vendredi 31 juillet 2015
L’US Air Force transporte les leaders de «Daech» en Irak/ Les USA aide les leaders de"Daech" et cela confirme ce que j'ai écrit ailleurs "quand vous voyez" terrorisme" pensez USA , puissances occidentales , Arabie Saoudite , Israël et tout éclaircira"
Un hélicoptère étatsunien a atterri dans la région montagneuse de la province de Salahuddin Hamrin, selon les déclarations d'une source de renseignement irakienne.
«Un hélicoptère étatsunien a été vu dans la région d'Al-Riyadh près de la montagne d'Hamrin» selon une source citée par lejournal de langue arabe al-Malouma.
La source a noté que l'hélicoptère US a atterri dans la région pour transférer plusieurs dirigeants de «Daech» vers une destination inconnue. «Cela n'est pas la première fois qu'un hélicoptère se pose dans la région montagneuse d'Hamrin», a-t-il déclaré.
Entre-temps, plusieurs témoins oculaires ont également confirmé les vols d'hélicoptères US sur les zones de Havija contrôlées par «Daech» situées au sud-ouest de Kirkouk, afin d'emmener les commandants terroristes takfiri en dehors de la région.
Des témoins affirment que les avions étatsuniens ont survolé les régions gouvernées par les miliciens très fréquemment durant la dernière année, et leurs missions n'avaient rien à voir avec la guerre et les raids aériens.
Le 28 février, un groupe des forces populaires irakiennes connu sous le nom d'Al-Al-Shabi Hashad a abattu un hélicoptère de l'armée étatsunienne qui transportait des armes à «Daech» dans les parties occidentales de la région d'Al-Baghdadi dans la province d'Al-Anbar.
Pour prouver leur dire, les forces d'Hashad Al-Shabi ont publié des photos de l'hélicoptère abattu sur Internet.
En février dernier, le chef de la sécurité nationale du Parlement irakien et du comité de Défense Hakem al-Zameli a annoncé que les hélicoptères de la coalition anti-Daech menée par les Etats-Unis ont livré des armes et des denrées alimentaires pour les terroristes dans les parties sud de Tikrit.
Il a souligné qu'il avait des documents et des photos montrant que les hélicoptères Apache US ont parachuté des denrées alimentaires et des armes au groupe terroriste.
Aussi à la fin février, al-Zameli a révélé que l'armée de l'Irak avait abattu deux avions britanniques car ils apportaient des armes pour les terroristes de «Daech» dans la province d'Al-Anbar.
«Le Comité de sécurité nationale et de la défense du Parlement irakien a accès aux photos des deux avions britanniques qui se sont écrasés alors qu'ils transportaient des armes pour Daech», a déclaré Al-Zameli, selon un rapport du centre d'information en langue arabe du Conseil suprême islamique d'Irak.
Il a déclaré que le parlement irakien a demandé à Londres des explications à cet égard.
Un député irakien a en outre dévoilé que le gouvernement de Bagdad avait reçu des rapports quotidiens de plusieurs personnes et des forces de sécurité dans la province d'al-Anbar sur de nombreux vols effectués par les avions de la coalition sous commandement US qui larguaient des armes et des fournitures pour «Daech» dans les zones détenues par les terroristes.
Le député irakien a en outre rapporté la cause de ces aides occidentales au groupe terroriste, et a expliqué que les États-Unis préfèrent une situation chaotique dans la province d'Anbar, proche des villes de Kerbala et de Bagdad, car ils ne veulent pas que la crise généré par «Daech» se termine...
Source : sites web
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Discourt de Raoul Castro , portant notamment sur la normalisation des relations avec les USA ; Ce pays que la presse française appelle une dictature ....
La tendance à la décélération économique s’est inversée
Allocution prononcée par le général d’armée Raul Castro Ruz, Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste de Cuba et président du Conseil d’État et du Conseil des ministres, à la clôture de la 5e Période ordinaire de sessions de la 8e Législature de l’Assemblée nationale du Pouvoir populaire, au Palais des Conventions, le 15 juillet 2015, « Année 57 de la Révolution ».
Auteur: Raúl Castro Ruz | internet@granma.cu
(Version sténographique du Conseil d’État)
Camarades,
Ces derniers mois nous avons été témoins de plusieurs événements d'une grande importance pour le pays, dont vous et notre peuple, avez été informés en temps opportun.
Comme de coutume, les députés ont reçu ces jours-ci de nombreuses informations sur la marche de l'économie au premier semestre et sur les estimations jusqu'à la fin de l'année.
Assurément, il a été possible d’inverser la tendance à la décélération de la croissance du Produit interne brut – connu par le sigle PIB – qui s’était manifestée ces dernières années. Jusqu'au 30 juin, le PIB a augmenté de 4,7% et nous estimons qu'à la fin de l'année, il se maintiendra autour de 4%. Et c’est une très bonne chose, si l’on tient compte que l'année dernière, le taux de croissance n'a été que de 1%. Cependant, pour obtenir ce 4% espéré, il faut travailler dur et avec beaucoup de discipline, surtout sur le plan économique, comme le signalait le ministre de l'économie, Marino Murillo.
Je dois insister, à ce propos, sur la nécessité d’une utilisation plus rationnelle de cette ressource vitale, comme l'ont signalé plusieurs camarades. À la fin juin, les eaux stockées dans les barrages n’atteignaient que 38% de la capacité totale, comme l’a indiqué la présidente de l'Institut des Ressources hydrauliques, Inés Maria Chapman, la situation la plus défavorable se présentant dans les provinces de Guantanamo, Santiago de Cuba, Granma, Las Tunas, Ciego de Avila, de Sancti Spiritus et Pinar del Rio.
L'une des plus grandes insatisfactions dans l’exécution du plan concerne le secteur du transport, ce qui a provoqué des difficultés dans le comportement de l'économie, du fait de déficiences d'organisation et de faible disponibilité technique dans le système ferroviaire et dans le transport automobile, associées au manque de pièces de rechange et à des problèmes d'entretien et de réparation. Cette situation s’est trouvée aggravée par le retard de l'arrivée à Cuba des équipements prévus au plan de l'année dernière et de cette année, dont la plupart doivent arriver en 2015.
À cela s'ajoute la décision prise lors de la récente réunion du Conseil des ministres de remettre des moyens de transport et également des engins de construction de la Réserve de l'État, ainsi que d'anticiper l'achat des équipements qui, initialement, étaient prévus au plan 2016.
Au premier semestre, nous avons fait face à de sévères restrictions financières externes. Cependant, notre pays a continué d’honorer rigoureusement ses obligations de remboursement aux créanciers et aux fournisseurs étrangers, une pratique qui favorise le rétablissement progressif de la crédibilité de l'économie nationale, bien que le blocus nord-américain se maintienne dans toute sa rigueur.
En dépit de ces difficultés, nous avons réussi à préserver les services sociaux destinés à la population – une question que nous ne négligerons jamais – et à titre de preuve, nous pouvons signaler que la situation épidémiologique de notre pays s'est considérablement améliorée.
Par ailleurs, l'équilibre monétaire et financier se maintient. L'inflation, en général, reste contenue aux niveaux prévus, entre 3% et 5%, bien que nous n'ignorions pas la juste préoccupation de la population concernant les prix élevés des produits de l'agriculture et de l'élevage, qui augmentent plus que le salaire moyen.
Vous avez pu constater que, contrairement aux sessions antérieures de l'Assemblée nationale, à cette occasion il n’a pas été inclu d’informations sur la situation de la mise en œuvre des Orientations de la politique économique et sociale, adoptées au 6e Congrès du Parti, car nous avons jugé opportun de centrer notre attention sur l'élaboration du projet du rapport qui sera présenté sur cette question au 7e Congrès, en avril 2016, comme l’a indiqué dans sa convocation le Plenum du Comité central qui s'est tenu hier.
Cependant, je vais me référer brièvement aux principales tâches menées à bien dans le cadre de la mise à jour de notre modèle économique et social. Parmi elles se trouve l'élaboration de la conceptualisation théorique du socialisme à Cuba et les lignes et les secteurs stratégiques qui constitueront le programme de développement économique et social jusqu'en 2030. Ces deux documents feront partie des thèmes qui seront examinés lors du prochain Congrès du Parti.
Parallèlement, nous avons continué à avancer dans le renforcement du rôle qui revient l’entreprise d’État socialiste en tant que figure fondamentale de l'économie nationale, en appliquant des mesures adoptées préalablement et en en incorporant d'autres relatives à son fonctionnement plus flexible et à des systèmes salariaux associés aux résultats du travail.
Plusieurs modifications dans le processus de planification économique ont été effectuées, en accord avec le perfectionnement du système d'entreprises, ce qui a permis d'incorporer au plan, avec une plus grande intégralité, les politiques adoptées dans le cadre de la mise en œuvre des Orientations et de la programmation des équilibres monétaires dans le Plan et dans le Budget de l'État.
Nous continuons d’avancer dans l’exécution de l'ensemble des mesures visant l'unification monétaire, un processus d'une extrême complexité et qui se révèle indispensable pour un fonctionnement efficace de l'économie. Il convient de rappeler ce qui a été dit à plusieurs reprises devant notre Parlement, sur le fait que les comptes en banque en devises internationales, en pesos convertibles (CUC) et en pesos cubains (CUP) seront garantis, ainsi que l'argent en espèces détenu par la population et les personnes juridiques nationales et étrangères.
Le processus expérimental de création de coopératives non agricoles se poursuit, avec comme priorités de consolider le fonctionnement de celles qui existent déjà et d’avancer de façon graduelle dans la création de nouvelles coopératives, sans répéter les distorsions déjà identifiées.
À cela s'ajoute le fait qu'un peu plus d'un demi million de Cubains travaillent à leur compte dans de multiples activités, un chiffre qui continuera d’augmenter progressivement, cette forme de gestion devant s’étendre à un ensemble d'établissements gastronomiques et de services à la population, l'État conservant la propriété des immeubles.
Nous poursuivrons à notre rythme le processus de transformations dans la société cubaine, lequel a été décidé souverainement, avec le soutien majoritaire du peuple, afin de construire un socialisme prospère et durable, garantie essentielle de notre indépendance.
Le premier semestre de l'année s'est caractérisé par une activité internationale intense.
Le 3e Sommet de la Communauté des États latino-américains et caribéens (CELAC), qui s'est tenu en janvier au Costa Rica, a demandé avec fermeté la fin du blocus économique, commercial et financier et il a exhorté le président Obama à user résolument de ses vastes prérogatives exécutives pour modifier de façon substantielle l'application de cette politique. Quelques jours plus tard, le Sommet de l'Union africaine s'est prononcé dans des termes similaires.
Le 7e Sommet des Amériques, auquel Cuba a assisté pour la première fois, qui s'est tenu au Panama en avril, a été un espace propice pour que la région renouvelle le soutien à la juste lutte de notre peuple contre le blocus et insiste sur la nécessité de modifier la nature des relations hémisphériques à l'époque actuelle où l'on ne peut plus nous traiter comme une arrière-cour.
Précisément au Panama, nous avons eu une réunion avec le Président des États-Unis.
Les propos que j'ai tenus à ces deux rencontres recueillent la position invariable de principes de la politique extérieure de la Révolution cubaine et expriment la fidélité aux idées que notre peuple a défendues, face à tous les risques et défis, sous la direction du commandant en chef Fidel Castro Ruz. Cela me dispense de les répéter aujourd'hui ici, car vous les connaissez bien.
Cependant, je dois réaffirmer notre solidarité avec la Révolution bolivarienne et avec le gouvernement que dirige le président Nicolas Maduro, face aux tentatives de déstabilisation et à tout acte d'ingérence externe. Nous avons appris avec satisfaction les résultats des élections primaires du Parti socialiste uni du Venezuela et nous suivons avec attention le processus de dialogue entre ce pays et les États-Unis.
Nous dénonçons les campagnes de déstabilisation contre le gouvernement du président Rafael Correa et contre la Révolution citoyenne en Équateur, auxquels nous renouvelons la solidarité de Cuba.
Nous constatons que l'on a lancé une offensive impérialiste et oligarchique contre les processus révolutionnaires et progressistes latino-américains, à laquelle nos peuples feront face avec détermination.
Que parviennent, depuis ce Parlement, nos salutations solidaires à la présidente Dilma Rousseff et au peuple brésilien qui défendent les importants acquis sociaux et politiques d'intégration régionale et des pays du Sud face aux tentatives de les détruire.
Très tôt, nous alerté, dans cette même salle, sur le fait que la tentative d'étendre l'OTAN jusqu'aux frontières de la Russie entraînerait de graves menaces pour la paix et la sécurité internationales.
Aujourd'hui, nous réaffirmons que l'application de sanctions contre la Russie nuira aux intérêts de l'Europe et entraînera une plus grande instabilité et de nouveaux dangers.
ette position a de nouveau été exprimée par Cuba au 2e Sommet CELAC-Union Européenne, où nous avons réaffirmé également notre disposition au dialogue et à la coopération avec le bloc communautaire, avec lequel nous sommes en train de négocier un accord à ce sujet. À cette occasion, notre délégation était présidée par le Premier vice-président, le camarade Miguel Díaz-Canel.
Nous saluons l'accord auquel sont parvenus la République islamique d'Iran et le groupe des pays membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU plus l'Allemagne. Nous réaffirmons notre appui au droit inaliénable de tout État à l'utilisation de l'énergie atomique à des fins pacifiques. Ce résultat démontre que le dialogue et la négociation sont le seul moyen efficace pour résoudre les différends entre les États.
Dès maintenant, nous nous préparons à accueillir, en septembre prochain, le Pape François, avec affection, avec respect et hospitalité, comme il le mérite. Son prêche en faveur de la paix et de l'équité, de l'éradication de la pauvreté, de la défense de l'environnement et son analyse des causes des problèmes de l'Humanité, que nous avons tous suivi avec attention, spécialement lors de son voyage mémorable en Équateur, en Bolivie et au Paraguay, éveillent l'admiration mondiale.
Il a été déjà informé que le 20 juillet prochain, comme résultat des négociations qui se sont déroulées de façon respectueuse et sur un pied d'égalité, les relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis seront officiellement rétablies et que des ambassades seront rouvertes dans les capitales respectives ; d'abord la nôtre.
Ainsi aura pris fin la première phase du processus amorcé le 17 décembre et commencera alors une nouvelle étape, longue et complexe, sur le chemin conduisant à la normalisation des relations, qui exigera de la volonté pour trouver des solutions aux problèmes qui se sont accumulés durant plus de 5 décennies et qui affectent les liens entre nos pays et peuples. Comme nous l'avons dit, il s'agit de créer un nouveau type de liens entre nos deux États, différents de ceux de toute notre histoire commune.
Comme le signale la Déclaration du gouvernement révolutionnaire du 1er juillet, il est impossible de concevoir, tant que le blocus sera maintenu, des relations normales entre Cuba et les États-Unis.
Nous saluons l'appel du Président Obama au Congrès nord-américain à lever le blocus contre Cuba, réitéré dans sa déclaration du 1er juillet dernier et nous espérons qu'il continuera d’user de ses facultés exécutives, c'est-à-dire, celles qu'il peut exercer, sans la participation du Congrès, pour démanteler certains aspects de cette politique qui cause des dommages et des carences à notre peuple. Le reste des mesures du blocus sont, comme c'est normal, du ressort du Parlement, à savoir de son Congrès.
Pour normaliser les liens bilatéraux, il faudra aussi restituer le territoire illégalement occupé par la Base navale à Guantanamo ; mettre fin aux émissions de radio et de télévision en direction de Cuba ; éliminer les programmes destinés à promouvoir la subversion et la déstabilisation internes et indemniser le peuple cubain pour les dommages humains et économiques provoqués par les politiques des États-Unis.
Changer tout qui doit être changé est une question souveraine et exclusive des Cubains. Le gouvernement révolutionnaire est dans la disposition d'avancer sur la voie de la normalisation des relations, avec la conviction que nos deux pays peuvent coopérer et coexister de façon civilisée, dans l’intérêt mutuel, au-delà des divergences que nous avons et que nous aurons, et contribuer ainsi à la paix, à la sécurité, à la stabilité, au développement et à l'équité dans notre continent et dans le monde.
Camarades,
Il y a quelques semaines, nous avons accueilli dans la Patrie, les membres du Contingent Henry Reeve qui ont participé à la bataille contre la maladie du virus Ébola en Afrique de l'Ouest, où ils ont donné un exemple extraordinaire de solidarité, d'altruisme et de courage en faisant face à cette épidémie meurtrière. Notre hommage éternel à Jorge Juan Guerra Rodriguez et à Reynaldo Villafranca Antigua, les deux collaborateurs qui sont décédés d'autres maladies contractées dans l’accomplissement de cette mission.
Par ailleurs, une brigade médicale, qui rentre dans les jours prochains, a pris en charge, avec un grand esprit solidaire, les victimes des tremblements de terre dans les montagnes du Népal.
Notre pays continuera à s'acquitter, selon ses possibilités, du devoir internationaliste d'appuyer les peuples qui en ont besoin comme le font aujourd'hui des dizaines de milliers de compatriotes dans plus de 80 pays d'Amérique latine, des Caraïbes, d'Afrique et d'Asie, sur la base du principe que ceux qui pourront financer la collaboration le feront et que nous continuerons d’apporter notre aide à ceux qui ne disposent pas des ressources nécessaires.
Dans 10 jours à peine, nous célébrerons le 62e anniversaire des attaques des casernes Moncada et Carlos Manuel de Céspedes, ainsi que le 500e anniversaire de la fondation de la ville de Santiago de Cuba. Nous y partagerons avec ce peuple aguerri la joie pour ces événements – aguerri de même que le reste du pays y compris l'Île de la Jeunesse et ses îlots adjacents – (Applaudissements) et nous écouterons l’allocution du Deuxième secrétaire du Comité central du Parti, le camarade José Ramon Machado Ventura. (Applaudissements).
Quiconque compare aujourd’hui cette ville héroïne avec ce qu’il en est resté après le passage de l'ouragan Sandy, il y a moins de trois ans, pourra comprendre qu'il n'y a rien d'impossible pour un peuple uni, comme le nôtre, disposé à lutter et à défendre l'œuvre de la Révolution.
Nous nous verrons à Santiago !
Merci beaucoup. (Applaudissements prolongés)
jeudi 30 juillet 2015
Accusé de trahir son pays,Yanis Varoufakis répond. Et c'est cinglant.
L'original est ici:
http://yanisvaroufakis.eu/2015/07/29/treason-charges-what-lurks-behind-the-bizarre-allegations/
Accusations de trahison: ce qui se cache derrière ces étranges allégations.
Cette tentative surprenante de me faire accuser de trahison pour avoir conspiré afin de pousser la Grèce hors de l’Eurozone, est le reflet de quelque chose de bien plus vaste.
Elle reflète un effort acharné à délégitimer notre négociation de 5 mois (du 25 janvier au 5 juillet) avec une Troika furieuse que nous ayons eu l’audace de douter ouvertement de la sagesse et l’efficacité de son plan raté pour la Grèce.
Le but de mes pseudo-procureurs est de faire passer notre attitude rebelle lors des négociations pour une aberration, une erreur, ou mieux encore, selon la perspective de l’Establishment oligarchique grec favorable à la Troika, pour un crime contre l’intérêt national de la Grèce.
Mon crime ignoble a été, en exprimant la volonté collective de notre gouvernement, d’incarner les péchés suivants:
- Me comporter devant les leaders de l’Eurogroupe comme un égal qui s’autorise à dire NON et présente des arguments de poids pour repousser le manque de logique catastrophique des énormes prêts concédés à un état insolvable soumis à une austérité contre-productive.
- Démontrer que l’on peut être un Européiste engagé,lutter pour maintenir son pays dans l’Eurozone, et en même temps rejeter les politiques de l’Eurogroupe qui nuisent à l’Europe, déconstruisent l’Euro et piègent fondamentalement son pays par un esclavage de la dette entretenu par l’austérité.
- Préparer des réponses à des dangers éventuels dont me menacent les collègues de premier plan de l’Eurogroupe et des officiels haut-placés de la Troika lors de discussions en tête à tête.
- Révéler de quelle manière les gouvernements grecs précédents ont transformé des ministères aussi cruciaux que le Sécrétariat Général des Recettes Publiques et l’Office Statistique Hellénique en des ministères sous contrôle de la Troika et soumis à des pressions ayant vocation à saper le gouvernement élu.
Il est très clair que le gouvernement grec a le devoir de retrouver sa souveraineté nationale et démocratique sur tous les ministères , et en particulier le Ministère des Finances. S’il ne le fait pas, il continuera à renoncer aux instruments d’élaboration de sa politique auxquels les électeurs attendent de le voir recourir dans le cadre de la mise en œuvre du mandat qu’ils lui ont confié.
Dans le cadre de mes efforts en tant que ministre, mon équipe et moi-même avons mis au point des méthodes innovantes de développement d’outils du Ministère des Finances afin de répondre efficacement à la crise des liquidités crée par la Troika tout en récupérant des pouvoirs exécutifs auparavant usurpés par la Troika avec le consentement des précédents gouvernements.
Au lieu d’accuser et de poursuivre ceux qui, aujourd’hui encore, agissent au sein du service public comme les larbins et lieutenants de la Troika (tout en recevant des salaires substantiels des contribuables grecs qui souffrent depuis des années), c’est moi qui suis aujourd’hui persécuté par les hommes et partis politiques condamnés par les électeurs pour avoir transformé la Grèce en protectorat , aidés et encouragés par les médias de l’oligarchie.
Je porte leurs accusations comme des marques d’honneur.
La négociation fière et honnête que le gouvernement Syriza a menée depuis le premier jour de son élection a déjà amélioré la qualité des débats publics en Europe. Le débat sur le déficit démocratique qui affecte l’Eurozone ne pourra plus être étouffé. Malheureusement, les supporters de la Troika dans notre pays semblent incapables de tolérer ce succès historique. Leurs efforts pour le criminaliser se briseront sur les mêmes hauts-fonds que ceux sur lesquels s’est brisée la campagne de propagande contre le NON au référendum du 5 juillet : la grande majorité des Grecs courageux.
Traduction d'un billet de Yanis Varoufakis.
http://www.sylvietassin.com/
mercredi 29 juillet 2015
GRÈCE : LA DÉPUTÉE ALLEMANDE SARAH WAGENKNECHT (DIE LINKE) DÉNONCE L’ATTITUDE DE SON PAYS. (DISCOURS SOUS TITRÉ EN FRANÇAIS)
En Allemagne aussi, des forces progressistes s’élèvent contre le sort qui est fait à la Grèce. Cela change des discours qui sèment la confusion et nous détournent du vrai responsable : le capitalisme financier et sa voracité sans limite (dont les actionnaires allemands mais aussi français en sont les principaux acteurs). A écouter et à partager!
https://videos.files.wordpress.com/BNJC8dMw/sahra-wagenknecht_dvd.mp4
L’ex-ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis, /notre alternative innovante a été jetée à la poubelle. Elle y restera jusqu’à ce que d’autres aillent la récupérer. »
Alessandro Serrano/SIPA
L’ex-ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis, refait parler de lui. Depuis son départ du gouvernement d’Alexis Tsipras, notre homme a multiplié tribunes et entretiens, gardant cette même liberté de parole et de ton qui a fait sa réputation. Et ce, dans un but bien précis : faire ce qu’il n’a pas pu faire durant les négociations avec l’ex-Troïka, c’est-à-dire parler d'économie. En effet, comme il l'expliquait il y a quelques jours à un magazine anglais, lors des réunions de l'Eurogroupe, « il y avait un refus pur et simple de livrer des arguments économiques » : « Vous mettez en avant un argument que vous avez vraiment travaillé — pour vous assurer qu'il est logique et cohérent — et vous êtes juste face à des regards vides. »
Dans une tribune publiée sur le site anglophone Project Syndicate et traduite par Alternatives économiques, l’économiste hétérodoxe s’attaque donc au cœur de l’accord signé par Alexis Tsipras avec les créanciers. « Le 12 juillet, commence Varoufakis, le sommet des dirigeants de la zone euro a dicté les termes de sa capitulation au Premier ministre grec Alexis Tsipras qui, terrifié par les alternatives, a tout accepté en bloc. L’un de ces termes concerne la liquidation des avoirs publics restants de la Grèce. » Si les deux hommes se sont quittés en bons termes, ce tacle traduit indéniablement un ressentiment de la part de Varoufakis contre le choix du Premier ministre grec.
Car, comme l’avait dévoilé récemment l’ancien ministre, il avait planché sur un plan B, avec une sorte de « cabinet fantôme ». Une initiative que les membres du gouvernement avaient découvert au dernier moment (une erreur sans nul doute de Varoufakis) et un plan que Tsipras avait refusé. Passées ces amabilités, l’économiste écrit : « Les dirigeants de la zone euro ont exigé que des biens publics grecs soient transférés à un fonds de type Treuhand – un dispositif de vente au rabais, similaire à celui utilisé après la chute du mur de Berlin pour privatiser rapidement, au prix d’une forte perte financière et avec des effets dévastateurs sur l’emploi, toutes les entreprises publiques de l’Etat moribond est-allemand. »Pointant l’aspect inique du projet initial de baser ce fonds au Luxembourg sous les ordres de l'Eurogroupe et donc de l’austère et redoutable ministre des Finances allemand, Wolfang Schäuble, il rappelle aussi que le Treuhand originel appliqué à l’Allemagne « s’accompagnait d’investissements importants dans les infrastructures et de transferts sociaux à grande échelle pour la population est-allemande, les citoyens grecs ne recevront aucun soutien comparable d’aucune sorte ».
« Les choses auraient pu se dérouler autrement »
Saluant la réussite de son successeur Euclide Tsakalotos d’avoir fait rapatrier ce fond sur le territoire grec, Varoufakis n’en démord pas : « Hélas, le Treuhand grec reste une abomination, qui va peser comme un stigmate sur la conscience de l’Europe. Pire, c’est une occasion perdue. Le plan est politiquement toxique, car le fonds, bien que domicilié en Grèce, sera en fait géré par la Troïka. C’est également nuisible sur le plan financier, parce que les profits serviront à payer une dette impossible à rembourser, comme même le FMI a fini par le reconnaître. »
Car si Yanis Varoufakis est aussi sévère dans ses critiques (à l'égard du Premier ministre grec et des négociateurs de l’ex-Troika) c’est qu'il refuse le « Tina ». Des alternatives, ils en existaient bien, « les choses auraient pu se dérouler autrement », écrit-il. A la différence des dires des dirigeants de l’Eurogroupe et de l'ancienne Troïka qui « ont continué à laisser entendre à la presse mondiale que les autorités grecques n’avaient aucune proposition novatrice et crédible à fournir – leur rengaine habituelle », Varoufakis affirme avoir transmis une proposition le 19 juin intitulé « Mettre fin à la crise grecque ». Celle-ci consistait à « regrouper les richesses nationales (à l’exclusion de celles concernant la sécurité du pays, les équipements collectifs et le patrimoine culturel) dans une holding distincte du gouvernement et gérée comme une entité privée, sous l’égide du Parlement grec, dans le but de maximiser la valeur de ses actifs et de créer un flux d’investissement national. L’Etat grec sera l’actionnaire unique, mais ne garantira pas son passif ni sa dette. » La holding aurait donc pu émettre des obligations « entièrement garanties sur les marchés internationaux de capitaux » qui auraient été ensuite investis « pour moderniser et restructurer les actifs sous son contrôle ».
Le plan prévoyait donc un programme d’investissement « qui aurait, pense-t-il, stimulé la croissance du PIB nominal à un niveau si-supérieur à 5 % pendant plusieurs années ». Résultat : cela aurait permis un excédent primaire rapide et important de l’Etat grec. A terme, l’économiste envisageait aussi de transformer la holding initial en Banque de développement « capable d’attirer les investissements privés vers la Grèce et de financer des projets en collaboration avec la Banque européenne d’investissement. »
« Notre proposition a été accueillie par un silence assourdissant », explique Varoufakis. Et de conclure :« A un tournant de l’histoire européenne, notre alternative innovante a été jetée à la poubelle. Elle y restera jusqu’à ce que d’autres aillent la récupérer. »
lundi 27 juillet 2015
Jacob l'ancien président du CNJA (filiale jeune de la FNSEA) se comporte comme un seigneur à Provins /connaissant l'homme cela ne me surprend pas /
Dans sa ville de Seine-et-Marne, le député-maire, chef de file des députés LR à l’Assemblée, se voit reprocher une gestion par la peur et des méthodes déloyales.
C’est comme si fouler les rues pavées de sa ville médiévale lui avait laissé croire qu’il en était le seigneur. «Seigneur Jacob», c’est d’ailleurs ainsi qu’on l’appelle en coulisse. Mais en chuchotant. Depuis son arrivée en 2001 à la mairie de Provins (Seine-et-Marne), 12 000 habitants, cet enfant du pays autodidacte et un brin réac maintient sa commune dans une sorte de féodalité. A tel point que des Provinois malmenés par la municipalité ont fini par contacter Libé pour venir voir de plus près.
Il pleut ce matin-là. Seuls deux ou trois touristes solitaires arpentent les pavés, sortant leur perche à selfie quand la pluie se calme. Nous sommes pourtant en juillet. A l’abri dans un café, quand on demande au gérant ce qu’il pense de la gestion de Monsieur le maire, on s’entend répondre dans un rire gêné : «Ah non, ici on parle d’amour, pas de politique !» Présent à Provins au moins trois jours par semaine, le chef de file du groupe Les Républicains (LR) à l’Assemblée adoube à coup de bise, et désavoue d’un simple regard froid lancé sur la voie publique. Dans une arrière-boutique de la rue principale, un couple de quinquagénaires téméraires parle haut et fort : «Ici, c’est une monarchie absolue. Si on n’abonde pas dans le sens de la mairie, on vous balaye.»
Comme beaucoup de petites villes, la municipalité tient ici fermement les rênes du pouvoir. Amendes intempestives, places en crèche refusées, commerces boycottés, terrasses interdites, emplois municipaux inaccessibles et marchés gérés par la mairie perdus. Par téléphone, les témoignages se multiplient, mais il n’est pas aisé de trouver des personnes qui acceptent de s’exprimer ouvertement. «J’ai trop à perdre», nous explique-t-on. «Ici, c’est comme dans les pays de l’Est, si vous dites quelque chose de travers, c’est terminé. Je suis désolée.» Rumeurs de villages et pressions de la mairie ont fini par faire régner un climat de paranoïa. Certains sont même persuadés que leur téléphone a été mis sur écoute, d’autres refusent une interview en terrasse. Puis abdiquent. «De toute façon, on nous a déjà repérés…»
«DES CERVEAUX QUI SÈCHENT»
Mais dans cette omerta généralisée, un libraire sème le trouble depuis quelques semaines. Il s’appelle Jean-Philippe Delvaux, et il «refuse de [se] taire». Depuis que sa sœur s’est présentée sous l’étiquette PS aux départementales, face au poulain de Christian Jacob, Olivier Lavenka, son commerce s’est vu retirer systématiquement tous les marchés gérés par la municipalité. Soit 50 000 euros de commandes. «Moi, je n’ai rien demandé. Je ne soutenais personne», assure ce doctorant en philosophie politique. Lorsqu’en début d’année les commandes de la bibliothèque municipale qu’il fournissait depuis vingt ans s’arrêtent brutalement, le libraire, inquiet, écrit à la mairie. Sans réponse. Il se tourne alors vers la presse locale. Les représailles sont immédiates : en juin, c’est au tour des écoles d’annuler leurs commandes. Alors que la moitié des établissements scolaires de la commune s’approvisionnaient chez le libraire, la mairie annonce qu’elle lance un appel d’offres. Sans surprise, Jean-Philippe Delvaux ne remporte pas le marché. Mieux, le nom du candidat retenu - une papeterie de Meaux, fief du grand ami du député-maire, Jean-François Copé - est annoncé aux écoles le 2 juillet, alors que la commission d’appel d’offres devait se réunir le lendemain. Et, comme il protestait, le libraire téméraire a reçu le 4 juillet un appel de l’office du tourisme lui annonçant que son dépôt de livres dans leur boutique, qui lui rapportait une dizaine de milliers d’euros par an, allait prendre fin. «Une décision politique», lui explique-t-on au téléphone.
Face à de telles pressions financières, le libraire risque de devoir fermer son commerce. Excédé, il l’a même mis en vente sur le site Leboncoin pendant un moment, avant de se raviser. Les habitants se sont mobilisés et ont lancé une pétition qui a récolté environ 1 400 signatures. Notaires, médecins, agriculteurs, commerçants viennent désormais dans la petite librairie pour témoigner leur soutien. «A bas les magouilles politicardes et vive la culture !» écrit-on en bas du texte. «Je signe parce que si une librairie ferme, ce sont des cerveaux qui sèchent. Je signe parce que les méthodes d’intimidation dont usent certaines municipalités sont la honte de notre République», a noté un autre. Côté mairie, aucun scrupule. «Monsieur Delvaux ferait mieux de se concentrer sur sa librairie plutôt que de faire de la politique politicienne sur les réseaux sociaux», assène Christian Jacob àLibération.
A Provins, seuls lui et ses hommes sont légitimes à faire de la politique. Quid de sa promesse de campagne de continuer son partenariat avec la seule librairie de la ville ? «On s’est engagés à travailler avec quelqu’un de raisonnable. A partir du moment où il attaque la municipalité, on ne peut plus travailler avec lui. Alors, pour faire cesser les polémiques, j’ai lancé un appel d’offres», ajoute le maire. Haussement d’épaules de l’intéressé. «Ils me tapent dessus parce qu’ils ne sont pas habitués à ce qu’on parle. Et parce qu’ils sont allergiques à tout ce qui tire vers le rose…» Il y a quelques mois, une rumeur de village lui prêtait des intentions politiques. Un soir, alors qu’il fermait sa librairie, Jean-Philippe Delvaux reçoit la visite d’un conseiller municipal. Il vient l’avertir, «en ami» : «Attention, on commence à dire que tu es de gauche…» «En fait, résume le libraire, dès qu’on vous soupçonne d’être de gauche, on vous mine.»
S’ENCARTER «POUR AVOIR LA PAIX»
Chez les commerçants, l’acharnement manifeste de la part de la mairie ne surprend personne. Dans la commune, on répète sans cesse qu’«on l’avait pourtant prévenu». Dans la ville de Christian Jacob, on est même comptable des opinions de ses proches : «Delvaux, quand sa sœur s’est présentée, je me suis dit : il est con, il a un commerce, c’est dangereux ce jeu-là. Quand on s’oppose à Jacob, il vous coule, raconte un commerçant. Moi, j’ai compris le système. Je ne parle plus de politique, je me fais tout petit, et j’ai pris ma carte au parti. C’est hypocrite, je sais, mais depuis que je me suis encarté chez Les Républicains, on ne m’emmerde plus.» Plus de menaces d’enlever la terrasse, d’amendes intempestives, de boycott de son commerce. «Ça me tue de leur donner les 40 euros de cotisation par an, ajoute-t-il, mais à Provins c’est le prix à payer pour avoir la paix.» Au téléphone, un autre commerçant confirme : «Par définition, ici, si on se lève, on a la tête coupée. Il faut montrer patte blanche et prendre sa carte au parti. Ici, c’est la Corse.» C’est vrai qu’avec le recul, on a vu des cartes UMP toute la journée. A la caisse de Monoprix, au café. Interrogé sur le nombre d’encartés dans sa ville, Christian Jacob répondra par un texto lapidaire : «Je ne vois pas le rapport avec votre papier.»
«Finalement, il a réussi à instaurer la peur», résume Joëlle Siorat, une des rares élues de l’opposition. «Aujourd’hui, avec son rôle de chef de file au Parlement, je ne suis pas sûre qu’il ait toujours autant de pouvoir localement. Mais une fois qu’on a installé la peur, c’est bon, on peut se retirer. Le système marche tout seul.» Un climat notamment entretenu par ses «gros bras», comme les appellent les gens du coin. Sa garde rapprochée, composée notamment de ses deux adjoints, Ghislain Bray et Olivier Lavenka. Ces deux éternels fidèles suppléent l’absence de Christian Jacob quand il ne peut pas se trouver à Provins. «Ils circulent dans la ville, surveillent qui va chez qui. Les gens ont tellement peur que j’ai eu énormément de mal à faire une liste», raconte la conseillère municipale de gauche.
Emmanuel Marcadet, maire socialiste du village voisin de Bray-sur-Seine, confirme avoir lui aussi «galéré» pour élaborer une liste aux élections départementales. Celui dont la boîte de com a aussi perdu tous ses contrats avec la mairie le jour où il s’est présenté aux cantonales sous l’étiquette du PS, en 2008, «profite de sa brève immunité en tant que maire» pour parler. C’est lui qui a proposé à la sœur du libraire, Marie-Caroline Delvaux, de se présenter avec lui aux départementales. «Je m’en veux un peu», avoue-t-il à demi-mot en évoquant le sort de la boutique. «On a tellement de mal à faire des listes d’opposition sur ce territoire. Pourtant j’en avais parlé avec Jean-Philippe. Je lui ai dit qu’il risquait des retours de bâton. Mais il ne m’a pas pris au sérieux.»
Pas étonnant que le fief provinois reste une terre de mission pour la gauche. Au moment de la primaire du PS en 2011, Emmanuel Marcadet a peiné à obtenir une salle à Provins pour organiser des réunions. «En contrepartie, ils nous ont imposé deux agents présents dans la salle, deux personnes parfaitement capables de reconnaître tous les habitants qui venaient.»Interrogé sur le sujet, le député-maire Christian Jacob n’avait qu’une seule réponse : «Vous pouvez écrire ce que vous voulez, ça n’a aucune espèce d’importance.» Pourtant, la nouvelle sociologie électorale de Provins, avec l’afflux récent d’une population urbaine repoussée de la première couronne parisienne, paraît plus favorable à la gauche. Mais comme se félicitait Olivier Lavenka, ancien directeur de cabinet de Christian Jacob devenu maire adjoint de Provins, il y a trois ans dans l’Express : «Si ces nouveaux habitants sont souvent de gauche lorsqu’ils s’installent, ils se tournent généralement vers la droite au bout de quatre ou cinq ans.» On se demande bien pourquoi.
Troublante indulgence envers la collaboration /par Annie Lacroix-Riz,
Plus de quarante ans après que Robert Paxton a liquidé, dans La France de Vichy (Seuil), la thèse de Robert Aron selon laquelle Philippe Pétain aurait servi de « bouclier » aux Français, les notions de « représentations », de « psychologie » et d’éthique triomphent dans le traitement de la collaboration et du gouvernement de Vichy. Sur la Résistance, le propos s’embarrasse moins de nuances.
L’exposition « La Collaboration (1940-1945) », présentée aux Archives nationales et accompagnée d’un ouvrage de ses commissaires scientifiques, Denis Peschanski et Thomas Fontaine (1), se pose en bilan de cinquante ans de recherches, dévoilant les « multiples visages de l’alliance avec les nazis » (Libération, 7 décembre 2014). Elle s’étend sur la propagande des publicistes, sur les hommes de main, sur la police —René Bousquet, surtout —, sans décrire leurs liens avec le capital financier (à sa sortie de prison, en 1949, Bousquet devient directeur de la Banque d’Indochine). Elle fait silence sur les origines de Vichy, le complot contre la République et la débâcle mitonnés depuis 1924, notamment avec la création de la première vague des ligues fascistes, et ne dit presque rien des élites : obsession de Marc Bloch depuis« l’étrange défaite » de 1940, l’armée de Vichy a ici disparu. Le haut clergé catholique collaborationniste se limite au cardinal Alfred Baudrillart (mort en 1942, à 83 ans), présumé « réticent devant le premier statut des Juifs ». S’impose « l’autre histoire de la collaboration économique », celle des « intermédiaires, hommes de paille, petits escrocs ou grands truands », représentés par l’ancien « chiffonnier juif »Joseph Joanovici (quatre pages du livre, le panneau économique de l’exposition), qui a « amassé la plus grosse fortune de toute l’Occupation ». Sur le reste règne « l’accommodation complexe », sans rapport avec la collaboration, selon la formule de l’historien suisse Philippe Burrin.
Après avoir réhabilité les « vichysto-résistants (2) », Bénédicte Vergez-Chaignon poursuit sans faiblir sa longue normalisation de Vichy avec son Pétain (3). Le maréchal a-t-il été cagoulard, a-t-il comploté avec Pierre Laval avant 1940 ? Elle ne peut se prononcer sur les témoignages, mais elle a omis les sources policières. La psychologie sauve même ce« brave homme d’ordre » de l’antisémitisme, car le sien « n’était pas, par vocation, meurtrier » : il comprit trop tard « que tous les Juifs se trouvant en France, quels qu’ils soient, seraient concernés ». Erreur sur la cible, bornée aux étrangers, qui atténue sa faute. Traître ? Non, seulement partisan loyal d’une « réconciliation » franco-allemande pour la « reconstruction d’une Europe pacifique ».
L’amiral François Darlan, selon Bernard Costagliola (4), « n’éprouva pas le sentiment de trahir » non plus, mais aurait ruiné sur sa fin un digne parcours. L’auteur conclut au « gâchis » d’un grand « chef défaillant », « abasourdi par la défaite » (qu’il prépara à la tête de la Cagoule militaire, avec le maréchal Pétain et le général Maxime Weygand), anglophile résolu à l’offensive « marqué au fer rouge par Mers El-Kébir (5) » (anglophobe frénétique bien avant), aveuglé sur« l’enjeu véritable du conflit ».
La « complexité » s’écroule avec Le Maquis de Glières (6), de Claude Barbier, tenant du postulat d’Olivier Wieviorka, son directeur de thèse et éditeur : le rôle militaire de la Résistance aurait été dérisoire ; « la bataille des Glières n’a pas eu lieu ». Les Allemands réglèrent tout le 27 mars 1944, sans coup férir ni subir, les « résistants » ayant fui. Joseph Darnand, chef de la Milice et successeur de Bousquet, et son délégué, le colonel Georges Lelong, soumis à un « cas de conscience », voulaient éviter l’intervention allemande, puis soustraire les maquisards capturés à la féroce police de sûreté — services de sécurité (Sipo-SD) nazie. C’est contredire cruellement les archives (7)...
Annie Lacroix-Riz
Professeur d’histoire contemporaine, université Paris-VII, auteure des essais Le Vatican, l’Europe et le Reich 1914-1944 et Le Choix de la défaite : les élites françaises dans les années 1930, Armand Colin, Paris, 1996 et
dimanche 26 juillet 2015
MON COEUR SAIGNE .....MES LARMES COULENT ....(Par H . HKIMA)
- Suis -je pétri d'une toute autre pate , pour être comme EUX , insensible et sans pitié ni remords , face à ces centaines de milliers d'innocents enfants fauchés à la fleur de l'âge chez eux , à la sortie de l'école sur la place publique où sur les plages .
- Qu'ont-ils fait de mal pour que la haine des criminels s'abatte sur eux par voitures piégées ,ceintures explosives , tirs de HAWNS et même bombardé du ciel par les aviateurs arabes et israéliens comme au Yemen , ou ceux du Tsahal comme à GAZA utilisant la manière la plus lâche des drones qui tuent à la pelle .
- Comment peut-on rester insensible,voire de glace devant le carnage de l'enfance innocente ,en Syrie ,en Irak ,au Yemen ,en Libye en Ukraine et ailleurs ? Selon quelle logique ,quelle loi ,quelles ignobles motivations pour que langues restent liées ,que les yeux restent fermés et que les consciences ne soient pas dérangées .
- Cest petites victimes de la folie expansionniste des commanditaires de ces lâches assassinats par des mercenaires sans foi ni loi , qu'ils ont chargés de cette sale moyennant une poignée de dollars .Face à cet horrible scénario où se situent-ils EUX ?
- EUX ces Nations dites Unies , le sont-elles pour le bien ou pour le mal de l'humanité et comment expliquer leur silence complice face aux massacres des enfants partout dans le monde ?
- Eux , se sont les organisations internationales tels que l'Unicef ,la croix rouge , le croissant rouge et autres associations d'aide et de protection de l'enfance , elles aussi frappées de mutisme et d'immobilisme .
- Eux , se sont ce sont ces grands et braves dirigeants ,les nôtres et les leurs , ces dirigeants occidentaux , arabes , et ceux du reste du monde qui n'ont pas eu le courage de se liguer face à ce carnage . Ces dirigeants trop attachés à leur fauteuil et leur propre confort pour compatir au sort de ces petits êtres se contentant simplement ""de regretter"" de tels actes en s'abstinant de réagir violemment ou de stigmatiser leurs auteurs et leurs instigateurs : et si c'était leurs propres enfants qui étaient la cible vont-il rester ainsi ,comme en dehors du coup ! quant aux enfants des autres cela ne les concerne pas et il ne feront rien , comme on le constate .
- Eux enfin se sont les vrais criminels , les puissances hégémoniques , les magnats de la finance et de la vente des armes , ceux qui veulent imposer au monde la loi de la jungle et qui , sous couvert de démocratie et de droit de l'homme comme alibi , ne cherchent qu'a détruire l'homme et l'humanité toute entière pour servir leurs propres égoistes intérêts , ceux là sont de la race de ceux qu'on craint et qu'on respecte pour échapper à leurs courroux et surtout à leur stratégie déstabilisatrice et destructrice .
- Eux tous ferment les yeux et font mine d'ignorer même lorsqu'un criminel odieux enlève , viole et assassine une petite gamine de sept berges la réprobation reste timorée , mais plus grave beaucoup s'empresseront de fustiger le droit à la pendaison voire à la mort d'un tel criminel et toute autant à ceux qui tuent , brulent , mangent le coeur de l'homme et coupent les têtes de leurs victimes . A tous nous disons au diable les ""notions occidentales "" qui ne sont qu'un leurre , notions des droits de l'homme et de démocratie .
- Hélas combien de citoyens arabes en particulier , mais aussi de Nations dites civilisées ,ont le coeur qui saigne comme le mien et dont les larmes ont coulé au spectacle quotidien de ces enfants qu'on assassine en Palesine en Syrie en Irak en Libye en Ukraine et au Yemen ? Sommes nous tous réduits au silence , à ravaler notre souffrance et à accepter à l'infini , le règne de la terreur , de l'injustice , du dictât , les extrémismes de toutes sortes et de la honteuse immixion dans les affaires intérieures des Etats ? Nos saines convictions religieuses , loin des idéologies importées , notre profond nationalisme et notre quête perpétuelle du bien être pour tous , sous tous les cieux , dans la justice et l' équité , nous commande de réveiller de secouer , la conscience nationale de nos peuples qui , seuls peuvent nous redonner l'espoir d'un lendemain meilleur qui eux seuls sauvegarderont l'avenir de nos générations futures et peuvent donner un sérieux coup de frein aux ambitions démesurées aux appêtits féroces , à la domination à l'extrémisme et à toutes les formes du terrorisme dont il faut tarir les sources .
Vénézuela /Le crime se prépare, comme en 1973 au Chili de l’Unité Populaire. La campagne de discrédit, de déstabilisation, contre Caracas, s’accélère avec le déchaînement, l’activisme, des vraies droites, des fausses gauches, et des médias « libres » internationaux.
Le crime se prépare, comme en 1973 au Chili de l’Unité Populaire. La campagne de discrédit, de déstabilisation, contre Caracas, s’accélère avec le déchaînement, l’activisme, des vraies droites, des fausses gauches, et des médias « libres » internationaux.
Pour le chef d’orchestre, les Etats-Unis, il faut reprendre la main en Amérique latine, notamment afin de mettre en place les Zones de libre-échange transatlantique et transpacifique, vastes entreprises de recolonisation. Cela passe par le renversement, « électoral » et/ou insurrectionnel de la révolution vénézuélienne, pièce maîtresse du puzzle émancipateur continental, et dont la chute provoquerait, selon le gouvernement étatsunien, des « effets domino », des réactions en chaîne. Caracas est en effet l’architecte du système souverain d’intégration continentale, insupportable pour les intérêts géoéconomiques de Washington, dans une région qu’il dominait sans partage depuis le 19ième siécle et la « doctrine Monroe » (1823). « L’empire » voudrait en finir avec les « restes du chavisme » : Petrocaribe, l’Alba, l’Unasur, la Celac, les président(e)s Correa, Kichner, Dilma, Morales et Maduro, ces empêcheurs d’impérialiser en rond.
Le crime se prépare contre Caracas, la nouvelle opération « Sortie » se met en place, et la solidarité gronde peu. Rappelons qu’au Venezuela l’essentiel de l’économie est encore aux mains du secteur privé et 80% des médias à l’opposition, que la droite relaie toutes les ingérences extérieures ( le néo-franquiste parti Populaire espagnol a proposé que le prix Sakharov 2015 soit attribué à cette droite putschiste vénézuélienne...à défaut de Franco, déjà décédé).
Ingérences et provocations s’accélèrent à l’approche des législatives du 6 décembre, notamment en utilisant le différend territorial entre le Venezuela et la Guyana (ex Guyane britannique), au sujet de l’Esequibo. Le gouvernement de la Guyana et son nouveau président David Granger, manipulés, refusent de reconnaître l’accord de Genève de 1966, qui déclare « zone en litige » l’Esequibo.
La campagne d’intox est grassement et salement financée par le lobby pétrolier yankee, par la multinationale pétrolière Exxon Mobil, qui a obtenu de la Guyana des concessions juteuses (« Bloque Starbroke ») dans la zone en litige, et opère, exploite le brut, sans précautions et en toute illégalité.
Caracas s’en tient à une « attitude diplomatique de paix », soutenue par le Mercosur lors de sa récente réunion au Brésil, tout en revendiquant « ses droits historiques » ; mais l’occasion est trop belle pour Washington qui tente de transformer en conflit bilatéral le différend territorial. La sous-secrétaire américaine pour l’hémisphère sud, Roberta Jackson, jette de l’huile sur le feu. Le décret du président Obama considérant le Venezuela comme une « menace pour la sécurité des Etats-Unis », couvre tous les mauvais coups.
La guerre économique (pénuries, accaparement, stockage, détournements, corruption grandissante, spéculation sur la monnaie, inflation importante) se poursuit de plus belle et fatigue la population. Les groupes paramilitaires se préparent... Lorsque le gouvernement se défend, que la justice arrête et juge ceux qui confondent opposition et sédition, la révolution est accusée par les « troïkistes » de là-bas (et d’ici), de « totalitarisme », de « violation des droits de l’homme ». Les séditieux deviennent des « martyrs », des « dissidents », des « prisonniers politiques ». Henry Kissinger reçut le Nobel de la paix après le crime commis au Chili... Un grand classique. Pas de liberté hors du marché. Pas touche au capitalisme, indépassable et bienfaiteur de l’humanité. Les mêmes je vous dis, FMIisés, Merkélisés, qui n’aiment les peuples qu’enchaînés, soumis, bien saignants...
Si nous ne réagissons pas à la hauteur des enjeux, si nous cédons au pilonnage, j’ai peur que demain nous disions : « Qu’elle était belle cette révolution ».
Jean Ortiz
L’Humanité, Chroniques Latines. 26 Juillet 2015.
Les chroniques Latines de Jean Ortiz portent un regard loin des clichés sur les luttes de libération du continent sud-américains... Toujours un oeil vif sur l’Espagne et les enjeux sous-jacents du quotidien...
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