mercredi 25 juillet 2012
Paul Jorion , en 16 lignes balaie d'un revers de main la dette européenne , que l'on me dise pas que c'est un incapable , non pas lui , mais voilà les banquiers se prennent pour ce qu'ils ne sont pas , et se comportent comme de vrais truands , citoyens réveille toi , si tu te taie "ils" tueront ce qui reste de nos libertés , le fascisme financier est une autre figure de la bête immonde
Dans mes billets ici, j’ai l’habitue de m’adresser à quiconque peut me lire, une fois n’est pas coutume, j’aimerais m’adresser plus particulièrement à mes confrères ingénieurs financiers, sur le mode d’ailleurs, une fois n’est pas coutume non plus, de la provocation grossière mais, espérons-le, néanmoins efficace.
Voilà : une zone monétaire doit pouvoir faire défaut dans son ensemble et restructurer sa dette (à savoir, dire : « Je peux seulement vous rembourser X centimes par euro emprunté ») et doit pouvoir réévaluer sa devise, la dévaluer en particulier.
La zone euro s’est privée de ces deux médecines. Pas étonnant alors qu’elle soit aujourd’hui moribonde.
Solution : la nuit de dimanche prochain (avant l’ouverture de Tokyo), toute la dette des 17 nations de la zone euro est rebaptisée Eurodette (OATs, Bunds, etc.) et la minute suivante, la zone euro fait défaut dans son ensemble.
Lundi matin l’Eurodette est restructurée (d’un seul bloc) et la parité euro / autres devises ira se placer où elle le peut.
La zone euro aura opéré sa métamorphose : elle peut désormais fonctionner comme une zone monétaire ordinaire. Elle est sauvée.
P.S. : commentateurs éventuels prônant qu’il ne faut PAS sauver l’euro, soyez gentils d’aller mettre vos commentaires ailleurs, ce n’est ni du « pour » ni du « contre » que je parle ici.
Re-P.S. : Tim Gupwell ou moi-même pourrons traduire ceci en anglais mais si l’un ou l’une d’entre vous pouvaient traduire mon billet en allemand, je lui en serais très reconnaissant
source : blog de Paul Jorion
mardi 24 juillet 2012
Dans ce foutart médiatique , voici une autre analyse et une autre description des faits , une chose est sure en Syrie , une fois de plus le capitalisme occidental tente d'asseoir son autorité ,le pire reste la position d'un président français issu d'un parti dit de gauche
Depuis 18 mois, la Syrie est en proie à des troubles qui n’ont cessé d’augmenter jusqu’à devenir un vaste conflit armé ayant déjà causé la mort d’environ 20 000 personnes. S’il y a consensus sur ce constat, les narrations et les interprétations divergent au-delà.
Pour les États occidentaux et leur presse, les Syriens aspireraient à vivre à l’occidentale dans des démocraties de marché. Suivant les modèles tunisien, égyptien et libyen du « printemps arabe », ils se sesraient soulevés pour renverser leur dictateur Bachar el-Assad. Celui-ci aurait réprimé les manifestations dans le sang. Alors que les Occidentaux auraient souhaité intervenir pour faire cesser le massacre, les Russes et les Chinois, par intérêt ou par mépris de la vie humaine, s’y seraient opposés.
Au contraire, pour tous les États qui ne sont pas vassalisés par les USA et pour leur presse, les États-Unis auraient lancé une opération contre la Syrie qu’ils planifiaient de longue date. D’abord par le truchement de leurs alliés régionaux, puis directement, ils auraient infiltré des bandes armées qui ont déstabilisé le pays, sur le modèle des Contras du Nicaragua. Cependant ceux-ci n’auraient trouvé qu’un très faible soutien intérieur et auraient été mis en déroute pendant que la Russie et la Chine aurait empêché l’OTAN d’anéantir l’armée syrienne et de renverser ainsi l’équation régionale.
Qui dit vrai ? Qui se trompe ?
Les groupes armés en Syrie ne défendent pas la démocratie,
ils la combattent
En premier lieu, l’interprétation des événements syriens comme un épisode du « printemps arabe » est une illusion car ce « printemps » n’a pas de réalité. C’est un slogan publicitaire pour présenter positivement des faits hétéroclites. S’il y a bien eu une révolte populaire en Tunisie, au Yémen et au Bahrein, il n’y en a pas eue, ni en Égypte, ni en Libye. En Égypte, les manifestations de rue se sont limitées à la capitale et à une certaine bourgeoisie, jamais, absolument jamais, le peuple égyptien ne s’est senti concerné par le spectacle télégénique de la place Tahrir [1]. En Libye, il n’y a pas eu de révolte politique, mais un mouvement séparatiste de la Cyrénaïque contre le pouvoir de Tripoli, puis l’intervention militaire de l’OTAN qui a coûté la vie à environ 160 000 personnes.
La station libanaise NourTV a connu un vif succès en diffusant une série d’émissions d’Hassan Hamade et Georges Rahme intitulée « Le printemps arabe, de Lawrence d’Arabie à Bernard-Henri Lévy ». Les auteurs y développent l’idée que le « printemps arabe » est un remake de la « révolte arabe » de 1916-1918 orchestrée par les Britannique contre les Ottomans. Cette fois, les occidentaux ont manipulé les situations pour renverser une génération de leaders et imposer les Frères musulmans. De fait, le « printemps arabe » relève de la publicité mensongère. Désormais, le Maroc, la Tunisie, la Libye, l’Égypte, et Gaza sont gouvernés par une confrérie qui d’un côté impose un ordre moral, et de l’autre soutient le sionisme et la capitalisme pseudo-libéral, c’est-à-dire les intérêts d’Israël et des Anglo-Saxons. L’illusion s’est dissipée. Certains auteurs, comme le Syrien Said Hilal Alcharifi raillent désormais le « printemps otanien ».
Deuxièmement, les dirigeants du Conseil national syrien (CNS) comme les commandants de l’Armée syrienne libre (ASL) ne sont aucunement des démocrates, au sens qu’ils seraient favorables à « un gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », suivant la formule d’Abraham Lincoln reprise dans la Constitution française.
Ainsi, le premier président du CNS fut l’universitaire parisien Burhan Ghalioun. Il n’était aucunement « un opposant syrien persécuté par le régime » puisqu’il venait et circulait librement dans son pays. Il n’était pas non plus un « intellectuel laïque » comme il le prétend, puisqu’il était le conseiller politique de l’Algérien Abbassi Madani, président du Front islamique du salut (FIS), aujourd’hui réfugié au Qatar.
Son successeur, Abdel Basset Syda [2], n’est entré en politique qu’au cours des derniers mois, et s’est immédiatement affirmé comme un simple exécutant des volontés états-uniennes. Dès son élection à la tête du CNS, il s’est engagé non pas à défendre la volonté de son peuple, mais à appliquer la « feuille de route » que Washington a rédigé pour la Syrie : The Day after.
Les combattants de l’Armée syrienne libre ne sont pas plus des militants de la démocratie. Ils reconnaissent l’autorité spirituelle du cheikh Adnan al-Arour, un prêcheur takfiriste, qui appelle à renverser et à tuer Bachar el-Assad non pour des motifs politiques, mais uniquement parce qu’il est de confession alaouite, c’est-à-dire hérétique à ses yeux. Tous les officiers identifiés de l’ASL sont sunnites et toutes les brigades de l’ASL portent des noms de figures historiques sunnites. Les « tribunaux révolutionnaires » de l’ASL condamnent à mort leurs opposants politiques (et pas seulement les partisans de Bachar el-Assad) et les mécréants qu’ils égorgent en public. Le programme de l’ASL est de mettre fin au régime laïque installé par le Baas, le PSNS et les communistes au profit d’un régime confessionnel sunnite pur.
Suite texte et vidéos ci-dessous
Au contraire, pour tous les États qui ne sont pas vassalisés par les USA et pour leur presse, les États-Unis auraient lancé une opération contre la Syrie qu’ils planifiaient de longue date. D’abord par le truchement de leurs alliés régionaux, puis directement, ils auraient infiltré des bandes armées qui ont déstabilisé le pays, sur le modèle des Contras du Nicaragua. Cependant ceux-ci n’auraient trouvé qu’un très faible soutien intérieur et auraient été mis en déroute pendant que la Russie et la Chine aurait empêché l’OTAN d’anéantir l’armée syrienne et de renverser ainsi l’équation régionale.
Qui dit vrai ? Qui se trompe ?
Les groupes armés en Syrie ne défendent pas la démocratie,
ils la combattent
En premier lieu, l’interprétation des événements syriens comme un épisode du « printemps arabe » est une illusion car ce « printemps » n’a pas de réalité. C’est un slogan publicitaire pour présenter positivement des faits hétéroclites. S’il y a bien eu une révolte populaire en Tunisie, au Yémen et au Bahrein, il n’y en a pas eue, ni en Égypte, ni en Libye. En Égypte, les manifestations de rue se sont limitées à la capitale et à une certaine bourgeoisie, jamais, absolument jamais, le peuple égyptien ne s’est senti concerné par le spectacle télégénique de la place Tahrir [1]. En Libye, il n’y a pas eu de révolte politique, mais un mouvement séparatiste de la Cyrénaïque contre le pouvoir de Tripoli, puis l’intervention militaire de l’OTAN qui a coûté la vie à environ 160 000 personnes.
La station libanaise NourTV a connu un vif succès en diffusant une série d’émissions d’Hassan Hamade et Georges Rahme intitulée « Le printemps arabe, de Lawrence d’Arabie à Bernard-Henri Lévy ». Les auteurs y développent l’idée que le « printemps arabe » est un remake de la « révolte arabe » de 1916-1918 orchestrée par les Britannique contre les Ottomans. Cette fois, les occidentaux ont manipulé les situations pour renverser une génération de leaders et imposer les Frères musulmans. De fait, le « printemps arabe » relève de la publicité mensongère. Désormais, le Maroc, la Tunisie, la Libye, l’Égypte, et Gaza sont gouvernés par une confrérie qui d’un côté impose un ordre moral, et de l’autre soutient le sionisme et la capitalisme pseudo-libéral, c’est-à-dire les intérêts d’Israël et des Anglo-Saxons. L’illusion s’est dissipée. Certains auteurs, comme le Syrien Said Hilal Alcharifi raillent désormais le « printemps otanien ».
Deuxièmement, les dirigeants du Conseil national syrien (CNS) comme les commandants de l’Armée syrienne libre (ASL) ne sont aucunement des démocrates, au sens qu’ils seraient favorables à « un gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », suivant la formule d’Abraham Lincoln reprise dans la Constitution française.
Ainsi, le premier président du CNS fut l’universitaire parisien Burhan Ghalioun. Il n’était aucunement « un opposant syrien persécuté par le régime » puisqu’il venait et circulait librement dans son pays. Il n’était pas non plus un « intellectuel laïque » comme il le prétend, puisqu’il était le conseiller politique de l’Algérien Abbassi Madani, président du Front islamique du salut (FIS), aujourd’hui réfugié au Qatar.
Son successeur, Abdel Basset Syda [2], n’est entré en politique qu’au cours des derniers mois, et s’est immédiatement affirmé comme un simple exécutant des volontés états-uniennes. Dès son élection à la tête du CNS, il s’est engagé non pas à défendre la volonté de son peuple, mais à appliquer la « feuille de route » que Washington a rédigé pour la Syrie : The Day after.
Les combattants de l’Armée syrienne libre ne sont pas plus des militants de la démocratie. Ils reconnaissent l’autorité spirituelle du cheikh Adnan al-Arour, un prêcheur takfiriste, qui appelle à renverser et à tuer Bachar el-Assad non pour des motifs politiques, mais uniquement parce qu’il est de confession alaouite, c’est-à-dire hérétique à ses yeux. Tous les officiers identifiés de l’ASL sont sunnites et toutes les brigades de l’ASL portent des noms de figures historiques sunnites. Les « tribunaux révolutionnaires » de l’ASL condamnent à mort leurs opposants politiques (et pas seulement les partisans de Bachar el-Assad) et les mécréants qu’ils égorgent en public. Le programme de l’ASL est de mettre fin au régime laïque installé par le Baas, le PSNS et les communistes au profit d’un régime confessionnel sunnite pur.
Suite texte et vidéos ci-dessous
Le conflit syrien a été prémédité par les Occidentaux
La volonté occidentale d’en finir avec la Syrie est connue et elle suffit largement à expliquer les événements actuels. Rappelons ici quelques faits qui ne laissent aucun doute sur la préméditation des événements [3].
La décision de faire la guerre à la Syrie a été prise par le président George W. Bush lors d’une réunion à Camp David, le 15 septembre 2001, juste après les attentats spectaculaires de New York et Washington. Il était prévu d’intervenir simultanément en Libye pour montrer la capacité d’action sur un double théâtre d’opération. Cette décision a été attestée par le témoignage du général Wesley Clark, ex-commandeur suprême de l’OTAN, qui y était opposé.
Dans la foulée de la chute de Bagdad, en 2003, le Congrès a adopté deux lois donnant instruction au président des États-Unis de préparer une guerre contre la Libye et une autre contre la Syrie (le Syria Accountability Act).
En 2004, Washington a accusé la Syrie de cacher sur son sol les armes de destruction massive que l’on ne parvenait pas à trouver en Irak. Cette accusation a fait long feu lorsqu’il a été admis que ces armes n’avaient jamais existé et n’étaient qu’un prétexte pour envahir l’Irak.
En 2005, après l’assassinat de Rafik Hariri, Washington a tenté d’entrer en guerre contre la Syrie, mais n’y est par parvenu car elle a retiré son armée du Liban. Les États-Unis ont alors suscité des faux témoignages pour accuser le président el-Assad d’avoir commandité l’attentat et ils ont créé un tribunal international d’exception pour le juger. Mais ils ont en définitive été contraints de retirer leurs fausses accusations après que leurs manipulations aient été mises à jour.
En 2006, les États-Unis ont commencé à préparer la « révolution syrienne » en créant le Syria Democracy Program. Il s’agissait de créer et de financer des groupes d’opposition pro-occidentale (comme le Mouvement pour la Justice et le Développement). Au financement officiel du département d’État s’est ajouté un financement secret de la CIA via une association californienne, le Democracy Council.
Toujours en 2006, les États-Unis ont sous-traité à Israël une guerre contre le Liban, dans l’espoir d’y impliquer la Syrie et de pouvoir intervenir. Mais la rapide victoire du Hezbollah a fait échouer ce plan.
En 2007, Israël a attaqué la Syrie, bombardant une installation militaire (Opération Orchard). Mais là encore, Damas a gardé son sang-froid et ne s’est pas laissé entraîné dans la guerre. Des vérifications ultérieures de l’Agence internationale de l’énergie atomique ont montré qu’il ne s’agissait pas d’un site nucléaire, contrairement à ce qui avait été affirmé par les Israéliens.
En 2008, lors de la réunion que l’OTAN organise annuellement sous le titre Groupe de Bilderberg, la directrice de l’Arab Reform Initiative, Bassma Kodmani, et le directeur de la Stiftung Wissenschaft und Politik, Volker Perthes, exposèrent brièvement au Gotha américano-européen les avantages économiques, politiques et militaires d’une possible intervention de l’Alliance en Syrie.
En 2009, la CIA a mis en place des outils de propagande à destination de la Syrie comme la chaîne BaradaTV, basée à Londres, et OrientTV basée à Dubai.
À ces éléments historiques, ajoutons qu’une réunion s’est tenue au Caire, la seconde semaine de février 2011, autour de John McCain, Joe Lieberman et Bernard-Henry Lévy, des personnalités libyennes comme Mahmoud Jibril (alors numéro 2 du gouvernement de la Jamahiriya) et des personnalités syriennes comme Malik al-Abdeh et Ammar Qurabi. C’est cette réunion qui donna le signal des opérations secrètes qui débutèrent à la fois en Libye et en Syrie (le 15 février à Benghazi et le 17 à Damas).
En janvier 2012, les départements US d’État et de la Défense constituèrent le groupe de travail The Day After. Supporting a democratic transition in Syria qui rédigea à la fois une nouvelle constitution pour la Syrie et un programme de gouvernement [4].
En mai 2012, l’OTAN et le CCG mirentt en place le Working Group on Economic Recovery and Development of the Friends of the Syrian People, sous co-présidence allemande et émiratie. L’économiste syro-britannique Ossam el-Kadi y élabora un partage des richesses syriennes entre les États membres de la coalition, à appliquer le « jour d’après » (c’est-à-dire après le renversement du régime par l’OTAN et le CCG) [5].
La volonté occidentale d’en finir avec la Syrie est connue et elle suffit largement à expliquer les événements actuels. Rappelons ici quelques faits qui ne laissent aucun doute sur la préméditation des événements [3].
La décision de faire la guerre à la Syrie a été prise par le président George W. Bush lors d’une réunion à Camp David, le 15 septembre 2001, juste après les attentats spectaculaires de New York et Washington. Il était prévu d’intervenir simultanément en Libye pour montrer la capacité d’action sur un double théâtre d’opération. Cette décision a été attestée par le témoignage du général Wesley Clark, ex-commandeur suprême de l’OTAN, qui y était opposé.
Dans la foulée de la chute de Bagdad, en 2003, le Congrès a adopté deux lois donnant instruction au président des États-Unis de préparer une guerre contre la Libye et une autre contre la Syrie (le Syria Accountability Act).
En 2004, Washington a accusé la Syrie de cacher sur son sol les armes de destruction massive que l’on ne parvenait pas à trouver en Irak. Cette accusation a fait long feu lorsqu’il a été admis que ces armes n’avaient jamais existé et n’étaient qu’un prétexte pour envahir l’Irak.
En 2005, après l’assassinat de Rafik Hariri, Washington a tenté d’entrer en guerre contre la Syrie, mais n’y est par parvenu car elle a retiré son armée du Liban. Les États-Unis ont alors suscité des faux témoignages pour accuser le président el-Assad d’avoir commandité l’attentat et ils ont créé un tribunal international d’exception pour le juger. Mais ils ont en définitive été contraints de retirer leurs fausses accusations après que leurs manipulations aient été mises à jour.
En 2006, les États-Unis ont commencé à préparer la « révolution syrienne » en créant le Syria Democracy Program. Il s’agissait de créer et de financer des groupes d’opposition pro-occidentale (comme le Mouvement pour la Justice et le Développement). Au financement officiel du département d’État s’est ajouté un financement secret de la CIA via une association californienne, le Democracy Council.
Toujours en 2006, les États-Unis ont sous-traité à Israël une guerre contre le Liban, dans l’espoir d’y impliquer la Syrie et de pouvoir intervenir. Mais la rapide victoire du Hezbollah a fait échouer ce plan.
En 2007, Israël a attaqué la Syrie, bombardant une installation militaire (Opération Orchard). Mais là encore, Damas a gardé son sang-froid et ne s’est pas laissé entraîné dans la guerre. Des vérifications ultérieures de l’Agence internationale de l’énergie atomique ont montré qu’il ne s’agissait pas d’un site nucléaire, contrairement à ce qui avait été affirmé par les Israéliens.
En 2008, lors de la réunion que l’OTAN organise annuellement sous le titre Groupe de Bilderberg, la directrice de l’Arab Reform Initiative, Bassma Kodmani, et le directeur de la Stiftung Wissenschaft und Politik, Volker Perthes, exposèrent brièvement au Gotha américano-européen les avantages économiques, politiques et militaires d’une possible intervention de l’Alliance en Syrie.
En 2009, la CIA a mis en place des outils de propagande à destination de la Syrie comme la chaîne BaradaTV, basée à Londres, et OrientTV basée à Dubai.
À ces éléments historiques, ajoutons qu’une réunion s’est tenue au Caire, la seconde semaine de février 2011, autour de John McCain, Joe Lieberman et Bernard-Henry Lévy, des personnalités libyennes comme Mahmoud Jibril (alors numéro 2 du gouvernement de la Jamahiriya) et des personnalités syriennes comme Malik al-Abdeh et Ammar Qurabi. C’est cette réunion qui donna le signal des opérations secrètes qui débutèrent à la fois en Libye et en Syrie (le 15 février à Benghazi et le 17 à Damas).
En janvier 2012, les départements US d’État et de la Défense constituèrent le groupe de travail The Day After. Supporting a democratic transition in Syria qui rédigea à la fois une nouvelle constitution pour la Syrie et un programme de gouvernement [4].
En mai 2012, l’OTAN et le CCG mirentt en place le Working Group on Economic Recovery and Development of the Friends of the Syrian People, sous co-présidence allemande et émiratie. L’économiste syro-britannique Ossam el-Kadi y élabora un partage des richesses syriennes entre les États membres de la coalition, à appliquer le « jour d’après » (c’est-à-dire après le renversement du régime par l’OTAN et le CCG) [5].
Révolutionnaires ou contre-révolutionnaires ?
Les groupes armés ne sont pas issus des manifestations pacifiques de février 2011. Ces manifestations dénonçaient en effet la corruption et réclamaient plus de libertés, tandis que les groupes armés —nous l’avons vu plus haut— ressortent de l’islamisme.
Au cours des dernières années, une terrible crise économique a frappé les campagnes. Elle était due aux mauvaises récoltes, qui ont été à tort appréhendées comme des malheurs passagers alors qu’elles étaient la conséquences de changements climatiques durables. À cela se sont ajoutées des erreurs dans la mise en œuvre de réformes économiques qui ont désorganisé le secteur primaire. Il s’en est suivi un fort exode rural auquel le gouvernement a su faire face, et une dérive sectaire de certains paysans que le pouvoir a négligé. Dans de nombreuses régions, l’habitat rural n’était pas concentré en villages, mais dispersé sous forme de fermes isolées, personne n’a mesuré l’ampleur du phénomène jusqu’à ce que ses adeptes se regroupent.
En définitive, alors que la société syrienne incarne le paradigme de la tolérance religieuse, un courant takfiriste s’est développé en son sein. Il a fourni la base des groupes armés. Ceux-ci ont été richement financés par les monarchies wahhabites (Arabie saoudite, Qatar, Sharjjah).
Cette manne a suscité le ralliement de nouveaux combattants parmi lesquels on trouve des parents de victimes de la répression massive du sanglant coup d’État manqué des Frères musulmans, en 1982. Leur mobile est souvent moins idéologique que personnel. Il ressort de la vendetta.
De nombreux voyous et repris de justice appâtés par l’argent facile se sont ajoutés : un « révolutionnaire » est payé 7 fois le salaire moyen.
Enfin, des professionnels ayant combattu en Afghanistan, Bosnie, Tchétchénie ou Irak ont commencé à affluer. Au premier rangs desquels les hommes d’Al Qaida en Libye, conduits par Abdelhakim Belhaj en personne [6]. Les médias les présentent comme des jihadistes, ce qui est inapproprié, l’islam ne concevant pas de guerre sainte contre des coreligionnaires. Ce sont avant tout des mercenaires.
La presse occidentale et du Golfe insiste sur la présence de déserteurs dans l’ASL. C’est certain, mais il est par contre faux qu’ils aient fait défection après avoir refusé de réprimer des manifestations politiques. Les déserteurs en question rentrent presque toujours dans les cas que nous avons précédemment cités. Au demeurant, une armée de 300 000 hommes a forcément parmi elle ses fanatiques religieux et ses voyous.
Les groupes armés utilisent un drapeau syrien à bande verte (au lieu de la bande rouge) et à trois étoiles (au lieu de deux). La presse occidentale le qualifie de « drapeau de l’indépendance », car il était en vigueur au moment de l’indépendance du pays, en 1946. En réalité, il s’agit du drapeau du mandat français qui resta en vigueur lors de l’indépendance formelle du pays (1932 à 1958). Les trois étoiles représentent les trois districts confessionnels du colonialisme (alaouite, druze et chrétien). Utiliser ce drapeau, ce n’est certainement pas brandir un symbole révolutionnaire. Au contraire, c’est affirmer vouloir prolonger le projet colonial, celui de l’Accord Sykes-Picot de 1916 et du remodelage du « Moyen-Orient élargi ».
Au cours des 18 mois d’action armée, ces groupes armés se sont structurés et plus ou moins coordonnés. En l’état actuel,la grande majorité sont passés sous commandement turc, sous le label Armée syrienne libre. De fait, ils sont devenus des supplétifs de l’OTAN, le quartier général de l’ASL étant même installé sur la base aérienne de l’OTAN à Incirlik. Les islamistes les plus durs ont formé leurs propres organisations ou ont rejoint al-Qaida. Ils sont sous le contrôle du Qatar ou de la branche sudeiri de la famille royale saoudienne [7]. De facto, ils sont rattachés à la CIA.
Cette constitution progressive, qui part de paysans pauvres pour se terminer avec un afflux de mercenaires, est identique à ce que l’on a connu au Nicaragua lorsque la CIA organisa les Contras pour renverser les sandinistes, ou que l’on avait connu à Cuba lorsque la CIA organisa le débarquement de la Baie des cochons pour renverser les castristes. Précisément, c’est de ce modèle que les groupes armés syriens se revendiquent aujourd’hui : en mai 2012, les Contras cubains ont organisé à Miami des séminaires de formation à la guérilla contre-révolutionnaire pour leurs homologues syriens [8].
Les méthodes de la CIA sont partout les mêmes. Ainsi les Contras syriens ont concentré leur action militaire d’une part sur la création de bases fixes (mais aucune n’a tenu, même pas l’Émirat islamique de Baba Amr), puis sur le sabotage de l’économie (destruction des infrastructures et incendie des grandes usines), enfin sur le terrorisme (déraillement de trains de passagers, attentats à la voiture piégée dans des sites fréquentés, assassinat de leaders religieux, politiques et militaires).
Par conséquent, la partie de la population syrienne qui pouvait avoir de la sympathie pour les groupes armés au début des événements, pensant qu’ils représentaient une alternative au régime actuel, s’en sont progressivement désolidarisés.
Sans surprise, la bataille de Damas a consisté à faire converger vers la capitale les 7 000 combattants dispersés dans le pays et des armées de mercenaires en attente dans les pays limitrophes. Des dizaines de milliers de Contras ont tenté de pénétré le pays. Ils se sont déplacés simultanément en nombreuses colonnes de pick-up, préférant traverser les déserts que prendre les autoroutes. Une partie d’entre eux a été stoppée par des bombardements aériens et a du rebrousser chemin. D’autres après s’être emparés de postes-frontière sont parvenus à la capitale. Il n’y ont pas trouvé le soutien populaire escompté. Au contraire, ce sont les habitants qui ont guidé les soldats de l’Armée nationale pour les identifier et les déloger. Au final, ils ont été contraints de battre en retraite et ont annoncé qu’à défaut de prendre Damas, ils prendraient Alep. Au demeurant, cela montre qu’ils ne sont ni des Damascènes en révolte, ni des Alepains, mais des combattants itinérants.
L’impopularité des groupes armés doit être comparée avec la popularité de l’Armée régulière et des milices d’auto-défense. L’Armée nationale syrienne est une armée de conscription, c’est donc une armée populaire, et il est impensable qu’elle puisse servir à une répression politique. Depuis peu, le gouvernement a autorisé la constitution de milices de quartiers. Il a distribué des armes aux citoyens qui se sont engagés à consacrer chaque jour 2h de leur temps pour défendre leur quartier, sous encadrement militaire.
Les groupes armés ne sont pas issus des manifestations pacifiques de février 2011. Ces manifestations dénonçaient en effet la corruption et réclamaient plus de libertés, tandis que les groupes armés —nous l’avons vu plus haut— ressortent de l’islamisme.
Au cours des dernières années, une terrible crise économique a frappé les campagnes. Elle était due aux mauvaises récoltes, qui ont été à tort appréhendées comme des malheurs passagers alors qu’elles étaient la conséquences de changements climatiques durables. À cela se sont ajoutées des erreurs dans la mise en œuvre de réformes économiques qui ont désorganisé le secteur primaire. Il s’en est suivi un fort exode rural auquel le gouvernement a su faire face, et une dérive sectaire de certains paysans que le pouvoir a négligé. Dans de nombreuses régions, l’habitat rural n’était pas concentré en villages, mais dispersé sous forme de fermes isolées, personne n’a mesuré l’ampleur du phénomène jusqu’à ce que ses adeptes se regroupent.
En définitive, alors que la société syrienne incarne le paradigme de la tolérance religieuse, un courant takfiriste s’est développé en son sein. Il a fourni la base des groupes armés. Ceux-ci ont été richement financés par les monarchies wahhabites (Arabie saoudite, Qatar, Sharjjah).
Cette manne a suscité le ralliement de nouveaux combattants parmi lesquels on trouve des parents de victimes de la répression massive du sanglant coup d’État manqué des Frères musulmans, en 1982. Leur mobile est souvent moins idéologique que personnel. Il ressort de la vendetta.
De nombreux voyous et repris de justice appâtés par l’argent facile se sont ajoutés : un « révolutionnaire » est payé 7 fois le salaire moyen.
Enfin, des professionnels ayant combattu en Afghanistan, Bosnie, Tchétchénie ou Irak ont commencé à affluer. Au premier rangs desquels les hommes d’Al Qaida en Libye, conduits par Abdelhakim Belhaj en personne [6]. Les médias les présentent comme des jihadistes, ce qui est inapproprié, l’islam ne concevant pas de guerre sainte contre des coreligionnaires. Ce sont avant tout des mercenaires.
La presse occidentale et du Golfe insiste sur la présence de déserteurs dans l’ASL. C’est certain, mais il est par contre faux qu’ils aient fait défection après avoir refusé de réprimer des manifestations politiques. Les déserteurs en question rentrent presque toujours dans les cas que nous avons précédemment cités. Au demeurant, une armée de 300 000 hommes a forcément parmi elle ses fanatiques religieux et ses voyous.
Les groupes armés utilisent un drapeau syrien à bande verte (au lieu de la bande rouge) et à trois étoiles (au lieu de deux). La presse occidentale le qualifie de « drapeau de l’indépendance », car il était en vigueur au moment de l’indépendance du pays, en 1946. En réalité, il s’agit du drapeau du mandat français qui resta en vigueur lors de l’indépendance formelle du pays (1932 à 1958). Les trois étoiles représentent les trois districts confessionnels du colonialisme (alaouite, druze et chrétien). Utiliser ce drapeau, ce n’est certainement pas brandir un symbole révolutionnaire. Au contraire, c’est affirmer vouloir prolonger le projet colonial, celui de l’Accord Sykes-Picot de 1916 et du remodelage du « Moyen-Orient élargi ».
Au cours des 18 mois d’action armée, ces groupes armés se sont structurés et plus ou moins coordonnés. En l’état actuel,la grande majorité sont passés sous commandement turc, sous le label Armée syrienne libre. De fait, ils sont devenus des supplétifs de l’OTAN, le quartier général de l’ASL étant même installé sur la base aérienne de l’OTAN à Incirlik. Les islamistes les plus durs ont formé leurs propres organisations ou ont rejoint al-Qaida. Ils sont sous le contrôle du Qatar ou de la branche sudeiri de la famille royale saoudienne [7]. De facto, ils sont rattachés à la CIA.
Cette constitution progressive, qui part de paysans pauvres pour se terminer avec un afflux de mercenaires, est identique à ce que l’on a connu au Nicaragua lorsque la CIA organisa les Contras pour renverser les sandinistes, ou que l’on avait connu à Cuba lorsque la CIA organisa le débarquement de la Baie des cochons pour renverser les castristes. Précisément, c’est de ce modèle que les groupes armés syriens se revendiquent aujourd’hui : en mai 2012, les Contras cubains ont organisé à Miami des séminaires de formation à la guérilla contre-révolutionnaire pour leurs homologues syriens [8].
Les méthodes de la CIA sont partout les mêmes. Ainsi les Contras syriens ont concentré leur action militaire d’une part sur la création de bases fixes (mais aucune n’a tenu, même pas l’Émirat islamique de Baba Amr), puis sur le sabotage de l’économie (destruction des infrastructures et incendie des grandes usines), enfin sur le terrorisme (déraillement de trains de passagers, attentats à la voiture piégée dans des sites fréquentés, assassinat de leaders religieux, politiques et militaires).
Par conséquent, la partie de la population syrienne qui pouvait avoir de la sympathie pour les groupes armés au début des événements, pensant qu’ils représentaient une alternative au régime actuel, s’en sont progressivement désolidarisés.
Sans surprise, la bataille de Damas a consisté à faire converger vers la capitale les 7 000 combattants dispersés dans le pays et des armées de mercenaires en attente dans les pays limitrophes. Des dizaines de milliers de Contras ont tenté de pénétré le pays. Ils se sont déplacés simultanément en nombreuses colonnes de pick-up, préférant traverser les déserts que prendre les autoroutes. Une partie d’entre eux a été stoppée par des bombardements aériens et a du rebrousser chemin. D’autres après s’être emparés de postes-frontière sont parvenus à la capitale. Il n’y ont pas trouvé le soutien populaire escompté. Au contraire, ce sont les habitants qui ont guidé les soldats de l’Armée nationale pour les identifier et les déloger. Au final, ils ont été contraints de battre en retraite et ont annoncé qu’à défaut de prendre Damas, ils prendraient Alep. Au demeurant, cela montre qu’ils ne sont ni des Damascènes en révolte, ni des Alepains, mais des combattants itinérants.
L’impopularité des groupes armés doit être comparée avec la popularité de l’Armée régulière et des milices d’auto-défense. L’Armée nationale syrienne est une armée de conscription, c’est donc une armée populaire, et il est impensable qu’elle puisse servir à une répression politique. Depuis peu, le gouvernement a autorisé la constitution de milices de quartiers. Il a distribué des armes aux citoyens qui se sont engagés à consacrer chaque jour 2h de leur temps pour défendre leur quartier, sous encadrement militaire.
Infiltration de Contras via le désert près de Dera
Des vessies pour des lanternes
En son temps, le président Reagan rencontra quelques difficultés pour présenter ses Contras comme des « révolutionnaires ». Il créa pour cela une structure de propagande, le Bureau de la diplomatie publique, dont il confia la direction à Otto Reich [9]. Celui-ci corrompit des journalistes dans la plupart des grands médias US et ouest-européens pour intoxiquer le public. Il lança entre autres une rumeur selon laquelle les sandinistes disposaient d’armes chimiques et risquaient de les utiliser contre leur propre peuple. Aujourd’hui la propagande est dirigée depuis la Maison-Blanche par le conseiller de sécurité nationale adjoint chargé des communications stratégiques, Ben Rhodes. Il applique les bonnes vieilles méthodes et a ressorti contre le président el-Assad la rumeur des armes chimiques.
En collaboration avec le MI6 britannique, Rhodes a réussi a imposer comme principale source d’information des agences de presse occidentales une structure fantôme : l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Les médias n’ont jamais questionné la crédibilité de cette signature, alors même que ses affirmations ont été démenties par les observateurs de la Ligue arabe et par ceux des Nations Unies. Mieux, cette structure fantôme, qui n’a ni locaux, ni personnel, ni expertise, est également devenue la source d’information des chancelleries européennes depuis que la Maison-Blanche les a convaincues de retirer leur personnel diplomatique de Syrie.
En attendant le direct, le correspondant d’Al-Jazeera Khaled Abou Saleh téléphone à sa rédaction. Il prétend que Baba Amr est bombardé et organise les bruitages. M. Abou Saleh était invité d’honneur de François Hollande à la 3e Conférence des Amis de la Syrie.
Ben Rhodes a également organisé des spectacles pour journalistes en mal d’émotions. Deux tours operators ont été mis sur pied, l’un au cabinet du Premier ministre turc Erdogan et le second au cabinet de l’ex-Premier ministre libanais Fouad Siniora. Les journalistes qui le souhaitaient étaient invités à entrer illégalement avec des passeurs en Syrie. On offrait durant des mois un voyage depuis la frontière turque dans un village témoin situé en montagne. On pouvait y réaliser des séances photos avec des « révolutionnaires » et « partager le quotidien des combattants ». Puis, pour les plus sportifs, on pouvait depuis la frontière libanaise aller visiter l’Émirat islamique de Baba Amr.
Fort étrangement, nombre de journalistes ont observé eux-mêmes d’énormes falsifications, mais ils n’en ont tiré aucune conclusion. Ainsi, un célèbre reporter-photographe a filmé les « révolutionnaires » de Baba Amr brûler des pneus pour dégager de la fumée noire et faire accroire à un bombardement du quartier. Il a diffusé ces images sur Channel4 [10], mais a continué à affirmer qu’il avait été témoin du bombardement de Baba Amr relaté par l’Observatoire syrien des Droits de l’homme.
Ou encore, le New York Times a relevé que des photos et vidéos transmises par le service de presse de l’Armée syrienne libre et montrant de valeureux combattants étaient des mises en scène [11]. Les armes de guerre étaient en réalité des répliques, des jouets pour enfants. Le quotidien a néanmoins continué à croire en l’existence d’une armée de déserteurs de près de 100 000 hommes.
En son temps, le président Reagan rencontra quelques difficultés pour présenter ses Contras comme des « révolutionnaires ». Il créa pour cela une structure de propagande, le Bureau de la diplomatie publique, dont il confia la direction à Otto Reich [9]. Celui-ci corrompit des journalistes dans la plupart des grands médias US et ouest-européens pour intoxiquer le public. Il lança entre autres une rumeur selon laquelle les sandinistes disposaient d’armes chimiques et risquaient de les utiliser contre leur propre peuple. Aujourd’hui la propagande est dirigée depuis la Maison-Blanche par le conseiller de sécurité nationale adjoint chargé des communications stratégiques, Ben Rhodes. Il applique les bonnes vieilles méthodes et a ressorti contre le président el-Assad la rumeur des armes chimiques.
En collaboration avec le MI6 britannique, Rhodes a réussi a imposer comme principale source d’information des agences de presse occidentales une structure fantôme : l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Les médias n’ont jamais questionné la crédibilité de cette signature, alors même que ses affirmations ont été démenties par les observateurs de la Ligue arabe et par ceux des Nations Unies. Mieux, cette structure fantôme, qui n’a ni locaux, ni personnel, ni expertise, est également devenue la source d’information des chancelleries européennes depuis que la Maison-Blanche les a convaincues de retirer leur personnel diplomatique de Syrie.
En attendant le direct, le correspondant d’Al-Jazeera Khaled Abou Saleh téléphone à sa rédaction. Il prétend que Baba Amr est bombardé et organise les bruitages. M. Abou Saleh était invité d’honneur de François Hollande à la 3e Conférence des Amis de la Syrie.
Ben Rhodes a également organisé des spectacles pour journalistes en mal d’émotions. Deux tours operators ont été mis sur pied, l’un au cabinet du Premier ministre turc Erdogan et le second au cabinet de l’ex-Premier ministre libanais Fouad Siniora. Les journalistes qui le souhaitaient étaient invités à entrer illégalement avec des passeurs en Syrie. On offrait durant des mois un voyage depuis la frontière turque dans un village témoin situé en montagne. On pouvait y réaliser des séances photos avec des « révolutionnaires » et « partager le quotidien des combattants ». Puis, pour les plus sportifs, on pouvait depuis la frontière libanaise aller visiter l’Émirat islamique de Baba Amr.
Fort étrangement, nombre de journalistes ont observé eux-mêmes d’énormes falsifications, mais ils n’en ont tiré aucune conclusion. Ainsi, un célèbre reporter-photographe a filmé les « révolutionnaires » de Baba Amr brûler des pneus pour dégager de la fumée noire et faire accroire à un bombardement du quartier. Il a diffusé ces images sur Channel4 [10], mais a continué à affirmer qu’il avait été témoin du bombardement de Baba Amr relaté par l’Observatoire syrien des Droits de l’homme.
Ou encore, le New York Times a relevé que des photos et vidéos transmises par le service de presse de l’Armée syrienne libre et montrant de valeureux combattants étaient des mises en scène [11]. Les armes de guerre étaient en réalité des répliques, des jouets pour enfants. Le quotidien a néanmoins continué à croire en l’existence d’une armée de déserteurs de près de 100 000 hommes.
Lecture d’une déclaration de l’Armée syrienne libre. Les fiers « déserteurs » sont des figurants qui portent des armes factices.
Selon un schéma classique, les journalistes préfèrent mentir que reconnaître qu’ils se sont fait manipuler. Une fois bernés, ils participent donc consciemment au développement du mensonge qu’ils ont découvert. Reste à savoir si vous, lecteurs de cet article, préférerez aussi fermer les yeux ou si vous déciderez de soutenir le peuple syrien contre l’agression des Contras.
[1] La place Tahrir n’est pas la plus vaste du Caire. Elle a été choisie pour des raisons de marketing, le mot Tahrir se traduisant dans les langues européennes par Liberté. Ce symbole n’a évidemment pas été choisi par les Égyptiens, car il existe plusieurs mots en arabe pour désigner la Liberté. Or, Tahrir indique la Liberté que l’on reçoit, pas celle que l’on acquiert.
[2] La presse occidentale a pris l’habitude d’orthographier le nom de M. Syda en ajoutant un « a », en « Sayda », de manière à éviter la confusion avec la maladie du même nom. Ndlr
[3] Le terme « préméditation » s’emploie normalement en droit criminel. En matière politique, le terme adéquat est « complot », mais l’auteur s’est abstenu de l’utiliser car il suscite une réaction hystérique de la part de ceux qui s’appliquent à faire croire que la politique occidentale est transparente et démocratique. Ndlr
[4] « Washington a rédigé une nouvelle constitution pour la Syrie », Réseau Voltaire, 21 juillet 2012.
[5] « Les « Amis de la Syrie » se partagent l’économie syrienne avant de l’avoir conquise », par German Foreign Policy, traduction Horizons et débats, Réseau Voltaire, 14 juin 2012.
[6] « L’Armée syrienne libre est commandée par le gouverneur militaire de Tripoli », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 18 décembre 2011.
[7] Pour plus de détails, lire « La Contre-révolution au Proche-Orient », par Thierry Meyssan, Komsomolskaïa Pravda/Réseau Voltaire, 11 mai 2011.
[8] « L’opposition syrienne prend ses quartiers d’été à Miami », par Agence Cubaine de Nouvelles, Jean Guy Allard, Réseau Voltaire, 25 mai 2012.
[9] « Otto Reich et la contre-révolution », par Arthur Lepic, Paul Labarique, Réseau Voltaire, 14 mai 2004.
[10] « Syria’s video journalists battle to telle the ’truth’ », Channel4, 27 mars 2011.
[11] “Syrian Liberators, Bearing Toy Guns”, par C. J. Chivers, The New York Times, 14 juin 2012.
lundi 23 juillet 2012
un blogger qui signe du pseudo "nidal" vient de démasquer une désinformation de plus au sujet de la Syrie : Al Qaeda est à l'oeuvre en Syrie , les"révolutionnaires"ne sont surement pas des amoureux de la liberté , Hollande serait bien inspiré de faire gaffe à ce qu'il dit et surtout fait dans ce pays , car les civiles qui meurent la bas ne sont pas tuer seulement par le pouvoir en place , et le dernier attentat en dit long sur les méthode de cette pseudo armée de la liberté , en Syrie comme ailleurs avant on tue au nom de la démocratie pour mieux asseoir un pouvoir totalitaire.......
J’ai eu un gros doute en tombant sur la Une du Parisien aujourd’hui (dimanche 22 juillet 2012) :
https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmfPSqQmeMPtm3Hl_tXiOjkDbPwluR-nQJ9NaZmw0bEyKh7O6nNqLH_ivrCPc0A9MIaVDMxNKZ5MhdJcXJZSv-U2xs_JRviTHr0frgfwnBTChxBky4NJDj7HFvq3FXUqflN_Xp-tWdsAqG/s1600/0.jpeg
https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgmfPSqQmeMPtm3Hl_tXiOjkDbPwluR-nQJ9NaZmw0bEyKh7O6nNqLH_ivrCPc0A9MIaVDMxNKZ5MhdJcXJZSv-U2xs_JRviTHr0frgfwnBTChxBky4NJDj7HFvq3FXUqflN_Xp-tWdsAqG/s1600/0.jpeg
Une recherche sur Google permet de retrouver la photo d’origine non recadrée, du photographe de l’AFP Bulent Kilic :
http://img854.imageshack.us/img854/1963/1000x20.jpg
La source permet d’apprendre que la photo a été prise à Bab al-Hawa.
http://img854.imageshack.us/img854/1963/1000x20.jpg
La source permet d’apprendre que la photo a été prise à Bab al-Hawa.
Tu as remarqué ? C’est vraiment adorable, ce petit bandana noir, avec la chahada écrite en blanc, que porte le type au deuxième plan, sur la gauche. C’est un peu connoté, mais c’est vraiment très joli.
Seule, cette photo n’est pas totalement concluante : qu’un musulman porte la proclamation de sa foi en bandeau alors qu’il risque sa vie, pourquoi pas. Et le « logo » suspecté ici n’est pas complet. Mais comme il y a des rumeurs qui circulent au sujet de ces combattants aux postes frontières, cette image en Une est très intrigante.
Dans le Figaro, Malbrunot cite « un photographe de l’AFP » qui se trouve, justement, au même endroit (est-ce Bulent Kilic, l’auteur du cliché choisi par le Parisien ?) :
http://www.lefigaro.fr/international/2012/07/22/01003-20120722ARTFIG00159--damas-les-opposants-toujours-sous-le-feu-des-loy
http://www.lefigaro.fr/international/2012/07/22/01003-20120722ARTFIG00159--damas-les-opposants-toujours-sous-le-feu-des-loy
Un groupe d’environ 150 djihadistes étrangers, armés de kalachnikovs et de lance-roquettes, occupe par ailleurs le poste syro-turc de Bab al-Hawa. Des militants ont affirmé à un photographe de l’AFP venir d’Algérie, d’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, d’Égypte, de France, de Tchétchénie et de Tunisie. Certains ont indiqué appartenir à une « choura » (assemblée) talibane, et d’autres ont revendiqué une appartenance à al-Qaida au Maghreb islamique.
La confirmation explicite est venue ce soir.
Une vidéo montre des militants exactement au même endroit (Bab al Hawa) lors de la prise du poste frontière. Ils arborent un beau drapeau portant la même chahada écrite en blanc sur fond noir.
Et cette fois, le logo est complet : un macaron blanc permet de l’identifier à coup sûr : bravo, le Parisien, tu viens de faire ta couverture avec des militants d’Al Qaeda présentés comme des héros de la liberté (« l’armée de l’insurrection », « le bras armé de la révolte ») !
René Balme Maire de Grigny, s'explique après son éviction ou sa démission du parti de Gauche ," Camarades, qu’attendez-vous pour placer l’être humain au centre de vos préoccupations ? Qu’attendez vous pour rejoindre le camp des non alignés, des désobéisseurs, des décroissants, des révolutionnaires ? Qu’attendez vous pour passer de la théorie aux actes ?"
Les messages de soutien ont été nombreux après la publication de mon communiqué de presse et de ma lettre de démission adressée au Parti de gauche.
Des messages qui viennent de la gauche, beaucoup du PG, mais pas seulement. Des intellectuels francophones, des militants, des anonymes... par courriel, téléphone ou de vive voix. Tous ulcérés des attaques qui ont été portées contre moi. Le plus surprenant est qu’aucun message hostile ne m’est parvenu à ce jour, hormis une lettre d’insulte à laquelle j’ai décidé de ne pas répondre.
Des messages qui viennent de la gauche, beaucoup du PG, mais pas seulement. Des intellectuels francophones, des militants, des anonymes... par courriel, téléphone ou de vive voix. Tous ulcérés des attaques qui ont été portées contre moi. Le plus surprenant est qu’aucun message hostile ne m’est parvenu à ce jour, hormis une lettre d’insulte à laquelle j’ai décidé de ne pas répondre.
C’est toujours le bruit des bottes...
Alors bien sûr, des refoulés se sont défoulés sur la toile où quelques illuminés se sont crus autorisés à surenchérir, gratuitement sans s’interroger sur qui je suis, d’où je viens, ce que j’ai écrit, ce que j’ai publié. Ignorants mais tellement agressifs ou excessifs que cela en devenait ridicule et pathétique. Quand la haine et l’ignorance se mêlent pour accoucher de textes approximatifs, et toujours à charge, forcément à charge, l’on se dit qu’il demeure dans notre pays un atavisme vivace qui fait encore éclore ça et là quelques graines de collabos. En d’autres temps j’aurais été fusillé pour l’exemple et le parti auquel j’aurais appartenu aurait détourné la tête pour ne pas voir le triste spectacle.
Il me revient en mémoire la chanson de Jean Ferrat : C’est toujours le bruit des bottes / C’est toujours l’ordre en kaki... Nous n’en avons jamais été aussi près.. et Ferrat est mort.
Les commissaires de l’ordre établi sont connus et opèrent à visage découvert. Ils sont financés par les marchands de canons. L’internet leur permet de faire du copié/collé sans chercher à comprendre, sans chercher à savoir, sans rien vérifier. Et dans la lucarne, ils déversent ad nauseam leur mélasse insipide que leur prémâchent les agences de presse aux ordres.
Les commissaires de l’ordre établi sont connus et opèrent à visage découvert. Ils sont financés par les marchands de canons. L’internet leur permet de faire du copié/collé sans chercher à comprendre, sans chercher à savoir, sans rien vérifier. Et dans la lucarne, ils déversent ad nauseam leur mélasse insipide que leur prémâchent les agences de presse aux ordres.
Faut-il être journaliste pour avoir une carte de presse ou bien avoir une carte de presse pour être journaliste ? Voilà un sujet sur lequel on devrait disserter dans les écoles de journalisme.
Vous m’en ferez 10 pages ! Et avec, vous plierez les abats chez le boucher. Ça vous rappellera bien quelque chose !
Vous m’en ferez 10 pages ! Et avec, vous plierez les abats chez le boucher. Ça vous rappellera bien quelque chose !
Et c’est là qu’il conviendrait de dire "amen" !
J’ai accordé ces temps un entretien à Reopen 911 que je soutiens de longue date. Je suis, parait-il, le seul maire a soutenir Reopen et à prendre position, malgré le lynchage médiatique, sur les événements du 11 septembre. J’ai, du reste interviewé Thierry Meyssan, en 2006, et je le revendique haut et fort, n’en déplaise aux censeurs qui eux, ne l’ont jamais rencontré, et ne savent rien de lui.
J’ai aussi interviewé Franco Fracassi, ancien journaliste de guerre et réalisateur italien du film « Zéro enquête sur le 11 septembre », lors d’une projection que nous avions organisée avec Reopen à Grigny.
J’ai aussi interviewé Franco Fracassi, ancien journaliste de guerre et réalisateur italien du film « Zéro enquête sur le 11 septembre », lors d’une projection que nous avions organisée avec Reopen à Grigny.
Faut-il clouer au pilori tous les journalistes qui ont invité, par exemple, Thierry Meyssan et les autres dont on nous dit qu’ils sont infréquentables, sur leur plateau de télévision ou à la radio à une certaine époque ?
Faut-il traiter de salauds, tous ceux qui ont tendu, un jour, leur micro en direction des Le Pen père et fille ou de certains UMP de la droite populaire ?
Faut-il dissoudre tous les partis politiques, les syndicats ou associations qui ont eu, un jour, dans leurs adhérents des personnes qui ont carrément viré de bord pour se réclamer de la frange la plus dure de l’extrême droite ?
Faut-il rendre inéligibles les élus qui, dans les rayons de leur médiathèque, ont des livres d’auteurs qui, aujourd’hui, sentent le soufre ? Faut-il décrocher certaines toiles des musées au prétexte que leurs créateurs ont fait les yeux doux à certains régimes fascistes ?
Faudra-t-il dorénavant, avant de publier un article sur quelque support que ce soit, demander à son auteur un pedigree, établi sur plusieurs générations et certifié conforme ?
Faudra-t-il encore systématiser dans tous les entretiens d’embauche que l’on soumette la question la future recrue pour être certain qu’elle sera effectivement dans la bien-pensance – chère à Rue89 ?
Soyons sérieux. Celles et ceux qui, de par leurs accusations, invitent à ce jeu dangereux pour la démocratie et pour la liberté d’expression portent en eux de la graine de fasciste ou, pour le moins, d’apprenti dictateur.
Je doute donc je suis.
Parce que je veux comprendre et avoir plusieurs versions de la chose, parce que je ne me satisfais jamais d’une version des faits, d’où qu’elle vienne, cela suffit-il à faire de moi quelqu’un d’infréquentable ? Plus que ça, un conspirationniste, dont je ne résiste pas à vous donner la définition selon le Larousse en ligne : « Se dit de quelqu’un qui se persuade et veut persuader autrui que les détenteurs du pouvoir (politique ou autre) pratiquent la conspiration du silence pour cacher des vérités ou contrôler les consciences. ». Ça ne s’invente pas !
Que l’on nous cache des vérités me paraît être une évidence et chacun peut le vérifier au quotidien sur de nombreuses affaires et que l’on cherche à contrôler les consciences me paraît être une seconde évidence. Il suffit pour s’en convaincre d’écouter les informations une journée seulement, tant à la radio qu’à la télévision. Vous vous apercevrez, alors, que tous les médias ressassent en permanence les mêmes sujets, presque en boucle, sans les développer ni les hiérarchiser et à seule fin de bien les faire pénétrer dans l’espace qui reste disponible à côté de la publicité dans les cerveaux. Ce formatage imposé et subi s’apparente bien à un contrôle des consciences. Et si par malheur vous échappez à lui et remettez en cause une partie de l’information distillée, vous êtes un conspirationniste.... On n’en finit pas. La boucle est bouclée. Vous êtes sommés de la boucler.
La vérité n’est pas une, elle est multiple. C’est du débat contradictoire qu’elle peut émerger, s’affiner et éclater enfin. Traiter tous ceux qui veulent ouvrir le débat de conspirationnistes ou de rouges-bruns témoigne d’un manque d’arguments certains et d’une étroitesse d’esprit qui confine au coma cérébral.
Pour nous qui ne sommes détenteurs d’aucune vérité mais qui la cherchons avec avidité et persévérance s’entendre traiter de conspirationnistes est en fait la reconnaissance même de l’utilité de notre travail.
Ce n’est pas par hasard si tous les sujet que l’on nous présente comme étant tabous : le 11 septembre, la grippe H1N1, le conflit israélo-palestinien, les crimes de guerre à Gaza, les invasions coloniales présentes et passées, l’affaire DSK, etc. sont porteurs de zones d’ombre et jouissent d’une espèce d’omerta de la part de la presse dominante et, plus grave, de l’ensemble de la gauche, trop souvent.
Une impunité remarquable
Mais pendant ce temps, Eric Zemmour, « journaliste » impuni, roi du dérapage raciste, [1]grand donneur de leçons en tout genre, surtout en direction des ministres de gauche qui n’ont pas eu « la chance » de naitre « blancs » continue de déverser son fiel sans que Mlle Ornella Guyet/Marie-Anne Boutoleau ne s’en émeuve et que Rue89 ne soit choqué par ses chroniques outrancières. Quant aux boutonneux juvéniles de Streetpress.com, ils sont trop affairés à débattre, entre pré-pubères, dans le caniveau people pour prêter attention à ce genre de dérapage à répétition et à la marche du monde. Et l’idiot utile de Conspiracywatch, détourne la tête, le regard et se bouche les oreilles.
Cet atlantisme de Gauche quasi revendiqué
Comment peut-on être de gauche aujourd’hui tout en étant atlantiste ? La clé du problème réside dans cette interrogation, puisque désormais la gauche, y compris dans ce qu’elle a de plus radical, ou prétendument tel, se couche devant les visées atlantistes et donc colonisatrices qui conduisent à confondre une armée de mercenaires avec une armée de libération.
Ah ! Ils nous en ont fait avaler des couleuvres.... chantait Ferrat – oui, encore lui ! Un conspirationiste, Jean Ferrat, c’est bien connu !
Ah ! Ils nous en ont fait avaler des couleuvres.... chantait Ferrat – oui, encore lui ! Un conspirationiste, Jean Ferrat, c’est bien connu !
Alors, oui, il y a des attaques intérieures contre la démocratie, contre la République et ses institutions, portées par une extrême droite multiforme aux ramifications surprenantes. Oui, il y a des auteurs et des penseurs dont je ne partage pas les idées racistes et/ou antisémites puisque je les combats quotidiennement depuis des décennies. Oui, il y a de sales types , des faux-nez, des infiltrés, des manipulateurs, des agents doubles... Oui, il y a tout cela parce qu’il leur a été laissé le champ libre au sein d’une certaine gauche qui refuse de prendre ses responsabilités politiques et historiques.
Ne pas combattre avec la plus grande fermeté la politique d’apartheid expansionniste de l’État d’Israël quand on est de gauche, c’est laisser à d’autres le soin de le faire à sa place et certainement pas avec les idées humanistes qui sont les nôtres. Idem pour ce qui concerne les guerres coloniales, notamment, en Irak, en Afghanistan, en Libye, en Syrie...
N’est pas révolutionnaire qui veut
Le Parti de Gauche fait fausse route. Il a mis un genou à terre en ne répondant pas fermement aux attaques portées contre un des siens par Rue89 et en publiant un communiqué de presse qui pouvait laisser penser que j’aurai favorisé la publication d’écrits antisémites alors que je combats depuis plus de 40 ans le racisme et tous ses dérivés, dont l’antisémitisme. Je combats avec la même force le sionisme.
La révolution camarades, au risque de me répéter, ça commence par ne pas s’aligner sur l’idée du plus fort qui est, aujourd’hui, lecapitalisme ; ça commence par avoir une vision du monde qui ne soit pas conditionnée par le prisme de l’Europe et de l’OTAN ; ça commence par un soutien sans condition à toutes les révolutions portées par les peuples souverains ; ça commence par la dénonciation des pseudo révolutions clés en main – et peu importe la couleur - organisées au profit de ceux qui contrôlent aujourd’hui ces pays ; ça commence, aussi et surtout, par ne pas se laisser enfumer par les accusations non étayées portées par une plumitive aux méthodes journalistiques douteuses, télécommandée par les ennemis de la gauche et de la démocratie réunis ; ça commence, enfin, par exiger la liberté de la presse et défendre la presse alternative que nos adversaires veulent museler pour que, seule la vérité officielle soit dite et entendue de toutes et de tous.
La révolution, c’est comprendre le peuple et descendre de son piédestal pour embrasser la réalité des choses et s’en imprégner définitivement.
La faillite intellectuelle
Nous assistons, dans de nombreux domaines et dans les médias en particulier, – les choses ont commencé sous Sarkozy – à la mise en œuvre d’un totalitarisme qui ne veut pas dire son nom mais, qui pour en être parfois larvé, n’en est pas moins incontestable.
Ne rien dire et laisser faire, c’est pire que de faire soi-même car c’est le summum de la lâcheté disait le poète.
Ne rien dire et laisser faire, c’est pire que de faire soi-même car c’est le summum de la lâcheté disait le poète.
C’est pour cela que je n’ai jamais laissé faire. C’est pour cela que nous ne pouvons pas laisser faire au risque de devenir les complices de ceux que nous combattons depuis toujours. Le capitalisme a un projet de société – il tourne essentiellement autour de la finance et de la domination des peuples - il le met en œuvre, y compris avec la complicité des sociaux libéraux, comme c’est le cas aujourd’hui.
Camarades, qu’attendez-vous pour placer l’être humain au centre de vos préoccupations ?
Qu’attendez vous pour rejoindre le camp des non alignés, des désobéisseurs, des décroissants, des révolutionnaires ?
Qu’attendez vous pour rejoindre le camp des non alignés, des désobéisseurs, des décroissants, des révolutionnaires ?
Qu’attendez vous pour passer de la théorie aux actes ?
René Balme
Maire de Grigny
Le 19 juillet 2012
Maire de Grigny
Le 19 juillet 2012
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P.-S.
P.-S.
Illustration : La demeure du chaos - 2011
Notes 1] Sur le plateau de Thierry Ardisson, sur Canal+, début mars. Il avait en effet déclaré : « Les Français issus de l’immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes... C’est un fait. »
samedi 21 juillet 2012
A part le vacarme politico-médiatique sur la Syrie on n'entend que la violence pourtant les syriens s'expriment , voici le discourt du délégué syrien permanent auprès des Nations Unies, le Docteur Bachar al-Jaafari
Comme attendu, hier 19 Juillet, la Russie et la Chine ont prononcé leur troisième double veto et déjoué, une fois de plus, le sempiternel projet conçu par « les ennemis de la Syrie » pour pousser le Conseil de sécurité à adopter une résolution totalement injuste lui infligeant encore plus de sanctions illégitimes en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, tandis que le Pakistan et l’Afrique du Sud se sont abstenus. Suite au vote, le délégué syrien permanent auprès des Nations Unies, le Docteur Bachar al-Jaafari, a pris la parole ; parole qui n’est sans doute pas parvenue aux syriens de l’extérieur et à ceux qui auraient pu être intéressés de l’écouter, étant donné le silence strident imposé aux médias syriens avec la complicité d’Arabsat, de Nilesat et de toutes sortes de censures concoctées par des pays arabes et occidentaux qui s’évertueraient à instaurer des libertés, notamment la liberté d’expression ! En voici une transcription non intégrale à partir d’une vidéo récupérée ce matin sur you tube.
* * *
Monsieur le Président… Le peuple syrien est désormais saisi d’angoisse et d’inquiétude avant chaque réunion du Conseil de sécurité autour de la Syrie, et ceci principalement en raison de ce sur quoi nous avions attiré votreattention depuis le début : la synchronisation suspecte entre ces séances du Conseil et les opérations terroristes cruelles qui ont touché un grand nombre de personnes innocentes parmi le peuple syrien ainsi que bon nombre de ses institutions, de ses cadres, de ses biens publics et privés !
Messieurs…vous vous rappelez certainement de toutes les explosions et massacres qui ont terrorisé les habitants de plusieurs régions syriennes… pendant que le Conseil de sécurité discutait de la Syrie… C’est avec regret que nous vous rappelons qu’hier encore, le bras du terrorisme meurtrier s’en est pris à des ministres et à des dirigeants des organes de la Sécurité nationale réunis à Damas… C’est aussi avec regret que nous constatons que ce Conseil n’a nullement condamné cet acte… mais… nous adressons nos remerciements à Mr le Secrétaire général et à l’émissaire spécial Mr Kofi Annan pour leurs condamnations respectives.
Monsieur le Président… Si un tel acte terroriste est incapable de susciter une condamnation sévère et immédiate de la part de ce Conseil… cela signifie assurément que tout ce que la communauté internationale a édifié pour lutter contre le terrorisme n’était que lettre morte… C’est là un échec qui adressera un message d’erreur aux terroristes du monde entier leur disant qu’ils sont au-delà de tout questionnement… C’est là un silence qui signifiera que soutenir une solution pacifique et éloignée de toute violence en Syrie n’est pour certains qu’un simple slogan destiné à gagner du temps, à duper l’opinion publique syrienne et internationale, et à bloquer le plan de Mr Kofi Annan ; alors que la Syrie a accueilli favorablement son plan en 6 points, la mission des observateurs internationaux et les déclarations de la Conférence de Genève du 30 juin 2012 […].
Mais… malheureusement des pays étrangers se sont mêlés immédiatement et brutalement d’une affaire strictement syrienne pour sonner les tambours de la guerre et devenir une partie du problème en fournissant armes, finances, couverture politique, couverture médiatique, et appui logistique aux gangs armés ; en plus d’inciter à la violence et au refus du dialogue et d’adopter un paquet d’une soixantaine de sanctions illégales qui ont perturbé la vie quotidienne du peuple syrien… Sanctions qui bafouent les règles de bon voisinage ainsi que toutes les normes et les lois internationales les rendant juridiquement criminelles… Ceci, sans oublier les ruptures des relations diplomatiques avec la Syrie pour couper court à tout dialogue et à tout contact direct.
Au nom du peuple syrien, nous disons à tous ces pays : si vous voulez imposer la loi de la jungle à d’autres et que cette décision vous semble logique, commencez donc par l’appliquer à vos pays respectifs et demandez à ceux parmi vos ressortissants et résidents, qui sympathisent sincèrement ou non avec les bandes armées et les terroristes qui sévissent en Syrie, de les accueillir et de leur offrir la liberté qu’ils convoitent et particulièrement celle de semer le désordre par les armes … tout comme la liberté de déstabiliser et de détruire le tissu national et les fondements de l’État syrien, sous prétexte d’instaurer réformes et démocratie !
Monsieur le Président… Les rumeurs qui ont envahi dernièrement les médias à propos d’« armes chimiques » que la Syrie pourrait utiliser, ne sont que des rumeurs dénuées de tout fondement… ne sont qu’une pêche en eaux troubles… Si jamais elles pouvaient fournir une quelconque preuve, elles indiqueraient plutôt l’intention de certains de s’en servir contre les Syriens, pour en accuser ensuite les autorités syriennes et retourner l’opinion publique et le Conseil de sécurité contre ces mêmes autorités.
Tous les Syriens veulent contribuer, sur les bases de la réconciliation et du pardon réciproque, à travailler ensemble pour reconstruire ce qui a été détruit au cours de cette crise, à aller de l’avant pour faire évoluer et consolider un État de Droit, à ramener le calme et la stabilité en lieu et place de ceux qui souhaitent l’adoption d’une résolution du Chapitre VII ou d’une intervention militaire étrangère ; ce qui permettrait à certains États de faire l’économie de leur autocritique et d’effacer de la mémoire de ce conseil toutes les catastrophes et horreurs qu’ils ont laissées après leur passage !
Par conséquent c’est à nous les Syriens, opposants compris, de réaliser que nombre d’États qui se prétendent vivement concernés par la Syrie et son peuple ne veulent pas d’une solution pacifique qui garantirait l’unité, la stabilité et la souveraineté du pays et qui permettrait de répondre aux aspirations de notre peuple. Bien au contraire, ceux-là ne visent que l’État et le peuple syriens ainsi que leur rôle au niveau arabe, musulman et régional ; ceci en jouant sur les désaccords politiques survenus sur le terrain durant cette crise… et pire encore… en jouant sur des éléments qui pensent que ceux qui ont trahi les Arabes par les « Accords de Sykes- Picot » et la « Promesse de lord Balfour »… ont assassiné le premier ministre syrien de la Défense, le Général Youssef al-Azmeh, à la bataille de Mayssaloun… ont bombardé le parlement syrien en 1945… ont infligé une blessure encore ouverte en Palestine… ont envahi militairement L’Afghanistan, l’Irak et la Lybie… ont accordé leur soutien politique, militaire, et diplomatique à Israël pour lui assurer le Golan syrien, les territoires palestiniens et ce qui reste de territoires libanais non libérés… leur rendraient le moindre des services pour garantir autre chose que leurs propres intérêts !
C’est à nous les Syriens de ne reconnaître qu’une seule vérité, celle qui consiste à penser que l’unique solution, qui puisse répondre aux aspirations légitimes de notre peuple, ne peut-être qu’une solution politique syrienne qui dépend de nous tous… et qui passe par le dialogue national entre nous et sous le ciel de notre patrie… entre nous tous et sous le ciel de notre patrie ! C’est à nous tous d’arriver à bâtir un État démocratique, pluraliste et équitable où tous sont égaux devant la Loi sans discrimination en fonction de l’appartenance familiale, politique ou idéologique… Un état qui offrirait à tous les mêmes chances politiques et économiques et où la compétition passerait par des élections libres et transparentes, comme cela se passe dans vos pays respectifs…
Seuls les Syriens sont capables de protéger leur pays et de maintenir son immunité contre les ambitions géopolitiques qui menacent son existence et sa dignité… Alors, pansons nos blessures mutuelles, n’oublions pas notre Histoire commune et restons tous conscients de tout ce qui se tisse contre notre peuple, pour nous garder une patrie résistante face à tout ennemi.
Monsieur le Président… je conclurai par une citation d’un philosophe syrien soufi qui a vécu à Damas au Xème siècle après J.-C. Il s’agit d’un conseil prodigué à ses élèves : « Mes enfants, l’homme raisonnable ne doit jamais manquer de discernement lorsqu’il contribue à écrire l’Histoire, et même celui qui aurait un problème avec le Diable ne peut en chercher la solution auprès de Lucifer ! ».
Merci Messieurs.
Dr Bachar al-Jaafari
19/07/ 2012
Article transcrit et traduit de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal [Biologiste]
Source : vidéo You Tube
كلمة الدكتور بشار الجعفري في مجلس الأمن19-7-2012
http://www.youtube.com/watch?v=4p2tpVunSV8&feature=youtu...
كلمة الدكتور بشار الجعفري في مجلس الأمن19-7-2012
http://www.youtube.com/watch?v=4p2tpVunSV8&feature=youtu...
plus de 9 millions de personnes meurent chaque année par suite, principalement, de la dénutrition, soit 25 000 par jour, soit une toutes les 3 secondes ; dont 14 000 enfants par jour, soit un toutes les 6 secondes ; dont 9 600 enfants de moins de 5 ans par jour. En 2009, le nombre de personnes vivant avec moins de 1,25 dollar par jour a atteint atteindre un total de 1,2 milliard. » [Source : Rapport 2010 du Programme alimentaire mondial (PAM)]
voici une très bonne analyse et un constat alarmant des inégalités, qui au bout du compte deviennent criminelles 9 millions de personnes meurent chaque année de dénutrition : ou sont nos grands médias donneurs de leçons?
On observe ainsi que les zones les plus inégalitaires sont ainsi dans l’ordre, le Sud de l’Afrique (65), l’Amérique du Sud (55), les États-Unis (45), la Chine (43), puis la Russie (42). Les zones les plus égalitaires sont la Scandinavie (23) et l’Europe centrale (26).
Les deux graphiques suivants présentent une estimation de l’évolution historique de l’indice des revenus dans les sept principales zones géographiques, ainsi que celle de l’indice mondial.
Précisons tout d’abord qu’il n’est pas anormal que l’indice mondial soit supérieur à tous les autres : si tous les américains gagnaient autant (le salaire moyen américain actuel), et si tous les chinois gagnaient autant (le salaire moyen chinois) actuel, les deux indices seraient nuls, mais pourtant l’indice de la Chinamérique serait très élevé.
On constate ainsi que :
- depuis 150 ans, c’est l’Amérique latine qui est la zone la plus inégalitaire, et que son niveau est resté relativement stable, autour de 50 ;
- viennent ensuite l’Afrique et le Moyen-Orient, avec des tendances parallèles. Elles détiennent le record avec un indice de 65 autour de 1850 ;
- l’Asie est restée remarquablement stable, à un niveau moyen d’environ 42 ;
- l’Amérique et l’Europe ont suivi des tendances parallèles, de décroissance marquée des inégalités à partir de 1870. Ce sont les zones les plus égalitaires de la planète, l’Europe de l’Est ayant détenu le record de 27 au milieu des années 1980 ;
- enfin, l’indice mondial a crû de façon linéaire avec la révolution industrielle entre 1820 et 1950, et s’est stabilisé depuis à un niveau très élevé de 65.
Fait remarquable, on observe enfin que pour la première fois les sept zones suivent le même mouvement – mais il s’agit malheureusement d’une tendance marquée à la croissance des inégalités dans chaque zone, depuis le milieu des années 1980 – et les années 1970 pour les États-Unis qui ont initié le mouvement. L’indice mondial est lui plutôt en légère baisse.
Les deux graphiques suivants représentent la proportion du revenu total perçu par le pourcent le plus riche de la population de différents pays. C’est une bonne illustration des inégalités mondiales.
On constate bien une nette différence entre les groupes anglo-saxons (à commencer par les États-Unis), en nette croissance des inégalités depuis une vingtaine d’années, et les groupes d’Europe continentale et du Japon, avec une plus grande stabilité ou une croissance nettement plus modérée et très récente.
Il apparaît donc que la légère réduction des inégalités mondiales se paie par un net approfondissement des inégalités dans chaque pays. Et que ce mouvement généralisé de croissance des inégalités a été lancé par les États-Unis dès la fin des années 1960, avec des conséquences plus tangibles au milieu des années 1980.
Ce phénomène se perçoit particulièrement au niveau des très hauts revenus, et de leur patrimoine :
On constate ainsi, avec un certain effarement, que des terriens possèdent autant que 5 millions de leurs frères réunis…
« Qui ne sait pas lire et vit avec un dollar par jour, ne ressentira jamais les bienfaits de la mondialisation. » [Jimmy Carter]
Un mort de faim toutes les 3 secondes« Aujourd’hui, 1 milliard de personnes dans le monde sont sous-alimentées : une personne sur six n’a pas suffisamment de nourriture pour mener une vie saine et active. La faim et la malnutrition sont, au niveau mondial, le risque numéro un à la santé humaine – leur impact dépasse celui du SIDA, du paludisme et la tuberculose réunis.
En 2009, 2,2 milliards de personnes ont souffert de la faim cachée ou de carences en micronutriments.
Dans le monde en développement, près de 200 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent de troubles de croissance et de dénutrition chronique, et près de 130 millions d’insuffisance pondérale.
Ainsi :
- plus de 9 millions de personnes meurent chaque année par suite, principalement, de la dénutrition, soit 25 000 par jour, soit une toutes les 3 secondes ;
- dont 14 000 enfants par jour, soit un toutes les 6 secondes ;
- dont 9 600 enfants de moins de 5 ans par jour.
En 2009, le nombre de personnes vivant avec moins de 1,25 dollar par jour a atteint atteindre un total de 1,2 milliard. » [Source : Rapport 2010 du Programme alimentaire mondial (PAM)]
Source : www.les-crises.fr
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