Clinton , cette" va t'en guerre " |
samedi 30 avril 2016
Hillary Clinton est-elle plus dangereuse que Donald Trump ? (Electronic Intifada)
L’actrice Susan Sarandon a récemment semé la panique en révélant sa réticence potentielle à voter pour la favorite démocrate Hillary Clinton au cas où elle affronterait le probable candidat républicain désigné Donald Trump dans la course à la présidentielle.
Le 8 octobre 2011, Hillary Clinton, alors secrétaire d’État, s’exhibe avec des soldats libyens lors d’une visite à Tripoli, durant l’intervention conduite par les EU qui a renversé le dirigeant Mouammar Kadhafi.
Sarandon faisait écho à une position partagée par de nombreux supporteurs de l’opposant démocrate de Clinton, Bernie Sanders, lesquels disent qu’ils ne voteront pas pour Clinton même si cela signifie que Trump deviendra président des États-Unis.
En réponse, l’establishment [démocrate] a perdu son esprit collectif.
Le chroniqueur du New York Times Charles Blow a descendu en flammes les électeurs « Bernie sinon rien » qui se livrent à une « sinistre politique électorale de la terre brûlée » en pataugeant dans « l’irascibilité et les privilèges » et qui « voient tout en noir ».
Jonathan Jeremy Goldberg de The Forward, dans un article intitulé « ’Bernie sinon rien’ est une revendication prétentieuse butée - et dangereuse », mettait en garde que « se plaindre de la faiblesse [de Clinton] ne peut qu’affaiblir la participation à l’élection de novembre et livrer Washington entièrement au Parti Républicain ».
Et Michael Tomasky de se lamenter dans The Daily Beast que ces refuzniks anti-Clinton sont principalement des Blancs privilégiés qui n’ont rien à perdre. Même Hillary Clinton y est allée de son couplet, en twittant : « Certaines personnes peuvent peut-être se payer le luxe d’exiger « le parfait ». Mais beaucoup d’Américains souffrent ici et maintenant et ne peuvent pas attendre qu’il arrive. »
C’est devenu une orthodoxie acceptée dans les cercles de la classe dominante de considérer Trump comme un autoritaire qui fait son lit sur les tensions raciales et qui présenterait une menace majeure pour le monde s’il était élu en novembre prochain.
Si cette présentation est certainement parfaitement fondée, elle ignore le fait que Clinton est tout aussi dangereuse pour la stabilité mondiale. Et contrairement à Trump, elle a sur les mains le sang qui le prouve.
Si le moindre mal est l’objectif, comme insistent les experts de la classe dominante, on ne sait pas trop qui représenterait le moindre mal - si le choix se limite à Trump et Clinton.
Reine de guerre
Sur de nombreux sujets, en particulier les échanges commerciaux et la politique étrangère, Clinton est à la droite de Trump, avec un penchant pour la belligérance militariste et elle ressemble beaucoup plus à une belliciste néoconservatrice qu’à la progressiste qu’elle prétend être.
Pour vous en assurer, ne cherchez pas plus loin que les néoconservateurs eux-mêmes, lesquels sont tellement terrifiés par l’approche non-interventionniste de Trump en matière de politique étrangère qu’ils sont prêts à se ranger derrière Clinton. Ce n’est pas la première fois que Clinton s’est vue gagner l’adoration des faucons.
En 2008, les néoconservateurs ont poussé un ouf de soulagement lorsque le Président Barack Obama nomma Clinton au poste de secrétaire d’État.
Richard Perle, l’ancien président du conseil à la politique de défense du Président George W. Bush et l’un des principaux architectes de la guerre d’Irak, commentait ainsi la nomination de Clinton, « Je suis assez content [.] Il n’y aura pas autant de changement que ce que nous avions cru au départ. »
Le très néoconservateur Weekly Standard avait également célébré la nomination de Clinton, applaudissant à son évolution de « Première Féministe » à « Reine de guerre, plus Margaret Thatcher que Gloria Steinem.
Clinton est allée jusqu’à dépasser les attentes des néoconservateurs.
L’ancien Vice-président Dick Cheney a dit qu’il était impressionné par le travail de Clinton au Département d’État, ce qui équivaut à une approbation.
Dans une apparition dans l’émission Morning Joe sur la chaîne MSNBC, en 2014, Dan Senor, un agent néoconservateur de premier plan et ancien conseiller en politique étrangère du candidat républicain désigné en 2012, Mitt Romney, a déclaré, « Hillary est plus belliciste que n’importe lequel d’entre nous ! »
« Hillary est la néocon des néocons », a ajouté l’animateur Joe Scarborough. « Il sera fascinant de voir si elle décide de se présenter et si elle obtient la nomination. Elle sera plus belliciste, plus une néocon, que ne le sera probablement le candidat républicain désigné. Je veux dire qu’il n’y a quasiment eu aucun engagement militaire que Hillary n’a pas soutenu au cours des vingt dernières années ».
Cet amour pour Clinton n’est pas du tout surprenant. Après tout, Clinton a régulièrement accusé les Palestiniens d’enseigner la haine à leurs enfants, tout en s’alignant étroitement sur le Premier ministre israélien très à droite et révisionniste de l’Holocauste, Benjamin Netanyahou, un néoconservateur encarté dont la démagogie rivalise avec celle de Trump.
Elle a exprimé sa fierté d’avoir fait des « Iraniens » des ennemis, dont elle a une fois menacé de rayer le pays de la carte et qu’elle continue de menacer de sanctions.
Elle a comparé les actions du Président russe Vladimir Poutine en Ukraine aux transferts de population menés par Hitler avant la Seconde Guerre mondiale. En dépit de son mea culpa, en 2014, sur son soutien à la calamiteuse invasion de l’Irak en 2003, et son effort actuel pour redorer son blason comme progressiste, l’étiquette de belliciste est celle que Clinton est toujours fière de porter - comme lorsqu’elle s’est vantée avec jubilation du soutien que le New York Daily News lui a apporté cette semaine en tant que « guerrière réaliste super-préparée ».
Traînée de sang
Le comportement belliciste de Clinton va bien plus loin qu’une rhétorique incendiaire.
Lorsqu’elle servait en tant que secrétaire d’État, elle a donné son feu vert à d’énormes contrats d’armements avec des tyrans soutenus par les EU, renforçant ainsi de façon spectaculaire les prouesses militaires de despotes qui se trouvent faire partie des plus généreux donateurs de la Fondation Clinton.
Dans une démonstration stupéfiante de son échec à avoir retenu les leçons les plus fondamentales de la guerre d’Irak, Clinton a été le fer de lance du renversement par l’administration Obama du dictateur libyen Mouammar Kadhafi, en se fondant sur des renseignements erronés.
Après le lynchage public particulièrement macabre de Kadhafi par des rebelles libyens soutenus par les États-Unis, en 2011, Clinton pouvait à peine cacher son excitation, en déclarant à CBS News avec une joie malicieuse, « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort » [« We came, we saw, he died »].
Comme l’on pouvait s’y attendre, la Libye est devenue un havre livré à l’anarchie pour les groupes extrémistes de toute la région, y compris celui que l’on appelle Etat Islamique ou Daech.
Cette semaine, Obama a dit que l’échec à préparer la suite après le renversement de Kadhafi était la « pire faute » de sa présidence. En tant que secrétaire d’État et chef de file de l’intervention, cette préparation aurait sûrement dû être la principale responsabilité de Clinton.
La Libye n’a pas été le seul pays où Clinton a fait de l’ingérence.
Marchant dans les pas de son mentor, l’ancien Secrétaire d’État Henry Kissinger, Clinton a soutenu et légitimé le coup militaire de droite au Honduras qui a chassé le Président démocratiquement élu Manuel Zelaya en 2009, plongeant le Honduras dans une violence record qui a poussé des milliers d’enfants à s’enfuir pour sauver leur peau.
Ensuite, en 2014, Clinton s’est dressée en faveur de la déportation de dizaines de milliers d’enfants réfugiés non-accompagnés d’Amérique Centrale qui cherchaient asile aux EU, afin d’« envoyer un message » a leurs parents que « ce n’est pas parce que votre enfant est arrivé de l’autre côté de la frontière que cela signifie qu’il doit rester ici ».
Près d’un tiers de ces enfants avaient fui les violences qui avaient suivi au Honduras.
Clinton a réitéré son soutien à leur déportation pas plus tard qu’en août dernier.
Berta Caceres, militante pour les droits des Indiens et écologiste, a critiqué le rôle joué par Clinton dans ce coup d’État, avant son assassinat, le 3 mars dernier, par un escadron de la mort hondurien.
L’équipe de campagne de Clinton a nié que sa candidate portait quelque responsabilité que ce soit pour cette violence, en disant que son rôle au Honduras avait été de la « diplomatie active ». Cette semaine, Clinton a de nouveau soutenu le renversement de Zelaya.
Malgré la traînée de sang qu’elle a laissé derrière elle, Clinton continue de croire en la vertu des changements de régimes soutenus par les EU.
Interrogée le mois dernier sur ce qu’elle pensait du passé des États-Unis en matière de renversement de dirigeants démocratiquement élu dans le monde entier, Clinton a invoqué le spectre de l’Allemagne nazie, en soutenant que « Quelqu’un aurait pu assassiner Hitler avant que nous envahissions l’Allemagne ; cela aurait été une bonne ou une mauvaise chose ? ».
Même Trump reconnaît plus ou moins la bellicosité de Clinton. Il a dit lors d’un meeting en mars dernier à Detroit que le « Moyen-Orient est en train de brûler en grande partie à cause des politiques et des concepts défaillants de Hillary Clinton ».
La grande panique des néocons
Dans un contraste quasi-surréel à Clinton, Trump a appelé à réduire la présence militaire des EU à l’étranger et a déclaré à plusieurs reprises son opposition à l’intervention étrangère, disant de la guerre d’Irak que Clinton a soutenue avait été « une très grosse erreur » qui a « déstabilisé le Moyen-Orient ».
Il a même suggéré une politique de neutralité dans les négociations de paix entre Israël et les Palestiniens, une proposition à laquelle il a fini par renoncer après avoir soulevé l’ire des tenants de la ligne dure pro-israélienne, y compris Clinton, qui a déclaré, « l’Amérique ne peut jamais être neutre [...] quiconque ne comprend pas cela n’a rien à faire à être président de l’Amérique ».
L’establishment néoconservateur a réagi en lançant une attaque tous azimuts contre Trump.
Le Comité d’Urgence pour Israël [Emergency Committee for Israel], un think tank néoconservateur, a diffusé une pub assimilant l’opposition de Trump aux changements de régimes en Libye et en Irak à un soutien aux dictateurs anti-américains.
Peu après, un groupe autoproclamé « communauté républicaine à la sécurité nationale » a publié une lettre condamnant le blasphème de Trump contre le dogme central de leurs principes hégémoniques.
Signée par un noyau d’intellectuels néoconservateurs, d’anciens dirigeants et agents gouvernementaux, cette lettre critiquait le frayage de Trump avec l’isolationnisme et son opposition aux traités commerciaux en faveur des grandes entreprises.
Cette lettre est allée jusqu’à dénoncer le sectarisme de Trump et son soutien appuyé pour la torture, bien que ces complaintes puissent difficilement être prises au sérieux vu que les gens qui se trouvent derrière cette lettre ont fermement soutenu pendant des décennies la torture, le sectarisme et pire. Eliot Cohen, qui a organisé la lettre anti-Trump, a même affirmé, « Hillary est, de très loin, le moindre mal ».
En attendant, sur les conseils de la Sénateur républicain de Caroline du Sud, Lindsey Graham, Netanyahou s’active maintenant à signer un très gros accord d’aide militaire américaine, qu’il avait auparavant rejeté comme étant insuffisant, avant qu’Obama ne quitte le pouvoir de peur qu’un Président Trump ne soit pas aussi généreux.
Construction de murs
Si la politique étrangère sépare Clinton et Trump, il y a de nombreuses questions intérieures qui les unissent.
Le nouvel enthousiasme de Clinton à « faire tomber les barrières », une référence directe à la proposition anti-immigrés de Trump de construire un mur à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, contredit entièrement le soutien qu’elle a elle-même apporté au mur frontalier qui existe déjà, dont une grande partie à été construite sous la présidence d’Obama.
Il y a tout juste cinq mois de cela, Clinton se vantait du soutien qu’elle avait apporté à ce mur.
« J’ai voté de nombreuses fois lorsque j’étais sénateur pour dépenser de l’argent afin de construire une barrière visant à empêcher les immigrés illégaux de rentrer », s’est vantée Clinton dans un Hôtel de ville du New Hampshire en novembre dernier.
Le mois dernier dans un débat, à la question de savoir ce qui distinguait son mur de celui de Trump, Clinton a mentionné sa dimension. « Tel que je le comprends, [Trump] parle d’un mur très haut », a-t-elle dit.
Clinton est une immense fan du mur de séparation d’Israël qui a effectivement annexé des terres palestiniennes en Cisjordanie occupée et elle a suggéré de l’utiliser comme modèle pour la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
Et elle continue de citer comme argument sur son site internet de campagne son soutien au mur d’Israël, jugé illégal par la Cour Pénale Internationale.
Son hypocrisie n’est pas restée inaperçue par Trump, qui twittait en janvier dernier, « Hillary Clinton a dit que c’est OK d’interdire l’entrée des Musulmans en Israël en construisant un MUR, mais pas de le faire aux États-Unis. Nous devons rester vigilants ! »
Une course vers le pire
Ces derniers mois, Clinton s’est réinventée comme une combattante pour la justice sociale antiraciste, en utilisant le langage de l’intersectionnalité et le discours sur les privilèges pour tourner en ridicule le populisme de Sanders, détourner l’attention sur ses liens bien documentés avec Wall Street et se distinguer de la rhétorique haineuse de Trump.
Mais derrière son vernis de justice sociale se trouvent des principes plus en ligne avec la base républicaine que la base démocrate.
Tandis que Trump a traité les Mexicains de « violeurs » et s’est moqué des handicapés, Clinton a notoirement appelé « super-prédateurs » les enfants noirs et s’est référé aux allocataires sociaux comme étant des « bons à rien ».
Trump veut bannir les Musulmans. Mais Clinton a un solide passé de soutien aux bombardements des Musulmans, sans parler de sa disposition à débiner les Arabes et les Musulmans pour remporter les électeurs et les donateurs pro-israéliens.
Trump exacerbe les sentiments fascistes. Mais il le fait en puisant dans la colère légitime liée aux conséquences négatives de l’économie néolibérale du ruissellement [trickle-down economics] menée par des politiciens de la classe dominante comme Clinton.
Elle a joué un rôle actif dans le démantèlement du filet social et a livré les travailleurs américains aux désastreux accords commerciaux favorables aux grandes entreprises.
Encore quatre ou huit ans d’économie et d’aventurisme militaire clintoniens pourraient très bien préparer l’ascension d’un démagogue encore plus belliciste que Trump.
Une élection présidentielle entre Clinton et Trump serait une terrifiante course vers le pire. Il ne faut pas s’étonner si autant de personnes refuseraient dans ce casde donner leur voix à l’un ou l’autre de ces candidats.
* Rania Khalek est journaliste indépendante et reporter.
14 avril 2016
vendredi 29 avril 2016
jeudi 28 avril 2016
Revenons le régime de Corée du Nord afin de rétablir la vérité dont le "journalisme " capitaliste rivalise d'intox La Corée du Nord est elle "communiste" ?
Le Parti des Travailleurs de Corée (du Nord) a fêté ses 70 ans en grande pompe. Les médias, pendant cette anniversaire, ont déversé des flots d'informations exprimant que la République Populaire Démocratique de Corée était une dictature communiste stalinienne. Souvent, nous, les communistes, exprimons quelques difficultés à nous exprimer sur ce pays mystérieux. Voici quelques éléments pour nous aider à déconstruire les idées reçues
"Régime communiste, de type stalinien", "totalitaire", "dirigée par la seule dynastie communiste de l'Histoire", "la Corée du Nord est un État à parti unique" ... Voilà les quelques qualificatifs que l'on entend régulièrement sur les médias. La réalité est plus complexe d'autant plus que la République Populaire Démocratique de Corée n'est plus "communiste" depuis 2009 et que le Parti des Travailleurs de Corée ne se revendique plus du "Marxisme-léninisme" depuis 1976.
Un peu d'histoire sur la fondation du Parti des travailleurs de Corée
Lorsque le Parti des Travailleurs de Corée est fondé en 1946 par Kim Il-Sung (Premier Président de la République Populaire Démocratique de Corée, Grand père de l'actuel dirigeant, Kim Jong-Un) comme parti communiste marxiste-léniniste, calqué sur le modèle soviétique. Ce parti tire ses racines dans la résistance anti-japonaise à travers l'alliance anti-impérialiste, avec l'Armée Révolutionnaire Populaire Coréenne (ARPC)
L'historiographie officielle de la RPDC veut que se soit Kim Il-Sung qui anime cette résistance et la construction d'un grand parti communiste dès les années 30 (ou 1926). La réalité est beaucoup plus complexe.
La réalité est souvent plus compliquée puisque Kim Il-Sung se trouvait en Union soviétique en exil avant de partir combattre les armées impériales japonaises en Mandchourie (dans l'état fantoche du Mandchoukouo). Cependant un groupe de communistes était resté en Corée, a mené la lutte contre l'occupation japonaise, bien avant le retour de Kim Il-Sung (19 septembre 1945). Ce groupe rétablit le Parti communiste coréen le 11 septembre 1945.
Un peu d'histoire sur la fondation du Parti des travailleurs de Corée
Lorsque le Parti des Travailleurs de Corée est fondé en 1946 par Kim Il-Sung (Premier Président de la République Populaire Démocratique de Corée, Grand père de l'actuel dirigeant, Kim Jong-Un) comme parti communiste marxiste-léniniste, calqué sur le modèle soviétique. Ce parti tire ses racines dans la résistance anti-japonaise à travers l'alliance anti-impérialiste, avec l'Armée Révolutionnaire Populaire Coréenne (ARPC)
L'historiographie officielle de la RPDC veut que se soit Kim Il-Sung qui anime cette résistance et la construction d'un grand parti communiste dès les années 30 (ou 1926). La réalité est beaucoup plus complexe.
La réalité est souvent plus compliquée puisque Kim Il-Sung se trouvait en Union soviétique en exil avant de partir combattre les armées impériales japonaises en Mandchourie (dans l'état fantoche du Mandchoukouo). Cependant un groupe de communistes était resté en Corée, a mené la lutte contre l'occupation japonaise, bien avant le retour de Kim Il-Sung (19 septembre 1945). Ce groupe rétablit le Parti communiste coréen le 11 septembre 1945.
En 1946, le Parti communiste coréen se scinde, les organisations situées au dessus du 38ème parallèle fondent le Parti communiste de la Corée du Nord et déclare son indépendance vis-à-vis du régime de Séoul le 22 juin 1946. Rapidement le Parti des travailleurs de Corée est crée avec la fusion du Parti communiste et du Parti néo-démocratique de Corée.
Du Communisme au galop de Chollima
Le Parti des Travailleurs de Corée (du Nord) n'est pas un parti unique, il dirige la République Populaire Démocratique de Corée avec le soutien du Parti social-démocrate de Corée (d'idéologie sociale-démocrate) et le Parti Chondogyo-Chong-u (parti bouddhiste). Ces trois partis composent le Front démocratique pour la réunification de la patrie. Le Parti des Travailleurs de Corée détient le rôle de leader.
Le Parti des Travailleurs de Corée se revendique du Marxisme-léninisme, du communisme et il adopte l'imagerie communiste. Son logo s'inspire des symboles de l'internationalisme prolétarien, on retrouve ainsi la faucille, le marteau et un pinceau. Ces trois outils symbolisent l'unité du mouvement populaire ouvrier, agricole et intellectuel.
Du Communisme au galop de Chollima
Le Parti des Travailleurs de Corée (du Nord) n'est pas un parti unique, il dirige la République Populaire Démocratique de Corée avec le soutien du Parti social-démocrate de Corée (d'idéologie sociale-démocrate) et le Parti Chondogyo-Chong-u (parti bouddhiste). Ces trois partis composent le Front démocratique pour la réunification de la patrie. Le Parti des Travailleurs de Corée détient le rôle de leader.
Le Parti des Travailleurs de Corée se revendique du Marxisme-léninisme, du communisme et il adopte l'imagerie communiste. Son logo s'inspire des symboles de l'internationalisme prolétarien, on retrouve ainsi la faucille, le marteau et un pinceau. Ces trois outils symbolisent l'unité du mouvement populaire ouvrier, agricole et intellectuel.
Rapidement la République Populaire Démocratique de Corée s'oriente sur le modèle soviétique et met en place des politiques d’orientations communistes et progressistes en direction de la population coréenne.
- Face à l'accaparation des terres par une minorité de rentier, cela au détriment de millions de paysans pauvres, le Parti des Travailleurs de Corée va instaurer une réforme agraire avec la loi du 5 mars 1946, qui abolit la propriété foncière féodale.
- Pour casser les monopôles capitalistes héritier de l'occupation japonaise, une loi du 10 août 1946 lance la nationalisation des grandes industries, des banques, des transports et des télécommunications.
- Le premier code du travail est établi par la loi du 24 juin 1946
- La loi du 30 juillet 1946 proclame l'égalité des sexes.
- Une campagne d'alphabétisation est conduite dès fin 1945, près du quart de la population nord-coréenne étant alors illettrée.
La guerre de Corée (1950-1953) change profondément la donne intérieure. Le pays est détruit, divisé, le sud est sous occupation des Etats-Unis, et la RPDC doit reconstruire son économie. Le pouvoir sous la direction de Kim Il-Sung décide la planification de l'économie nord-coréenne. Le pays s'industrialise rapidement au rythme de Chollima, cheval ailé mythique qui parcourait 1 000 li par jour. Les taux de croissance dépassent les 10% entre 1960 et 1970, 17 % entre 1971 et 1975. Son économie progresse le plus vite que les autres pays du monde, la Corée du Sud est dépassée.
- Face à l'accaparation des terres par une minorité de rentier, cela au détriment de millions de paysans pauvres, le Parti des Travailleurs de Corée va instaurer une réforme agraire avec la loi du 5 mars 1946, qui abolit la propriété foncière féodale.
- Pour casser les monopôles capitalistes héritier de l'occupation japonaise, une loi du 10 août 1946 lance la nationalisation des grandes industries, des banques, des transports et des télécommunications.
- Le premier code du travail est établi par la loi du 24 juin 1946
- La loi du 30 juillet 1946 proclame l'égalité des sexes.
- Une campagne d'alphabétisation est conduite dès fin 1945, près du quart de la population nord-coréenne étant alors illettrée.
La guerre de Corée (1950-1953) change profondément la donne intérieure. Le pays est détruit, divisé, le sud est sous occupation des Etats-Unis, et la RPDC doit reconstruire son économie. Le pouvoir sous la direction de Kim Il-Sung décide la planification de l'économie nord-coréenne. Le pays s'industrialise rapidement au rythme de Chollima, cheval ailé mythique qui parcourait 1 000 li par jour. Les taux de croissance dépassent les 10% entre 1960 et 1970, 17 % entre 1971 et 1975. Son économie progresse le plus vite que les autres pays du monde, la Corée du Sud est dépassée.
Le Juché, le nationalisme populaire coréen
En 1955, une nouvelle idéologie s'impose dans les arcanes du pouvoir de RPDC, le Juché ("juce sasang" ou "pensée du sujet principal"). Cette idéologie devient le ciment du régime de la République populaire démocratique de la Corée. Elle guide les activités du Parti du travail de Corée et du Front démocratique national anti-impérialiste en Corée du Sud.
Bien que le Juché reprenne les idées du communisme qui prône une société sans classes, cette idéologie nouvelle impose un retour d'un nationalisme coréen. Le juché insiste sur l'importance primordiale de la nation, la supériorité intrinsèque de la culture coréenne, et la nécessité de se méfier des apports de la tradition soviétique. Les relations entre l'Union soviétique et la RPDC font d'ailleurs être plus lointaines. Kim Il-Sung éloigne son pays de l'influence soviétique, au début des années 1960 ses relations avec Moscou était devenus très givrée et lors de la rupture sino-soviétique de 1965, la RPDC avait quasiment coupé tous ses liens avec l'URSS.
Jusqu'au début des années 1970, la Corée du Nord se prétend être un Etat marxiste-léniniste. Mais pour Kim Il-Sung le monde communiste est pourris par les révisionnistes. Il affirme que la Corée du Nord est un pays marxiste pur et donc supérieur à Moscou. Kim Il-sung est dépeint comme le meilleur théoricien marxiste vivant dans le monde.
En 1972, l'Idée du Juche est élevé à celui d'idéologie de l'État, et est inscrit dans la Constitution du pays. Il est décrit comme "l'application créative du marxisme-léninisme aux réalités coréennes". Dans les années 1960, les œuvres de Marx, Lénine et de presque tous les auteurs marxistes non-coréens sont interdites et autorisés qu'à quelques milieux de confiances.
C'est la période du "Kimilsungisme". Pour les autorités scientifiques du pays, le Kimilsungisme supplante le marxisme et le marxisme-léninisme comme la principale théorie scientifique du monde moderne. Le marxisme est une idéologie progressiste de l'époque précoce du capitaliste, alors que le léninisme était son adaptation à la période de forte impérialisme. Le Kimilsungisme devient ainsi la théorie scientifique de l'époque contemporaine, un âge d'effondrement de l'impérialisme et de la propagation de la révolution dans le monde entier.
En 1976, Kim Il-sung écrit que le Juche est une idéologie proprement coréenne, « nouvellement découverte dans l'histoire de la pensée humaine » et sans rapport au marxisme-léninisme".
D'après le site officiel Naenara (l'un des deux site Web officiels de la Corée du Nord), "les idées du Juche peuvent se résumer à ceci : le peuple est le maître de la révolution et du développement du pays et a les capacités à les promouvoir. Ces idées reposent sur le principe philosophique selon lequel l'homme est maître de tout et décide de tout. Les idées du juche présentent une conception du monde axée sur l'homme et une philosophie politique visant à réaliser la souveraineté des masses populaires, c'est-à-dire une philosophie précisant le fondement de la politique qui permet de conduire la société à son développement par la voie la plus droite."
A partir des années 80 jusqu'aux début des années 90, les idéologues de la Corée du Nord rattache le Kimilsungisme au marxisme. Ils affirment, de nouveau, que l'idéologie de la Corée du Nord est une application créative du marxisme-léninisme. Cette évolution politique coïncide avec la volonté d'améliorer les relations diplomatiques avec l'Union soviétique, qui à l'époque est la principale source d'aide économique.
En 1955, une nouvelle idéologie s'impose dans les arcanes du pouvoir de RPDC, le Juché ("juce sasang" ou "pensée du sujet principal"). Cette idéologie devient le ciment du régime de la République populaire démocratique de la Corée. Elle guide les activités du Parti du travail de Corée et du Front démocratique national anti-impérialiste en Corée du Sud.
Bien que le Juché reprenne les idées du communisme qui prône une société sans classes, cette idéologie nouvelle impose un retour d'un nationalisme coréen. Le juché insiste sur l'importance primordiale de la nation, la supériorité intrinsèque de la culture coréenne, et la nécessité de se méfier des apports de la tradition soviétique. Les relations entre l'Union soviétique et la RPDC font d'ailleurs être plus lointaines. Kim Il-Sung éloigne son pays de l'influence soviétique, au début des années 1960 ses relations avec Moscou était devenus très givrée et lors de la rupture sino-soviétique de 1965, la RPDC avait quasiment coupé tous ses liens avec l'URSS.
Jusqu'au début des années 1970, la Corée du Nord se prétend être un Etat marxiste-léniniste. Mais pour Kim Il-Sung le monde communiste est pourris par les révisionnistes. Il affirme que la Corée du Nord est un pays marxiste pur et donc supérieur à Moscou. Kim Il-sung est dépeint comme le meilleur théoricien marxiste vivant dans le monde.
En 1972, l'Idée du Juche est élevé à celui d'idéologie de l'État, et est inscrit dans la Constitution du pays. Il est décrit comme "l'application créative du marxisme-léninisme aux réalités coréennes". Dans les années 1960, les œuvres de Marx, Lénine et de presque tous les auteurs marxistes non-coréens sont interdites et autorisés qu'à quelques milieux de confiances.
C'est la période du "Kimilsungisme". Pour les autorités scientifiques du pays, le Kimilsungisme supplante le marxisme et le marxisme-léninisme comme la principale théorie scientifique du monde moderne. Le marxisme est une idéologie progressiste de l'époque précoce du capitaliste, alors que le léninisme était son adaptation à la période de forte impérialisme. Le Kimilsungisme devient ainsi la théorie scientifique de l'époque contemporaine, un âge d'effondrement de l'impérialisme et de la propagation de la révolution dans le monde entier.
En 1976, Kim Il-sung écrit que le Juche est une idéologie proprement coréenne, « nouvellement découverte dans l'histoire de la pensée humaine » et sans rapport au marxisme-léninisme".
D'après le site officiel Naenara (l'un des deux site Web officiels de la Corée du Nord), "les idées du Juche peuvent se résumer à ceci : le peuple est le maître de la révolution et du développement du pays et a les capacités à les promouvoir. Ces idées reposent sur le principe philosophique selon lequel l'homme est maître de tout et décide de tout. Les idées du juche présentent une conception du monde axée sur l'homme et une philosophie politique visant à réaliser la souveraineté des masses populaires, c'est-à-dire une philosophie précisant le fondement de la politique qui permet de conduire la société à son développement par la voie la plus droite."
A partir des années 80 jusqu'aux début des années 90, les idéologues de la Corée du Nord rattache le Kimilsungisme au marxisme. Ils affirment, de nouveau, que l'idéologie de la Corée du Nord est une application créative du marxisme-léninisme. Cette évolution politique coïncide avec la volonté d'améliorer les relations diplomatiques avec l'Union soviétique, qui à l'époque est la principale source d'aide économique.
La décommunisation de la Corée du Nord et la politique de Songun
Après l'effondrement de l'Union soviétique et la désintégration du bloc communiste, il n'y avait guère besoin de souligner les racines communes entre la Corée du Nord et les gouvernements communistes (en cours de disparition). Il n'y avait plus de pays étrangers utiles à courtiser avec ces revendications. Au contraire, le nationalisme coréen est devenu le seul outil concevable pour mobiliser idéologiquement le peuple.
Ainsi toutes les références au marxisme, au léninisme et plus généralement au communisme ont été purgé des textes nord-coréens, cette décommunisation culminant avec le retrait de toute référence au communisme ou au socialisme dans la Constitution en 2009. Des références explicites au Juche se sont imposées.
Cette période de repli nationaliste correspond à un tassement dans la croissance économique du pays. La République de Corée (du sud) dépasse sa rivale du nord en terme de dynamisme économique, le Nord rencontre ses premières grandes difficultés. Le ralentissement économique du pays commence à partir de 1976 et coïncide avec un dépassement, pour la première fois, de la Corée du Nord par la Corée du Sud en termes de produit national brut (PNB) par habitant. Après la disparition de l'URSS et des démocraties populaires d'Europe de l'Est, la croissance économique a été nettement négative jusqu'en 1998.
Les conséquences seront dramatiques, entre 1990 et 1997 une vague de famine se répand dans le pays. Cette famine fait de 1,5 millions à 3,5 millions de morts de faim ou de maladies liées à la famine, sur une population de 22 millions d'habitants. En 1999 la malnutrition est chronique dans le pays.
Après l'effondrement de l'Union soviétique et la désintégration du bloc communiste, il n'y avait guère besoin de souligner les racines communes entre la Corée du Nord et les gouvernements communistes (en cours de disparition). Il n'y avait plus de pays étrangers utiles à courtiser avec ces revendications. Au contraire, le nationalisme coréen est devenu le seul outil concevable pour mobiliser idéologiquement le peuple.
Ainsi toutes les références au marxisme, au léninisme et plus généralement au communisme ont été purgé des textes nord-coréens, cette décommunisation culminant avec le retrait de toute référence au communisme ou au socialisme dans la Constitution en 2009. Des références explicites au Juche se sont imposées.
Cette période de repli nationaliste correspond à un tassement dans la croissance économique du pays. La République de Corée (du sud) dépasse sa rivale du nord en terme de dynamisme économique, le Nord rencontre ses premières grandes difficultés. Le ralentissement économique du pays commence à partir de 1976 et coïncide avec un dépassement, pour la première fois, de la Corée du Nord par la Corée du Sud en termes de produit national brut (PNB) par habitant. Après la disparition de l'URSS et des démocraties populaires d'Europe de l'Est, la croissance économique a été nettement négative jusqu'en 1998.
Les conséquences seront dramatiques, entre 1990 et 1997 une vague de famine se répand dans le pays. Cette famine fait de 1,5 millions à 3,5 millions de morts de faim ou de maladies liées à la famine, sur une population de 22 millions d'habitants. En 1999 la malnutrition est chronique dans le pays.
Avec la mort de Kim Il-Sung en 1994 et l'arrivée au pouvoir de son fils Kim Jong-Il se développe une nouvelle politique idéologique. La politique de Songun. Cette notion est élaborée et développée par le dirigeant Kim Jong-il dans le prolongement des idées du Juche. Selon le site officiel nord-coréen Naenara, "la politique de Songun est un mode politique qui fait des affaires militaires les tâches prioritaires de l’Etat et permet de défendre la patrie, la révolution et le socialisme et de pousser avec force l’édification socialiste dans son ensemble en s’appuyant sur la nature révolutionnaire et la combativité de l’Armée populaire." La politique de Songun a été présentée pour la première fois officiellement le 20 octobre 1998.
La Constitution remplace ainsi le communisme par la notion de songun (priorité à l'armée) comme visée de l'État, et renforce l'autorité du "Chef suprême" Kim Jong-il. Le Songun s’appuie sur "un nationalisme coréen ethnique" et est un "outil idéologique de mobilisation du peuple en faveur du régime". Kim Jong-Il devient le «Cher Leader» et Kim-Il-Sung (décédé en 1994) devient le «Président éternel».
Ainsi, la mise en œuvre de la politique de Songun au milieu des années 1990 a amené l'armée à participer encore plus aux prises de décision sociales et économiques, au développement d'infrastructures à grande échelle et à la production de sa propre nourriture.
Le quatrième congrès du Parti des travailleurs de Corée déclare officiellement que le "Kimilsungisme et Kimjongilisme sont les seules idéologies du parti". Dans ce nouvel environnement idéologique, les portraits de Marx et de Lénine sont devenus anachroniques. Ainsi, un matin, d'avril 2012, les habitants de Pyongyang se sont réveillés en découvrant que ces deux portraits avaient disparu sans laisser de trace.
La Constitution remplace ainsi le communisme par la notion de songun (priorité à l'armée) comme visée de l'État, et renforce l'autorité du "Chef suprême" Kim Jong-il. Le Songun s’appuie sur "un nationalisme coréen ethnique" et est un "outil idéologique de mobilisation du peuple en faveur du régime". Kim Jong-Il devient le «Cher Leader» et Kim-Il-Sung (décédé en 1994) devient le «Président éternel».
Ainsi, la mise en œuvre de la politique de Songun au milieu des années 1990 a amené l'armée à participer encore plus aux prises de décision sociales et économiques, au développement d'infrastructures à grande échelle et à la production de sa propre nourriture.
Le quatrième congrès du Parti des travailleurs de Corée déclare officiellement que le "Kimilsungisme et Kimjongilisme sont les seules idéologies du parti". Dans ce nouvel environnement idéologique, les portraits de Marx et de Lénine sont devenus anachroniques. Ainsi, un matin, d'avril 2012, les habitants de Pyongyang se sont réveillés en découvrant que ces deux portraits avaient disparu sans laisser de trace.
La République Populaire Démocratique de Corée, une dictature communiste stalinienne à parti unique ?
Lorsque Kim Jong-Un arrive au pouvoir à la mort de son père, Kim Jong-Il en 2011, le pays est dans une situation compliquée (1). Des historiens et des scientifiques sud-coréens, britanniques estiment que la RPDC est un état nationaliste, voir même fasciste. La réalité est là aussi complexe.
Ce que l'on peut dire, c'est que la République Populaire Démocratique de Corée n'est plus un Etat communiste (de facto depuis les années 90, en jure depuis 2009). Que son parti, le Parti des Travailleurs de Corée, même si il conserve des liens avec les Partis communistes et ouvriers, n'est plus un parti communiste.
Kim Jong-Un lui même, formé dans des grandes écoles en Suisse, n'est pas un idéologue qui se revendique du communisme.
Lorsque Kim Jong-Un arrive au pouvoir à la mort de son père, Kim Jong-Il en 2011, le pays est dans une situation compliquée (1). Des historiens et des scientifiques sud-coréens, britanniques estiment que la RPDC est un état nationaliste, voir même fasciste. La réalité est là aussi complexe.
Ce que l'on peut dire, c'est que la République Populaire Démocratique de Corée n'est plus un Etat communiste (de facto depuis les années 90, en jure depuis 2009). Que son parti, le Parti des Travailleurs de Corée, même si il conserve des liens avec les Partis communistes et ouvriers, n'est plus un parti communiste.
Kim Jong-Un lui même, formé dans des grandes écoles en Suisse, n'est pas un idéologue qui se revendique du communisme.
dimanche 24 avril 2016
Fernand Grenier, ce communiste qui a permis le droit de vote des femmes !
Il y a 70 ans, le Général de Gaulle signait l’ordonnance pour le droit de vote aux femmes. Mais que l’on doit en fait à Fernand Grenier, un Tourquennois.
Dans un vibrant hommage au grand leader socialiste Si l’ordonnance donnant le droit de vote aux femmes a été prise il y a 70 ans jour pour jour par le Général de Gaulle, cette avancée, on la doit à un Tourquennois. Fernand Grenier rédigera l’amendement, un mois plus tôt, lors de l’assemblée constituante provisoire, installée à Alger : « Les femmes seront électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ». Un texte sans ambiguïté mais qui suscita le débat. Un amendement adopté par 51 voix sur 67 votants.
Dans un vibrant hommage au grand leader socialiste En janvier 1943 pourtant, lorsque se constitue l’assemblée consultative provisoire, « les débats sur l’organisation des pouvoirs publics ne prévoyaient pas le vote des femmes », relate Fernand Grenier dans un article de L’Humanité (18/04/1991). En 1943, le Tourquennois, au nom du parti communiste rejoint à Londres le Général de Gaulle. « C’est ainsi que je fus amené à poser la question du vote des femmes pour la première fois quand le Général de Gaulle me proposa de faire partie d’une commission de réforme de l’État, écrit-il encore. Je pensais qu’il serait injuste de continuer à considérer les femmes comme incapables de se servir du bulletin de vote ».
Dans un vibrant hommage au grand leader socialiste Mais comment ce Tourquennois a-t-il gravi les échelons ? Pour le comprendre, il faut remonter à la jeunesse de Fernand Grenier. Et cette figure du père qui va le marquer profondément. Édouard Grenier, marié à Léontine Ghesquière, tous deux belges, va donner naissance à Fernand le 9 juillet 1901. « Mon père arrivé illettré de sa Wallonie, va apprendre à lire et écrire par les cours du soir », raconte Fernand Grenier dans Ce Bonheur là.* Un père livreur, militant socialiste, organisateur du syndicat des transports de Tourcoing. En raison de son action syndicale, il sera licencié plusieurs fois.
C’est durant cette période que Fernand découvre l’univers socialiste : les lectures du père, l’achat du pain à la coopérative La solidarité ouvrière, les dimanches à la maison du peuple, siège du parti ouvrier, alors qu’il n’a que 11 ans. Cette figure paternelle va disparaître en 1917. Arrêté par les Allemands, il décédera dans une compagnie disciplinaire des travailleurs. « C’est une épreuve qui devait marquer ma jeunesse, j’avais 16 ans ». Et il était orphelin. Fernand Grenier avait perdu sa mère alors qu’il n’avait que 9 ans. « J’étais fier de mon père. À chaque événement marquant de ma propre vie de militant, le souvenir de mon père s’imposera », écrit Fernand Grenier.
Apprenti mouleur à la fonderie, apprenti boulanger où il sera licencié car syndiqué, Fernand est ensuite embauché comme aide comptable à l’école des Mutilés de Tourcoing. Il habite alors Neuville – où il épousera en 1926 Andréa Beulque – et, en février 1922, adhère à la section communiste. « J’avais sans m’en rendre compte découvert le chemin de la vie : la joie de servir le peuple auquel on appartient ».
Après le service militaire, Fernand Grenier intégrera l’école centrale du Parti et en sortira instructeur pour le Roubaisis et le Valenciennois. Élu au comité exécutif régional en 1925, Fernand sera dépêché à Halluin, comme employé de mairie pour « aider la municipalité communiste contre laquelle le puissant patronat de Roubaix Tourcoing concentrait tous ses moyens ».
Au début des années 30, Fernand Grenier est appelé à Paris, non sans hésitation. « À Neuville, en adhérant au parti, j’avais commencé à ouvrir les yeux aux réalités sociales. L’âpreté de la lutte sociale contre la bourgeoisie, Halluin me l’avait apporté », raconte-t-il.
Président des amis de l’URSS, Fernand Grenier bataillera à Saint-Denis où il sera élu conseiller municipal en 1937, puis en deviendra le député jusqu’en 1968. « C’était quelqu’un de très attaché à sa région, raconte Claudie Gillot-Dumoutier, fille d’Auguste Gillot, ancien maire de Saint-Denis. Il chantait tout le temps Le P’tit Quinquin ».
Arrêté en 1940, il s’évadera de Châteaubriant. En1943, il partira à Londres représenter le parti communiste clandestin auprès du Général de Gaulle. Il décédera en 1992 à Saint-Denis.
*« Ce bonheur Là, de l’horizon d’un homme à l’horizon de tous », Fernand Grenier, Éditions sociales, 1974
jeudi 21 avril 2016
Des nazis dans la police À plusieurs reprises, des fonctionnaires de police ont signalé à leur hiérarchie que des collègues arboraient des signes de ralliement au nazisme. En vain.
"Vive le IIIe Reich" ; "Heil Hitler hihi". Un jeune policier, choqué de lire ces inscriptions en page d'accueil de l'ordinateur du service ou encore sur la façade de l'iPhone du délégué syndical Unité-SGP-FO (majoritaire, classé à gauche), a rédigé cet été, à la demande de son supérieur, un rapport au commissaire divisionnaire de son district francilien. Quatre mois plus tard, le représentant du personnel pris en flagrant délit d'apologie du nazisme est candidat sur les listes d'Unité aux élections professionnelles du 4 décembre. "La saisine interne ne fonctionne jamais. Au pire, le donneur d'alertes sera sanctionné administrativement. Au mieux, il sera isolé de son service", constate un officier.
En 2010, un tract syndical d'Unité-SGP rédigé par la section CRS qui s'en prenait aux musulmans et évoquait l'époque des croisades avait déjà suscité une polémique. Cette prose avait été jugée simplement "indélicate" par la direction nationale du syndicat...
Ce n'est pas la première fois que la présence d'adeptes du nazisme au sein de la police est révélée et résiste à toute éradication. Une affaire qui a débuté à l'époque où Manuel Valls était encore ministre de l'Intérieur continue en effet de pourrir la vie d'une compagnie de CRS.
Un écusson de la 12e Panzerdivision sur un casque de CRS
Une gardienne de la paix très bien classée à la sortie de l'école de police avait choisi d'intégrer les compagnies républicaines de sécurité. Mal lui en a pris. D'origine maghrébine, elle fait l'objet d'attaques racistes et sexistes. L'un de ses courageux assaillants portait un insigne sur son casque qui ne laissait guère de doute quant à ses convictions. Patrick Jacquet, brigadier de police à la retraite et vice-président de SOS fonctionnaires-victimes, a fait analyser ce signe ostentatoire : "C'est l'exacte représentation de l'écusson de la 12e SS Panzerdivision dite "Hitlerjugend". Cette section SS a été responsable entre autres du massacre de 86 civils âgés de 15 à 85 ans sans aucun lien avec la Résistance dans la nuit du 1er avril 1944 à Ascq (59). Dessiner un tel emblème sur un outil professionnel de fonctionnaire de police démontre la volonté d'apologie du nazisme et de provocation à caractère raciste."
En 2013, Le Point avait révélé la correspondance d'un commissaire à sa hiérarchie dans laquelle il exposait ses méthodes pour se débarrasser définitivement des Roms, notamment ceux impliqués dans le vol de métaux. Pour lui, il s'agissait de les laisser "griller" sur les rails de chemin de fer. Aux dernières nouvelles, le commissaire est toujours en poste.
Dans un discours offensif,Dilma Rousseff l’ancienne guérillera a dénoncé un putsch prétendument légal. Si la procédure de destitution touchait à son terme, partis progressistes, syndicats et mouvements sans-terre jurent de bloquer le pays contre un gouvernement illégitime.
Dans un discours offensif, l’ancienne guérillera a dénoncé un putsch prétendument légal. Si la procédure de destitution touchait à son terme, partis progressistes, syndicats et mouvements sans-terre jurent de bloquer le pays contre un gouvernement illégitime.
L’ère postmoderne produit des coups d’État sans chars ni effusion de sang. Lundi soir, devant les journalistes, la présidente brésilienne avait ce regard de détermination inflexible qu’on ne lui connaissait que sur les photos datées de 1970, lorsque la guérillera, âgée de 22 ans, affrontait ses tortionnaires devant le tribunal militaire de Rio de Janeiro. Pesant chaque mot, Dilma Rousseff a rappelé avoir affronté dans sa jeunesse « la dictature par conviction. J’affronte aujourd’hui dans ma maturité un coup d’État, pas un coup d’État traditionnel comme ceux de ma jeunesse, mais un coup d’État avec l’apparence d’un processus légal ». Au lendemain de l’approbation par les députés de la procédure de destitution, la cheffe de l’État a refusé de livrer sa reddition : « Je ne me laisserai pas abattre, le combat ne fait que commencer », a dit celle qui a été réélue avec 54 millions de voix en octobre 2014.
« Il ne pèse sur moi aucun soupçon d’enrichissement illicite »
Le « dribble fiscal » qui lui est reproché et a permis de financer certains programmes sociaux par les banques afin de retarder leur inscription dans les comptes publics ? La présidente explique que cette pratique a largement été utilisée par ses prédécesseurs – y compris à droite – sans que le Congrès ne s’en émeuve. « On me réserve un traitement réservé à personne », a-t-elle relevé pour mieux signifier le caractère purement politique de l’offensive des néolibéraux, incapables d’accéder au palais du Planalto par la voie légale mais pressés d’en finir avec le « lulisme ».
Dilma Rousseff a ensuite directement interpellé le président de la Chambre des députés, Eduardo Cunha*, instigateur de la procédure de destitution, mouillé dans le scandale Petrobras et dont le nom apparaît également dans les Panama Papers : « Il ne pèse sur moi aucun soupçon d’enrichissement illicite. Moi, je n’ai pas de compte à l’étranger. » Dans le viseur également, le vice-président Michel Temer, qui assurerait l’intérim en cas de destitution, accusé de « conspiration ».
Après une rencontre avec Dilma Rousseff, le Parti communiste du Brésil (PCdoB) a lui aussi réaffirmé la nécessité de poursuivre la mobilisation dans la rue et au Sénat afin de bloquer la procédure de destitution. « Nous avons perdu une bataille mais pas la guerre, nous continuerons de lutter », a martelé la députée Luciana Santos, présidente du PCdoB. Sur ce point, le Front populaire du Brésil et le Front peuple sans peur, qui réunissent les principaux partis progressistes, les syndicats, les mouvements étudiants et sans-terre, ont assuré qu’ils ne reconnaîtraient pas la « prétendue légitimité » d’un futur gouvernement Temer et promis grèves et occupations afin de défendre les conquis sociaux mais également l’idée d’une « réforme (du) système politique, unique façon de lutter efficacement contre la corruption ». En cas de renversement de la présidente Dilma Rousseff, le coordinateur du Mouvement des travailleurs sans toit, Guilherme Boulos, promet lui aussi une multiplication des conflits sociaux. « Aujourd’hui, la majorité du Congrès est composée d’un syndicat de voleurs (...) liés aux grands groupes économiques », a-t-il dénoncé en référence à un Congrès considéré comme le plus conservateur depuis 1964 avec l’augmentation du nombre de parlementaires liés aux militaires, aux religieux ou aux grands propriétaires terriens. « L’impeachment n’est qu’une partie des aberrations de ce Congrès qui a déjà approuvé la réduction de la majorité pénale, qui votera cette semaine la tertiarisation du travail (augmentation des contrats précaires – NDLR) et attaque constamment les droits des femmes, la liberté sexuelle et les minorités », a expliqué Guilherme Boulos, soulignant s’il en était encore besoin le caractère de classe de l’actuelle crise politique.
15 c’est en millions d’euros, le montant du patrimoine dissimulé en Suisse par eduardo Cunha, le président de la chambre des députés.
samedi 16 avril 2016
Quand le délire anti-castriste se heurte inlassablement à la vérité ou quand les abrutis aiment s'en prendre à un révolutionnaire plutôt qu'à ces crapules de la finance mondiale
Les fameux "Panama Papers" n’ont livré qu’une petite partie des salopards qui fuient l’impôt de leurs pays. Constat : il n’y a pratiquement pas dans cette liste d’anglo-saxons. Serait-ce qu’aucun nord-américain, aucun anglais autre que Cameron ne cache sa fortune dans un coffre-fort d’un paradis fiscal comme le Panama ?
Que nenni, la publication des documents du fonds d’investissement panaméen Mossack Fonseca apparait comme une opération politique des États-Unis, d’envergure internationale, avec l’objectif non avoué mais évident de déstabiliser certains pays qui gênent leur dessein. En effet, il faut savoir que les Panama Papers ont été publiés conjointement par l’OCCRP (Organized Crime and Corruption and Reporting Project) et par l’International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ) qui réunit 370 journalistes et 109 médias dans 76 pays... dont beaucoup ont servi de relais à la diffusion des documents. Et les principales sources de financement de l’OCCRP sont l’Open Society Foundations de George Soros, en partenariat avec l’Agence américaine d’aide au développement USAID, une extension du Département d’État et du Conseil de Sécurité Nationale. Et c’est là où je voulais en venir. Tous les amis de Cuba connaissent de longue date le rôle de l’USAID dans le travail de sape de la Révolution que lui a confié le gouvernement étasunien, avec pour objectif le renversement du gouvernement socialiste cubain, au moyen du financement de la contre-révolution et d’opérations clandestines criminelles. Mais avec comme résultat un échec cuisant.
Pour ce faire, l’une des nombreuses tactiques employées par l’USAID (en dehors des tentatives d’assassinat), ce sont le dénigrement systématique et la diffamation honteuse des dirigeants Cubains et en particulier de celui que tout son peuple adore et respecte, le primus inter pares, le Commandant en Chef Fidel Castro. Celui que les gouvernements nord-américains successifs ont désigné à la vindicte de la planète, comme un dictateur féroce et milliardaire qui a dépouillé son peuple pour se couvrir d’or.
Oui, souvenons-nous des tentatives de quelques torchons comme Forbes qui le 5 mai 2006 dans un article d’une certaine Luisa Kroll, titré "Fortunes des rois, reines et dictateurs", accusait publiquement Fidel Castro de posséder l’une des plus grosses fortunes au monde. Elle écrivait (traduit par moi) :
"Fidel Castro, nous supposons qu’il a un contrôle économique sur un vaste réseau d’entreprises publiques, y compris le Palais des Conventions, un centre de congrès près de La Havane ; la Cimex, conglomérat de vente au détail ; Medicuba, qui vend des vaccins et autres produits pharmaceutiques produits à Cuba ; entreprises dont il s’est octroyé les bénéfices pendant des années. Les anciens fonctionnaires cubains insistent sur le fait que Castro voyage exclusivement dans une flotte de Mercedes noire, qu’il possède des yachts, des mines en Afrique, des immeubles et villas un peu partout dans le monde.... Pour arriver à un chiffre de la valeur nette, nous utilisons la méthode des flux de trésorerie actualisés pour évaluer ces entreprises, puis nous prenons une partie de ces profits qui vont à Castro... Nous n’avons pas essayé d’estimer les bénéfices passés qu’il peut avoir empochés, bien que nous ayons entendu des rumeurs de grandes cachettes dans des comptes bancaires suisses...." J’en passe et des pires.
Bien sûr tout cela est vide de preuves. C’en est même consternant. Ce ne sont que des suppositions, des rumeurs, des projections imbéciles mais qui font parties de la propagande malveillante et diffamatoire qui finit par pénétrer les esprits. En 2003, le magazine estimait la fortune de Fidel à 110 millions de dollars (au moins), en 2005, elle était passée à plus de 550 millions de dollars, en 2006, elle était évaluée à 900 millions de dollars, certains la portaient à 2 milliards de dollars, chiffre plancher tant l’opacité de sa fortune colossale était impénétrable grâce à ses nombreux comptes offshore répartis dans des paradis fiscaux comme la Suisse, les îles Caïman, Jersey, etc... Dans son délire ubuesque, Forbes poussait la plaisanterie jusqu’à affirmer que la fortune de Fidel Castro équivalait à celle de la Reine d’Angleterre à laquelle ils ajoutaient à tort le Palais de Buckingham et les joyaux de la Couronne ! En fait si Fidel était réellement à la tête d’un tel empire financier, ce n’est pas 900 millions de dollars qu’il posséderait mais l’équivalent de la fortune de Bill Gates, soit environ 50 milliards de dollars. Le délire engendre l’absurdité et le grotesque.
Après la publication de cette liste, Fidel s’en est moqué publiquement, il en a ri et n’a même pas voulu poursuivre le magazine en diffamation, mais déclara à la télévision : "Si l’on trouve un seul centime m’appartenant dans des paradis fiscaux, je démissionnerai aussitôt !" Chiche ! Depuis... rien... rien de rien. Et ce n’est pas faute d’avoir cherché ! Alors la baudruche s’est dégonflée tout à coup... mais la rumeur, elle, court toujours.
Alors voilà que soudain éclate l’affaire des Panama papers ! Quelle aubaine pour tous les pourfendeurs du "régime castriste", pour les accusateurs de tous poils sur la richesse infinie de ce "maudit dictateur" ! Quelle chance pour l’USAID de pouvoir enfin révéler au monde la "gigantesque duperie" de Fidel Castro qu’elle ne cesse de dénoncer ! On va enfin vous ouvrir les yeux, pauvre peuple cubain. Tout va changer maintenant !
Mais ô horreur ! Parmi les 11 millions de documents consultés, pas la moindre ligne, pas le plus petit chiffre, même pas la moindre interprétation possible à se mettre sous la dent. Les Castro n’ont pas un centime dans des fonds offshore... Sourire aux lèvres, j’imagine leurs visages de psychopathes, déformés par la fureur et le constat terrible d’un nouvel échec, les yeux cavés par des nuits sans sommeil à chercher, chercher, chercher... et finalement ne jamais rien trouver.
Tant leurs cerveaux sont saccagés, lessivés par une propagande incessante et grandiloquente où depuis la "ruée vers l’or" de leurs aïeux à aujourd’hui, en passant par l’illusion de "l’american way of life", les seules valeurs qui font de vous un homme respecté aux USA, sont le dollar, l’accumulation de biens et la richesse, ils ne sont plus capables, handicapés du bulbe qu’ils sont, d’entrevoir la possibilité que d’autres valeurs, humaines celles-là, comme la solidarité, la fraternité, le partage, puissent être à la fois le moteur et le sens de la vie de tout un peuple et de forger des dirigeants farouchement fidèles à ces valeurs.
Michel TAUPIN
mercredi 13 avril 2016
lundi 4 avril 2016
Voila comment les crapules de la haute finance planifient les "crises" afin de mieux broyer les peuples
Wikileaks révèle le plan du FMI de « provoquer un événement de crédit en Grèce et de déstabiliser l’Europe » !!!
03AVR
On va devoir définitivement retirer le terme de « théorie du complot » du dictionnaire ou lui trouver une autre définition du genre :
« Vérité attaquée de toutes parts qui précède la révélation d’une réalité que les élites et pouvoirs en place souhaitent cacher à la population – gage fiable qu’il y a anguille sous roche »
Voici les plus grands médias, alternatifs et mainstreams – de notre monde, ce que vous ne lirez nulle part ailleurs :
L’une des préoccupations récurrentes quant aux crises économiques, financières et sociales, qui frappent apparemment perpétuellement l’Europe , est que celles-ci ont été largement prédéterminées, «scriptées» et que ce sont des actes délibérés.
Ceci est quelque chose que l’ancien chef de la Banque d’Angleterre a admis il y a un mois lorsque Mervyn King a déclaré que la dépression économique en Europe « est le résultat de choix politiques délibérés prises par les élites de l’ UE (Incroyable révélation par l’Ancien patron de la Banque d’Angleterre (Mervyn King) : La dépression européenne était un acte « volontaire » des élites , petit rappel :
Comme le rapporte The Telegraph aujourd’hui , selon l’ancien chef de la Banque d’Angleterre , la dépression économique en Europe « est le résultat de« choix politiques délibérés » prises par les élites de l’ UE .«Je ne pensais pas que nous aurions jamais dans un pays industrialisé une dépression plus profonde que celle que les États-Unis ont connu dans les années 1930 et c’est ce qui est arrivé en Grèce.Mais la plus grande question de la dépression en Europe a toujours été de savoir si elle était le résultat de la stupidité pure et de décisions économiques pauvres, ou si elle était délibérée. La réponse de King était magnifique : « c’était épouvantable et c’est arrivé presque comme un acte politique délibéré, ce qui la rend encore pire ».La raison pour laquelle cette déclaration est profonde, est car il valide ce « que » le rapport de AIG de 2008 avait prédit il y a longtemps , et certainement avant que la crise européenne n’eut été déclenchée, à savoir que l’ Europe a spécifiquement créé une crise financière (ainsi qu’une crise environnementale, ainsi que le terrorisme) afin de fortifier « l’Empire Européen. »
C’est également ce qu’a dit le stratège de la Banque AIG Bernard Connolly en 2008 dans « Qu’est – ce que l’ Europe veut «
Rappelons ce que le stratège de la Banque AIG Bernard Connolly a déclaré :Utiliser les problèmes mondiaux comme excuses pour étendre son pouvoir :
- les questions environnementales : accroître le contrôle sur les pays membres ; c’est une vision avancée de la gouvernance mondiale
- terrorisme : utiliser une excuse pour un plus grand contrôle sur la police et les questions judiciaires; accroître l’ étendue de la surveillance
- crise financière mondiale : tuer deux oiseaux (marché libre, les économies anglo-saxonnes) avec une pierre ( à l’ échelle européenne de réglementation ; ce sont des tentatives de gouvernance financière mondiale)
- UEM : créer une crise pour forcer l’ introduction d’un « gouvernement économique européen »
Ce matin , nous avons eu une autre confirmation de la façon dont l’organisation supranationale « planifie » les crises européennes à l’ avance pour faire avancer leurs objectifs, lorsque Wikileaks a publié la transcription d’une téléconférence qui a eu lieu le 19 Mars, 2016 , entre les deux hauts responsables du FMI chargé de la gestion de la crise de la dette grecque- Poul Thomsen, le chef du département Europe du FMI, et Delia Velkouleskou, le chef de mission du FMI pour la Grèce.
Dans le compte rendu de l’audience, les membres du personnel du FMI sont pris sur en flagrant délit en train de planifier de dire à l’Allemagne que l’organisation abandonnerait la troïka si le FMI et la commission ne parvenait pas à un accord sur l’allégement de la dette grecque.
Plus précisément, les responsables du FMI disent que la menace d’une catastrophe financière imminente comme le Guardian le dit, est nécessaire pour forcer les autres joueurs à accepter ses mesures telles que couper les pensions grecques et s’attaquer aux conditions de travail, ou comme Bloomberg le précise, il s’agit d’élaborer un plan pour provoquer un événement de crédit en Grèce et déstabiliser l’Europe « .
Selon la conversation qui a fuité, le FMI – qui a fait pression pour un haircut de la dette de la Grèce depuis le 3e plan de sauvetage grec de Août dernier – estime qu’un événement de crédit est la seule chose qui pourrait déclencher un deal avec la Grèce ; « l ‘événement» dont il est fait allusion est mentionné comme ayant lieu quelque part autour du référendum du 23 Juin sur le Brexit.
Comme indiqué par Bloomberg, la fuite montre que les fonctionnaires lient la question grecque avec le référendum en GB , risquant de provoquer une déstabilisation politique générale en Europe.
La transcription de la fuite révèle comment le FMI envisage d’utiliser la Grèce comme un pion dans sa négociation en cours avec la chancelière Allemande afin d’obtenir la réduction souhaitée de la dette grecque à propos de laquelle l’Allemagne a été ostensiblement été contre : dans la fuite nous apprenons l’intention du FMI de menacer la chancelière Angela Merkel pour la forcer à accepter les demandes du FMI à un moment critique.
Le FMI est également montré comme continuant à tirer les ficelles du gouvernement grec qui a jusqu’à présent refusé de faire des compromis sur les réformes majeures, comme cela a été le cas depuis le premier plan de sauvetage.
Comme le note The guardian , le ministre des Finances grec Euclide Tsakalotos a accusé le FMI d’imposer des mesures draconiennes, y compris sur la réforme des retraites. La transcription cite Velculescu comme disant: «Ce qui est intéressant cependant est que [ la Grèce] a laché un peu de terrain … un peu à la fois sur la réforme de l’ impôt sur le revenu et sur … à la fois sur le crédit d’impôt et les retraites complémentaires ». L’avis de Thomsen était que les Grecs » ne se sont pas prêts d’accepter nos points de vue ». Velculescu fait valoir que «si [le gouvernement grec] avait assez de pressions, ils le feraient … Mais ils ne sont pas incités et ils savent que la commission est prête à faire des compromis, de sorte que le problème soir réglé. »
Ci – dessous le résumé de Paul Mason de ce qui s’annonce comme le prochain scandale politique :
Le Fond monétaire international a été pris en flagrant délit de complot en vue de mettre en scène un «événement de crédit» qui précipitera la Grèce au bord de la faillite, en utilisant le prétexte du référendum sur le Brexit.Non, ce n’est pas l’intrigue du prochain film de James Bond. C’est la transcription d’une téléconférence entre le négociateur en chef du FMI, Poul Thomsen et Delia Velculescu, chef de mission du FMI à la Grèce.Publié par Wikileaks, la discussion a eu lieu à Athènes juste avant que le FMI ne soit sorti de pourparlers visant à accorder à la Grèce le feu vert pour la prochaine étape de son plan de sauvetage.La situation est la suivante: le FMI ne croit pas aux chiffres utilisés par la Grèce et l’Europe pour faire la prochaine étape de la transaction. Il ne veut pas prendre part au plan de sauvetage. Pendant ce temps, l’UE ne peut pas faire l’affaire sans le FMI – parce que le Parlement allemand ne le permettra pas.
* * *
Permettez – moi de décoder. Un «événement» est une crise financière qui portera la Grèce proche de défaut. Tout comme l’ année dernière, lorsque les banques ont fermé, des millions de personnes seront confrontées à une catastrophe économique et psychologique.
Seulement, cette fois, le FMI veut infliger cette catastrophe sur une nation accueillant des dizaines de milliers de réfugiés et chargée de l’une des missions de police internationale des frontières les plus complexe et juridiquement douteuse de l’histoire moderne.
Le gouvernement grec est furieux : « nous ne laisserons pas le FMI jouer avec le feu, » une source m’a dit.
Mais la question n’est pas dans les mains des grecs. En fin de compte, comme Thomsen en fait allusion dans le compte rendu, la Commission européenne et surtout le gouvernement allemand peuvent décider d’honorer les termes de l’accord qu’ils ont conclus pour renflouer la Grèce en Juillet dernier.
La transcription, qui a bien sur été reçue avec fureur et incrédulité en Grèce, va tomber comme une bombe sur la Commission et la BCE. Ce sont eux qui détiennent 300 milliards d’euros + de dette grecque. C’est toute l’Europe, en d’ autres termes, contre laquelle le FMI conspire, pour la frapper avec sa doctrine de choc.
Les Grecs sont naturellement en colère et confus – La Grèce veut des explications du FMI qui prévoit la faillite du pays d’ici juillet, selon Wikileaks
Comme Bloomberg l’a rapporté plus tôt, « la Grèce veut savoir si le rapport de WikiLeaks concernant le FMI anticipant un défaut grec au moment du référendum du 23 juin au Royaume-Uni sur son adhésion à l’UE, est la position officielle du fond » à dit le porte-parole du gouvernement Olga Gerovasili samedi dans un communiqué envoyé par courrier électronique . Pour sa part, un porte-parole du FMI dans un e-mail a déclaré samedi qu’il n’a pas à « commenter les fuites ou supposés rapports de discussions internes. »
Deux observations secondaires :
1. Un lanceur d’alertes à la « Snowden » a maintenant émergé au FMI ; nous pouvons donc nous attendre a beaucoup plus de telles bombes dans les semaines à venir; …. ou peut-être que la raison de la fuite est moins nuancée : un hôtel qui a buggé
2. Nous aurons surement un autre été turbulent en Europe.
Inscription à :
Articles (Atom)