Mais cette année flottait un air sécuritaire sur cet événement dont nous aimons pourtant la liberté et l’humanité. Cette liberté, nous la poussons chaque année jusqu’à rester en marge du festival « Off ».
Comme nous vous l’expliquions dans un précédent article, à la suite du rassemblement contre les fouilles, les contrôles et l’état d’urgence organisé lors du dernier Festival des Arts de la Rue d’Aurillac, des violences ont eu lieu… Et « certains responsables locaux ont cru bon d’invoquer un complot… auquel nous serions mêlés ».
Tout en sous-entendus, ces « responsables politiques » évitaient soigneusement de prononcer le nom de notre Compagnie. Mais quelle ne fut pas notre surprise à notre retour de vacances de voir citée la Compagnie Jolie Môme dans un article de l’Union du Cantal. Le journal reprenait la voix des édiles et leurs attaques sur notre travail et notre engagement, allant jusqu’à laisser entendre que nous serions des « alliés de Daech » !
Monsieur le directeur de la publication,
Conformément à l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881 sur la presse, nous souhaitons exercer notre droit de réponse à l’article « Il n’y avait pas que des anges à Aurillac » paru dans l’édition du 24-27 août de l’Union du Cantal, qui porte un grave préjudice à la Compagnie Jolie Môme. Nous vous demandons par conséquent d’insérer dans vos colonnes le texte suivant « à la même place et en mêmes caractères » que l’article sus-mentionné.
Contrairement aux règles du métier de journaliste, Mme Oliveri n’a pas cherché à joindre la Compagnie Jolie Môme pour équilibrer le récit des autorités. Les accusations sans fondement et le caractère fantaisiste des analyses géopolitiques développées par M. Vignon, pourtant représentant de l’État dans le département, auraient pu l’inciter à prendre du recul : « En s’attaquant au dispositif de protection Vigipirate alors que l’état d’urgence est décrété, on touche à quelque chose d’extrêmement grave. Il n’y a pas de meilleur allié de Daech« , a affiché Richard Vignon.
Oui, des chanteurs de rue peuvent se transformer en colporteurs d’informations (cf par exemple le film Molière d’Ariane Mnouchkine).
Cela dit, rassurez-vous, nos voix sont bien faibles comparées aux milliardaires, propriétaires de la presse et des médias (Dassault, Bolloré , Drahi…) qui semblent être l’honneur de votre démocratie et par là-même les garants de la pluralité de l’opinion régnant dans notre pays.
Et pourtant, nous vous assurons qu’aucun d’entre nous ne chantera jamais la Marseillaise à vos cotés d’autant plus que l’État Français continue de participer au partage du monde en Afrique, au Moyen-Orient ou ailleurs, battant ainsi tous ses records de vente d’armes.
Et oui, nous sommes bien conscients, Messieurs, que comme tout un chacun, nous pouvons être victimes collatérales des guerres que l’État que vous servez mène avec zèle.
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