mercredi 5 août 2015
Grande Bretagne :Le SAS se déguise en combattants de l’EI dans la guerre secrète contre les djihadistes”:
Le tableau sur le terrain syrien commence à être complet. Jusqu’ici, outre les terroristes eux-mêmes, dont la diversité des noms et des groupes ne sert qu’à brouiller les cartes, on ne parlait que de la Turquie, l’Arabie Saoudite, le Qatar, la France, Israël et les Etats-Unis, mais presque jamais de la Grande Bretagne. Si l’on se réfère à la Libye, on a accusé les Etats-Unis, l’OTAN et beaucoup la France, mais, là aussi, on mentionnait à peine la Grande Bretagne, alors que l’on sait que c’est elle qui a préparé le terrain des mois avant même que Sarkozy n’arrive au pouvoir. Le Royaume Uni n’ayant pas l’habitude de travailler pour les beaux yeux des autres, il serait peut-être temps de revoir tout ce que les analystes racontent sur les guerres dites étatsuniennes ou Otanesques. RI
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Le 2 Août, le journal britannique du Sunday Express titrait “Le SAS se déguise en combattants de l’EI dans la guerre secrète contre les djihadistes”:
“Plus de 120 membres appartenant au régiment d’élite se trouvent actuellement dans le pays ravagé par la guerre, secrètement déguisés en noir et faisant flotter les drapeaux de l’EIIL”, ils sont engagés dans ce qui est appelé l’Operation Shader: attaquer des cibles syriennes sous le prétexte de combattre l’EIIL.
Il se peut que des forces commandos américaines et des éléments de la CIA soient impliqués de la même manière. Pendant la guerre d’Obama en Libye, la Grande-Bretagne a déployé des centaines de ses membres des Special Forces Support Group (SFSG) parachutistes, tirés de ses personnels du SAS (Special Air Service) et du SBS (Special Boat Service).
Environ 800 Royal Marines et 4000 Marine américains (NdT: “Marines” = fusiliers marins) se tenaient en renfort, prêts à intervenir le cas échéant.
Cette dernière révélation intervient deux semaines après avoir appris que le premier ministre David Cameron avait approuvé l’an dernier que les avions britanniques rejoignent ceux des Etats-Unis pour bombarder la Syrie malgré le rejet du parlement britannique en Août 2013.
Une partie de cette opération secrète de terrain est sous commandement américain, les unités “smash” voyageant dans des camions pick-up, capables de lancer des mini-drones pour scanner le terrain afin d’y repérer des cibles d’attaque.
Plus de 250 spécialistes britanniques (et peut-être américains) sont impliqués à fournir un soutien de transmission et de communication, a expliqué le Sunday Express.
Le ministre de la défense britannique Michael Fallon a dit que “nos actions et nos capacités de surveillance libèrent d’autres pays pour frapper en Syrie.”
Les forces du SAS britannique sont en Arabie Saoudite pour entraîner des terroristes anti-Assad avec des opérateurs américains qui font la même chose également en Turquie, en Jordanie au Qatar et probablement en Israël.
Les Etats-Unis et la GB affirment n’entraîner que les soi-disants rebelles “modérés” (NdT: ce qui n’est qu’une fiction totale et fait partie de la propagande de guerre pour maintenir l’opinion publique…), ce qui n’est qu’un écran de fumée pour cacher leur implication directe avec les terroristes de l’EIIL, entraînés, armés et financés depuis l’étranger, passés au travers des frontières en Syrie pour lutter contre Assad, maintenant avec un soutien aérien anglo-americano-canadien ainsi que les commandos de soutien au sol.
Le Sunday Express a cité un ancien général de l’armée britannique, David Richards, disant “les chars entreront en action” dans les opérations de la GB en Syrie.
Un article séparé discutait des frappes aériennes américaines qui défendaient les terroristes de l’EIIL servant d’infanterie pour les Américains contre Assad.
Le Wall Street Journal a rapporté ce qui apparaît être un prélude évident à une opération Libye 2.0, affirmant faussement qu’Obama a autorisé des frappes aériennes contre les forces syriennes si elles attaquent les rebelles “modérés” (et non-existant) soutenus par les Etats-Unis.
Indépendamment, un média turc a rapporté que le président Ergogan a dit que Poutine pourrait s’être affaibli concernant Assad et qu’il pourrait l’abandonner.
Obama a dit qu’il était “encouragé par le fait que Mr Poutine l’avait appelé fin Juin et avait pris l’initiative de cet appel au sujet de la Syrie.”
Je pense qu’ils ont l’impression que le régime d’Assad est en train de perdre le contrôle de toujours plus de terrain en Syrie et que la perspective d’une prise en main djihadiste ou une déroute du régime syrien ne sont pas imminentes mais deviennent une plus grande menace de jour en jour. Ceci nous offre une opportunité d’avoir une conversation sérieuse avec eux.
Le porte-parole de Vladimir Poutine, Dimitri Peskov, a dit que les deux leaders ont discuté du combat contre le terrorisme, spécifiquement contre l’État Islamique.
“La position russe est bien connue”, a t-il expliqué. “Elle a été réitérée par Poutine pendant sa conversation avec Obama. Elle n’a pas changé.”
Poutine est opposé à toute interférence extérieure de quelques nations que ce soient dans les affaires intérieures des autres. Il soutient le droit souverain des Syriens et des autres peuples de choisir leurs propres leaders et législateurs.
Le conseiller de Poutine Youri Oushakov a dit que “le leadership actuel de la Syrie est une des véritables forces luttant effectivement et confrontant réellement l’EI.”
Absolument rien n’indique un amoindrissement du soutien russe pour le président Assad.
Stephen Lendman
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