Le blog d'un syndicaliste Paysan : Jean Claude Depoil/
RÉSISTER EST UN DEVOIR.
SE SOUMETTRE UNE ERREUR ?
NON ,UNE FAUTE IMPARDONNABLE/
Lutter contre l'argent roi qui détruit tout/
De Louise Michel:
"Puisqu'il semble que tout coeur qui bat pour la liberté n'a droit qu'a un peu de plomb,j'en réclame ma part, moi!Si vous me laissez vivre ,je ne cesserai de réclamer vengeance...si vous n’êtes pas des lâches tuez moi!".
Photo d'une "manif" paysanne FDSEA au Donjon dans les années 50
Les moutons vont à l'abattoir. Ils ne disent rien, et ils n'espèrent rien. Mais du moins, ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que bête, plus moutonnier que les moutons, l'électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois. Il a fait des révolutions pour conquérir ce droit.
Octave Mirbeau, La grève des électeurs (1888)
H. Krazucki ancien secrétaire général de la CGT
Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement.
Mikis Théodorakis
"Si les peuples d’Europe ne se lèvent pas, les banques ramèneront le fascisme"
Seul les poissons morts vont dans le sens du courants ...
Jean Jacques Rousseau :
« Le premier qui, ayant enclos du terrain, s’avisa de dire : « Ceci est à moi » et trouva des gens assez simples pour le croire fut le vrai fondateur de la société civile… Gardez-vous d’écouter cet imposteur, vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous et que la terre n’est à personne…Quand les héritages se furent accrus en nombre et en étendue au point de couvrir le sol entier et de se toucher tous, les uns ne purent plus s’agrandir qu’aux dépens des autres… De là commencèrent à naître la domination et la servitude »
Jean Jaurès
«Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots»
Maximilien Robespierre, 1789
"Nul n'a le droit d'entasser des monceaux de blé à côté de son voisin qui meurt de faim".
RÉSISTER,LUTTER , CONSTRUIRE
Les générations futures ne nous pardonneront pas d'avoir laisser faire
Un blog pour une idée
Une idée maitresse me guide pour construire ce blog : mettre l'Homme au centre de toutes les préoccupations, reconquérir la dignité perdue, travailler pour un monde Humain, au delà de toutes considérations tendancieuses, pour moi seul compte ,l'humanisme , le combat contre l'exploitation de l'homme par l'homme pour le profit ,une priorité absolue ; pour moi et tous ceux qui luttent, l'être humain et son environnement sont le socle de toutes revendications,
L' Homme doit être le but et l'argent l'accessoire d'échange et rien d'autre
"la terre nous l'empruntons à nos enfants ,nous ne l'héritons pas de nos parents"
Afin d'éviter des attaques au dessous de la ceinture par des gens dont le seul but est d'exister en supprimant les autres, je me vois obliger de mettre en place une modération des commentaires: bien sur il ne s'agit pas de supprimer le débat démocratique , mais il est ors de question de salir les gens pour le plaisir de faire du mal , simplement parce que l'on critique l'action du pouvoir de l'argent , ceux qui respecteront l'être humains continueront comme par le passé à s'exprimer .
Et oui l’extrême droite a pris des ailes et ce blog n'est pas à son service , soyez tous sur vos gardes et prenez garde à vous
Geronimo sur son lit de mort ; d'une terrible actualité
Quand le dernier arbre aura été abattu, Quand la dernière rivière aura été empoisonnée, Quand le dernier poisson aura été péché, Alors, on saura que l’argent ne se mange pas.
Hugo Chavez.
"Si le climat était une banque, les pays riches l’auraient déjà sauvé"
Préambule du texte de la Constitution de l'OIT, Organisation internationale du Travail,1919
"une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la base de la justice sociale"
Éric Toussaint analyse de manière critique l’attitude de Syriza en ce qui concerne la dettedepuis 2010, pour expliquer comment le gouvernement grec en est venu à signer l’accord funeste du 13 juillet 2015. Une des explications fondamentales est la non prise en compte de l’audit de la dette qui aurait pourtant permis, en suspendant son paiement, de ne pas se soumettre aux diktats des créanciers. Éric Toussaint présente un plan B portant sur la dette, les banques, l’austérité, la monnaie et la fiscalité.
La question de la dette grecque est absolument centrale. À partir de mai 2010 et du premier mémorandum et du moment où se constitue la Troïka entre le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne et l’Union européenne, cette question reste absolument centrale au cours des années à venir |1|.
La Commission d’audit citoyen de 2011
En décembre 2010, la députée Sofia Sakorafa intervient au Parlement en disant qu’il faudrait créer une Commission d’audit de la dette grecque s’inspirant de l’Équateur qui en avait constitué une en 2007-08. Cette députée fait référence à ma participation à cette expérience et dit qu’on pourrait faire appel à mon aide |2|. Il était clair que ce parlement qui était dominé par le PASOK et Nouvelle Démocratie n’avait aucun intérêt à faire la clarté sur la dette, et cette proposition a donc été rejetée. Avec toute une série de mouvements sociaux, et cette députée Sofia Sakorafa, on a décidé de créer une initiative d’audit citoyen de la dette |3|. Cela a pris quelques mois pour être lancé. On a mis au point un dispositif de lancement, par exemple en s’appuyant sur la réalisation d’un documentaire « Debtocracy » par le cinéaste Aris Chatzistefanou, qui allait jouer un rôle très important dans la diffusion de cette proposition. Le documentaire a été téléchargé par plus de 1,5 million de personnes en 6 semaines sur une population de 10 millions, c’est donc un écho extrêmement important. Évidemment, il n’est pas passé sur les chaînes de TV privées ou publiques mais il a eu une résonance extraordinaire |4|. La population, qui avait participé à un grand nombre de grèves, s’est lancée dans la foulée du mouvement des indignés espagnols dans l’occupation des places publiques d’une multitude de villes, à commencer par Athènes et Thessalonique mais ça a touché des villes moyennes pendant les mois de juin et juillet 2011. Les membres du Comité d’audit citoyen ont trouvé un écho extraordinaire à une proposition présentant les résultats préliminaires de la remise en cause des dettes réclamées à la Grèce et l’explication de comment la Grèce avait accumulé une telle dette qu’on pouvait considérer comme illégitime.
La position de la direction de Syriza vis-à-vis du Comité d’audit citoyen de 2011
Du côté des forces politiques constituées à la gauche, il y avait très peu d’enthousiasme pour soutenir cette initiative. Du côté de Syriza, des personnes comme Lafazanis |5| qui est par la suite devenu ministre du gouvernement Tsipras à partir de janvier 2015 ou une autre ministre du gouvernement Tsipras, Nadia Valavani |6|, sont des personnes qui, dès le début, c’est à dire depuis 2011, se sont engagées dans le soutien à cette Commission, mais du côté de la majorité de Syriza il n’y avait pas véritablement d’enthousiasme. Par exemple le ministre des Finances du gouvernement Tsipras, Yanis Varoufakis, a déclaré quand nous l’avons contacté en 2011 qu’il ne pouvait pas soutenir cette initiative d’audit citoyen car si il s’agissait de proposer à la suite de l’audit une suspension de paiement, cela ramènerait la Grèce à l’âge de la pierre disait-il dans une lettre publique |7|. Ce qui permet de comprendre des choses qui se sont passées en 2015 et le type de positionnement de quelqu’un comme Varoufakis.
Le programme de Syriza aux élections législatives de mai-juin 2012
Cette initiative d’audit citoyen a trouvé finalement un écho dans Syriza malgré les difficultés de départ et Syriza a repris la proposition dans son programme en cinq points |8| pour les élections de mai puis de juin 2012 pour lesquels les cinq points étaient :
l’abrogation des mesures d’austérité ; la suspension de paiement de la dette jusqu’au retour de la croissance – ce qui impliquait évidemment une toute autre politique – et lier la suspension de paiement à la réalisation d’un audit ; la socialisation des banques ; la levée de l’immunité parlementaire des responsables ; des mesures fiscales importantes pour faire payer ceux qui avaient profité de la crise et qui étaient à l’abri de la fiscalité.
Avec un tel programme radical, Syriza a accompli une percée électorale très importante puisqu’elle est passée de 4% en 2009 à 27% en 2012 devenant ainsi le second parti après Nouvelle Démocratie avec une différence de seulement 2 points. À partir de ce moment-là, Syriza est apparu comme une force capable d’accéder au gouvernement dans les mois qui suivaient ou quelques années plus tard.
Fin 2012 : La direction de Syriza modère ses propositions
On ne peut pas imaginer d’abandonner les politiques d’austérité si on ne résout pas d’une manière radicale la question de la dette.
Ce qui est vraiment interpellant c’est, qu’alors que Syriza démontre par son résultat que sa radicalité trouve un écho dans la population grecque notamment avec la proposition de suspension du paiement de la dette, la position de la majorité de Syriza et d’Alexis Tsipras est de modérer ces propositions avec l’idée, qui d’après moi est fausse, que si Syriza accédait au gouvernement il lui serait très difficile de les appliquer en pratique alors que ces cinq points étaient des éléments absolument clés dans la solution à apporter à la crise. On ne peut pas imaginer d’abandonner les politiques d’austérité si on ne résout pas d’une manière radicale la question de la dette. Il est impossible de revenir sur une série de mesures si on ne réduit pas radicalement la dette. C’est ainsi qu’il fallait combiner l’abrogation d’une série de mesures dictées par la Troïka à la mise en place d’une suspension de paiement et à la réduction radicale d’une partie de la dette et il fallait également trouver une réponse du côté des banques et de la fiscalité. Or, en octobre 2012, alors que je suis invité à donner une conférence au 1er festival de la jeunesse de Syriza |9|, je me retrouve dans une discussion en tête à tête avec Alexis Tsipras et, en fait, je me rends compte qu’il est en train de revenir sur la proposition de suspension de paiement et d’audit de la dette et il s’oriente plutôt vers une négociation pour obtenir une réduction de la dette de la part des créanciers sans recourir à la suspension de paiement et je lui fais part de mon étonnement.
Bien qu’il réponde que le programme en cinq points est maintenu, je me rends compte que ce n’est pas la perspective pratique de Tsipras.
Octobre 2013 : Alexis Tsipras souhaite une conférence européenne sur la dette publique
Un an plus tard, Tsipras m’invite à nouveau et me demande de collaborer à la mise en place d’une grande conférence européenne sur la dette pour réduire la dette de la Grèce, à l’image de ce qui s’était passé avec la conférence de Londres de 1953 lorsque les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale ont concédé une réduction de dette très importante à l’Allemagne de l’Ouest. Nous avons eu alors une discussion où je lui ai dit que ça me paraissait parfaitement légitime qu’il interpelle les opinions publiques européennes et les institutions européennes pour leur dire qu’il faudrait une conférence européenne sur la dette mais que cela n’avait aucune chance d’aboutir. Il faut absolument combiner cette idée avec celle d’un audit avec une suspension de paiement. La discussion se termine sur la proposition que je participe à un noyau de préparation d’une conférence européenne sur la dette qui devait se tenir en mars 2014 mais entre-temps cette proposition n’avait pas été soutenue sous cette forme-là par le parti de la gauche européenne qui finit par convoquer une conférence à Bruxelles au printemps 2014. Lors de cette conférence à laquelle j’ai été invité avec Alexis Tsipras et d’autres dirigeants de la gauche européenne j’ai redis clairement qu’il fallait un plan B car la première proposition de conférence européenne n’est pas suffisante |10|. Je me retrouve dans un panel qui discute de cela avec Euclide Tsakalotos, qui en juillet 2015 a remplacé Varoufakis au poste de ministre des Finances, et je me rends compte dès ce moment qu’il n’est absolument pas favorable à mettre au point un plan B portant sur la dette, les banques, la fiscalité et que le plan est de négocier à tout prix avec les institutions européennes pour obtenir une réduction de l’effort d’austérité.
Syriza devient le premier parti de Grèce aux élections européennes de mai 2014
Syriza obtient une victoire électorale et devient le premier parti grec. Pour ceux qui luttaient sur la question de la dette c’était une double victoire car sur les six députés élus au Parlement européen, cinq étaient favorables à une politique forte en matière de dette et à l’audit. C’était ainsi le cas de Manolis Glezos, de Georges Katrougalos qui est devenu plus tard ministre, de Sofia Sakorafa qui était une des initiatrices avec moi de l’audit citoyen en 2011, mais aussi de Kouvenas et d’un député provenant du PASOK. On a eu à plusieurs reprises des réunions au Parlement européen avec également des députés de Podemos et d’Izquierda Unida pour avancer l’idée de l’action unilatérale et de la suspension de paiement, mais en même temps je me suis rendu compte que la ligne officielle de Tsipras, soutenue par des personnes comme Katrougalos, étaient d’aller vers la négociation |11|. Ce qui est fondamental pour eux, c’est la conférence européenne pour la restructuration de la dette sur le modèle allemand.
La victoire de janvier 2015
Des élections anticipées sont convoquées pour le 25 janvier. Le 2 janvier, je suis contacté par un envoyé de Tsipras qui me demande si je pourrais conseiller le gouvernement en matière de dette. J’accepte immédiatement et je fais une série de propositions dans la lignée de ce qui avait été mis en avant depuis 2011 |12|. Mais quelques jours avant les élections alors que j’avais fait ces propositions, le contact se perd. Suite à l’élection, je me rends à Athènes et une des personnes que je rencontre c’est Georges Katrougalos, devenu ministre de la réforme administrative, qui avait soutenu à fond l’audit et qui lorsqu’il était député européen soutenait d’une certaine manière les propositions que je faisais et il me met en contact avec la nouvelle présidente du Parlement, Zoe Konstantopoulou, avec qui le contact est passé directement. À l’issue d’une discussion d’une heure elle a rendu publics les résultats de cette discussion en disant qu’elle faisait appel à mon concours pour lancer une commission d’audit de la dette grecque |13|.
L’accord funeste du 20 février 2015 avec les créanciers institutionnels
Suite à trois semaines de négociations, un premier pré-accord intervient le 20 février entre les créanciers, la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le gouvernement grec, qui marque d’après moi une étape déjà très préoccupante |14|. Il s’agit d’un accord par lequel le gouvernement grec s’engage à respecter le calendrier des paiements et les sommes à rembourser à chaque créancier. Il déclare aussi que le gouvernement grec fera une série de propositions à l’Eurogroupe, qui remplaçait la Troïka, en matière de réformes. Évidemment, pour l’Eurogroupe, il s’agissait de réformes qui poursuivaient le programme en cours, tout en reportant à la fin juin 2015 les mesures d’austérité négociées avec les créanciers.
Une autre politique était souhaitable et possible
Si vous suspendez le paiement de la dette, vous changez le rapport de force avec les créanciers. Face à un refus de paiement, ce sont eux qui vont devenir demandeurs de la négociation.Pour ma part, je pense que le gouvernement grec aurait dû adopter une autre politique. Il était démontré dès début février que les créanciers n’étaient pas prêts à permettre à Syriza de réaliser son programme (à savoir : revenir sur l’austérité et obtenir une réduction de la dette). Alors, comme moyen de pression sur les créanciers, Tsipras aurait dû dire : « J’applique le règlement européen adopté le 21 mai 2013 qui prévoit la réalisation d’un audit, pour voir dans quelles conditions on a accumulé une dette qui devient insoutenable, et pour déceler d’éventuelles irrégularités ». C’est le texte exact du règlement européen. « En tant que gouvernement, je l’applique, et je suspends le paiement de la dette pendant la réalisation de l’audit ».
Si vous suspendez le paiement de la dette, vous changez le rapport de force avec les créanciers. Face à un refus de paiement, ce sont eux qui vont devenir demandeurs de la négociation. Tandis que jusque-là, c’était le gouvernement qui était à la recherche de la négociation face à des créanciers qui ne voulaient pas vraiment négocier, ou alors à condition de poursuivre les mesures d’austérité qui avaient été rejetées par la population grecque. Donc il aurait bien fallu suspendre le paiement, réaliser l’audit, prendre des mesures fortes sur les banques. Il faut savoir qu’on a injecté de manière permanente des dizaines de milliards dans les banques grecques en augmentant ainsi la dette publique grecque, sans tout autant résoudre le problème des banques. Il aurait fallu aussi prendre des mesures fortes en matière de fiscalité pour augmenter les recettes fiscales et pouvoir mener cette politique anti-austéritaire. Je pense que si le gouvernement grec, le 20 février, n’avait pas signé cet accord néfaste, il aurait pu réellement s’engager dans un processus intéressant pour la Grèce.
Ce qui est aussi intéressant, c’est que la présidente du Parlement grec a dit à Alexis Tsipras, avec d’autres ministres, comme Lafazanis qui était un des ministres les plus importants « Pas question de soumettre l’accord du 20 février pour approbation au Parlement grec. Une série des parlementaires grecs ne pourront pas approuver cet accord qui est contraire au mandat que Syriza est allé chercher le 25 janvier. » En effet, cet accord du 20 février est resté un accord signé par le gouvernement, mais sans l’accord du Parlement, et c’est un point très important.
Lancement de la Commission pour la vérité sur la dette grecque par la présidente du Parlement hellénique
Le 4 avril 2015 commencent effectivement les travaux de cette Commission pour la vérité sur la dette grecque, instituée par la présidente du Parlement grec, et dont la coordination des travaux m’incombe. Les travaux sont lancés par une séance publique qui dure toute une journée à laquelle participent le premier ministre Alexis Tsipras, le président de la République, la majorité des ministres, une série de parlementaires et une participation citoyenne très importante : des mouvements sociaux grecs sont présents |15|. Cet audit est conçu comme un audit à participation citoyenne. Nous nous lançons dans des travaux qui nous ont demandé énormément de travail. Pendant deux mois et demi, nous avons recouru à des auditions, nous avons fait venir un négociateur grec au FMI pour la période 2010-2011, nous avons fait venir un ancien conseiller de Barroso, le président de la Commission européenne, pour la période 2010-2011-2012, nous avons étudié toutes les dettes telles qu’elles sont réclamées par les créanciers actuels de la Grèce, dans quelles conditions elles ont été contractées etc., et nous avons défini les critères que nous allions utiliser pour identifier les dettes illégitimes, illégales, insoutenables ou odieuses |16|. Sur la base de ces critères et de l’analyse rigoureuse des dettes réclamées, nous avons produit un rapport préliminaire que nous avons présenté les 17 et 18 juin |17|. Il conclut que les dettes réclamées par les créanciers publics : la Troïka, sont à nos yeux des dettes illégitimes, illégales, insoutenables ou odieuses. Quand je dis « à nos yeux », c’est bien entendu d’après des critères scientifiques et d’après des critères du droit international et du droit interne.
Le gouvernement grec ne s’appuie pas sur l’audit
Alors qu’Alexis Tsipras avait apporté son soutien aux travaux de la Commission, en réalité, au cours de la négociation avec les créanciers, il ne s’est pas appuyé dessus de manière explicite. Alexis Tsipras et Yannis Varoufakis ont poursuivi leur plan qui était d’obtenir la conclusion du programme d’austérité pour la fin du mois de juin, en renouvelant un nouveau programme avec ces créanciers, mais dans des conditions largement déterminées par eux-mêmes. Sans mettre la pression sur eux, en renonçant donc à la suspension de paiement. Cela a mené à l’impasse que l’on connaît. Les créanciers ne faisaient aucune concession au gouvernement grec, et ils présentaient même à l’opinion publique internationale le gouvernement grec comme incapable de présenter des propositions sérieuses. Cela a révélé un hiatus profond entre cette initiative de l’audit et une situation dans laquelle, poursuivant la négociation, le gouvernement grec utilisait tous les fonds disponibles pour payer les créanciers. Sept milliards ont été utilisés pour rembourser le FMI, la BCE, les créanciers privés. Alors que les dépenses pour résoudre les problèmes de la crise humanitaire (les problèmes de santé, les problèmes posés aux retraités, les 300 000 familles qui n’avaient plus de raccordement électrique) se sont élevées à 200 millions d’euros. 200 millions d’euros face à 7 milliards utilisés pour rembourser les créanciers ! On mesure bien l’importance du fossé. En tant que coordinateur de la Commission, et avec tous ses membres, nous sommes plongés dans une profonde frustration, une profonde inquiétude. Nous nous demandions comment il était possible que l’on continue à rembourser cette dette, alors que nous étions en train de prouver qu’elle est illégitime. Nous commençons maintenant à le dire publiquement : il y a un problème ! Je suis allé rencontrer Dimitris Stratoulis, le ministre en charge des retraites, alors qu’il annonçait qu’il refusait de nouvelles mesures de réduction des retraites, pour lui apporter publiquement mon soutien |18|.
Oui il faut résister aux exigences des créanciers. Pour nous, il est fondamental de montrer qu’il existe un lien entre nos travaux et les préoccupations de la population grecque. J’ai pu mesurer que nous rencontrions un écho extraordinaire dans la population grecque. Personnellement, comme coordinateur de la Commission, ma photo et mes déclarations apparaissaient dans les médias, et lorsque je me déplaçais dans les rues à Athènes, ou lorsque je prenais le métro, j’étais très régulièrement arrêté par des citoyens grecs me remerciant pour les travaux que je réalisais et pour l’aide que j’apportais au pays. Alors que les médias dominants qui représentent 80% de l’audimat dénigraient les travaux de la Commission, la population grecque décodait la politique de discrédit qui était lancée par les médias, et nous appuyait. Elle montrait une attente très importante à l’égard de nos travaux.
Du référendum du 5 juillet à l’accord du 13 juillet 2015
Quelques jours après la présentation publique de nos travaux, la Grèce était en état de suspension de fait à l’égard du FMI (même si ce n’était pas encore une suspension officielle, elle était bien en retard de paiement). L’échéance de paiement était un moment critique. Ainsi les créanciers ont décidé d’augmenter leurs exigences à l’égard d’Alexis Tsipras. Le gouvernement de Tsipras aurait pu, sur la base de son mandat du 25 janvier et de son nouveau mandat renforcé, ouvrir une nouvelle orientation.Il a donc été amené à convoquer un référendum le 5 juillet 2015. Alors qu’il y avait une pression maximale des créanciers, à l’instar de l’intervention de Junker disant au peuple grec qu’il fallait voter pour les propositions qu’ils avançaient eux-mêmes, (et donc pour le OUI au référendum), 62% de la population grecque a dit NON aux propositions des créanciers. Cela ouvrait à nouveau une situation par laquelle le gouvernement de Tsipras aurait pu, sur la base de son mandat du 25 janvier, et sur la base de son nouveau mandat renforcé : 62% de NON aux exigences des créanciers, ouvrir une nouvelle orientation. Celle consistant à dire : « nous avons fait toutes les concessions possibles et imaginables, nous avons remboursé 7 milliards, et vous, vous créanciers, vous ne faites aucune concession. Nous sommes amenés à prendre des mesures d’auto-défense. Nous suspendons le paiement de la dette, nous résolvons le problème des banques en les mettant en faillite mais tout en protégeant les dépôts des déposants, nous prenons des mesures fiscales très fortes pour faire payer les riches, et surtout ceux qui sont responsables de la crise. Et nous nous engageons dans un plan B parce que le plan A n’a pas fonctionné. »
Au lieu de faire cela, le gouvernement de Tsipras, qui avait pourtant un mandat très clair le 5 juillet, est allé rencontrer le 6 juillet les dirigeants des trois partis qui avaient appelé au OUI et qui avaient subi une défaite terrible : le parti POTAMI, le parti PASOK et le parti Nouvelle Démocratie. Il leur propose un accord. Cet accord, très néfaste, est soumis au parlement le 11 juillet |19|. Cette proposition émane d’une sorte d’union sacrée entre Tsipras et la droite (défaite lors du référendum) et Tsipras se rend à Bruxelles le 12 juillet avec cette proposition. Les créanciers, qui veulent obtenir la capitulation définitive de Tsipras, disent : « ce que vous nous proposez n’est pas suffisant, nous durcissons nos positions. » Et après 17 heures de négociations, le 13 juillet, Tsipras signe un accord absolument funeste. Non seulement, de nouvelles mesures vont affecter les retraités (une fois de plus), mais elles vont aussi affecter toute la population avec l’augmentation du taux de TVA sur une série de produits de consommation courante, et il y a en plus ce fameux fonds de privatisation qui va s’accélérer et aboutir à 50 milliards d’euros. Il s’agit ni plus ni moins d’une vente aux enchères de tout ce qui n’avait pas encore été privatisé. Cet accord funeste, signé par Tsipras le 13 juillet |20| est soumis au parlement grec dans la nuit du 15 au 16 juillet |21|. Pour moi, c’est la capitulation.
Les leçons de la capitulation du 13 juillet 2015
Il faut tirer les leçons de la capitulation de 13 juillet 2015 |22|. Si l’on ne recourt pas à des mesures unilatérales d’auto-défense face aux créanciers, notamment la suspension de la dette, il est impossible d’obtenir des concessions fortes de la part des créanciers. Il faut que les forces politiques et sociales européennes comprennent qu’une négociation dans le cadre européen actuel respectant les règles dictées par la Commission européenne, la BCE, ou le FMI ne peut pas marcher. Il faut désobéir aux créanciers. Ce n’est qu’en désobéissant aux créanciers qu’on peut leur imposer de faire des concessions. Bien sûr il n’y a pas que la question de la dette. La leçon fondamentale à tirer est que la modération ne permet pas de trouver une solution. Il faut s’appuyer sur la population et prendre des mesures très fortes.Il faut répéter qu’aujourd’hui il existe des mesures clés d’alternatives : à côté de la suspension de la dette, il faut l’abandon des mesures d’austérité et l’adoption de lois protégeant les personnes qui ont été affectées par ces politiques d’austérité. Il faut aussi une solution du côté des banques. Il faut une socialisation du secteur bancaire. Il faut que ces banques privées passent dans le secteur public et répondent à des critères de service public pour servir les intérêts de la population. Il faut une toute autre politique fiscale. Il faut que le pour-cent le plus riche, les grandes entreprises, paient réellement des impôts, et que l’on baisse les impôts sur la charge de la majorité de la population : il faut baisser les taux de TVA, il faut que l’on exonère de certains impôts ceux d’en bas en fixant un seuil de revenu. C’est donc la combinaison d’une politique qui porte sur la dette, sur les banques, sur la fiscalité, mettant fin à l’austérité et créant des emplois, qui permet de mettre en place une alternative. Cette alternative est tout à fait possible. La population est prête. Elle soutient. Sinon, on ne comprendrait pas pourquoi 62% des Grecs, alors qu’ils étaient menacés du chaos s’ils votaient NON, pourquoi, malgré ce matraquage, ce chantage, la fermeture des banques grecques, pourquoi ils ont voté contre la proposition des créanciers.
La conclusion est qu’un mouvement qui veut assumer des responsabilités gouvernementales doit être à la hauteur du soutien populaire. Il doit être prêt.
Si l’on propose à la population de rejeter les propositions des créanciers, si l’on propose de réaliser un autre programme, il faut être prêt à prendre les mesures qui permettent de réaliser ce programme. Nous avons besoin des forces sociales et politiques qui sont concrètement prêtes à affronter les créanciers. Et à désobéir aux créanciers.
La leçon fondamentale à tirer est que la modération ne permet pas de trouver une solution. Il faut s’appuyer sur la population et prendre des mesures très fortes.
Une monnaie complémentaire dans le cadre d’un plan B
À côté des mesures fortes comme la suspension unilatérale de la dette et la socialisation des banques, il existe des mesures très concrètes comme la création d’une monnaie complémentaire qui peut avoir des effets extrêmement intéressants. Pour un pays qui se retrouve en manque d’euros comme la Grèce, parce qu’elle est asphyxiée par la BCE, il est parfaitement possible de créer une monnaie complémentaire par la voie électronique. C’est par exemple ce qu’a fait l’Équateur depuis deux ans. En tant que banque centrale du pays, il s’agit d’ouvrir un crédit via le téléphone portable, par exemple de 100 euros, permettant aux personnes qui reçoivent ce crédit (comme les retraités qui recevraient une partie de leur retraite, les salariés de la fonction publique, les personnes qui reçoivent une aide publique) de payer par exemple la facture d’électricité, la facture d’eau, les transports publics… Ils pourraient aussi utiliser ce crédit pour faire des achats dans des supermarchés, puisqu’il faut comprendre que même si les supermarchés privés ne seraient pas enthousiastes à la création d’une monnaie complémentaire, ils finiront bien par l’accepter pour ne pas perdre les clients qui partiront acheter chez les commerces qui l’accepteront ! Les autorités du pays seront alors en capacité d’octroyer des augmentations de salaires, des augmentations de retraites, sans dépendre directement de la monnaie officielle.
La perspective d’une sortie de la zone euro
Pour des pays comme la Grèce, ou le Portugal, la sortie de la zone euro devient une perspective tout à fait justifiée. Pour reprendre la maîtrise de l’économie et appliquer des politiques qui répondent aux intérêts du pays, il faut être prêt à revenir à une monnaie nationale. Mais d’après moi, ce n’est valable que si cela va de pair avec la socialisation des banques, avec une réforme fiscale favorable à ceux d’en bas, avec une solution radicale à la dette |23|. Sinon on aura une sortie de droite à la zone euro. C’est bien pourquoi une partie de l’extrême droite soutient de façon souverainiste cette sortie. Il faut l’éviter. Il faut une sortie progressiste, favorable au peuple. Pour retrouver le contrôle de sa propre monnaie, pour mener une politique monétaire favorable au marché local, notamment aux producteurs locaux, il ne faut pas avoir comme objectif de vendre à l’extérieur, mais bien de se baser sur les forces productives du pays pour répondre aux besoins de la population et ainsi diminuer les importations et donc les besoins en devises fortes.
Retranscription effectuée par Charlotte Géhin et Virginie de Romanet
Notes
|1| Cette version contient de nombreuses notes qui permettent d’approfondir et de référencer les sujets abordés.
|2| Sofia Sakorafa, qui a rompu avec le PASOK quand celui-ci a accepté le mémorandum de 2010, a été réélue députée en juin 2012 sur la liste Syriza. Ensuite elle a été élue au parlement européen en mai 2014. Le 9 janvier 2011, le troisième quotidien grec en terme de tirage (à l’époque), Ethnos tis Kyriakis m’a interviewé en titrant « Ce n’est pas normal de rembourser les dettes qui sont illégitimes. Les peuples de l’Europe ont aussi le droit de contrôler leurs créanciers ». Le quotidien explique que « Le travail du Comité en Équateur a été récemment mentionné au Parlement grec par la députée Sofia Sakorafa. ». Ethnos tis Kyriakis, de centre-gauche, était le troisième quotidien grec en terme de tirage (100 000 exemplaires). Version en grec de l’interview publiée le 9 janvier 2011 : http://www.ethnos.gr/article.asp?catid=22770&subid=2&pubid=49752949Voir la version française.
|3| Parmi les promoteurs de ce comité citoyen d’audit (ELE en grec) ont joué un rôle particulièrement actif : Leonidas Vatikiotis, journaliste et militant politique d’extrême-gauche très actif (il n’est pas membre de Syriza, il fait partie du NAR, membre d’Antarsya), l’économiste Costas Lapavitsas (il n’était pas membre de Syriza, il est devenu député Syriza en janvier 2015, a voté contre le 3e mémorandum et participe au nouveau mouvement politique Unité populaire), Giorgos et Sonia Mitralias (qui avaient créé en juillet 2010, le comité grec contre la dette, membre du réseau CADTM)…
Parmi les articles publiés fin 2010 pour préparer le lancement de ce comité d’audit, voir celui paru le 10 décembre 2010 dans une revue grecque : « Ouvrez les livres de compte de la dette publique ! ».
Costas Lapavitsas, défendait activement la nécessité de créer une commission d’audit « La Commission internationale d’audit pourrait jouer le rôle de catalyseur contribuant à la transparence requise. Cette commission internationale, composée d’experts de l’audit des finances publiques, d’économistes, de syndicalistes, de représentants des mouvements sociaux, devra être totalement indépendante des partis politiques. Elle devra s’appuyer sur de nombreuses organisations qui permettront de mobiliser des couches sociales très larges. C’est ainsi que commencera à devenir réalité la participation populaire nécessaire face à la question de la dette. » (article publié le 5 décembre 2010 par le quotidien Eleftherotypia, voir en français).
|5| Panaghiotis Lafazanis, un des leaders de la plate-forme de gauche dans Syriza, ministre de l‘énergie, a été démissionné par Alexis Tsipras car il s’est opposé à l’accord du 13 juillet 2015. P. Lafazanis conduit l’Unité populaire qui réunit depuis le 21 août 2015 les 25 députés qui ont quitté Syriza, la plate-forme de gauche et d’autres forces de la gauche radicale.
|6| Nadia Valavani, vice-ministre des finances qui a démissionné du gouvernement le 15 juillet car elle était opposée à l’accord du 13 juillet 2015. Nadia Valavani est connue pour son action courageuse dans la résistance à la dictature des colonels (1967-1974).
Dans cette longue lettre, Y. Varoufakis explique pourquoi il ne soutient pas la création du comité citoyen d’audit (ELE). Varoufakis explique que l’économiste James Galbraith lui a demandé le 2 février 2011 s’il fallait signer l’appel pour la création de ELE. Pour la petite histoire, c’est moi qui avait écrit à Galbraith pour lui demander de signer cet appel international. Dans ce long texte publié en avril 2011, Varoufakis donne également son avis sur le documentaire Debtocracy dans lequel il est interviewé.
À noter qu’en mars 2011, j’avais été invité par Synaspismos (=le principal parti de la coalition Syriza, dirigé par Alexis Tsipras avant que Syriza se transforme en parti en 2013 et élise A. Tsipras comme président) en tant que conférencier à Athènes à une grande conférence internationale au cours de laquelle sont intervenus entre autres Y. Varoufakis, Alexis Tsipras, Y. Dragazakis… Une partie de ma conférence a été publiée en anglais dans un livre édité à Athènes par Elena Papadopoulou and Gabriel Sakellaridis (Edited by), THE POLITICAL ECONOMY OF PUBLIC DEBT AND AUSTERITY IN THE EU, Transform, Athens, 2012.
Parmi les auteurs : Yanis Varoufakis, Alexis Tsipras, Nicos Chountis, Yiannis Dragasakis, Euclid Tsakalotos, Éric Toussaint… http://transform-network.net/uploads/tx_news/public_debt.pdf La contribution de Yannis Varoufakis donne une bonne idée de son orientation modérée (voir une version plus développée de sa position : http://yanisvaroufakis.eu/euro-crisis/modest-proposal/ ) tandis que celle d’Alexis Tsipras reprend l’orientation plus radicale que Syriza a adoptée jusqu’en juin 2012. Alexis Tsipras se prononce pour un audit intégral de la dette, la socialisation des banques, la taxation des biens de l’Église… La version française de ma contribution a été écrite en janvier 2011.
|8| La proposition en 5 points de Syriza a été présentée le 9 mai 2012 par Alexis Tsipras lorsqu’il a été chargé entre les deux tours des élections de 2012 de tenter de constituer un gouvernement. Voir le quotidien conservateur grec Ekathimerini : « Tsipras lays out five points of coalition talks », 9 mai 2012, http://www.ekathimerini.com/141399/article/ekathimerini/news/tsipras-lays-out-five-points-of-coalition-talks . Ces 5 points étaient tirés des 40 points du programme de Syriza pour les élections de 2012, « Greece : SYRIZA’s 40-point program », http://links.org.au/node/2888
Il faut souligner que ce programme exigeait notamment la nationalisation des banques, la déprivatisation des entreprises vendues au privé, la nationalisation des hôpitaux privés, des réformes constitutionnelles pour séparer l’Église et l’État, des référendums sur les traités européens, le retrait de l’OTAN, la fin de l’accord militaire avec Israël…
|10| J’ai eu l’occasion de développer ce point de vue dans une interviewque j’ai donnée au quotidien grec Le Journal des Éditeurs, (proche de Syriza) en octobre 2014.
La version originale en grec est disponible sur : http://www.efsyn.gr/?p=245093 Dans cette interview, sont exprimées de manière claire et nette les propositions alternatives à l’orientation qui a été mise en pratique par Alexis Tsipras et la majorité de la direction de Syriza.
L’interview originale a été publiée le 23 février 2013 par le quotidien grec « efsyn » http://www.efsyn.gr/?p=25897
|11| Voir « Dette : Quelles stratégies en Europe ? », Discussion entre Syriza, Podemos, le Bloco de Esquerda et le CADTM sur les stratégies pour faire face à la crise de la dette en Europe (Parlement européen – 20 janvier 2015).
Mes parents , ces êtres aimés qui en nous quittant laissent un vide immense
une vie de labeur , sans cadeau , lui la guerre lui ayant prit un oeil ,il avait vingt ans , elle, vécut en tant que fille ; épouse et soeur les guerres de 1870; 14/18. 40/45. et la guerre d'Algérie, ils furent des exemples de courage
Deux êtres chers
Mon épouse et notre fille, que la société dit différente
L'homme , cette infime partie de la nature qu'il entend gouverner...
De gauche ou de droite les paysans savent la chanter
Si Pascal avait su que sa citation est aujourd'hui force de loi , face au dictât du fric !
« Etrange zèle qui s’irrite contre ceux qui accusent des fautes publiques et non contre ceux qui les commettent » (Les Provinciales
il y a longtemps que les puissants misent sur notre soumission.....
" Les rares personnes qui comprendront le système seront soit si intéressées par ses profits, soit si dépendantes de ses largesses qu’il n’y aura pas d’opposition à craindre de cette classe-là ! La grande masse des gens, mentalement incapables de comprendre l’immense avantage retiré du système par le capital, porteront leur fardeau sans se plaindre et peut-être sans même remarquer que le système ne sert aucunement leurs intérêts » : Rothschild Brothers of London, citant John Sherman, communiqué aux associés, New York, le 25 juin 1863, comme quoi c’est pas nouveau.«
Albert Einstein
«Le monde est dangereux à vivre ! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire.»
LENINE :
le capitalisme ne sera jamais dans une situation absolument désespérée tant que les travailleurs lui permettront de survivre
Louis blanc
«L’égalité n’existe que lorsque chacun produira selon ses forces et consommera selon ses besoins.»
Henry Ford
" Si la population comprenait le système bancaire, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin" .
VICTOR HUGO
« C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches. »
On dit d'un fleuve emportant tout qu'il est violent, mais on ne dit jamais rien de la violence des rives qui l'enserrent
et en parlant de Rosa Luxemburg
"Rosa-la Rouge aussi a disparu Le lieu où repose son corps est inconnu. Elle avait dit aux pauvres la vérité Et pour cela les riches l’ont exécutée."
De Paul Eluard
Vous marchez sans but sans savoir que les hommes Ont besoin d’être unis d’espérer de lutter Pour expliquer le monde et pour le transformer
George Orwell
"Si vous voulez une image du futur, imaginez une botte écrasant - pour l’éternité- le visage d’un homme."
Gandhi, à tous les escrocs en col blanc
"Vivre simplement, pour que simplement d'autres puissent vivre." (Gandhi)
Georges Séguy
Ne nous y trompons pas », avertit l’ancien chef syndical. « La baisse du pouvoir d’achat des salariés et des retraités, les violations des droits du travail, la mutilation de la Sécurité sociale, la privatisation des services publics, les cadeaux faits au patronat, les faveurs fiscales accordées aux plus riches, les atteintes au droit de grève, le soutien de l’État aux restructurations des géants de la finance, de l’industrie et du commerce, la complaisance de l’Élysée envers les Etats-Unis, tout cela ne sort pas de la seule imagination de Nicolas Sarkozy. Il s’agit de la mise en œuvre d’un projet mûrement réfléchi, destiné à inclure dans la mondialisation capitaliste, et sous l’égide des Américains, une France libérée de charges sociales prétendument excessives dont l’a dotée son mouvement social. »
Rosa Luxemburg
"La liberté seulement pour les partisans du gouvernement, pour les membres d’un parti, aussi nombreux soient-ils, ce n’est pas la liberté. La liberté, c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement. Non pas par fanatisme de la "justice", mais parce que tout ce qu'il y a d’instructif, de salutaire et de purifiant dans la liberté politique tient à cela et perd de son efficacité quand la "liberté" devient un privilège."
La tâche historique qui incombe au prolétariat, une fois au pouvoir, c’est de créér, à la place de la démocratie bourgeoise, la démocratie socialiste, et non pas de supprimer toute démocratie" (in "La Révolution russe" - 1918).
Mahmoud Darwich
"Nous souffrons d'un mal incurable
qui s'appelle l'espoir"
Saint Just: a toujours raison plus de 220 ans plus tard ...........
Quand tous les hommes seront libres, il seront égaux; quand ils seront égaux, ils seront justes.
Les monts d'Ardèche
Pourtant que la montagne est belle ..............Jean Ferrat
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De moi !sans aucune prétention
SAURAS TU
Homme pétris de vanité, Sauras tu Faire taire le canon et les hostilités Homme fou d’argent Sauras tu Tourner le dos à ta cupidité Homme riche de ta diversité Sauras tu Te ressaisir ,réfléchir et réparer Sauras tu Comprendre notre terre Qui, t’ayant porté et protégé Pendant des millénaires Aujourd’hui par ta faute Court de grands dangers Homme de sagesse Sauras tu Travailler à inventer Pour demain et après demain Un monde où règnera la générosité Sauras tu A force de persévérance Faire triompher la solidarité Pourras tu , enfin Regarder l ‘avenir d’un œil serein Et Construire une société pleine d ‘HUMANITE
J C Depoil
Narbonne
Narbonne affiche son passé de lutte et imprime dans la pierre sa mémoire collective
Enfin libre , Salah Hamouri , dorénavant parlons de sa séquestration au passé
La France ne doit pas se soumettre à ce gouvernement extrémiste Israëlien , et exiger la fin de ces internements au mépris du droit ; Vive la Palestine libre
Stèle de Louise Michel à Vroncourt la côte
Ce tout petit village inconnu du grand public , a connu enfant cette immense révolutionnaire anarchiste,grande figure de la Commune de Paris , de nouvelle Calédonie ,son lieu de détention , elle a su passer toutes ses épreuves et devenir une femme au destin international....
ESPOIR PAR L'IMAGE
Une image que mon fils ainé m'a fait parvenir ; cette image ,c'est beau plein d'espoir; que la vie pourrait être belle sans ces extrémistes qui aujourd'hui se déguisent en êtres humains normaux
LUTTER
A quoi sert de lutter Sinon avancer A quoi sert de lutter Sinon réparer A quoi sert de lutter Sinon ensemble, gagner et partager A quoi sert de lutter Sinon garantir A nos jeunes un avenir A quoi sert de lutter Sinon réveiller Les consciences endormies A quoi sert de lutter Sinon combattre l'injustice A quoi sert de lutter Sinon faire vivre les solidarités Lutter, lutter..... Et si, lutter c'était aussi EXISTER
JC Depoil
le "gilet de bleu"
Symbole de la peine pour le paysan et l'ouvrier si je devais choisir un drapeau ce serait celui-là
Une de mes passions, la rando en montagne avec mon épouse,réveil au dessus des nuages
Dans les Pyrénnées , le matin lors de l'un de nos bivouacs ( c'est beau reposant et , déconnecté de la civilisation!
Une autre de mes passion , LA PHOTO
Une des portes de Carcassone
L'université Corse à Corté
Le drapeau Corse flotte sur le mur de la seule université Corse crée pendant les 19 années de son indépendance , la Corse ce lieu magique que nous avons visité avec mon épouse et ma fille.Un lieu chargé d'histoire ,un lieu ou l'homme a pris , prend et prendra encore son destin en main
La vie s'accroche partout
Cette plante endémique que j'ai photographié sur le chemin de la mâture , dans les pyrénnées occidentales, ce chemin construit à la sueur des hommes pour acheminer les mâts des bateaux de la marine royale , beaucoup y ont trouvé la mort
Le pont du Gard
merveille pour les yeux du touriste contemporain, on oublie trop facilement que des centaines d'esclaves ont trimé et pour certains laissé leur vie pour l'un des plus beaux monuments qui nous reste de l'empire romain
Une mésange
Comme l'oiseau sur la branche , l'homme se bat contre un système dont peu ont compris que l'argent en était le moteur et l'être humain le carburant!
La Martinique
Il est 6 h ce matin là ,Bernadette goûte au charme tranquille de cette plage , au fond , au pied de la colline s'élève un monument à la mémoire des esclaves dont un des bateaux qui les emmenaient sur le lieu de leur misère ,a fait naufrage
Village d'Ardèche en automne
La beauté de ces villages font presque oublier, qu'en France nombres de gens ne peuvent se loger correctement, pourtant si notre devise était appliquée que le peuple vivrait heureux!
Paysage du Morvan
N'y vient que mauvaises gens et mauvais vent "disaient les bourgeois , il est vrai que ma région de naissance a la particularité d'enfanter des hommes au caractère bien trempé , l'usine du Creusot a longtemps embauché des morvandiaux qui sont loin de s'être laisser faire!
En Ardèche le paysage merveilleux que nous offre la nature
comme un ultime clin d'oeil avant de s'endormir pour plusieurs mois la nature nous démontre dans un artifice de couleurs ,qu'elle déçide de tout ,l'homme n'en étant qu'un tout petit maillon, même si il se prend pour plus important qu'il n' est!
Le train jaune
Il dessert les petites communes des Pyrénées orientales , devient l'image emblématique de cette région , alors que dans le reste de la France toutes les voies secondaires de la SNCFsont en passe de devenir impraticables!
Nénuphar
Photo prise au cours de l'un de nos nombreux arrêts sur la route des pyrénnées , images de tranquillité , de sérénité ,dans un monde de plus en plus dur
Des Chevaux en estives (pyrénnées atlantiques
sensation de liberté ,ou pourtant l'homme est omnipresent , sans paysans : pas de telles images mon appareil crépitera encore longtemps pour montrer la trace humaine et paysanne dans les plus merveilleux paysages
Cromlech(pyrénées atlantiques)
Monument d'éternité , la beauté sauvage que l'homme moderne se fait un malin plaisir à détruire
comme l'oiseau
vol au dessus de l'Ardèche ;sans argent les gens regardent et se donnent ainsi l'impression d'exister , n'est ce pas Hulot?
Jean Jaurès
Sur une place du centre ville de Carmaux ,statue du député assassiné pour avoir lutter pour la paix
A Moulins Rassemblement à l'appel de la FDSEA03
Devant la Préfecture 03
pendant que certains s'engraissent les autres trinquent!
les moutons avaient quitté leur douillette bergeriepour témoigner de notre detresse
l'équipe FDSEA qui a affronté les ultralibéraux qui détiennent la chambre d'agriculture
déclaration universelle des droits de l'homme
Article premier
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
Article 2
1.Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. 2.De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.
Article 3
Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
Article 4
Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.
Article 5
Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.
Article 7
Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.
Article 8
Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi.
Article 9
Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé.
Article 10
Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle.
Article 11
1. Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées. 2. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d'après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l'acte délictueux a été commis.
Article 12
Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.
1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un Etat. 2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.
1. Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l'asile en d'autres pays. 2. Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies.
Article 15
1. Tout individu a droit à une nationalité. 2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité.
Article 16
1. A partir de l'âge nubile, l'homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution. 2. Le mariage ne peut être conclu qu'avec le libre et plein consentement des futurs époux. 3. La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'Etat.
Article 17
1. Toute personne, aussi bien seule qu'en collectivité, a droit à la propriété. 2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.
Article 18
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.
Article 19
Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.
Article 20
1. Toute personne a droit à la liberté de réunion et d'association pacifiques. 2. Nul ne peut être obligé de faire partie d'une association.
Article 21
1. Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis. 2. Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d'égalité, aux fonctions publiques de son pays. 3. La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.
Article 22
Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l'effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l'organisation et des ressources de chaque pays.
Article 23
1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage. 2. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal. 3. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale. 4. Toute personne a le droit de fonder avec d'autres des syndicats et de s'affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.
Article 24
Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés périodiques.
Article 25
1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. 2. La maternité et l'enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales. Tous les enfants, qu'ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la même protection sociale.
Article 26
1. Toute personne a droit à l'éducation. L'éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l'enseignement élémentaire et fondamental. L'enseignement élémentaire est obligatoire. L'enseignement technique et professionnel doit être généralisé ; l'accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite. 2. L'éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix. 3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants.
Article 27
1. Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent. 2. Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l'auteur.
Article 28
Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet.
Article 29
1. L'individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seule le libre et plein développement de sa personnalité est possible. 2. Dans l'exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n'est soumis qu'aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d'assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d'autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l'ordre public et du bien-être général dans une société démocratique. 3. Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s'exercer contrairement aux buts et aux principes des Nations Unies.
Article 30
Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.
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