La déclaration intervient peu de temps après la décision de la mairie decesser la mise à disposition d’un local municipal à la branche locale de la Ligue des Droits de l’Homme.
« Nous avons clairement fait campagne sur une plateforme se démarquant de toute pensée cohérente, » constate M. Briois. « Dans la mesure où la LDH est une association qui s’est opposée à notre élection au nom d’idéaux supérieurs, elle ne peut partager notre espace vital. »
Comment, en effet, assurer la pérennité d’un Conseil municipal qui doit durer 1000 ans si chaque élection présente un risque de défaite ?
« Nous ne nous faisons pas d’illusions, » déclare un adjoint en off. « Il nous sera très difficile de prouver en un seul mandat que la démocratie est une pourriture. Nous devons donc faire œuvre de pédagogie et nous assurer que chaque électeur le comprenne au plus vite. »
Steeve Briois a ainsi annoncé l’affrètement de TER spéciaux auprès de la SNCF pour permettre à ses opposants de quitter la commune à moindre frais. « Nous savons que plusieurs familles de souche héninoise choisiront de partir. Cela nous chagrine, mais nous ne pouvons pas nous opposer au choix populaire. C’est pourquoi les agents de la police municipale ont été missionnés pour les aider à porter leurs bagages jusqu’à la gare. »
L’exécutif ne souhaite pas les abandonner pour autant : « Nous n’oublierons pas les réfractaires. Nous faisons même vœu de leur prêter une attention toute particulière, » conclut le maire. « Le dialogue doit être permanent. Pour plus d’efficacité, nous demanderons simplement à nos opposants de se manifester, soit par le port d’un insigne extérieur de leur choix, soit en allant enregistrer régulièrement leurs doléances dans le commissariat le plus proche de leur domicile. Le Front National est un parti en mouvement, et tous ensemble nous pouvons aller très loin. »
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