lundi 28 octobre 2013
FRance , terre d'asile : un billet de mon camarade et ami Daniel Levieux , un billet savoureux , humain , "propre "et tellement juste que tous les discours des politicars sont effacés jetés dans la poubelle de l'histoire ; merci Daniel
De Lampedusa à Leonarda le monde bruisse d'un discours dénégatoire qui tient plus du hard-discount de la politique que des vitrines de la Place Vendôme. Cette approche imbécile sur la musique des fanfares de la peur entonnée sur tous les bords, de droite comme de gauche, a de quoi faire honte au pays dont beaucoup renient aujourd'hui ses racines ancrées au siècle des Lumières qui fit germer la Révolution.
Si vous trouvez que l'imbécilité est trop violente pour caractériser la situation, songez à ce mot de Jean Dutourd :
« C'est le propre des imbéciles de se tirer d'une situation fâcheuse en tombant dans une catastrophique. »
Et là en prenant le temps de passer par Brignoles il est aisé de comprendre comment on vient de passer de la reconduite au Kosovo "tout à fait légale" d'une famille à la proposition du retour en France d'une adolescente sans famille pour qu'elle reprenne sa vie de collégienne.
Les lois de Sarkozy supportent si bien l'épreuve de l'alternance qu'on y réajuste à peine la triste figure d'un coup de fond de teint pour cacher l’acné honteuse de la capture d'enfant en sortie scolaire, cette muraille de Chine de carton pâte peut-elle abuser grand monde ? Pas sûr, sauf qu'au passage elle canalise nombre d'esprits faibles dans les filets de l'extrême droite qui n'en demandait pas tant.
Qu'il s'agisse de l'UMP ou du PS, les coups de menton d'autorité ne renvoie jamais qu'à la maison mère de l'ostracisme et des discours discriminatoires du côté du Front National.
Si la France est "terre d'asile" aujourd'hui j'ai plutôt le sentiment qu'elle l'est au sens qu'on donnait à l'asile d'un demi-siècle passé, de ce lieu d'enfermement de celles et ceux qui avaient perdu la raison et qui pouvaient être dangereux pour les autres comme pour eux-mêmes. N'auraient-ils pas perdu la raison, celles et ceux qui ont oublié toutes nos figures glorieuses venues d'ailleurs.
Offenbach, du père espagnol de Domenech ou Vadim, du grand père maternel de Sarkozy venu de Salonique à Pierre Lazareff, d'Apolinnaire, du maçon italien père de Coluche au grand père de Kouchner devenu français en s'engageant dans la guerre de 14...
... Goscinny, Badinter, Pérec, Tenenbaum qu'on appelait Jean Ferrat, Gourdji devenue Françoise Giroud, Bérégovoy, Goldman, Lustiger, Ginsburg, Cavanna, Stravinsky, Uderzo, Kacew devenu Romain Gary, Zitrone, Cardin, Drucker, Kandinsky, Jonasz, Charpak, Minc, Aznavourian, de Staël, Kozma, Reggiani, Malakian dit Henri Verneuil, Vartan Sylvie la blonde...
Quand le père d'Yves Montand fut naturalisé il était écrit dans son dossier "qu'il ne possédait rien" ; quant à Chagall il avait été naturalisé français "sans intérêt national" !
Sans compter des anecdotes savoureuses comme celle citée par Doan Bui et Isabelle Monnin dans "Ils sont devenus français" : cette réflexion du fonctionnaire remettant le décret de naturalisation à Mme Badinter enceinte du futur Robert, le ministre qui a aboli la peine de mort : « J’espère que ce sera un garçon, il pourra servir la France ».
Les uns et les autres sont venus en France chercher l'asile, l'abri de leur vie et de celle de leurs enfants.
Pour un nom cité plus haut combien était-ils de centaines ou de milliers d'autres qui n'ont pas crevé l'écran de la notoriété, mais qui ont fait le pain ici, construit des maisons ailleurs, chanté ou enseigné, qui ont vécu français comme il se doit.
Et aujourd'hui ce temps serait révolu ?
Que disent-ils nos beaux parleurs des palais de la république, des comptoirs de bistrots ou des caniveaux d’extrême droite, qui fustigent l'ETRANGER qu'il faut chasser, et pourchasser ?
Toujours les mêmes, que disent-ils des vedettes du ballon rond ou du ballon ovale qui viennent martyriser les pelouses de nos stades sous leurs crampons friqués ?
Toujours les mêmes, que disent-ils de ces émirs du pétrole qui viennent s'établir dans nos beaux quartiers ou accrocher leurs yachts aux anneaux des pontons de nos ports de plaisance ?
... ça n'a rien à voir, me direz-vous !
Et bien si. Et des deux catégories je ne suis pas si sûr que ce soient les pauvres bougres échoués de la misère qui coûtent le plus cher au pays. Les grands immigrés paresseux vont dorloter leur fortune en Suisse quand beaucoup de sans-papiers paient l'impôt, ne serait-ce que la TVA. Et il est plus facile de rassembler quelques milliers de supporters dans les tribunes d'un stade que quelques dizaines de citoyens indignés par l'injustice et la souffrance des hommes, des femmes et des enfants d'ici ou d'ailleurs.
Quant au Kosovo, terre d'origine de tant de bousculés de la vie, qui se souvient de la guerre que nos soldats y ont faite ? Notre pays dit "des droits de l'homme" aurait-il oublié de laisser dans les traces des bottes de ses soldats sur ces terres massacrées d'ex-Yougoslavie le mode d'emploi de la démocratie et de la prospérité ?
Alors oui, il est juste de s'indigner et de manifester son dégoût du comportement d'un personnel politique de bien petite tenue. La solution du problème n'est pas faire de Léonarda une collégienne orpheline en Franche-Comté, pas plus que de sécuriser la traversée en lignes régulière de ferry du transit trans méditerranée des miséreux du sud vers l'Europe de l'ouest...
Va-t-on un jour s'interroger sur les causes de ces chaises musicales de la honte ?
Au fond c'est simple, qui donc va avoir le courage de dire qu'il est temps de sortir de la dictature du capitalisme, que d'autres appellent libéralisme ou encore "loi du marché" ?
Ce monstre qui instrumentalise l'économie pour asphyxier le politique et le désaisir de ses prérogatives dans la conduite des états et des affaires du monde a toujours été fauteur de guerre, et Jaurès le disait bien :
"Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage".
Piller les ressources de la planète à vil prix, mettre les peuples en souffrance et en misère concurrente, c'est ainsi que les puissances d'argent font monter la République à l'échafaud, laissant à peine le droit à un peuple de sujets de se croire en démocratie en leur ouvrant les urnes des "primaires", les seules élections qui vaillent puisque aujourd'hui le pouvoir politique n'est qu'héritage d'une meute d'ambitieux.
Mais la Révolution viendra... trop tard pour beaucoup des victimes d'aujourd'hui ! ... trop tôt pour que celles et ceux qui seraient en mesure d'en garantir les conquêtes dans le temps s'y soient préparés.
vendredi 18 octobre 2013
il vaut mieux être né en principauté de Monaco qu'au Kosovo / parcours du Préfet qui a expulsé Leonarda
Le Préfet du Doubs et de la Franche-Comté
Monsieur Stéphane FRATACCI Né le 2 juin 1963 à Monaco (Principauté), Chevalier de la Légion d'honneur, Chevalier de l'ordre national du Mérite, a été nommé Préfet de la région Franche-Comté, Préfet du Doubs au Conseil des ministres du 7 novembre 2012. |
Stéphane FRATACCI appartient à la promotion "Liberté-Egalité-Fraternité" 1987 de l'Ecole Nationale d'Administration (ENA). Après avoir occupé le poste de préfet de l’Aisne en 2007, il a été nommé Secrétaire Général à l’Immigration et à l’Intégration en 2009.. |
Diplômes : H.E.C. E.N.A. |
01-01-1987 | Élève de l’ENA (Promotion « Liberté – Egalité – Fraternité »). |
01-02-1989 | Auditeur de 2ème classe au Conseil d’État. |
01-08-1990 | Auditeur de 1ère classe au Conseil d’État. |
28-02-1992 | Maître des requêtes au Conseil d’État. |
1992-1994 | Commissaire du Gouvernement auprès de la section du contentieux du Conseil d’État. |
01-10-1994 | Rapporteur adjoint auprès du Conseil Constitutionnel. |
12-11-1996 | Chargé de mission auprès du Directeur général de France 2. |
15-07-1998 | Directeur adjoint du directeur général de l’administration et de la fonction publique au ministère de la fonction publique, de la réforme de l’État et de la décentralisation. |
28-05-2001 | Directeur des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur. |
04-01-2006 | Conseiller d’État en service ordinaire. |
09-07-2007 | Préfet de l’Aisne. |
13-05-2009 | Secrétaire Général à l’immigration et à l’intégration. |
mercredi 16 octobre 2013
Il faut , je crois se rappeler ce que fut le mandat de Sarko "le prince de Naguy Bosqua " cette crapule a mis la France à genoux ...ce qui n'excuse aucunement le comportement du gouvernement Hollande , voici donc un résumé le plus complet possible de ces Cinq années
A l’image de son parcours personnel au RPR puis à l’UMP, son quinquennat aura été chaotique, lui qui vantait aux Français une « République irréprochable« .
On ne peut pas affirmer que ces cinq années passées auront été un fleuve tranquille puisque émaillées d’affaires, scandales, magouilles et condamnations en tout genre, « mouillants » ministres et entourage voire l’ex chef de l’Etat lui-même.
Pour mémoire, voici donc « les affaires » du quinquennat de Sarkozy, elles ont pour nom :
- L’affaire Karachi Gate,
- l’affaire Takieddine,
- l’affaire Bettencourt,
- l’affaire Woerth (hippodrome de Compiègne)
- le scandale Tapie,
- l’affaire Clearstream,
- les affaires Wildenstein,
- les voyages de Michelle Alliot-Marie en Tunisie,
- le scandale Joyandet,
- la nomination de Jean Sarkozy,
- les cigares de Christian Blanc,
- les condamnations d’Hortefeux,
- la légion d’honneur du couturier de Sarkozy,
- la légion d’honneur de l’expert comptable d’Eric Woerth,
- la légion d’honneur de Jacques Servier
- la légion d’honneur de Patrice de Maistre (gestionnaire des Bettencourt),
- les micros partis de Wauquiez, Copé, Woerth,
- les amis placés ici où là,
- le scandale Georges Tron,
- l’espionnage du Monde,
- le fiasco à propos des vaccins contre le H1N1,
- les expulsions des Roms,
- la circulaire Hortefeux sur les Roms,
- la stigmatisation des gens du voyage,
- l’espionnage de Médiapart,
- l’affaire des fadettes,
- la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers,
etc…. liste non exhaustive
La compil des données concernant l’etat de la France au départ de Sarkozy :
Économie :
- 2,46 millions d’euros de salaire moyen, soit 150 Smic, pour les patrons du CAC40,
- 37,4 milliards d’euros de dividendes versés aux actionnaires des sociétés du CAC40
- 0,7% de croissance (estimation 2011)
- 148,8 milliards de déficit budgétaire (2010)
- 70 milliards de déficit commercial (commerce extérieur) en 2011 (39,1 milliards en 2007)
- 1 600 milliards d’euros dette publique soit 82,3% du PIB fin 2010
- la dette publique de la France est passée de 64.2% du PIB en 2007 à 82.3% en 2010
- 172% d’augmentation du salaire présidentiel de Nicolas Sarkozy de 172% en janvier 2008
- 2 milliards de baisse de l’Impôt Sur la Fortune pour les plus riches
- 8,173 millions de personnes pauvres
- 4,621 millions de personnes au chômage catégories A,B,C y compris DOM (+6,5 % sur un an)
- 2 922 100 personnes en catégorie A (« le coeur » du chômage, + 7,5% en un an)
- 1 300 000 chômeurs supplémentaires depuis le point le plus bas de 2008
- 43% des jeunes hommes des quatiers sensibles sont au chômage
- 37% des jeunes femmes des quartiers sensibles sont au chômage
- 24,2% des jeunes de 15-24 ans sont au chômage
Industrie :
Selon une étude de Trendeo, au cours des 3 dernières années (2009-2010-2011) la France a perdu près de 900 usines et 100 000 emplois industriels. Au cours des dix dernières années c’est 750.000 emplois de perdus, chiffres absolument vertigineux.
Sans aucun doute la crise économique depuis 2008 a fait des ravages (cf
tableau des plans sociaux ci-dessus) mais n’est-il pas temps de faire
autrement ? La part de l’industrie dans le PIB français a reculé de 18%
à 13% en
10 ans alors qu’elle est restée stable dans le PIB allemand (à 23%).
Allemagne qui est la référence ultime de Nicolas Sarkozy
tableau des plans sociaux ci-dessus) mais n’est-il pas temps de faire
autrement ? La part de l’industrie dans le PIB français a reculé de 18%
à 13% en
10 ans alors qu’elle est restée stable dans le PIB allemand (à 23%).
Allemagne qui est la référence ultime de Nicolas Sarkozy
Selon la CGT la carte au 31 mai 2012 des plans sociaux prévus était la suivante
Emploi :
- Supression de 150 000 emplois dans la fonction publique d’État dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP) consistant à ne remplacer qu’un fonctionnaire sur deux.
Liberté :
- 38e en 2011, au classement mondial de la liberté de la presse
- 9ème au classement des droits de l’homme dans l’UE
- suppression purement et simplement du secrétariat aux droits de l’homme en juin 2009
Corruption :
- 25e au classement mondial de la perception de la corruption
- 14e au classement européen de la perception de la corruption
Sécurité :
- 12 469 emplois de policiers et gendarmes supprimés entre fin 2007 et 2012 (source)
- 21,2% d’augmentation des violences à la personne en 5 ans
- 44 fichiers de Police créés en 5 ans
Education :
- 21e sur 65 pays en compréhension de l’écrit
- 22e sur 65 en mathématiques
- 27e sur 65 en sciences
- 34e sur 34 pays pour le taux d’encadrement des élèves (6,1 enseignants pour 100 élèves ou étudiants)
- 8 700 emplois supprimés en 2007 dans l’Éducation nationale
- 11 200 emplois supprimés en 2008 dans l’Éducation nationale
- 13 500 emplois supprimés en 2009 dans l’Éducation nationale
- 16 000 emplois supprimés en 2010 dans l’Éducation nationale
- 16 000 emplois supprimés en 2011 dans l’Éducation nationale
- 14 000 emplois devraient être supprimés à la rentrée en septembre 2012 dans l’Éducation nationale
Dans le même temps les effectifs d’élèves n’ont absolument pas baissés, bien au contraire ils se sont accrus (source Insee) :
La diminution des effectifs au sein de l’éducation nationale décidée par Sarkozy est bien un choix politique qui n’a absolument aucune corrélation avec l’évolution, en hausse, des effectifs des élèves de tous âges.
Santé :
- 2009 : suppression de près de 9 800 postes sur un total de 762 790 (Ministre : Roselyne Bachelot)
Justice :
- 31 décembre 2009 suppression de 23 tribunaux de Grande instance et 172 tribunaux d’instance
- Au total entre 2008 et 2010 : 319 tribunaux (grande instance et instance, commerce, prud’hommes) ont été supprimés (source) (Ministre : Rachida Dati)
Impôts :
Pour l’IRPP (impôts sur le revenu) voici la hausse prévue et votée par Sarkozy et Fillon pour 2012 et 2013 (source) consistant à un gel du barème de l’impôt sur le revenu, ce qui conduit à une
augmentation généralisée de l’impôt sur le revenu.
augmentation généralisée de l’impôt sur le revenu.
Ce tableau révèle combien l’injustice est criante, pour les les plus modestes c’est près de 12% d’augmentation ! Rien que ça !
Pour l’ISF ( impôt de solidarité sur la fortune) Sarkozy avait fait voter une modification de l’ISF consistant à une baisse importante de cet impôt qui concerne les plus riches Français. Cette réduction représente 1,8 milliard d’euros à 2 milliards de manque à gagner pour le budget de l’Etat chaque année.
Pour le bouclier fiscal je vous indique ci-après son coût énorme pour mémoire puisque Sarkozy l’avait supprimé cette année 2012 :
Energie :
- l’arnaque de envolée du prix du gaz
Chacun peut ainsi se faire une idée de la réussite et des échecs de Nicolas Sarkozy personnellement j’ai beaucoup de mal à trouver des réussites.
Voici une animation fort intéressant à propos du bilan économique de Sarkozt (source : l’Expansion)
(avec votre souris survolez les données pour avoir plus de détails)
Je ne voudrais pas terminer ce billet sans rendre hommage à toute la palanquée de blogueurs et blogueuses de la blogosphère de gauche et plus particulièrement à mon confrère Juan qui, cinq années durant, jour après jour, a été une vigie en Sarkofrance, qu’il en soit ici remercié.
source : www.perdre-la-raison.com
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