Le blog d'un syndicaliste Paysan : Jean Claude Depoil/
RÉSISTER EST UN DEVOIR.
SE SOUMETTRE UNE ERREUR ?
NON ,UNE FAUTE IMPARDONNABLE/
Lutter contre l'argent roi qui détruit tout/
De Louise Michel:
"Puisqu'il semble que tout coeur qui bat pour la liberté n'a droit qu'a un peu de plomb,j'en réclame ma part, moi!Si vous me laissez vivre ,je ne cesserai de réclamer vengeance...si vous n’êtes pas des lâches tuez moi!".
Photo d'une "manif" paysanne FDSEA au Donjon dans les années 50
Les moutons vont à l'abattoir. Ils ne disent rien, et ils n'espèrent rien. Mais du moins, ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que bête, plus moutonnier que les moutons, l'électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois. Il a fait des révolutions pour conquérir ce droit.
Octave Mirbeau, La grève des électeurs (1888)
H. Krazucki ancien secrétaire général de la CGT
Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement.
Mikis Théodorakis
"Si les peuples d’Europe ne se lèvent pas, les banques ramèneront le fascisme"
Seul les poissons morts vont dans le sens du courants ...
Jean Jacques Rousseau :
« Le premier qui, ayant enclos du terrain, s’avisa de dire : « Ceci est à moi » et trouva des gens assez simples pour le croire fut le vrai fondateur de la société civile… Gardez-vous d’écouter cet imposteur, vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous et que la terre n’est à personne…Quand les héritages se furent accrus en nombre et en étendue au point de couvrir le sol entier et de se toucher tous, les uns ne purent plus s’agrandir qu’aux dépens des autres… De là commencèrent à naître la domination et la servitude »
Jean Jaurès
«Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots»
Maximilien Robespierre, 1789
"Nul n'a le droit d'entasser des monceaux de blé à côté de son voisin qui meurt de faim".
RÉSISTER,LUTTER , CONSTRUIRE
Les générations futures ne nous pardonneront pas d'avoir laisser faire
Un blog pour une idée
Une idée maitresse me guide pour construire ce blog : mettre l'Homme au centre de toutes les préoccupations, reconquérir la dignité perdue, travailler pour un monde Humain, au delà de toutes considérations tendancieuses, pour moi seul compte ,l'humanisme , le combat contre l'exploitation de l'homme par l'homme pour le profit ,une priorité absolue ; pour moi et tous ceux qui luttent, l'être humain et son environnement sont le socle de toutes revendications,
L' Homme doit être le but et l'argent l'accessoire d'échange et rien d'autre
"la terre nous l'empruntons à nos enfants ,nous ne l'héritons pas de nos parents"
Afin d'éviter des attaques au dessous de la ceinture par des gens dont le seul but est d'exister en supprimant les autres, je me vois obliger de mettre en place une modération des commentaires: bien sur il ne s'agit pas de supprimer le débat démocratique , mais il est ors de question de salir les gens pour le plaisir de faire du mal , simplement parce que l'on critique l'action du pouvoir de l'argent , ceux qui respecteront l'être humains continueront comme par le passé à s'exprimer .
Et oui l’extrême droite a pris des ailes et ce blog n'est pas à son service , soyez tous sur vos gardes et prenez garde à vous
Geronimo sur son lit de mort ; d'une terrible actualité
Quand le dernier arbre aura été abattu, Quand la dernière rivière aura été empoisonnée, Quand le dernier poisson aura été péché, Alors, on saura que l’argent ne se mange pas.
Hugo Chavez.
"Si le climat était une banque, les pays riches l’auraient déjà sauvé"
Préambule du texte de la Constitution de l'OIT, Organisation internationale du Travail,1919
"une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la base de la justice sociale"
En effet, pour faire tenir cette interview de 41 minutes en 24 minutes, TF1 a sabré largement dans certaines parties. Comme il a été décidé de couper des éléments essentiels sur la Crimée, l’opposition dans les médias français, et de laisser des propos sans intérêts genre sur la langue qu’il utilise avec Hollande, le mot censure me semble adapté – vu qu’il y a rétention d’informations importantes qui éclaireraient le public français. Et je reviendrais sur la faute inacceptable de traduction quand il parle d’Hillary Clinton.
Ceci étant, reconnaissons qu’il est salutaire que TF1 et Europe1 aient interviewé Vladimir Poutine…
Tout est donc traduit ici – les passages censurés sont en exergue – à vous de voir s’ils méritaient de l’être…
Voici la version TF1 :
Question – Bonsoir, M. le président. Merci beaucoup d’accueillir Europe 1 et TF1 dans cette résidence, dans votre résidence de Sotchi pour cet entretien exceptionnel. Jeudi soir, vous serez reçu à l’Élysée par le président François Hollande et le lendemain, le 6 juin, vous participerez aux commémorations du Débarquement. Ce sera la première fois pour vous que vous irez sur les plages de Normandie. Mais c’est aussi la première fois qu’un président russe participera et sera invité à ces cérémonies. Qu’est-ce que cela vous fait en tant que citoyen russe d’être invité à cette commémoration exceptionnelle ?
Vladimir Poutine – C’est un événement important pour l’Europe et le monde entier. Nous allons rendre hommage à ceux qui ont empêché les nazis de réduire l’Europe en esclavage. Je pense que la participation de la Russie à cette commémoration est chargée de symboles. Je veux dire par là que la Russie et les autres pays de la coalition antihitlérienne, y compris la France, étaient alliés dans cette lutte pour la liberté. La participation de notre pays a été très importante, voire décisive pour vaincre le fascisme.
Mais nous n’oublierons jamais non plus les combattants français de la Résistance, notamment ces soldats français qui sont venus combattre à nos côtés sur le front de l’Est, le front germano-soviétique. Et il me semble que c’est quelque chose qui doit nous rappeler notre passé et, en même temps, nous servir à construire nos relations d’aujourd’hui et de demain.
Question – Justement, vous avez, avec la Russie, votre place sur les plages de la Normandie. Jusqu’à l’âge de quarante ans, vous viviez en Union soviétique. Vous avez vu son effondrement. Et vous participez, vous, activement à la renaissance de la Russie. Qu’est-ce que vous voulez ? Qu’est-ce que vous cherchez ? Votre stratégie est-elle une stratégie de dialogue ou d’expansionnisme et de conquête ?
Vladimir Poutine – Non, bien sûr. Je suis persuadé que dans le monde contemporain une politique basée sur l’expansionnisme et les conquêtes n’a aucun avenir. Il est évident que la Russie, dans le monde d’aujourd’hui et de demain, peut être et doit être partenaire de ses alliés historiques dans le sens large du terme. C’est cela que nous voulons et nous allons continuer d’œuvrer en ce sens. C’est la seule manière dont nous pouvons concevoir nos relations avec nos voisins et tous les autres pays.
Question – Mais vous voulez être l’avocat de la nation russe ou le symbole d’un nationalisme russe, d’un empire russe ? On se sait ce que vous avez dit quand l’Union soviétique s’est écroulée : « L’éclatement de l’empire soviétique a été la pire catastrophe géopolitique du XXe siècle. » Cela a été beaucoup interprété. Et vous avez dit : « Celui qui ne regrette pas l’Union soviétique n’a pas de cœur et celui qui veut la reconstituer n’a pas de tête. » Or, vous avez une tête. Qu’est-ce que vous proposez : le nationalisme russe ou un empire russe sur les frontières d’avant ?
Vladimir Poutine – Nous n’envisageons ni de soutenir le nationalisme russe ni de reconstituer un empire. Quand je disais que la disparition de l’URSS était une des plus grandes catastrophes du XXesiècle, je parlais d’une catastrophe humanitaire avant tout. Je voulais dire qu’en URSS existait une population qui – quelle que soit son origine ethnique – vivait dans un pays uni. Par contre, après sa dissolution, 25 millions de Russes se sont soudain retrouvés dans des pays étrangers. Et cela a été une vraie catastrophe humanitaire. Ni politique, ni idéologique, mais un problème d’ordre humanitaire. Des familles ont été séparées, beaucoup de gens ont perdu leur emploi et se sont retrouvés sans ressource, sans moyen de communiquer. C’est là qu’était le problème.
[Passage coupé]
Question – Et à l’avenir ? Voulez-vous reconstituer l’empire dans ses anciennes frontières ou voulez-vous continuer à développer votre pays à l’intérieur de ses propres frontières ?
Vladimir Poutine – Nous souhaitons développer notre pays à l’intérieur de ses frontières, bien sûr. Mais – et ceci est très important – comme d’autres pays dans le monde, nous voulons utiliser des moyens modernes pour devenir plus compétitifs, notamment grâce à l’intégration économique. C’est ce que nous faisons dans l’espace de l’ex-URSS dans le cadre de l’Union douanière et de l’Union eurasiatique.
Question – Président Poutine, alors que nous discutons ici un pays voisin qui n’est pas très lointain, l’Ukraine, est en état de guerre. Il n’y a pas d’autre mot. Les pro-russes affrontent ceux qui veulent garder les frontières actuelles de l’Ukraine. Qui va les arrêter et voulez-vous arrêter cette guerre ?
Vladimir Poutine – Vous savez, personnellement, je ne parlerais pas de ces gens-là comme des pro-russes ou des pro-ukrainiens. Il y a des personnes qui ont des droits, politiques, humanitaires et ils ont besoin de pouvoir en jouir.
Par exemple, en Ukraine, jusqu’à aujourd’hui les gouverneurs de toutes les régions sont encore nommés par le pouvoir central. Or, après le coup d’État inconstitutionnel qui a eu lieu à Kiev en février de cette année, la première chose que le nouveau pouvoir a tenté de faire était de supprimer le droit des minorités d’utiliser leur langue maternelle. Cela a provoqué une grande inquiétude chez une grande partie de la population en Ukraine orientale.
Question – Et cela vous ne l’avez pas accepté. Mais est-ce que vous dites, président Poutine, que nous sommes rentrés dans une nouvelle phase de la guerre froide, même glaciale entre l’Est et l’Ouest ?
Vladimir Poutine – Premièrement, j’espère qu’il n’y aura pas une nouvelle phase d’une guerre froide. Deuxièmement, et j’insiste là-dessus, les gens, où qu’ils vivent, ont des droits et doivent avoir la possibilité de les défendre. Voilà ce qui est en jeu.
[Passage coupé]
Question – Y a-t-il un risque de guerre ? Maintenant, alors que des chars font route depuis Kiev, de nombreuses personnes en France se posent cette question : « Avez-vous été tenté d’envoyer des troupes à l’Est de l’Ukraine ? »
Vladimir Poutine – Il s’agit d’un entretien ce qui suppose des questions courtes et des réponses courtes. Mais si vous êtes patient et me donnez une minute, je vais vous dire comment nous voyons les choses. Voici notre position. Qu’est-ce qui s’est réellement passé là-bas ? Il existait un conflit et ce conflit est survenu parce que l’ancien président ukrainien a refusé de signer un accord d’association avec l’UE. La Russie a une certaine position sur cette question. Nous avons estimé qu’il était en effet déraisonnable de signer cet accord, car il aurait eu un grave impact sur l’économie, y compris l’économie russe. Nous avons 390 accords économiques avec l’Ukraine et l’Ukraine est un membre de la zone de libre-échange au sein de la CEI. Et nous ne serions pas en mesure de poursuivre cette relation économique avec l’Ukraine en tant que membre de la zone de libre-échange européenne.
Nous en avons discuté avec nos partenaires européens. Au lieu de poursuivre avec nous ce débat par des voies légitimes et diplomatiques, nos amis européens et américains ont soutenu une prise du pouvoir armée et anticonstitutionnelle. Voilà ce qui s’est passé. Nous n’avons pas provoqué cette crise. Nous aurions voulu que les choses se passent autrement, mais après le coup d’État anticonstitutionnel – avouons-le, après tout…
Question – Mais on voit tant de tensions dans la vie politique. Pourtant, malgré cela, vous serez en Normandie pour parler de paix alors que Barack Obama continue d’exhorter l’Europe à s’armer.
Vladimir Poutine – Eh bien, il faut continuer de parler de paix, mais il faut comprendre les causes et la nature de cette crise. Le fait est quepersonne ne devrait être porté au pouvoir par un coup d’État anticonstitutionnel armé, plus particulièrement dans l’espace post-soviétique, où les institutions gouvernementales n’ont pas encore atteint leur pleine maturité. Quand cela s’est produit, certaines personnes ont accueilli avec joie ce régime tandis que d’autres, disons, dans l’Est et le Sud de l’Ukraine ne veulent tout simplement pas l’accepter. Il est essentiel de parler avec ces gens qui n’ont pas accepté cette prise de pouvoir au lieu de leur envoyer des chars, comme vous le dites vous-même, au lieu de tirer à partir d’avions des missiles sur des civils et de bombarder des cibles non militaires.
Question – Les États-Unis affirment détenir la preuve que, vous, la Russie, intervenez en Ukraine en laissant des combattants franchir la frontière et même en fournissant des armes à ce que les États-Unis appellent des sécessionnistes. Ils disent avoir des preuves. Vous croyez à ces preuves ?
Vladimir Poutine – Preuves ? S’ils ont des preuves, ils n’ont qu’à les présenter. Nous avons vu, et tout le monde a vu, le secrétaire d’État des États-Unis agiter en 2003 au Conseil de sécurité de l’ONU les preuves de détention d’armes de destruction massive en Irak. Ils avaient montré une éprouvette avec une substance inconnue qui était peut-être simplement de la lessive en poudre. Finalement, les troupes américaines ont envahi l’Irak, ils ont fait pendre Saddam Hussein, suite à quoi nous avons appris qu’il n’y avait pas, qu’il n’y avait jamais eu en Irak d’armes de destruction massive. Il y a donc une grande différence entre faire des déclarations et avoir des preuves réelles. Je vous le répète : il n’y a pas de militaires russes en Ukraine.
Question – Vous voulez dire que, là, ils sont en train de mentir les Américains ?
Vladimir Poutine – Ils mentent. Il n’y a pas de militaires, aucun instructeur russe dans le sud-est de l’Ukraine. Il n’y en a pas eu et il n’y en a pas.
Question – Vous n’avez pas envie d’annexer l’Ukraine ? Et vous n’avez jamais tenté de déstabiliser l’Ukraine ?
[Note OB : Poutine doit commencer à penser qu'il a affaire à des journalistes débiles...]
Vladimir Poutine – Non. Nous ne l’avons jamais fait et ne le faisons pas maintenant. Et le pouvoir qui est aujourd‘hui en place en Ukraine devrait établir le dialogue avec sa propre population. Et pas à l’aide d’armes, de chars, d’avions et d’hélicoptères, mais en lançant des négociations.
[Passage coupé]
Question — Le nouveau président ukrainien a été élu le 25 mai par un vote démocratique. Considérez-vous M. Porochenko comme un président légitime ?
[Note OB : Poutine ne va bientôt plus avoir de doutes pour les journalistes...]
Vladimir Poutine — Je vous ai déjà dit et le répète : nous respecterons le choix du peuple ukrainien et nous coopérerons avec les autorités ukrainiennes.
Question – En d’autres termes, si vous le rencontrez le 6 juin sur les plages de Normandie, et si le président Hollande contribue à rendre possible cette rencontre, vous lui serrerez la main ? Lui parlerez-vous ?
Vladimir Poutine – Vous savez, je n’ai pas l’intention d’éviter quiconque. Le président Hollande m’a gentiment invité à participer à cette commémoration en tant que représentant de la Russie, même si l’événement commémoré fut tragique. C’est avec joie que j’ai accepté son invitation et je suis reconnaissant au Président de m’avoir invité. Il y aura d’autres invités, et je n’en éviterai aucun. Je suis prêt à parler avec chacun d’eux.
Question – Mais allez-vous rencontrer M. Porochenko ? Vous avez dit que vous ne travailleriez avec lui qu’à la condition qu’il ne soumette pas totalement à l’influence américaine.
Vladimir Poutine — Je n’ai pas dit qu’il ne doit pas céder à l’influence américaine. Il est libre d’accepter l’influence qu’il désire. Les Ukrainiens l’ont élu et il est libre d’adopter une politique qui lui est propre. S’il choisit d’accepter la forte influence d’un pays tiers, libre à lui. Mais je ne le ferais pas…
Question – Mais vous acceptez la souveraineté de l’Ukraine et, peut-être, son indépendance entre la Russie et les Occidentaux ? Sa neutralité, son indépendance ? Ça, on peut le dire ?
[Note OB : aïe, je crois que c'est mort pour la crédibilité de nos journalistes... Il arrive un moment où la bêtise devient insultante...]
Vladimir Poutine – Bien sûr, nous reconnaissons la souveraineté de l’Ukraine ! En outre, nous aurions aimé qu’elle se sente elle-même comme un état souverain.
Parce que la participation à un bloc militaire, quel qu’il soit, ou à une structure rigide d’intégration signifie une perte partielle de souveraineté pour ce pays. Maintenant, si l’Ukraine accepte cela et accepte cette perte, c’est son choix. Mais quand nous parlons de l’Ukraine et des blocs militaires, il est évident que cela nous inquiète. Parce que si, par exemple, l’Ukraine rejoint l’OTAN, les infrastructures militaires de cette organisation se retrouvent à côté de nos frontières, et nous ne pouvons y rester indifférents.
[Passage coupé]
Question – Monsieur le Président, les troupes russes ont récemment annexé la Crimée. Allez-vous jamais la rendre ?
[Note OB : crédibilité de nos journalistes, repose en paix...]
Vladimir Poutine – Il est faux de croire que les troupes russes ont annexé la Crimée. Les troupes russes n’ont rien fait de la sorte. Franchement…
Question – Mais la Crimée a été ajoutée à la carte de la Russie, le genre de cartes utilisées à l’école. Elle fait partie de la Russie maintenant. De quoi s’agit-il ? D’une annexion ou d’une réunification ? Quel mot faut-il utiliser ?
Vladimir Poutine – Si vous me permettez de terminer, je pense que vous verrez ce que je veux dire.
Les troupes russes étaient en Crimée en vertu du traité international sur le déploiement de la base militaire russe. Il est vrai que les troupes russes ont aidé la Crimée à organiser un référendum sur leur (a) l’indépendance et (b) son désir de rejoindre la Fédération de Russie. Personne ne peut empêcher ces personnes d’exercer un droit qui est prévu à l’article 1 de la Charte des Nations Unies, le droit des peuples à l’autodétermination.
Question – En d’autres termes, vous ne rendrez pas la Crimée ? La Crimée fait partie de la Russie, c’est ça ?
Vladimir Poutine – Conformément à l’expression de la volonté des personnes qui y vivent, la Crimée fait partie de la Fédération de Russie et de son entité constitutive.
Je veux que chacun comprenne cela clairement. Nous avons mené un dialogue exclusivement diplomatique et pacifique – je veux le souligner – avec nos partenaires européens et américains. Nos tentatives d’organiser un tel dialogue et de négocier une solution acceptable n’ont eu pour toute réponse que leur soutien pour un coup d’État anticonstitutionnel en Ukraine. Nous ne savions donc pas si l’Ukraine ne deviendrait pas une partie de l’alliance militaire de l’Atlantique Nord. Dans ces circonstances, nous ne pouvions pas permettre qu’une partie historique du territoire russe avec une population majoritairement russe puisse être intégrée dans une alliance militaire internationale, en particulier parce que la Crimée voulait faire partie de la Russie. Je suis désolé, mais nous ne pouvions pas agir autrement.
Question – François Hollande vous a invité en France, à Paris et en Normandie. Vous le connaissez très bien. Pouvons-nous aller plus loin et dire qu’il existe entre vous une relation de confiance ?
Vladimir Poutine – Oui, je le pense.
Question – Le pensez-vous ou en êtes-vous sûr ?
Vladimir Poutine – Je l’ai toujours pensé. Je n’ai pas de raison de penser le contraire. Nous avons de très bonnes relations interétatiques, mais nous avons encore beaucoup à faire pour promouvoir nos relations économiques.Mais nos relations personnelles ont toujours été fondées sur la confiance, ce qui aide également sur le plan professionnel. J’espère que cela continuera.
Question – Vous parlez de relations basées sur la confiance — à la fois pour ce qui est de la défense et de l’économie.
Vous avez acheté (et même payé) plus d’un milliard d’euros deux porte-hélicoptères Mistral à la France et des marins russes doivent arriver à Saint-Nazaire dans quelques jours, quelques semaines. Est-ce que vous allez autoriser ces marins russes à aller en France dans quelques jours ?
Vladimir Poutine – Oui, bien sûr. J’espère que nous vivons dans un monde civilisé et tout le monde respecte ses obligations contractuelles. J’ai beaucoup entendu parler de l’opinion qui a été exprimée selon laquelle la France ne devrait plus nous vendre ces bâtiments. Et à cela je peux vous dire qu’en Russie également il y a eu beaucoup d’opposants à ce contrat. Si la France décide d’annuler ce contrat – elle peut le faire – nous exigerons alors un dédommagement. Mais cela ne contribuera pas positivement au futur développement de nos relations dans le domaine de coopération technique et militaire. Mais en principe, nous sommes ouverts à la coopération, éventuellement à signer de nouvelles commandes si nos partenaires français souhaitent continuer la coopération.
[Passage coupé][Note OB. : merci pour les habitants de St-Nazaire]
Question – En dépit des pressions externes, vous avez commandé à la France ces navires d’assaut – et si la France les livre, vous pourriez en commander d’autres, n’est-ce pas ?
Vladimir Poutine – Nous attendons de nos partenaires français qu’ils s’acquittent de leurs obligations contractuelles, et si tout se passe comme convenu, nous n’excluons pas la possibilité de nouvelles commandes,et pas nécessairement dans la construction navale, elles peuvent concerner d’autres secteurs. Dans l’ensemble, nos relations dans ce domaine se développent favorablement, et nous aimerions continuer à les renforcer, dans l’aviation, la construction navale et d’autres secteurs. Nous avons une expérience de coopération réussie dans l’exploration spatiale, au Centre spatial guyanais près de Kourou.
Question – La France est-ce qu’elle est pour vous une puissance souveraine, indépendante qui est écoutée ? Il y a l’Allemagne. Vous parlez le russe et l’allemand avec Mme Merkel. François Hollande ne parle aucune des deux langues, est-ce que vous pouvez vous comprendre ? Est-ce que la France a ce statut ?
[Note OB : nos journalistes ne savent apparemment pas ce qu'est un interprète, que tous les chefs d'État ne parlent pas toutes les langues du monde... Bon, ben, c'est clair, à ce stade, Poutine a compris qu'il avait deux débiles devant lui...]
Vladimir Poutine – La langue n’est pas une barrière, le fait que je ne parle pas français ne nous empêche pas, François Hollande et moi, de dialoguer. Nous avons des interprètessi besoin et, en général, nous pouvons toujours très bien nous comprendre.
Pour ce qui concerne la souveraineté, je répèterai : un pays qui rejoint une organisation militaire consent à céder une partie de sa souveraineté à une institution supranationale. Pour la Russie cela est inacceptable, pour les autres pays, à eux de décider, cela ne nous regarde pas. Mais cela me rappelle la France, la tradition gaulliste, de Gaulle qui était un défenseur de la souveraineté française et qui, selon moi, mérite du respect. Un autre exemple est celui de François Mitterrand qui parlait d’une Confédération européenne où, d’ailleurs, même la Russie pourrait participer. Je pense que rien n’est encore perdu en ce qui concerne le futur de l’Europe.
Question – Je voudrais qu’on parle des États-Unis. Dans quelques jours vous serez à côté à quelques mètres de Barack Obama. Apparemment, il ne souhaite pas vraiment vous parler. Comment les choses vont-elles se passer entre deux des plus grandes puissances du monde ? Le pays le plus riche du monde, les États-Unis, et de très loin le pays le plus grand, le plus vaste du monde, le vôtre. On image mal que vous ne parliez pas l’un avec l’autre, d’autant plus qu’on a un besoin impérieux puisque la guerre n’est pas très loin à quelques centaines de kilomètres d’ici.
Vladimir Poutine – D’abord, je pense que vous exagérez un peu en disant qu’une guerre approche.Vous êtes un peu agressif comme journaliste, pourquoi pensez-vous qu’une guerre approche ? Pourquoi essayez-vous de faire peur à tout le monde ?
Question – Parce que l’Ukraine n’est pas loin d’ici.
Vladimir Poutine – Et alors ?
Question – C’est là qu’il y a la guerre. (pointant vers l’Ukraine) Et quand il (l’autre journaliste) mentionne la guerre, elle est là.
Vladimir Poutine – Ce n’est pas une guerre, mais une opération de représailles que mène le pouvoir de Kiev contre cette partie de sa population. Il ne s’agit pas d’une guerre entre États, il y a là une grande différence.
Question – Mais cela doit cesser ? Cette opération punitive pour vous, Vladimir Poutine, elle doit cesser, vite ?
Vladimir Poutine – Je pense que M. Porochenko a une chance unique : pour l’instant ses mains ne sont pas tachées de sang, et il peut suspendre cette opération punitive et commencer un dialogue direct avec ses propres citoyens à l’Est et au Sud de son pays.
Quant à mes relations avec M. Obama – je n’ai pas oublié votre question –, je n’ai aucune raison de penser qu’il ne souhaite plus du tout communiquer avec le président de la Russie. Mais c’est à lui de décider après tout. Je suis toujours prêt pour le dialogue, car le dialogue est le meilleur moyen de se comprendre. Jusque-là nous étions toujours en contact, nous avons régulièrement parlé au téléphone…
[Passage coupé]
Question –La Russie et les États-Unis connaissent des difficultés. S’agit-il d’un différend entre deux puissances ou deux personnes, entre Barack Obama et Vladimir Poutine ?
Vladimir Poutine – Il existe toujours des tensions entre pays, plus particulièrement avec des pays aussi vastes que la Russie et les États-Unis. Des problèmes se posent toujours, mais je ne pense pas que nous devrions aller à l’extrême. En tout cas, ce ne serait pas notre choix. Je suis toujours prêt à parler à l’un de mes partenaires, y compris le président Obama.
Question – Alors vous êtes prêt à discuter et vous regrettez ce qui se passe ? Mais ne pensez-vous pas que les États-Unis tentent d’encercler la Russie, pour vous affaiblir en tant que dirigeant et peut-être vous isoler du reste du monde ? Vous êtes très diplomatique maintenant, mais vous connaissez les faits.
[Note OB : oh, une très bonne question ! Donc une bonne raison de la couper au montage...]
Vladimir Poutine – Les faits ? Vous l’avez dit vous-même : la Russie est le plus grand pays dans le monde. Il est très difficile de l’encercler et le monde change si vite que ce serait essentiellement impossible, même en théorie.
Bien sûr, nous pouvons voir les tentatives des États-Unis qui font pression sur leurs alliés en utilisant leur position dominante évidente dans la communauté occidentale, dans le but d’influer sur la politique de la Russie.
La politique de la Russie est fondée uniquement sur ses intérêts nationaux. Bien sûr, nous prenons les opinions de nos partenaires en compte, mais nous sommes guidés par les intérêts du peuple russe.
Question – M. le président, il est heureux d’une certaine manière que vous ayez affaire le 6 juin à Barack Obama. Si vous aviez affaire à Hillary Clinton, les choses tourneraient peut-être mal : elle a dit, il y a quelques jours, que ce que faisait la Russie en ce moment en Europe centrale ressemblait à cequ’Hitler faisait dans les années 30. Vous avez pris cela comme une injure suprême en tant que citoyen et président russe ?
Vladimir Poutine – Vous savez, il vaut mieux de ne pas se chamailler avec une femme. [sourire - à 13'55] Quant à Mme Clinton, elle n’a jamais été trop subtile dans ses déclarations, mais cela ne nous a pas empêchés de la rencontrer lors de différents événements internationaux et discuter normalement. Je pense qu’ici également nous pourrions trouver un langage commun, mais quand les gens dépassent certaines limites de politesse, cela montre leur faiblesse, pas leur force. Mais peut-être que, pour une femme, la faiblesse n’est pas tellement un défaut. [sourire]
[Note OB : TF1 traduit par "Il est préférable de ne pas débattre avec un femme", la presse à repris "préférable de ne pas discuter avec une femme". Le principe premier d'un traducteur est normalement de ne pas manipuler la pensée originale. Poutine emploie le terme “спорить” (sporit) qui a les sens différents de "discuter", "débattre", "contester", "contredire", "chicaner", "se disputer", "se chamailler". Il faut donc bien comprendre ce qu'il disait... Dans la version anglaise du Kremlin, il est retenu "argue", qui de même signifie "argumenter" et "se disputer". Il faut savoir qu'il y a un proverbe russe qui dit : "Il ne faut jamais contredire une femme, l’homme est la tête pensante, mais la femme est son cou, elle vous tournera là où elle le veut". Il fait allusion à ceci. Je rappelle qu'en France on a le dicton "ce que femme veut, Dieu le veut"
Donc Mme Clinton, ancienne chef de la Diplomatie américaine et candidate à la succession d'Obama, a la débilité crasse de comparer à Hitler le chef d'État du pays qui a battu Hitler, au prix de 25 millions de morts (ce qu'elle ne ferait pas du Premier Ministre israélien, j'imagine). Poutine aurait dû protester avec véhémence à ce stade (le terme "grosse conne" aurait été approprié à mon sens, mais il a dû hésiter...), mais il a choisi une pirouette d'humour russe.
Comme il semble assez logique (si, si, réfléchissez) de penser qu'il ne pense pas vraiment qu'il ne faut pas discuter avec les femmes (je rappelle que le Sénat Russe est présidé par une femme - Valentina Matvienko - prévoir un délai pour la France...), il est clair qu'il fait une boutade, et que "chamailler" est le bon terme... Que le traducteur se trompe sur le moment, cela se comprend, mais comme l'interview était enregistrée, cette erreur aurait du être corrigé, car il est évident que cette petite phrase ferait réagir... Ce qui n'a pas manqué, les médias s'étant jeté dessus comme la vérole sur le bas-clergé... Mission accomplie, on n'a presque pas parlé de ses propos - cf Libération ou ci-après... Notons que France Télévision emploie "se disputer", ce qui est bien plus correct...]
Question – Il faut respecter les femmes, bien sûr, et je suis certain que vous les respectez. Mais vous pensez qu’elle est allée loin ? Il y a beaucoup de caricatures des dirigeants du monde et sur vous aussi, vous n’êtes pas épargné. Votre première réaction spontanée, c’est la colère ? Une certaine maîtrise de vous, l’envie de punir ? Ou peut-être un jour de rire ? On ne vous a jamais vu rire.
[Note OB : rôôô, mais si, il rit - surtout face à des journalistes débiles - qui semblent décidemment pléthore...]
Vladimir Poutine – Oh, je ne voudrais pas vous priver de ce plaisir et je pense qu’un jour nous pourrions avoir l’occasion de rire ensemble d’une bonne plaisanterie. Mais quand j’entends desdéclarations de ce genre qui dépassent un peu les limites, j’en conclus que les gens n’ont simplement plus d’arguments. Les déclarations de ce genre ne sont pas un très bon argument.
En ce qui concerne la politique des États-Unis, ce n’est un secret pour personne que le pays qui mène la politique internationale la plus agressive, la plus dure, pour défendre ses intérêts comme ses dirigeants les voient, ce sont les États-Unis. Et ce depuis de nombreuses années.
Nous n’avons pratiquement pas de présence militaire à l’étranger alors que les bases de l’armée américaine sont présentes sur toute la planète. Et partout où ils sont, ils décident activement du sort des autres peuples, à des milliers de kilomètres de leurs frontières. Alors, nous reprocher de ne pas respecter des règles me semble un peu étrange de la part de nos interlocuteurs américains.
Question – Mais vous avez fait des efforts en matière de budget militaire. Est-ce que, en ce moment, le président de la Russie, le président Poutine prend des décisions particulières sur la sécurité et la défense, parce que le climat est dangereux ?
Vladimir Poutine – Oui, en ce qui concerne les budgets militaires tout le monde ne le sait pas – sauf peut-être quelques spécialistes – mais le budget militaire des États-Unis est plus élevé que les budgets de tous les autres pays du monde pris ensemble. Et qui mène une politique agressive alors ? En ce qui concerne notre budget militaire : en termes de pourcentage du PIB, il n’augmente pratiquement pas, de quelques dixièmes de pour cent peut-être. Il est vrai que nous souhaitons rééquiper notre armée et notre flotte avec des technologies de pointe, réduire la quantité et améliorer la qualité. Nous avons tout un programme de rééquipement qui ne date pas d’hier, mais qui n’a aucun lien avec les évènements en Ukraine, c’est un projet à long terme que nous allons poursuivre.
Question – M. le président, le président syrien Bachar el-Assad vient de s’offrir une nouvelle réélection sans suspense. Vous avez de l’influence sur lui. Pourquoi ne lui demandez-vous pas d’arrêter les atrocités que son armée commet et d’arrêter de s’acharner sur son peuple ?
Vladimir Poutine – Saviez-vous que toutes les parties du conflit commettent des atrocités et que les organisations extrémistes, qui sont désormais très nombreuses, ne sont pas en dernière place ? Mais plutôt à la première sur ce point. Mais savez-vous ce qui nous inquiète le plus ?
Vladimir Poutine – Oui, tout à fait. Ce sont des organisations liées directement à Al-Qaïda et il y en a une multitude. Personne n’essaie même plus de démentir cela. C’est un fait connu de tout le monde. Ce qui nous inquiète le plus, c’est que si nous agissons avec trop d’imprudence, la Syrie peut devenir une sorte de deuxième Afghanistan, un nid de terroristes totalement incontrôlable. D’ailleurs, c’est une menace pour les États européens également, parce que les extrémistes présents maintenant en Syrie vont se rendre un jour dans d’autres pays, y compris ceux d’Europe.
Question – Ce qu’on ne comprend pas c’est pourquoi vous, Vladimir Poutine qui voulez moderniser la Russie, vous continuez à soutenir, peut-être à donner des armes, à quelqu’un qui continue à massacrer son peuple et qui est comme Macbeth les mains couvertes de sang ? Comment ça se fait ? Et jusqu’à quand ?
Vladimir Poutine – Je vous donnerai une explication courte et facile à comprendre. Et je pense que la plupart des téléspectateurs et des auditeurs français me comprendront. Ce que nous craignons avant tout, c’est le démembrement de la Syrie à l’image de ce qui s’est produit au Soudan. Nous craignons que la situation y devienne similaire à celle que nous voyons aujourd’hui en Irak. Et nous craignons également que la Syrie devienne une sorte de nouvel Afghanistan. C’est pourquoi nous tenons à y conserver le pouvoir légitime, pour ensuite progressivement, avec la participation du peuple syrien et de nos partenaires européens et américains, réfléchir sur la façon de réformer cette société pour la moderniser et l’humaniser.
[Passage coupé]
Question – Je voudrais vous poser une question sur votre pays, la Russie. Comment décririez-vous son régime politique actuel ? Certains le décrivent comme une Démocratie, tandis que d’autres affirment que la Russie est tellement vaste qu’elle a besoin d’un homme à la poigne de fer. Comment Vladimir Poutine définit-il le régime de Poutine ?
Vladimir Poutine – Le régime actuel n’est pas lié à une personne en particulier, y compris le président sortant. Nous avons des institutions politiques démocratiques habituelles, même si elles reflètent les besoins de la Russie. Lesquels ? L’écrasante majorité des citoyens russes ont tendance à compter sur leurs traditions, sur leur histoire et, si je puis dire,leurs valeurs traditionnelles. Je vois cela comme le fondement et un facteur de stabilité pour l’État russe, mais rien de tout cela n’est lié au Président en tant qu’individu. En outre, il convient de rappeler que nous n’avons commencé à introduire ces institutions démocratiques habituelles que récemment. Elles continuent d’évoluer.
Question – Est-il possible d’être un opposant en Russie sans mettre en danger ses relations et sa réputation ou éviter la sanction du système judiciaire russe ?
Question – Monsieur le Président, est-ce qu’on peut s’opposer à vous en Russie sans risque ?[Note OB : petit montage, la question était posée juste après]
Vladimir Poutine – Mais nous avons plein d’opposants, de nombreux partis d’opposition, nous avons tout récemment libéralisé la création de nouveaux partis politiques. D’ailleurs, plusieurs dizaines de partis sont apparus, ils ont participé aux élections municipales ou régionales.
[Passage coupé]
Question – Monsieur le Président, est-ce qu’on peut s’opposer à vous en Russie sans risque ?
Vladimir Poutine – Si vous écoutez certaines de nos stations de radio ou regardez certaines de nos émissions de télévision, je vous assure que vous avez peu de chance de trouver quelque chose de semblable à ce genre d’opposition en France.
Question – Il y a toujours eu dans la période de la Russie, avec les tsars ou après, l’ordre et l’autorité. Est-ce qu’à l’époque d’Internet, un pays peut s’épanouir sans avoir toutes les libertés ?
[Note OB : c'est une bonne question à poser au Président qui a accueilli Edouard Snowden]
Vladimir Poutine – Non, ce n’est pas possible. Et, d’ailleurs nous ne limitons pas Internet. Quoi qu’on fasse il se trouve tout de suite quelqu’un qui commence à chercher des violations de principes démocratiques. Y compris pour ce qui est d’Internet. Avons-nous limité Internet ? Non, à mon avis. Certains de nos contradicteurs vont affirmer cela, dire qu’il existe des limitations intenables. Lesquelles ? Par exemple, nous avons une interdiction de propagande du suicide et des méthodes de suicide, de l’utilisation de stupéfiants, de pédophilie – voilà nos interdictions. Qu’y a-t-il d’exagéré ?
Question – Et de l’homosexualité qui est une chose très distincte de la pédophilie. La propagande en faveur de l’homosexualité a été interdite…
Vladimir Poutine – Non, ce n’est pas le cas. Nous n’avons pas de loi interdisant l’homosexualité, nous interdisons la promotion de l’homosexualité auprès d’un public de mineurs, ce sont deux choses tout à fait distinctes. Comprenez-vous ? Par exemple, certains États des États-Unis ont des lois, qui punissent pénalement les relations homosexuelles. Nous n’avons pas de peines de ce genre.Seulement quand il s’agit de propagande destinée à des mineurs, nous avons le droit de défendre nos enfants et nous allons le faire.
Question – M. le président, j’aimerais qu’on parle de libertés publiques en Russie. Est-ce que, d’ici la fin de votre mandat en 2018, vous avez l’envie de fermer les camps de travail ? Il y a des gens dans ce pays qui sont condamnés non seulement à une peine de prison, mais à des camps de travail ce qui nous, en Occident, nous étonne. Les Pussy Riot, par exemple, ont été condamnées, me semble-t-il, à deux années de camp de travail avant que vous ne fassiez en sorte qu’elles ne soient libérées. Ce n’était pas une prison normale. Est-ce que vous allez fermer ces camps ?
Vladimir Poutine – Écoutez.Il ne s’agit pas de « camps » à proprement parler. Il s’agit d’endroit où les personnes sont, en effet, privées de liberté, mais peuvent mener une vie plus ou moins normale. Ce ne sont pas des prisons, où la personne, au contraire, n’a pas la possibilité de travailler. Une prison où l’individu ne peut pas travailler est justement la pire punition, et je ne pense pas que tous les condamnés doivent être placés dans ce type d’établissement. Je pense que c’est encore pire que les établissements que vous mentionnez.
Question – Qui vous a convaincu un jour que vous aviez une mission pour la Russie ? Que vous étiez destiné à vous occuper de la Russie ?
[Note OB : Ben, BELZÉBUTH évidemment !!! Admirez la tête qu'il fait à 23'15...]
Vladimir Poutine – Pourquoi êtes-vous persuadé que je pense avoir une mission particulière ?J’ai la confiance de mes électeurs. Plus de 63 % ont voté pour moi. Je pense avoir le mandat me permettant de gérer la politique intérieure et extérieure de mon pays, et je travaillerai conformément à ce mandat.
[Passage coupé]
Question — Avez-vous un modèle dans l’histoire de la Russie ? Êtes-vous guidé par la politique soviétiqueou la politique russe ?
[Note OB : mais pourquoi ne demande-t-il pas s'il est guidé par la politique nazie - pour être bien sûr... ?]
Vladimir Poutine — J’ai un grand amour et respect pour l’histoire et la culture russes. Mais le monde change, tout comme la Russie. La Russie est une partie du monde moderne, pas du passé, mais plutôt du monde moderne. Et je crois qu’elle jouera un rôle encore plus important à l’avenir que d’autres pays qui ne prennent pas soin de leurs jeunes, des nouvelles générations, de leurs enfants, et qui pensent qu’ils peuvent simplement se contenter du laisser-faire.
Question – Et la dernière question, Monsieur le Président. En 2013, [le magazine] Forbes vous a classé comme la personne la plus puissante dans le monde. Avez-vous été flatté par ce titre ?
Vladimir Poutine — Vous savez, je suis adulte et je sais ce que signifie le pouvoir dans le monde moderne. Dans le monde moderne, la puissance est principalement définie par des facteurs tels que l’économie, la défense et l’influence culturelle. Je crois que sur le plan de la défense, la Russie est sans aucun doute l’un des chefs de file parce que nous sommes une puissance nucléaire et que nos armes nucléaires sont peut-être les meilleures dans le monde.
En ce qui concerne l’influence culturelle, nous sommes fiers de la culture russe : la littérature, les arts et ainsi de suite.
Quant à l’économie, nous sommes conscients que nous avons encore beaucoup à faire avant d’atteindre le sommet. Bien que, ces derniers temps, nous ayons fait d’énormes progrès et que nous soyons désormais la cinquième économie dans le monde par sa taille. C’est un succès, mais nous pouvons faire mieux.
Question – Vladimir Poutine, l’Histoire ne sait pas encore ce qu’elle retiendra des années Poutine. Elle attend et ces années s’écrivent. Qu’est-ce que vous voulez qu’il reste ?
[Phrase coupée]
Voulez-vous qu’on se souvienne de vous comme d’un dirigeant démocratique ou autoritaire ?
Vladimir Poutine – Eh bien, je voudrais être considéré comme quelqu’un qui a fait son maximum pour le bonheur et la prospérité de son pays et de sa nation.
Question – Merci beaucoup de nous avoir reçus tous les deux. Bon voyage en France ! Au revoir.
Mes parents , ces êtres aimés qui en nous quittant laissent un vide immense
une vie de labeur , sans cadeau , lui la guerre lui ayant prit un oeil ,il avait vingt ans , elle, vécut en tant que fille ; épouse et soeur les guerres de 1870; 14/18. 40/45. et la guerre d'Algérie, ils furent des exemples de courage
Deux êtres chers
Mon épouse et notre fille, que la société dit différente
L'homme , cette infime partie de la nature qu'il entend gouverner...
De gauche ou de droite les paysans savent la chanter
Si Pascal avait su que sa citation est aujourd'hui force de loi , face au dictât du fric !
« Etrange zèle qui s’irrite contre ceux qui accusent des fautes publiques et non contre ceux qui les commettent » (Les Provinciales
il y a longtemps que les puissants misent sur notre soumission.....
" Les rares personnes qui comprendront le système seront soit si intéressées par ses profits, soit si dépendantes de ses largesses qu’il n’y aura pas d’opposition à craindre de cette classe-là ! La grande masse des gens, mentalement incapables de comprendre l’immense avantage retiré du système par le capital, porteront leur fardeau sans se plaindre et peut-être sans même remarquer que le système ne sert aucunement leurs intérêts » : Rothschild Brothers of London, citant John Sherman, communiqué aux associés, New York, le 25 juin 1863, comme quoi c’est pas nouveau.«
Albert Einstein
«Le monde est dangereux à vivre ! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire.»
LENINE :
le capitalisme ne sera jamais dans une situation absolument désespérée tant que les travailleurs lui permettront de survivre
Louis blanc
«L’égalité n’existe que lorsque chacun produira selon ses forces et consommera selon ses besoins.»
Henry Ford
" Si la population comprenait le système bancaire, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin" .
VICTOR HUGO
« C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches. »
On dit d'un fleuve emportant tout qu'il est violent, mais on ne dit jamais rien de la violence des rives qui l'enserrent
et en parlant de Rosa Luxemburg
"Rosa-la Rouge aussi a disparu Le lieu où repose son corps est inconnu. Elle avait dit aux pauvres la vérité Et pour cela les riches l’ont exécutée."
De Paul Eluard
Vous marchez sans but sans savoir que les hommes Ont besoin d’être unis d’espérer de lutter Pour expliquer le monde et pour le transformer
George Orwell
"Si vous voulez une image du futur, imaginez une botte écrasant - pour l’éternité- le visage d’un homme."
Gandhi, à tous les escrocs en col blanc
"Vivre simplement, pour que simplement d'autres puissent vivre." (Gandhi)
Georges Séguy
Ne nous y trompons pas », avertit l’ancien chef syndical. « La baisse du pouvoir d’achat des salariés et des retraités, les violations des droits du travail, la mutilation de la Sécurité sociale, la privatisation des services publics, les cadeaux faits au patronat, les faveurs fiscales accordées aux plus riches, les atteintes au droit de grève, le soutien de l’État aux restructurations des géants de la finance, de l’industrie et du commerce, la complaisance de l’Élysée envers les Etats-Unis, tout cela ne sort pas de la seule imagination de Nicolas Sarkozy. Il s’agit de la mise en œuvre d’un projet mûrement réfléchi, destiné à inclure dans la mondialisation capitaliste, et sous l’égide des Américains, une France libérée de charges sociales prétendument excessives dont l’a dotée son mouvement social. »
Rosa Luxemburg
"La liberté seulement pour les partisans du gouvernement, pour les membres d’un parti, aussi nombreux soient-ils, ce n’est pas la liberté. La liberté, c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement. Non pas par fanatisme de la "justice", mais parce que tout ce qu'il y a d’instructif, de salutaire et de purifiant dans la liberté politique tient à cela et perd de son efficacité quand la "liberté" devient un privilège."
La tâche historique qui incombe au prolétariat, une fois au pouvoir, c’est de créér, à la place de la démocratie bourgeoise, la démocratie socialiste, et non pas de supprimer toute démocratie" (in "La Révolution russe" - 1918).
Mahmoud Darwich
"Nous souffrons d'un mal incurable
qui s'appelle l'espoir"
Saint Just: a toujours raison plus de 220 ans plus tard ...........
Quand tous les hommes seront libres, il seront égaux; quand ils seront égaux, ils seront justes.
Les monts d'Ardèche
Pourtant que la montagne est belle ..............Jean Ferrat
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De moi !sans aucune prétention
SAURAS TU
Homme pétris de vanité, Sauras tu Faire taire le canon et les hostilités Homme fou d’argent Sauras tu Tourner le dos à ta cupidité Homme riche de ta diversité Sauras tu Te ressaisir ,réfléchir et réparer Sauras tu Comprendre notre terre Qui, t’ayant porté et protégé Pendant des millénaires Aujourd’hui par ta faute Court de grands dangers Homme de sagesse Sauras tu Travailler à inventer Pour demain et après demain Un monde où règnera la générosité Sauras tu A force de persévérance Faire triompher la solidarité Pourras tu , enfin Regarder l ‘avenir d’un œil serein Et Construire une société pleine d ‘HUMANITE
J C Depoil
Narbonne
Narbonne affiche son passé de lutte et imprime dans la pierre sa mémoire collective
Enfin libre , Salah Hamouri , dorénavant parlons de sa séquestration au passé
La France ne doit pas se soumettre à ce gouvernement extrémiste Israëlien , et exiger la fin de ces internements au mépris du droit ; Vive la Palestine libre
Stèle de Louise Michel à Vroncourt la côte
Ce tout petit village inconnu du grand public , a connu enfant cette immense révolutionnaire anarchiste,grande figure de la Commune de Paris , de nouvelle Calédonie ,son lieu de détention , elle a su passer toutes ses épreuves et devenir une femme au destin international....
ESPOIR PAR L'IMAGE
Une image que mon fils ainé m'a fait parvenir ; cette image ,c'est beau plein d'espoir; que la vie pourrait être belle sans ces extrémistes qui aujourd'hui se déguisent en êtres humains normaux
LUTTER
A quoi sert de lutter Sinon avancer A quoi sert de lutter Sinon réparer A quoi sert de lutter Sinon ensemble, gagner et partager A quoi sert de lutter Sinon garantir A nos jeunes un avenir A quoi sert de lutter Sinon réveiller Les consciences endormies A quoi sert de lutter Sinon combattre l'injustice A quoi sert de lutter Sinon faire vivre les solidarités Lutter, lutter..... Et si, lutter c'était aussi EXISTER
JC Depoil
le "gilet de bleu"
Symbole de la peine pour le paysan et l'ouvrier si je devais choisir un drapeau ce serait celui-là
Une de mes passions, la rando en montagne avec mon épouse,réveil au dessus des nuages
Dans les Pyrénnées , le matin lors de l'un de nos bivouacs ( c'est beau reposant et , déconnecté de la civilisation!
Une autre de mes passion , LA PHOTO
Une des portes de Carcassone
L'université Corse à Corté
Le drapeau Corse flotte sur le mur de la seule université Corse crée pendant les 19 années de son indépendance , la Corse ce lieu magique que nous avons visité avec mon épouse et ma fille.Un lieu chargé d'histoire ,un lieu ou l'homme a pris , prend et prendra encore son destin en main
La vie s'accroche partout
Cette plante endémique que j'ai photographié sur le chemin de la mâture , dans les pyrénnées occidentales, ce chemin construit à la sueur des hommes pour acheminer les mâts des bateaux de la marine royale , beaucoup y ont trouvé la mort
Le pont du Gard
merveille pour les yeux du touriste contemporain, on oublie trop facilement que des centaines d'esclaves ont trimé et pour certains laissé leur vie pour l'un des plus beaux monuments qui nous reste de l'empire romain
Une mésange
Comme l'oiseau sur la branche , l'homme se bat contre un système dont peu ont compris que l'argent en était le moteur et l'être humain le carburant!
La Martinique
Il est 6 h ce matin là ,Bernadette goûte au charme tranquille de cette plage , au fond , au pied de la colline s'élève un monument à la mémoire des esclaves dont un des bateaux qui les emmenaient sur le lieu de leur misère ,a fait naufrage
Village d'Ardèche en automne
La beauté de ces villages font presque oublier, qu'en France nombres de gens ne peuvent se loger correctement, pourtant si notre devise était appliquée que le peuple vivrait heureux!
Paysage du Morvan
N'y vient que mauvaises gens et mauvais vent "disaient les bourgeois , il est vrai que ma région de naissance a la particularité d'enfanter des hommes au caractère bien trempé , l'usine du Creusot a longtemps embauché des morvandiaux qui sont loin de s'être laisser faire!
En Ardèche le paysage merveilleux que nous offre la nature
comme un ultime clin d'oeil avant de s'endormir pour plusieurs mois la nature nous démontre dans un artifice de couleurs ,qu'elle déçide de tout ,l'homme n'en étant qu'un tout petit maillon, même si il se prend pour plus important qu'il n' est!
Le train jaune
Il dessert les petites communes des Pyrénées orientales , devient l'image emblématique de cette région , alors que dans le reste de la France toutes les voies secondaires de la SNCFsont en passe de devenir impraticables!
Nénuphar
Photo prise au cours de l'un de nos nombreux arrêts sur la route des pyrénnées , images de tranquillité , de sérénité ,dans un monde de plus en plus dur
Des Chevaux en estives (pyrénnées atlantiques
sensation de liberté ,ou pourtant l'homme est omnipresent , sans paysans : pas de telles images mon appareil crépitera encore longtemps pour montrer la trace humaine et paysanne dans les plus merveilleux paysages
Cromlech(pyrénées atlantiques)
Monument d'éternité , la beauté sauvage que l'homme moderne se fait un malin plaisir à détruire
comme l'oiseau
vol au dessus de l'Ardèche ;sans argent les gens regardent et se donnent ainsi l'impression d'exister , n'est ce pas Hulot?
Jean Jaurès
Sur une place du centre ville de Carmaux ,statue du député assassiné pour avoir lutter pour la paix
A Moulins Rassemblement à l'appel de la FDSEA03
Devant la Préfecture 03
pendant que certains s'engraissent les autres trinquent!
les moutons avaient quitté leur douillette bergeriepour témoigner de notre detresse
l'équipe FDSEA qui a affronté les ultralibéraux qui détiennent la chambre d'agriculture
déclaration universelle des droits de l'homme
Article premier
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
Article 2
1.Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. 2.De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.
Article 3
Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
Article 4
Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l'esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.
Article 5
Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.
Article 7
Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.
Article 8
Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi.
Article 9
Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé.
Article 10
Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle.
Article 11
1. Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées. 2. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d'après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l'acte délictueux a été commis.
Article 12
Nul ne sera l'objet d'immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d'atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.
1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un Etat. 2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.
1. Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l'asile en d'autres pays. 2. Ce droit ne peut être invoqué dans le cas de poursuites réellement fondées sur un crime de droit commun ou sur des agissements contraires aux buts et aux principes des Nations Unies.
Article 15
1. Tout individu a droit à une nationalité. 2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité.
Article 16
1. A partir de l'âge nubile, l'homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution. 2. Le mariage ne peut être conclu qu'avec le libre et plein consentement des futurs époux. 3. La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'Etat.
Article 17
1. Toute personne, aussi bien seule qu'en collectivité, a droit à la propriété. 2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.
Article 18
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.
Article 19
Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.
Article 20
1. Toute personne a droit à la liberté de réunion et d'association pacifiques. 2. Nul ne peut être obligé de faire partie d'une association.
Article 21
1. Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis. 2. Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d'égalité, aux fonctions publiques de son pays. 3. La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.
Article 22
Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l'effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l'organisation et des ressources de chaque pays.
Article 23
1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage. 2. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal. 3. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s'il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale. 4. Toute personne a le droit de fonder avec d'autres des syndicats et de s'affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts.
Article 24
Toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés périodiques.
Article 25
1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. 2. La maternité et l'enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales. Tous les enfants, qu'ils soient nés dans le mariage ou hors mariage, jouissent de la même protection sociale.
Article 26
1. Toute personne a droit à l'éducation. L'éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l'enseignement élémentaire et fondamental. L'enseignement élémentaire est obligatoire. L'enseignement technique et professionnel doit être généralisé ; l'accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite. 2. L'éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix. 3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants.
Article 27
1. Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent. 2. Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l'auteur.
Article 28
Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet.
Article 29
1. L'individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seule le libre et plein développement de sa personnalité est possible. 2. Dans l'exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n'est soumis qu'aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d'assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d'autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l'ordre public et du bien-être général dans une société démocratique. 3. Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s'exercer contrairement aux buts et aux principes des Nations Unies.
Article 30
Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.
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