Apprennent le chemin de l'air;
Nos enfants ont perdu leur guide,
Peut-être n'ont-ils plus d'abri,
Et la mère à leur bouche avide
Ne présente qu'un sein tari.

Et cependant, ô sainte République,
Quoique aujourd'hui de ton pain noir nourri,
Chacun de nous pour ta gloire eût péri
Et mourrait encor sans réplique;
Nous le jurons par l'Atlantique, (ter)
Par nos fers et par Saint-Merry.

Sous les yeux du fort, sur la grève
Quand nous errons le long du jour,
Nous berçant dans quelque doux rêve 
Ou de République ou d'amour,
La vague des plages lointaines,
Apporte à notre simple écueil
Râles de morts et bruits de chaînes ;
La démocratie est en deuil !

Et cependant, ô sainte République,
Quoique aujourd'hui de ton pain noir nourri,
Chacun de nous pour ta gloire eut péri
Et mourrait encor sans réplique ;
Nous le jurons par l'Atlantique, (ter)
Par nos fers et par Saint-Merry.

Glaive rouge de la Hongrie,
Quel gant de fer t'aurait brisé ?
Un homme, traitre à sa patrie,
Aux pieds du Czar l'a déposé ;
Au sultan demandez asile,
Kossuth et Bem au bras puissant .
Georgey, dans sa villa tranquille,
Boit et mange le prix du sang.
[En commençant ici par la Hongrie, puis en poursuivant dans les strophes suivantes par l'Italie et l'Allemagne, Dupont dresse le tableau de l'échec des révolutions de 1848-1849]

Et cependant, ô sainte République,
Quoique aujourd'hui de ton pain noir nourri,
Chacun de nous pour ta gloire eût péri
Et mourrait encor sans réplique ;
Nous le jurons par l'Atlantique, (ter)
Par nos fers et par Saint-Merry.

Les obus ont forcé Venise,
Le sage Manin est banni ;
Pardonnez-nous Rome soumise,
O Garibaldi, Mazzini !
Quand Jésus a dit à saint Pierre :
L'épée au fourreau doit dormir,
Pourquoi voyons-nous son vicaire
Et ses cardinaux la rougir ?

Et cependant, ô sainte République,
Quoique aujourd'hui de ton pain noir nourri,
Chacun de nous pour ta gloire eût péri
Et mourrait encor sans réplique ;
Nous le jurons par l'Atlantique, (ter)
Par nos fers et par Saint-Merry.

Il nous vient du pays de Bade,
De Doullens ou de Saint-Michel,
Tantôt des bruits de fusillade.
Tantôt des plaintes vers le ciel.
Chez le Turc et sur la Tamise
On cherche l'hospitalité ;
Où donc est la terre promise,
Dieu d'amour et de liberté ?
[Dans les prisons d'État de Doullens (Somme) et du Mont Saint-Michel croupissaient nombre de prisonniers politiques et d'insurgés de juin. Barbès et Raspail étaient emprisonnés à Doullens]
[Si la Turquie avait effectivement accueilli les proscrits de l'Europe de l'Est, mais aussi quelques Français, c'est l'Angleterre qui fut le vrai refuge des fugitifs, et qui le demeurera encore après le 2 décembre 1851 et après la Commune]

Et cependant, ô sainte République,
Quoique aujourd'hui de ton pain noir nourri,
Chacun de nous pour ta gloire eût péri
Et mourrait encor sans réplique ;
Nous le jurons par l'Atlantique, (ter)
Par nos fers et par Saint-Merry.

dimanche 24 mars 2013

Quand toute la clique prépare le lit de l'extrême droite


Les voyous milliardaires s'enrichissent et quand le peuple demande des comptes , on accuse le peuple d'être violent . Mais la violence elle est dans le comportement des banques qui envoient des milliers de gens au chômage , dans le comportement de ces riches patrons qui s'engraissent pendant que leurs ouvriers condamnent l'avenir de leurs enfants faute de ne pas pouvoir les faire instruire; elle est dans le comportement de ces voyous de droite ou du PS qui accusent les juges de faire leur travail quand ils s'en prennent à leur mentor , alors qu'ils les accusent de laxisme quand les gens du peuples dérapent , ces voyous en col blancs méritent la tôle ;le premier mérite serait de voir le milieu carcérale mise en cause ! 
  Si un Sarkozy y séjournerait ne serait ce qu'un mois des voix de gens "bien" s’élèveraient pour dire que les prisons sont inhumaines !


Oui , il est urgent que les fournisseurs de richesse se rebellent, oui il est urgent que les gens qui gagnent leur croûte par le travail et bottent le cul de ces parasites que sont ces crapules en cols blanc !
Oui je suis en colère , je viens d'entendre ce Guaino , et cette Morano , je suis en rage ; en même temps je vois toute cette multitude qui souffre ; pendant qu'ils présentent leur Sarkozy comme une victime cette racaille en col blanc me fait vomir ! Car elle sait qu'en prenant cette attitude elle peaufine le lit des fascistes !

Je vous avais dit que j'étais en colère !

samedi 16 mars 2013

Le Vénézuéla et Hugo Chavez vu par un diplomate(Mr Assineau) dont je ne partage pas les vues politiques , mais qui en dit long sur l'honnèteté intellectuelle de cet homme , et de la désinformation ambiante française , à lire et faire lire sans modération , vousny découvrirez ce que la France ne dit pas , ce que les médias ne disent pas , vousy découvrirez qui était Hugo Chavez salué ici par un de ses opposants politique français



[Fraçois Asselineau] Je ne suis allé qu’une seule fois dans ma vie au Venezuela.
C’était à l’occasion de l’inauguration d’une grande exposition de plusieurs centaines d’entreprises exportatrices françaises, baptisée « Francia 2000 »,organisée par le Centre Français des Manifestations à l’Étranger,et qui se tenait à Caracas dans les tout premiers jours de mai 1993.
Travaillant à l’époque, et depuis quelques jours, au cabinet du ministre du commerce extérieur,celui-ci m’avait demandé d’accompagner Mme Lucette Michaux-Chevry,ministre chargée de l’action humanitaire et des droits de l’homme,que le Premier ministre français avait désignée pour aller inaugurer cette exposition. Car il est d’usage qu’un membre du gouvernement fasse le déplacement dans de tels cas, pour souteni les efforts de nos entreprises à l’exportation.

Début mai 1993 : Une étrange audience avec un Présidentde la République aux abois

Parmi les visites protocolaires, le programme prévoyait que la représentante du gouvernement français serait reçue en audience par le Président de la République de l’époque, M. Carlos Andrés Pérez. J’avais accompagné la ministre et l’ambassadeur de France à cet entretien.
Cela valait le déplacement et je me le rappelle, vingt ans après, comme si c’était hier. Alors que nous fûmes reçus au Palais de Miraflores – la présidence de la République – pour une audience fixée à 15 heures, donc en milieu de journée, nous eûmes la surprise de découvrir un palais présidentiel quasiment en état de siège. Tous les volets de l’édifice étaient fermés et les tentures tirées.
Situé dans le centre ville de Caracas et entouré de jardins, le Palais de Miraflores est l'équivalent de notre Palais de l'Élysée.
Lorsque le Président de la République du Venezuela nous reçut dans son majestueux bureau, aux hautes boiseries couleur crème de style Louis XV, et à la moquette sable sur laquelle était planté un drapeau vénézuélien,l’atmosphère était la même : volets à persienne métalliques fermés et lourds rideaux de soie bleu pâle tirés. Le chef de l’État vivait claquemuré ainsi, sous un lustre en cristal à pampilles, à la lumière électrique toute la journée.
L’ambassadeur de France m’expliqua ensuite que cet étrange isolement résultait probablement des craintes que nourrissait le chef de l’État d’être assassiné par son propre peuple. Il est vrai qu’un tireur isolé aurait pu se cacher à quelques centaines de mètres, dans les jardins publics proches du bâtiment de la présidence de la République, et l’abattre par un fusil à longue portée en voyant son ombre passer à travers les fenêtres.
Ambiance…
Il faut dire qu’au moment où il nous reçut, le président Carlos Andrés Pérez avait de quoi être préoccupé.
Carlos Andrés Pérez avait été élu Président du Venezuela une première fois en 1974 pour un mandat de 5 ans qui courut du 12 mars 1974 au 12 mars 1979. On le voit ici, solidement encadré entre les deux présidents américains Gerald Ford à droite (Président des États-Unis du 9 août 1974 au 20 janvier 1977) et James Carter à gauche (Président des États-Unis du 20 janvier 1977 au 20 janvier 1981). La Guerre du Kippour ayant provoqué le premier choc pétrolier avec un quadruplement brutal des prix du pétrole, le Venezuela et ses fabuleuses réserves pétrolières devint un élément fondamental pour Washington dans sa géopolitique de l'Or noir.

Années 90 : les effets dévastateurs du FMI et du «consensus de Washington »

Alors qu’il avait été réélu chef de l’État en 1989 avec 52,9 % des suffrages en fustigeant le «consensus de Washington », le FMI et la Banque mondiale, Carlos Andrés Pérez avait opéré sans vergogne un virage à 180° sitôt sa réélection acquise.
Tel un François Hollande faisant campagne contre le TSCG et l’adoptant quelques semaines après son élection sans même faire semblant de s’y opposer, le président Carlos Andrés Pérez avait imposé un plan d’austérité ultra-libéral,directement inspiré du « consensus de Washington », après avoir présenté aux électeurs le programme exactement contraire.
Le Venezuela devint alors le théâtre des réformes présentées bien entendu comme « indispensables» par le FMI : hausses généralisées de prix, libéralisation et privatisation de l’économie, gel des salaires et réduction desdépenses publiques, devaient, paraît-il, assurer la félicité publique.
Carlos Andrés Pérez fut réélu Président du Venezuela - avec le plein soutien des États-Unis - une seconde fois en 1989 pour un mandat de 5 ans. Il n'allait pas le terminer et dut démissionner le 21 mai 1993, trois semaines après qu'il nous ait reçus dans son bureau barricadé de la présidence de la République. On le voit ici aux côtés de son mentor américain George H. Bush, père de "W.", Président des États-Unis du 20 janvier 1989 au 20 janvier 1993. C'est pendant ce second mandat qu'Hugo Chávez, alors âgé de 38 ans, déclencha une tentative de coup d'État contre Carlos Andrés Pérez, le 4 février 1992. La tentative échoua et Hugo Chávez alla méditer son échec en prison pendant 2 ans. Il fut libéré le 26 mars 1994 par le Président Rafael Caldera.
Il avait découlé de ces réformes ce qui s’en suit systématiquement, et qu’a minutieusement décri tl’Américain Joseph Stiglitz, Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel en 2001 (dit “Prix Nobeld’économie”), dans son ouvrage Globalization and ItsDiscontents , paru en 2002 et traduit en français sous le titre accrocheur La Grande Désillusion. (Livre dont je recommande au passage vivement la lecture).
Comme Stiglitz le démontre dans cet ouvrage avec beaucoup de références historiques et d’exemples statistiques à l’appui, le FMI fait passer l’intérêt de son «principal actionnaire », les États-Unis, avant ceux des nations les  moins favorisées qu’il a pourtant pour objectif théorique de servir. L’auteur démontre également, en prenant comme exemples la crise asiatique et la transition russe, que les politiques préconisées par le FMI aggravent presque toujours les problèmes dont il a à s’occuper, entraînant des conséquences sociales dévastatrices et un accroissement de la pauvreté.
C’est exactement ce qui se passa au Venezuela avec la politique ultra-libérale imposée par Carlos Andrés Pérez.
Selon les statistiques officielles de l’ONU que je suis allé rechercher dans le rapport spécifique de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL) de l’ONU du 12 avril 2002, le taux de pauvreté des Vénézuéliens connut en effet un bond effarant de 1990 à 1999.
Pendant cette décennie– qui couvre les présidences de Carlos Andrés Pérez puis de ses fugaces successeurs Octavio Lepage, Ramón José Velásquez et Rafael Caldera, et qui s’achève par l’accession au pouvoir d’Hugo Chávez le 2 février 1999 -, le pourcentage de pauvres au Venezuela bondit de 40,0 % de l’ensemble de la population à… 49,4%, et cela alors même que le pays est assis sur des réserves faramineuses d’hydrocarbures.
Le pourcentage de ménages pauvres passa quant à lui, toujours selon les mêmes statistiques onusiennes, de 34,2 % des ménages à 44,0 %.
Au même moment, le nombre“d’indigents” – c’est-à-dire de personnes vivant dans la rue ou dans des bidonvilles avec moins de 1 $ par jour de revenu – explosa: de 1990 à 1999, leur pourcentage passa de 14,6 % à 21,7% de la population générale, ce qui – compte tenu de l’accroissement démographique entre temps – représente une hausse vertigineuse de quelque + 80 %. [Source pour toutes les données précédentes : http://www.eclac.cl/publicaciones/xml/4/7924/Capitulo_I_2001.pdf,tableau page 12 ]
Ce sont des données fondamentales à garder à l’esprit. Lorsque Hugo Chávez accéda au pouvoir :
  • 1 Vénézuélien sur 2 vivait dans la pauvreté,
  • plus d’1 Vénézuélien sur 5 vivait dans l’extrême misère,
  • et une toute petite oligarchie vivait dans un luxe insolent, parce que, parfaite “collabo” de la puissance américaine,elle avait monnayé ce train de vie contre la cession de l‘essentiel de la rente pétrolière vénézuélienne aux grandes compagnies américaines.

Le Venezuela des années 90 : un pays aux inégalités révoltantes

Ces inégalités, qui ressortent des chiffres glacés des statistiques, se voyaient à l’œil nu. Elles ne pouvaient manquer de susciter un sentiment d’incrédulité et d’indignation pour le Français de passage que j’étais. Car, des rapides vues que j’avais pu glaner au cours de ce bref séjour à Caracas, il me reste en effet deux images très fortes.
D’un côté, sur des kilomètres et des kilomètres en venant de l’aéroport, des quartiers misérables de favelas s’alignaient au bord des autoroutes, tandis que les passants très pauvres et des SDF hantaient le centre ville.
De l’autre côté, j’avais assisté à un dîner avec la haute société vénézuélienne dans l’un des grands restaurants les plus chics de la capitale. On s’y serait cru dans un épisode de la série américaine Dallas : hommes en smoking à la chevelure gominée et au sourire carnassier ; femmes coiffées, maquillées et manucurées comme dans un studio d’Hollywood, se faufilant dans l’assistance avec de somptueuses robes de soirée, le cou orné de rivières de diamants ou d’émeraudes. Des vraies pierres, pas du strass.
Précision nécessaire pour bien comprendre la situation du Venezuela (comme celle de nombreux pays latino-américains, en particulier du monde andin), une différence essentielle me sauta aux yeux : cette haute bourgeoisie vénézuélienne – que notre voyage officiel pour soutenir les exportateurs français nous amenait à rencontrer – avait essentiellement le teint blanc et du sang espagnol ; elle vivait comme séparée du reste du pays, dans une enclave mentale où l’on envoie ses enfants étudier aux États-Unis et où l’on passe se vacances en Europe. Le petit peuple en guenilles, dont j’avais croisé le regard muet dans les rues, avait quant à lui très majoritairement le teint foncé et mat ; et ses traits révélaient le sang indien ou afro-caribéen qui coulait dans ses veines.
Incontestablement, il n’est pas possible de comprendre la “Révolution bolivarienne” d’Hugo Chávez, et son immense succès auprès des couches les plus défavorisées du peuple vénézuélien, si l’on fait abstraction de ce contexte autant ethno-sociologique qu’économique.
Carlos Andrés Pérez était né dans une vaste hacienda, à la frontière vénézuélo-colombienne près de la ville de Rubio, dans une famille de la moyenne bourgeoisie. Son père, Antonio Pérez Lemus, était un pharmacien et un planteur de café d'origine colombienne, dont les grands-parents, venus d'Espagne et des îles Canaries, avaient émigré au Venezuela dans les dernières années du XIXe siècle. Sa mère, Julia Rodríguez, était la fille d'un propriétaire terrien de premier plan dans la ville de Rubio. La famille Chávez, d'origine principalement indienne-indigène, espagnole et afro-vénézuélienne, a des ancêtres dans le centre du Venezuela, dans la région des llanos. Hugo Chávez était l'arrière-petit-fils du rebelle Pedro Perez Delgado, plus connu sous le nom de « Maisanta », qui soutint une insurrection et qui, avant sa capture en 1922, mena à la mort à la fois un ex-président vénézuélien et un gouverneur d’État.La chute infamante de Carlos AndrésPérez
Si le Président de la République Carlos Andrés Pérez avait donné instruction de garder nuit et jour fermés tous les volets de la Présidence de la République par crainte d’un tireur en embuscade, ce n’était pas seulement à cause de la situation économique et sociale explosive qu’il avait créée de ses propres mains, et qui fait toujours le lit de toutes les révolutions (une situation qui, soit dit en passant, se propage à l’identique actuellement à toute la zone euro).
Non. Il y avait une autre raison,encore plus sordide : sa corruption notoire était en train de faire vaciller les institutions du pays.
En mars 1993 en effet – c’est-à dire un mois et demi avant notre venue à Caracas -, le procureur et inspecteur général des Comptes de la République, M. Ramon Escobar Salom, avait osé porter contre Carlos Andrés Pérez des accusations de malversations, pour un montant de 250 millions de bolivars.Cette somme tirée sur le budget de l’État, qui équivalait à quelque 17 millions de dollars, devait abonder des fonds secrets au ministère de l’Intérieur. Mais elle s’était mystérieusement perdue en route, en passant justement par le secrétariat de la présidence de la République…
Au moment précis où Carlos Andrés Pérez accordait une audience à la ministre française que j’accompagnais, il savait donc que ses jours à la tête de l’État étaient extrêmement compromis et suspendus à la décision de la Cour suprême de Justice, attendue par toute la presse dans les semaines suivantes.
Il y avait donc, dans cette fermeture des volets et cette coupure palpable du monde extérieur,un réflexe de protection primaire et superstitieux, presque puéril.Pendant qu’il expliquait d’une voix machinale à Mme Michaux-Chevrytout l’intérêt qu’il portait au développement des exportations françaises vers le Venezuela, et qu’il balayait d’un revers de main ironique la situation intérieure de son propre pays, j’observais le caractère pathétique de cet escroc. Cela se voyait dans son regard fuyant et ses gestes légèrement fébriles, cela se sentait au timbre de sa voix : cet homme était intérieurement saisi d’effroi, il se savait irrésistiblement entraîné vers l’abîme.
De fait, le 20 mai suivant, soit moins de 3 semaines après cette audience, la Cour suprême de Justice du Venezuela rendit son arrêt : elle jugea que les éléments à charge étaient suffisamment graves et concordants pour qu’il y ait matière à procès. Dès le lendemain, 21 mai 1993, le Sénat suspendit Carlos Andrés Pérez de ses fonctions de Président de la République au motif, infamant s’il en est, de malversations e d’appropriation illégale.
On apprit ensuite que cette somme aurait, en partie, servi à financer des campagnes politiques dans des pays latino-américains voisins, et notamment la campagne électorale de Violeta Chamorro, élue présidente du Nicaragua en1990 contre Daniel Ortega et les révolutionnaires sandinistes. Bien entendu, la main de la CIA ne devait certainement pas être trèséloignée de tout ce micmac.
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Le 31 août 1993, le Congrès national destitua Carlos Andrés Pérez, qui fut enfermé dans la prison El Junquito puis qui fut assigné à résidence dans sa propriété personnelle, du fait de son âge, dans l’attente du jugement. Le 30 mai 1996, la Cour suprême de Justice le condamna,pour malversation aggravée, à 2 ans et 4 mois… d’arrestation à domicile.
En 1999, remis en liberté, ce diable d’homme osa créer un nouveau parti politique. Probablement était-ce dans le but d’obtenir un siège de sénateur et d’être ainsi protégé, par l’immunité parlementaire y afférente, des nouvelles accusations de corruption qui étaient apparues entre-temps contre lui : la presse avait en effet révélé qu’il possédait des comptes secrets aux États-Unis. Le 20 décembre 2001, un tribunal de première instance de Caracas ordonna qu’il soit de nouveau assigné  à résidence dans sa propriété personnelle pour le juger sur ce nouveau scandale.
Mais l’oiseau s’était envolé en République Dominicaine. Le 3 avril 2001, Hugo Chávez, nouveau Président du Venezuela, demanda à la République Dominicaine l’extradition de l’ex-Président. Cependant, cette extradition ne fut jamais exécutée car Carlos Andrés Pérez s’était enfui pour résider en Floride, dans la ville de Miami (États-Unis).
Naturellement, le gouvernement de Washington n’accorda jamais l’extradition de son agent Carlos Andrés Pérez et celui-ci put vivre une fin de vie luxueuse en continuant, jusqu’à sa mort survenu en 2010, à offrir un appui auxgroupes opposés au président Hugo Chávez.
Carlos Andrés Pérez réfugié dans sa somptueuse villa de Miami (Floride) au début des années 2000. C'est là qu'il mourut en 2010 - aux États-Unis donc - entouré de sa famille comme un chef de la mafia, mais sous l’opprobre de tout son peuple. Mis à part les quelques milliers de Vénézuéliens, bien sûr, qu'il avait arrosés de largesses. L'ancien Président vénézuélien vécut ainsi les dix dernières années de sa vie, dans le luxe misérable procuré par ses « comptes secrets », alimentés par les détournements de fonds en tout genre auxquels il s’était livré pendant qu'il était chef d’État. Alimentés, sans doute aussi, par les services américains appropriés. À l'annonce de son décès, les grands médias occidentaux ne lui consacrèrent que quelques lignes fort discrètes, et pas le torrent de boue qu'ils viennent de jeter sur le corps encore chaud d'Hugo Chávez...2013 : les effets de la présidenced’Hugo Chávez
Depuis ce bref séjour de 1993, ni ma vie professionnelle ni ma vie personnelle ne m’ont donné l’occasion de retourner au Venezuela. Je n’ai donc pas eu l’occasion, ni de rencontrer Hugo Chávez, ni de me rendre compte de mes propres yeux de l’évolution du pays depuis 20 ans, et en particulier depuis qu’il a accédé à la tête de l’État le 2 février1999.
Première photo officielle du Président Hugo Chávez
Si je veux me faire un jugement lucide et objectif de cet homme, à l’évidence hors du commun, qui aprésidé aux destinées du Venezuela pendant 14 ans, de 1999 à 2013,j’en suis donc rendu à me fier aux statistiques de l’ONU.
En particulier à celles de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes(CEPAL) de l’ONU, tirées du très officiel “Panorama social deAmérica Latina 2011″publié par la CEPAL en 2012 : http://www.eclac.cl/cgi-bin/getProd.asp?xml=/publicaciones/xml/1/45171/P45171.xml&xsl=/dds/tpl/p9f.xsl&base=/dds/tpl/top-bottom.xsl
Ces statistiques, dignes de foi,dressent de façon laconique le bilan d’une décennie de gestion“chaviste” :
  • le taux de “pauvreté extrême”(“indigencia” en espagnol, correspondant à moins de 1 $ de revenu par jour) est passé, sur la même période, de 22,2 %à 10,7 %. Il s’agit de ces Vénézuéliens qui vivaient dans des favelas ou dans la rue et dont le nombre m’avait tant frappé en1993.
  • le Venezuela a diminué de 58% le taux de malnutrition infantile, qui est passée de 7,7% en 1990 à 3,2% en 2009.
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Ce tableau, tiré du “Panorama social de América Latina 2011″ publié par la CEPAL en 2012, faitre ssortir de façon très intéressante les politiques de justice sociale des différents États d’Amérique du sud au cours des 3 périodes (de durée variable) 1990- 2002, puis 2002-2008, puis 2008-2010.
À chaque période correspond une barre de couleur différente, de la valeur de l’augmentation ou dela diminution du coefficient de Gini, c’est-à-dire de la hausse ou de la baisse des inégalités de revenus dans la population.
Comme on le voit de façon spectaculaire, tous les régimes alignés politiquement sur Washington et économiquement sur le FMI ont laissé croître vivement les inégalités : ce fut le cas, dans les années 90, des gouvernements d’Argentine, de Bolivie, du Brésil, du Chili, de Colombie, du Costa Rica, de l’Équateur, du Salvador, du Mexique, du Paraguay… et du Venezuela de Carlos Andres Perez.
Le même tableau fait en revanche ressortir de façon spectaculaire les politiques de réduction des inégalités entreprises, à partir des années 2000, parles régimes plus ou moins en rupture avec le tuteur états-unien:
  • Argentine, avec le Président Nestor Kirchner puis laprésidence actuelle de sa veuve Cristina
  • Bolivie d’Evo Morales, ami deHugoChávez
  • Brésil de la Présidente Dilma Rousseff, amiedeHugo Chávez
  • Équateur du Président Rafael Correa, très lié à HugoChávez
  • Salvador du Président Mauricio Funes, du Front FarabundoMartí de libération nationale (FMLN)
  • Nicaragua du Président sandiniste Daniel Ortega
  • Pérou du Président Ollanta Humala
  • Uruguay du PrésidentJosé Alberto Mujica
  • Venezuela du PrésidentHugo Chávez
Seuls deux États font exception à cette règle cynique, et seulement depuis 2008 :
  • le Mexique du Président Felipe Calderon sur la dernière période de 2008 et 2010. Rappelons que cet homme, proche des Américains comme tous ses prédécesseurs, était néanmoins de formation chrétienne-démocrate et non membre du Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI) – cas exceptionnel pour le chef de l’État mexicain. Il était co-fondateur du Parti action nationale (PAN), d’inspiration chrétienne-sociale et membre de l’Internationale démocrate-chrétienne.
  • et le Panama du Président Ricardo Martinelli sur la même période. Mais c’est sans doute parce que cet homme d’affaire,soutenu par Washington, a senti le vent du boulet : son opposante Balbina Herrera, proche de Hugo Chávez,avait été longtemps donnée gagnante dans les sondages.
Il me semble utile de préciser que le coefficient de Gini pour la France est passé de 0,279 en 1996 à 0,299 en 2010. [ source INSEE septembre 2012 : http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1412/ip1412.pdf ].Et j’ajoute que l’on peut, à défaut de statistiques plus récentes,anticiper sans grand risque de se tromper que le coefficient de Gini a dû fortement grimper en 2011 et 2012 : il doit certainement être désormais aux alentours de 0,31 ou 0,32.
La France reste donc sensiblement moins inégalitaire que le Venezuela post-Chávez.
Mais les inégalités progressent rapidement chez nous alors qu’elles ont beaucoup régressé au Venezuela sous Hugo Chávez.

Les grands médiasoccidentaux et Hugo Chávez

Le moins que l’on puisse dire,c’est que la mort d’Hugo Chávez n’aura pas incité les grands médias occidentaux – et notamment français – à faire preuve de bienveillance, ni même d’indulgence, vis-à-vis du défunt.
Bien au contraire, les jours qui ont suivi l’annonce de sa mort ont été marqués par un dénigrement, voire des critiques acerbes, des médias contre cet homme, régulièrement présenté comme un “dictateur” alors qu’il s’était fait élire à chaque fois par une large majorité de Vénézuéliens.
Pour n’en citer que deux exemples parmi bien d’autres :
L’adjectif « dévasté » faisant d’habitude penser aux effets d’un cyclone, d’un tremblement de terre ou d’un tsunami, j’ai regardé de plus près cet article pour saisir les arguments avancés par le journaliste pour en justifier l’emploi. Pour faire court, Hugo Chávez aurait « laissé une économie dévastée » parce que la dette publique du pays est passée de 28 à 130 milliards de dollars en 14 ans, que le déficit public a dépassé 7 % du PIB l’an dernier, et que les industries vénézuéliennes fermeraient les unes après les autres.
J’avoue que ces arguments m’on tfait rire :
  • Si Hugo Chávez a « dévasté » l’économie parce qu’il a fait grimper la dette publique de 102 milliards de dollars en 14 ans,quel verbe le quotidien Les Échos réserve-t-il alors à Nicolas Sarkozy qui a, quant à lui, fait exploser la dette publique française de quelque 700 à 800 milliards de dollars en 5 ans (5 à600 milliards d’euros) ? Et qu’il a porté le déficit public jusqu’à 8,5 % ?
  • Si Hugo Chávez a « dévasté » l’économie parce que le secteur industriel vénézuélien serait sinistré, que dit alors le quotidien Les Échos du démantèlement général de nos protections douanières et de la liberté totale des mouvements de capitaux qui nous ont été imposés par les traités européens et qui ont conduit,depuis 12 ans, à la disparition d’au moins 1/3 des heures travaillées dans l’industrie française ? Que dit le même quotidien du taux de change externe de l’euro qui, joint aux phénomènes précédents, explique que la France perd actuellement 800 emplois industriels et une usine en moyenne par jour ouvrable ?
Cependant, ce journal – propriété du milliardaire français Bernard Arnault – étant un journal réputé sérieux, il n’ose quand même pas travestir totalement la réalité.Le journaliste reconnaît, du bout des lèvres, le succès spectaculaire remporté par Chávez en matière de lutte contre les inégalités. Cependant, pour discréditer ce phénomène historique,l’article venimeux porte le titre « Chávez a réduit les inégalités au prix d’un échec économique. »
Mais, comme l’a justement fait remarquer l’un des lecteurs critiques de cet article, si « Chávez a réduit les inégalités au prix d’un échec économique », que dire alors de la totalité des dirigeants européistes qui ont, quant à eux, augmenté les inégalités, et cela au prix d’un échec économique bien pire encore… ?
(cf. l’évolution inquiétante,mentionnée supra, du coefficient de Gini en France)
En bref, les articles de la presse française ont décidé, en guise de nécrologie, de traîner dans la boue un homme qui s’est dressé contre la mainmise politique et le racket économique des États-Unis sur son pays, et qui a sorti de la misère la plus affreuse des millions de ses compatriotes.
En se comportant de la sorte, la grande presse française se déshonore encore un peu plus et témoigne, surtout, de qui sont les puissances qui la musèlent.
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À la différence de Carlos Andrés Pérez, le président Hugo Chávez est mort en fonctions et dans sa patrie. Derrière ses airs bravaches, il a souffert le martyre.
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Le transfert de sa dépouille, puis sonenterrement, les 7 et 8 mars 2013, ont drainé des foules immenses.
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L’ampleur exceptionnelle du soutien populaire au président défunt et l’affliction réelle d’une très grande majorité des Vénézuéliens semblent avoir pris de court les responsables politiques et les grands médias du monde occidental. Car dans ce monde occidental, on ne sait plus, au fond, ce qu’est un dirigeant qui œuvre sincèrement pour le bien de son peuple, et non sous ’injonction de tel ou tel lobby bancaire ou industriel ! Il faut remonter à l’assassinat de John Kennedy le 22 novembre 1963, ou à la mort de Charles de Gaulle le 9 novembre 1970, pour retrouver des émotions populaires d’une telle envergure et d’une telle intensité.

La France une nouvelle fois en-dessous de tout

Pour ce qui concerne plus directement la France, la mort d’Hugo Chávez aura confirmé, s’il en était besoin, à quel point les actuels dirigeants français sont indignes et lâches.
Que l’on ait aimé, ou pas aimé,Hugo Chávez, tout dirigeant français digne de ce nom aurait dû saisir l’importance historique de cet événement planétaire. Il aurait dû comprendre qu’il était de notre plus haut intérêt national de se rendre sur place, à Caracas, pour participer aux obsèques de Chávez et témoigner ainsi de la solidarité du peuple français avec le peuple vénézuélien et,au-delà, avec l’ensemble des peuples d’Amérique latine,tous plus ou moins bouleversés par cette mort.
C’est ce qu’avait si bien compris Charles de Gaulle, à la fois lorsqu’il s’était rendu aux funérailles de Kennedy en 1963, nonobstant les griefs avec le gouvernement de Washington, pour montrer que le peuple français compatissait à la douleur du grand peuple américain. C’est aussi,dans des circonstances différentes, ce qu’avait fait le fondateur de la Ve République, en effectuant sa célèbre tournée latino-américaine, au printemps et à l’automne 1964.
Ainsi donc, et comme je le faisais remarquer déjà, voici quelques jours, pour le Festival du cinéma panafricain de Ouagadougou, le Président de la République française, ou à défaut le Premier ministre, auraient dû impérativement faire le voyage de Caracas.
Ni l’un ni l’autre n’ont fait le déplacement. Ni même, comble de l’offense vis-à-vis des nouvelles autorités vénézuéliennes, le ministre des affaires étrangères. M.Laurent Fabius a fait savoir qu’il avait des “contraintes d’agenda”qui l’empêchaient d’être présent dans la capitale du Venezuela ce vendredi 8 mars.
Moyennant quoi, n’osant quand même pas laisser notre ambassadeur représenter la France tout seul sans autorité politique à ses côtés, le gouvernement a jugé bon de se faire représenter, à un niveau minimal, en choisissant Victorin Lurel, ministre “des Outre-mer”.
Ainsi donc, il faut que tout change pour que tout reste pareil :
  • en 1993, déjà, Mme Michaux-Chevry, ministre RPR d’origine guadeloupéenne, dont le portefeuille n’avait aucun rapport avec le Venezuela, et sans aucun poids politique, avait été choisie pour aller inaugurer l’exposition Francia 2000 de Caracas et rencontrer le Président Carlos Andrés Pérez.
  • vingt ans après, M. Victorin Lurel, ministre PS, lui aussi d’origine guadeloupéenne, dont le portefeuille n’a lui aussi aucun rapport avec le Venezuela, et qui n’a lui aussi aucun poids politique, a été choisi pour assister aux funérailles du Président Hugo Chávez.
Décidément, l’UMP et le PS se comportent donc exactement de la même et détestable façon, à la fois vis-à-vis de nos compatriotes guadeloupéens – dont la participation au gouvernement consiste surtout à les charger de missions dont aucun autre ministre ne veut, dès lors qu’elles se situent dans la zone Caraïbes ; et à la fois vis-à-vis des plus hautes autorités vénézuéliennes, qui ne peuvent que prendre en très mauvaise part l’indifférence teintée de dédain avec laquelle le gouvernement français les considère.
Ce mauvais procédé n’était au fond pas très grave de conséquences en 1993, dans la mesure où l ’événement (une grande exposition commerciale) n’était guère politique et dans la mesure où le chef de l’État était un homme corrompu, honni d’une grande majorité de la population, et qui n’avait plus que quelques jours à rester en fonctions.
En 2013, en revanche, dans la mesure où l’événement revêt une immense portée politique et symbolique, et suscite l’émotion chauffée à blanc de tout un peuple, c’est une nouvelle et véritable faute diplomatique lourde que la France vient de commettre.
Complètement à côté de la plaque : telle a été l'attitude minable, et non dénuée de venin, de François Hollande face à la mort d'Hugo Chávez. C'est, une nouvelle fois, une véritable faute lourde diplomatique et une trahison des intérêts supérieurs de la France et du peuple français.
Sentant quand même qu’il fallait faire et dire quelque chose, notre chef de l’État s’est fendu d’un communiqué, le 6 mars, d’une platitude non dénuée de perfidie et de réserve : « Le président vénézuélien aura profondément marqué l’histoire de son pays », a affirmé M. Hollande, avant de poursuivre fielleusement : « Le président défunt exprimait, au-de là de son tempérament et de ses orientations que tous ne partageaient pas, une volonté indéniable de lutter pour la justice et le développement. Je suis convaincu que le Venezuela saura surmonter cette épreuve dans la démocratie et l’apaisement. »
Une chose est en tout cas certaine.C’est que, lorsque viendra le jour où il sera à son tour enterré,il ne se trouvera certainement pas grand-monde pour affirmer que François Hollande, empreint jusqu’à la moelle de l’esprit de soumission et médiocre exécuteur des basses œuvres euro-atlantistes, « aura profondément marqué l’histoire de son pays». Ou alors ce sera pour manier l’ironie cinglante.
Hugo Chávez se sentait libre et en droit de parler à tous les dirigeants du monde, y compris et surtout à ceux diabolisés par Washington et l'OTAN. Il le faisait d'ailleurs le plus souvent avec bonhommie, et parfois avec des débordements de truculence. C'est certainement cette insoumission à l'ordre atlantiste qui lui valut les foudres des grands médias occidentaux, et qui lui valent encore une opprobre post mortem. De gauche à droite et de haut en bas : avec Vladimir Poutine (Fédération de Russie), Hu Jintao (République Populaire de Chine), Mahmoud Ahmadinejad (République Islamique d'Iran), Barack Obama (États-Unis d'Amérique), Lula da Silva (Brésil) et Mouammar Kadhafi (Jamahiriya arabe libyenne)
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20 septembre 2006. Devant la 61e session de l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies, Hugo Chávez brandit à la tribune l’ouvrage du philosophe américain Noam Chomsky intitulé en français Hégémonie ou Survie:Quête de l’Amérique pour la domination mondiale. Dans son discours,le président vénézuélien qui se présenta comme le défenseur des pauvres du continent américain, n’hésita pas à appeler le président George W. Bush « le diable ». C’est sans doute ce que Le Figaro appelle de la “provocation”.
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6 mars 2013 : Trois présidents sud-américains se précipitent à Caracas pour rendre un dernier hommage à Hugo Chavez, avant même son enterrement. De gauche à droite :
  • Mme Cristina Fernández de Kirchner Présidente de la République Argentine,
  • M.José Alberto Mujica, Président de la République d’Uruguay (surnommé “Pepe Mujica” et connu pour être le chef d’État le plus pauvre du monde puisqu’il reverse 90 % de son salaire de 9000 euros à des ONG),
  • M. Evo Morales, Président de la République de Bolivie.
  • Entre la présidente argentine et le président uruguayen, on aperçoit Nicolás Maduro à l’arrière-plan, vêtu d’une veste aux couleurs du drapeau vénézuélien. Vice-président de la République,le plus proche collaborateur du défunt, il a prêté serment le 8 mars comme président par intérim, à la suite de la mort d’Hugo Chávez, dans l’attente de la prochaine élection présidentielle à la quelle il sera le candidat du Mouvement Bolivarien.

CONCLUSION : UN HOMME D’ÉTAT RESPECTABLE, DANS UN MONDEOÙ TANT DE CHEFSD’ÉTATNE LESONT PAS

Sans doute Hugo Chávez avait-il desdéfauts. Qui n’en n’a pas ?
Sans doute l’ensemble de son bilan n’est-il pas sans reproche. Quel bilan est sans zone d’ombre ?
Sans doute a-t-il parlé, parfois,un peu trop vite. Sans doute a-t-il porté des accusations un peu trop hasardeuses. Mais qui n’a jamais commis d’impair ?
Sans doute le personnage avait-il un caractère comédien, voire cabotin. Il est vrai que ses apparitions hebdomadaires dans un programme télévisé appelé « Alopresidente » étaient singulières vues de Paris, Londres ou Berlin puisqu’il lui arrivait d’y chanter, d’y réciter des poèmes, d’y nationaliser des entreprises en direct, d’y licencier, toujours en direct, des hauts fonctionnaires ou d’y annoncer la nomination de ministres clés. C’est ce qu’il fit en 2004, en révélant le nom des nouveaux ministres des Relations extérieures et de l’Information.En lui reprochant cela, n’oublie-t-on pas un peu vite qu’il s’agissait d’un Latino-Américain, avec la culture théâtrale qui s’attache souvent à la tradition locale ?
Mais que pèsent ces travers face au reste ?
  • Hugo Chávez a fait incontestablement le bien pour la grande majorité de la population vénézuélienne, en sortant des millions de ses compatriotes de la misère sans nom où l’avaient plongé les manœuvres de Washington et les injonctions du FMI.
  • Hugo Chávez fut un patriote au sens le plus élevé du terme,aimant les peuples étrangers mais pénétré de cette volonté intransigeante de souveraineté et d’indépendance nationales, dansla droite ligne des idéaux de Simon Bolivar, eux-mêmes directement hérités des idéaux de la Révolution française.
  • Hugo Chávez fut d’un très grand courage puisque, pendant toute la période passée à la tête de l’État vénézuélien, c’est cette même volonté qui l’amena à s’opposer constamment à la volonté prédatrice américaine.
  • Hugo Chávez fut d’un grand désintéressement personnel et fut,quoi qu’on en dise, un démocrate, puisqu’il avait même instauré le référendum révocatoire à mi-mandat.
Homme de bien, patriote intransigeant, courageux, désintéressé et démocrate. C’est pour tout cela que l’on peut, malgré l’anachronisme et des différence séminentes, le comparer en effet à un “De Gaulle latino-américain”.C’est une comparaison qui, probablement, aurait plu à l’un comme à l’autre de ces deux hommes hors du commun.
François ASSELINEAU Source : UPR
P.S. Rappelé par Discotonio :
Hugo Chavez en décembre 2011 :
Le président vénézuélien Hugo Chavez a évoqué mercredi 28 décembrel’existence d’une “technologie” américaine pour “inoculer lecancer”, au lendemain de l’annonce du cancer de la présidenteargentine Cristina Kirchner, victime de la maladie dans la fouléede plusieurs de ses homologues du continent.
“Ne serait-il pas étonnant qu’ils aient développé unetechnologie pour inoculer le cancer sans que personne ne lesache?”, a avancé Hugo Chavez au sujet des États-Unis, ciblerécurrente de ses critiques et, parfois, de ses dérapagesverbaux.
Hugo Chavez, qui affirme s’être remis d’un cancer dans la zone pelvienne dont il a été opéré en juin, a assuré de pas vouloir“lancer d’accusation hâtive” mais a insisté sur “l’étrangeté” de la série de cancers dont ont été victimes les présidents et ex-présidents sud-américains depuis 2009.
La présidente argentine est devenue mardi, après les BrésiliensLuiz Inacio “Lula” da Silva et Dilma Roussef, le Paraguay en Fernando Lugo et le Vénézuélien Hugo Chavez, le cinquième chef ou ex-chef d’État d’Amérique du Sud à avoir souffert d’un cancer ces dernières années.
Cette série noire “est très difficile à expliquer”, a poursuivile leader de la gauche radicale latino-américaine dans une intervention retransmise par les médias publics. “C’est étrange,très étrange”, a-t-il insisté, ajoutant que le pot aux roses sera peut-être “découvert au cours de ces 50 prochaines année