La crise ,vous avez dit crise ?
Ce mot tellement galvaudé que l'on en oublient son sens premier , mais s'applique t'il a ce que nous vivons !
Le milieu dans lequel je vis n'échappe pas à l'ambiance générale , ce secteur agricole , que l'on qualifie de secteur économique , comme n'importe quel service tant l'économie a tout banalisé , au point que maintenant , l'agriculture est « gérée »avec les mêmes règles que l'économie générale , pourtant quand est t'il vraiment .
Depuis le traité de Rome le secteur agricole est devenu un enjeu économique en abandonnant sa mission première : nourrir les êtres humains , l'Europe a définitivement enterrer la paysannerie en 1992 avec la fameuse PAC . Au niveau mondial l'OMC a « avalé »la gestion des denrées agricoles comme n'importe quelles marchandises dont ont tirent sans vergogne profit à qui mieux mieux , c'est le libre échangisme.
Maintenant , nous en constatons les ravages , en premier lieu et la plus dramatique des conséquence: la barre du milliard d'être humains sous alimentés est dépassé selon l'ONU , pourtant cela ne fait pas les grands titres des médias .
Là comme ailleurs on tente à banaliser , l'insoutenable , l'inacceptable : la faim , le manque d'eau ,de nourriture ceci voulu et décidé par les puissants de ce système capitaliste , système violant ,brutal et par conséquence profondément injuste ,voir sanguinaire .
Non ,cela n'est en rien fatal ,inéductable , irrémédiable c'est tout simplement un choix politique tant au point de vue , national , européen ou mondial .
Aujourd'hui l'agriculteur performant , est un gestionnaire efficace qui sait évaluer un bilan sortir un EBE, et qui sait négocier avec son banquier, concrétiser des marchés , à des années lumières des fondations même de notre activité à savoir produire en qualité et en quantité des aliments pour les êtres humains .
C'est le résultat, de quarante ans de politique européenne agricole mercantile , qui , de plus ,se soumet au dictat de la haute finance .
L' immense cataclysme engendré par les manias de la finance internationale , n'a évidemment pas épargné l'agriculture , se rajoutant aux conséquences de ces politiques affairistes de demi ciècle , il en résulte une immense détresse dans tout le monde rural , en France comme en Europe , les prix agricoles se sont effondrés , les aides publiques loin de suppléer à cette baisse asservissent les paysans à l'administration européenne et à la politique des grands groupes multinationaux , de fait l'agriculture se spécialisant devient l'exécutant du régime capitaliste avec tout ce qu'il renferme de scandaleux , les paysans ne sont plus que les prisonniers d'un système pervers ou la culture de l'individualisme accentue encore le phénomène .
Toutes les conditions sont réunies pour assister à une restructuration qui ne dit pas son nom , en effet , ces prix bas ne sont rien d'autres que des prix politiques ou les plus faibles seront obligés de céder , d' abandonner et les surfaces abandonnées iront agrandir encore les unités les plus importantes et ce à l'échelle de l'Europe .
Pour exemple ,la récente négociation , notamment sur le prix du lait démontre très bien cela , il est clair que , tant les politiques au pouvoir , la FNSEA, que les industriels avaient bien conscience qu'en fixant à ce prix cette denrée alimentaire à ce niveau, de fait ils ruinaient l'avenir de centaines e t de centaines de producteurs , c'est la même chose dans le domaine de la viande ,des céréales , et des fruits et légumes. Ce que nous vivons au niveau européen , se réalise partout à travers le monde .
Partout ,dans tous les pays et surtout les plus pauvres nous assistons à une paupérisation massive de la paysannerie dont profite les grandes exploitations industrielles .Au Brésil ,pour des questions purement économique ce pays est devenu un grand producteur de soja laissant les paysans dans la misère la plus profonde , la malnutrition y fait des ravages ; la Bolivie a fait déplacé des milliers de petits paysans pour planter des palmiers à huiles pour produire ce que certains osent encore appeler des biocarburants , dans d'autres pays c'est le café , dans d'autres c'est le coton , et c'est toujours les paysans qui abandonnent la partie beaucoup vont grossir les bidons villes des grandes métropoles.
Pendant ce temps la population mondiale ne cesse de croitre , nous avons assisté aux premières insurrections dûent à la faim .
La marchandisation des produits agricoles entraine des comportements des plus scandaleux notamment la spéculation sur les produits de première nécessité ,comme le riz ,le blé, le maïs,la viande ou le lait mais encore comme les aliments pour le bétail qui enrichissent les spéculateurs . En Europe par exemple les éleveurs français paient le fameux soja le prix fort pour cette denrée que nous pourrions très bien produire , quand les brésiliens auraient tout à gagner à produire une alimentation sûre en quantité et en qualité .
Il faut savoir par exemple qu'aujourd'hui 40 ares sont nécessaires pour nourrir un homme à l'échelle de la planète dans 30 à 40 ans ces mêmes 40 ares devront nourrir deux êtres humains .
Je fait partie de ces gens qui réclament le retrait du dossier agricole de l'OMC afin de le gérer autrement par l'ONU avec des pouvoirs accrus (notament la supression de ce trop scandaleux droit de véto)les denrées agricoles ne doivent en aucun cas ni être banaliser , ni subir de spéculation et cela ne peut se réaliser que si les politiques prennent en charge ce dossier et acceptent de ne plus subir l'économie .
Bien sûr ce que je développe semble utopique , pourtant le danger est grand et dépasse largement le secteur agricole , si ceux qui se présentent comme les chantres du libéralisme continuent dans cette direction , il est clair que nous vivrons des périodes encore plus dramatiques autrement plus grave que le H1 N1 qui est lui aussi une des conséquences de cette politique capitaliste.
IL me semble urgent que chacun prennent conscience de la gravité de la situation qui se mêle parfaitement à la crise financière, économique et sociale ou nous ont plongé justement ces mêmes spéculateurs .
Oui, les peuples doivent reprendre en main leur destin et dont celui de leur agriculture .
La France ne déroge pas à la règle , la droite a enclenché une démarche de déménagement du territoire , le tissus rural se vide de sa substance ( service publiques , de proximité ,) l'état se décharge de toutes ses obligations à commencer par celle de veiller à la nutrition correcte de ses administrés, les français pour nombre d'entre eux ne mangent plus à leur faim on mangent des produits de qualité douteuse . Ce n'est pas en se gargarisant d'agriculture bio, ou en se déguisant en vertque le problème se règlera; ce ne sont là que des solutions marginales au mieux partielles .Nous n'acceptons pas des nourritures à deux ou trois vitesses , de cela , je n'en veux pas , le progrès doit être mis au service des hommes et non de la finance, ceci est plus compliquer et demande de s'atteler aux vrais causes , aux vrais sources de ce scandale sans nom , il faut plus de courage , plus d'engagement , et une conscience politique accrue ,mais n'est pas là le rôle premierde tous progessistes en général et surement du parti communiste ?