lundi 30 avril 2012
dimanche 29 avril 2012
7 700 milliards de dollars d’aides aux banques américaines…nous sommes dans l'abject le plus total ,alors que par millions et millions les gens meurent de faim , les autres souffrent comme au temps des pires moments de l'histoire . Ces voyous en cols blancs se gavent , vat'on encore supporter çà longtemps sans tomber dans la complicité?
Par Michel Peyret (merci à lui)
L'IMMENSE SPOLIATION CAPITALISE
Le travail, celui des travailleurs, des salariés, seul produit de la valeur, de la richesse.
Ce produit est spolié, volé, à ceux qui le produisent.
Il devient, avec et par le capitalisme, avec et par l'Etat capitaliste, que certains n'ont pas honte d'appeler l'Etat social, l'argent destiné à faire survivre et perpétuer ce même capitalisme en crise.
C'est la honte, l'immoralité, l'inhumanité, le despotisme, l'autoritarisme du capitalisme qui est ainsi mise en évidence.
Et ainsi l'on voit bien à quoi, aux Etats-Unis comme ailleurs, à quoi servent les élections tant que l'on reste dans le cadre de ce système.
En cette veille de 1er mai, je pense qu'il n'est pas inutile de rappeler ces vérités premières.
Et merci au blog d'Olivier Berruyer d'y contribuer.
Cordialement,
M.
[Article] 7 700 milliards de dollars d’aides aux banques américaines…
Le plus grand plan de renflouement de l’histoire est resté secret pendant deux ans !
Combien d’argent public l’Etat fédéral américain a-t-il débloqué pour aider les banques opérant aux Etats-Unis ? On avait surtout retenu les 700 milliards de dollars (environ 500 milliards d’euros) d’aides du plan Paulson de 2008. L’agence de presse Bloomberg vient de révéler un plan de soutien d’une tout autre ampleur, resté jusqu’alors largement inconnu : entre 2007 et 2009, la banque centrale américaine, la Réserve fédérale, a mis sur la table… onze fois plus, pour sauver les banques de la faillite. En toute opacité, et sans que le Parlement ne soit mis au courant. |
Peu médiatisée en Europe, cette révélation pourrait nourrir le débat sur la faiblesse des pouvoirs accordés à la BCE, en comparaison de ceux dont dipose la Fed.
C’était le plus important plan de renflouement financier de l’histoire des banques. Et il a bien failli rester secret. Son montant ? 7 770 milliards de dollars (“7,77 trillion”, en anglais). Pour sauver les banques américaines, la Réserve fédérale (Fed) a accordé une dizaine de mesures diverses, dont des rachats de crédits, des garanties bancaires ou des reports de dates d’expirations de prêts. Mais aussi une bonne part de prêts à court terme, quasiment gratuits, consentis aux plus grands établissements financiers américains. Le dimanche 27 novembre au soir, le site de l’agence de presse financière américaine Bloomberg publiait sur son site une longue enquête sur les “prêts secrets de la Fed”. Relayée par le New York Times, ou reprise en intégralité par le Washington Post, l’info n’a eu que très peu d’écho en France, où elle n’a guère été mentionnée que par les sites Atlantico et Slate. Ce sont des échanges entre @sinautes dans les forums qui nous ont alertés…
Pourtant, l’article de Bloomberg, également publié dans un magazine mensuel du groupe aux Etats-Unis, vaut largement le détour. Il détaille, ainsi, que les six plus grosses banques américaines ont reçu en quelques mois 460 milliards de dollars de prêts de la Réserve fédérale. Soit presque trois fois plus que les 160 milliards qui leur ont été versés par ailleurs par le plan Paulson, concocté par le gouvernement américain et validé (après un premier rejet), par le Parlement.
Mais alors que le plan Paulson était public, l’aide de la Fed, dont les “prêts d’urgence”, est restée secrète pendant plus de deux ans ! D’autant plus étonnant que les conditions consenties aux banques étaient particulièrement avantageuses pour les prêts à court terme : “Durant la crise, les prêts de la Fed étaient parmi les moins chers disponibles, le financement étant même possible pour unprix aussi bas que 0,01% en décembre 2008″, souligne Bloomberg.
L’information a été rendue publique à partir de décembre 2010. D’abord parce qu’une loi votée en juillet 2010 par le Congrès, visant à réguler le monde de la finance, oblige la Fed à divulguer ses opérations de soutien au bout de deux ans. Mais l’information diffusée est restée parcellaire, l’institution refusant de donner le détail des sommes versées à chaque banque. Il a fallu que Bloomberg, associée à Fox news, poursuive en justice la Fed et Clearing House, une association de lobbying des banques, pour obtenir la publication des comptes détaillés. Après deux ans de procédures judiciaires au nom du Freedom of information Act, qui ont mené jusqu’à la Cour suprême, les médias ont obtenu gain de cause : une masse de 29 346 pages de documents, recensant 21 000 mouvements financiers, leur a été livrée en trois fois, en décembre 2010, puis en mars et juillet 2011. Tous les prêts et autres facilités de paiement, parfois journaliers, accordés à toutes les banques pendant deux ans, détaillés un à un.
DEUX ANS DE PROCÈS
DEUX ANS DE PROCÈS
Le site de Bloomberg consacre un dossier complet à ces prêts, qu’elle a commencé à scruter de près dès le mois d’avril. En mai, l’agence avait déjà repéré les prêts à 0,01%, et en août elle avait fait ses comptes, estimant qu’au pic de la crise, la Fed avait consenti en même temps, pour la seule journée du 5 décembre 2008, “1,2 trillions de dollars”de prêts (1 200 milliards de dollars, soit environ 895 milliards d’euros) à divers établissement financiers. Des banques américaines, bien sûr, mais parmi les 30 plus importants emprunteurs, on dénombrait aussi des compagnies européennes, Royal Bank of Scotland, le Suisse UBS, ou la Société générale et la franco-belge Dexia…
L’article publié fin novembre par Bloomberg est donc une synthèse des diverses informations contenues dans les documents obtenus auprès de la Fed. Mais ils restent relativement flous. Il semble par exemple impossible de dire précisément combien d’argent sur les “7,77 trillions” évoqués a réellement été prêté aux banques.
Ce qui n’empêche pas aux Etats-Unis les critiques de s’indigner devant ces chiffres pharaoniques (la somme représente la moitié du PIB américain).
Avec son talent coutumier, Jon Stewart s’est saisi du sujet le 1er décembre dans son Daily Show sur Comedy Central.7 minutes de délire offusqué, avec comparatifs issus de Star Wars et sacrifice de chaton mignon…
Rappelant qu’aucun responsable de la crise financière n’a été jugé, Stewart intitule sa séquence : “Mais punaise, pourquoi Martha Stewart est-elle allée en prison ?”, en référence à une célébrissime présentatrice télé, spécialisée dans la bonne gestion de son intérieur, qui a été condamnée en 2004 à 5 mois de prison pour fraude boursière.
Il ironise fortement sur le fait que le plan Paulson (le Tarp en anglais, pour “Plan de liquidation des actifs douteux”) n’ait été que la face émergée de l’iceberg, et que presque personne n’ait été au courant, même si la Fed assure que tous les prêts ont été remboursés.
Bloomberg rappelle que plusieurs dirigeants de banques avaient déclaré publiquement que leur établissement était solide et ne craignait pas la crise, au moment même où ils bénéficiaient secrètement de l’aide de la Fed. L’article cite également plusieurs parlementaires, qui assurent qu’ils ne connaissaient pas les détails de ce plan de sauvetage très discret, qui avait lieu au moment même où ils négociaient le plan Paulson. Apparemment, même au Trésor américain, l’équivalent du ministère des Finances, seuls quelques rares initiés étaient mis au courant avec précision…
ALÉA MORAL
ALÉA MORAL
La justification de la Fed est classique. William B. English, directeur du département des affaires monétaires, a expliqué à Bloomberg que ce programme était nécessaire : “Soutenir la stabilité des marchés financiers pendant les périodes de tension extrême est une fonction essentielle des banques centrales. Ces prêts ont permis d’empêcher un effondrement du système financier et de maintenir l’afflux du crédit pour les familles et les entreprises américaines.” (traduction d’Atlantico). Certes. Mais pour Bloomberg, ces mesures ont permis aux banques de gagner de l’argent, en réinvestissant l’argent, prêté à bas coût, ou en le prêtant à d’autres créanciers, à des taux bien supérieurs. L’article estime le gain sur deux ans à environ 13 milliards de dollars pour 190 banques, et à 4,8 milliards pour les six plus grosses banques, soit un quart de leurs profits totaux.Le blog économique du New York Times juge que cette estimation est surévaluée, et préfère souligner que sans les prêts secrets, la plupart des banques se seraient effondrées. |
Or, elles sont toujours là, accréditant un peu plus la thèse du “too big to fail”, qui désigne les établissements trop gros pour s’effondrer, les pouvoirs publics étant toujours prêts à mettre la main à la poche pour éviter qu’une grosse partie de l’épargne des citoyens ne s’évapore du jour au lendemain…
Sans aller jusqu’à épouser les thèses de Frédéric Lordon, qui estimait sur notre plateau que dans ce cas de figure, les banques devraient être nationalisées, Bloomberg estime que la situation est susceptible de créer ce que les économistes nomment un “aléa moral” : si les géants bancaires savent qu’ils seront toujours remis sur pied par l’Etat, ils prendront un maximum de risques, sans avoir à en subir le contrecoup, qui pourrait être fatal à une banque plus modeste. Une situation qui inquiète jusqu’au Congrès américain. Ces révélations de Bloomberg, en outre, ne vont certainement pas manquer de nourrir le débat sur la faiblesse des moyens dont dispose, en cas de crise, la BCE. Non seulement la Fed est armée d’un gros bazooka, mais on voit qu’elle l’utilise en secret.
Mise à jour – 15h45 : Comme signalé dans le forum de l’article, la Fed a répondu à Bloomberg, contestant notamment que le programme d’aides d’urgence ait été secret. Bloomberg y a répondu de façon détaillée, reprenant point par point les critiques de l’institution.
Par Dan Israel le 07/12/2011
samedi 28 avril 2012
Les chiffres dont on ne parlent pas , une analyse de J L Mélenchon . Si chacun fait taire ses égos le peuple l'emportera à nouz de mettre la barre à la hauteur des besoins , à la hauteur de la dignité humaine .
Si l’on revient au champ général de l’observation, avant l’action, il faut étudier les résultats électoraux. Pour avancer de façon conquérante, il faut avoir une vision lucide du résultat global en ce qui concerne le rapport de force entre la droite et la gauche dans le pays. Il s’agit de se guider dans l’action en étant lucide sur nos chances, et donc de pouvoir saisir à point nos occasions d’agir. Je suis bien conscient du fait que cet indicateur ne dit pas tout, loin de là, s’il s’agit de compter ceux qui acceptent le système et ceux qui le rejettent. Si l’on met bout à bout tous ceux qui le rejettent, même quand leurs raisons sont diamétralement opposées, on peut dire que le régime actuel repose sur une tête d’épingle sociale.
C’est bien là le cœur de la crise de régime qui mine tout l’ordre en place. Mais la connaissance du rapport de force électoral doit être faite en ayant en tête la comptabilité de tout ce qui nous aider à atteindre nos objectifs. S’il s’agit de chasser Sarkozy, il faut additionner d’un côté tous les bulletins de vote de la gauche politique, de l’autre tous ceux de la droite. Et voir les évolutions pour comprendre les dynamiques en cours. Cela s’apprécie par comparaison. Voyons.
Si l’on totalise les voix de toutes les droites, il faut constater qu’elles sont en recul.
En 2007, les votes pour Le Pen, Mégret et Nihous ajoutés à ceux de Sarkozy et Bayrou, cela faisait 23 342 364 suffrages.
En 2012 les mêmes catégories recueillent 19 550 966. C’est 16 % de moins.
Et de notre côté ? En 2007 le total des voix pour Schivardi, Besancenot, Laguiller, Buffet, Voynet, Bové, Royal faisait 13 377 032.
En 2012 cela fait : 15 701 071. Une progression de 17%.
Et l’autre gauche ? Il faut bien sûr tenir compte du fait que le Front de Gauche n’a pas été assimilé seulement à l’extrême-gauche. Mais la comparaison peut-être faite puisqu’elle m’a été sans cesse opposée pour minorer toutes nos réussites.
En 2007, Besancenot, Schivardi, Laguiller et Marie-George Buffet recueillaient 3 300 254 suffrages. Cette fois ci en 2012, Poutou, Arthaud et moi nous recueillons 4 599 038. Nous progressons donc de 39 %.
De ces quelques chiffres que conclure ? Je vois que les deux camps se radicalisent. Le processus est très largement engagé à droite. Au point que madame Le Pen est à deux doigts de parvenir à réorganiser le camp de la droite autour d’elle. C’est son objectif avoué et annoncé. En toute hypothèse, sa victoire idéologique sur son camp est faite. Sarkozy parle comme elle. La presse de droite suit le goût de sa clientèle et l’amplifie en agissant de cette façon. Elle a commencé, elle aussi, son extrême-droitisation. C’est ce que montre par exemple, de façon spectaculaire, l’évolution de « L’ Express » où la ligne éditoriale de type « Minute » s’accompagne de recrutements dans cette mouvance idéologique. Si je l’évoque ce n’est pas seulement parce que j’ai eu à en connaître du fait de l’acharnement aveuglé dont j’ai été poursuivi par ce journal. Mais parce que cela me semble être la pente prise par une partie des élites de la pensée de droite. La digue républicaine a cédé sur de larges pans de la droite mondaine. C’est un très mauvais signe quand on se souvient du passé calamiteux des expériences de ce type. Les Drieu La Rochelle commencent par être des « Christophe Barbier » avant de devenir des Brasillach.
Rien ne sert de se cacher, par respect de je ne sais quelles bonnes manières, la pente prise par les événements, ni la difficulté vers laquelle nous allons.
Le cœur de la droite, c’est-à-dire l’UMP, est dans l’impasse. Sa dilution est engagée. Nicolas Sarkozy perd 1,8 millions d’électeurs par rapport à 2007. L’analyse géographique de ses résultats montre que son électorat le plus fidèle et mobilisé est celui de la grande bourgeoisie. Il n’y perd quasiment aucun suffrage : il réalise par exemple 46,5 % à Versailles contre 47 % en 2007 et parvient même à améliorer son score dans le 7ème arrondissement de Paris où il se hisse de 56 à 58 %, où encore à Neuilly où il obtient 72,64 %. Les grandes fortunes ont donc fait bloc autour de leur homme de main. Mais c’est un échec terrible, car les beaux quartiers ne peuvent gouverner que si les quartiers populaires se laissent séduire.Or le recul de Sarkozy est spectaculaire dans la partie plus populaire de l’électorat de droite. Il perd 50 000 voix dans le Pas-de-Calais. Dans les fiefs de piliers de l’UMP, la chute est particulièrement forte : à Saint-Quentin dans l’Aisne chez Xavier Bertrand, Sarkozy passe de 31 % à 25 %. Et à Marseille, à Perpignan en milieu populaire ou à Meaux chez Jean-François Copé, Sarkozy passe de 34 % à 27 %. Cette perte se fait au seul profit de l’extrême-droite. Le processus en cours qui se lit dans les chiffres c’est celui de l’extrême-droitisation accélérée de la droite populaire.
Le cœur de la droite, c’est-à-dire l’UMP, est dans l’impasse. Sa dilution est engagée. Nicolas Sarkozy perd 1,8 millions d’électeurs par rapport à 2007. L’analyse géographique de ses résultats montre que son électorat le plus fidèle et mobilisé est celui de la grande bourgeoisie. Il n’y perd quasiment aucun suffrage : il réalise par exemple 46,5 % à Versailles contre 47 % en 2007 et parvient même à améliorer son score dans le 7ème arrondissement de Paris où il se hisse de 56 à 58 %, où encore à Neuilly où il obtient 72,64 %. Les grandes fortunes ont donc fait bloc autour de leur homme de main. Mais c’est un échec terrible, car les beaux quartiers ne peuvent gouverner que si les quartiers populaires se laissent séduire.Or le recul de Sarkozy est spectaculaire dans la partie plus populaire de l’électorat de droite. Il perd 50 000 voix dans le Pas-de-Calais. Dans les fiefs de piliers de l’UMP, la chute est particulièrement forte : à Saint-Quentin dans l’Aisne chez Xavier Bertrand, Sarkozy passe de 31 % à 25 %. Et à Marseille, à Perpignan en milieu populaire ou à Meaux chez Jean-François Copé, Sarkozy passe de 34 % à 27 %. Cette perte se fait au seul profit de l’extrême-droite. Le processus en cours qui se lit dans les chiffres c’est celui de l’extrême-droitisation accélérée de la droite populaire.
70 % de la progression de Marine Le Pen vient du recul de Sarkozy. Une transfusion. A Marseille, Sarkozy perd 30 000 voix et Le Pen gagne 28 000 voix. A Lyon, Sarkozy perd 11 000 voix et Le Pen gagne 8 000 voix. A Lille, Sarkozy perd 6 000 voix et Le Pen en gagne 3 000. C’est ce transfert qui s’accélère plutôt qu’une percée de Marine Le Pen chez de nouveaux électeurs populaires.
Par exemple à Florange, commune qui vit des hauts-fourneaux d’Arcelor-Mittal, Sarkozy perd 606 voix et Marine Le Pen en gagne 636. C’est presque du pile poil. Les vases communicants à droite entre Le Pen et Sarkozy sont particulièrement marqués dans le Nord et l’Est de la France où le FN réalise ses meilleurs scores. Le Pen ne doit ses percées en terres ouvrières que grâce à l’effondrement de Sarkozy : ainsi à Tourcoing dans le Nord, Sarkozy perd 4 000 voix et Marine Le Pen en gagne 3 000.
On observe le même phénomène à Vaulx-en-Velin dans le Rhône, où 71 % de la population est ouvrier ou employé : Sarkozy y perd 800 voix et Marine Le Pen en gagne 700. Dans sa course poursuite avec Sarkozy, Marine Le Pen atteint ainsi quasiment le même score que lui dans plusieurs régions : Picardie, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, mais aussi Languedoc-Roussillon.
Sans les efforts du Front de Gauche pour endiguer la montée du FN, le scénario d’une élimination de Sarkozy par Le Pen n’était donc pas très éloigné. Le FN dépasse en effet les 20 % dans 11 régions (une sur deux) et dans 43 départements. Mais sa dynamique n’est pas homogène et se heurte dans de nombreux endroits à la percée du Front de Gauche. C’est le cas à Marseille où Marine Le Pen réalise 21 % là où son père et Bruno Mégret totalisaient 27 % des voix en 2002. Elle perd ainsi 1 200 voix par rapport au record réalisé dans cette ville par l’extrême-droite en 2002. Et par rapport à 2007 ? Elle ne récupère que 28 000 des 30 000 voix perdues par Sarkozy. Pendant ce temps, le Front de Gauche gagne au contraire 42 000 voix !
Cette radicalisation ne s’opère pas au même rythme de notre côté. Il est vrai que nous ne sommes à l’œuvre que depuis trois ans. Le Front de Gauche ne domine pas idéologiquement la gauche. La preuve selon l’IFOP, 30 % des électeurs de François Hollande ont hésité à voter pour nous. Cela ferait neuf points de plus pour nous s’ils avaient choisi de ne pas se laisser effrayer par les affolés de la vingt-cinquième heure qui les ont ramené au prétendu « vote utile ». Leur niveau de politisation est donc resté bas. Nous ne leur avons communiqué aucune énergie politique.
Le chemin à parcourir se nourrira des épreuves que notre camp va vivre et de notre capacité à nous en saisir pour tirer les événements du bon côté. C’est le moment de dire que notre affaire est bien engagée. Très bien engagée. Avec près de quatre millions de voix (11,11 %), le bulletin de vote du Front de Gauche a gagné trois millions de voix depuis notre première campagne électorale aux européennes, il y a trois ans, où nous avions rassemblé 6,5 % des suffrages. La conquête réalisée est désormais bien répartie sur l’ensemble du territoire. C’est le signe qu’il s’agit bien d’une force politique nouvelle qui ne reproduit pas simplement la carte du passé des organisations qui le constituent. Le Front de Gauche fait plus de 7 % dans tous les départements sans exception en métropole. Il recueille 10 % des votes ou plus dans 70 départements et plus de 13 % dans 20 départements.
De grandes villes sans tradition communiste forte ont ainsi voté à plus de 15 % pour nous comme Grenoble, Toulouse, Lille, Besançon ou Montpellier.
De spectaculaires progressions sont aussi enregistrées là où nous avons assumé des clivages politiques forts. Ainsi en Alsace. Nous avons milité à visage découvert pour l’abolition du Concordat. Nous avons augmenté notre score de plus de 300 %. Nous y sommes passé de moins de deux pour cent à plus de sept !
A Marseille aussi, le discours clair et décomplexé sur la valeur du métissage a rencontré un écho populaire de masse en hissant le Front de Gauche à près de 14 % sur la ville et à plus de 20 % dans plusieurs arrondissements populaires des quartiers nord.
Sarkozy y perd 30 000 voix et Le Pen en gagne 28 000. Le PS en gagne 1000 mais le Front de gauche en rassemble 42 000 de plus. Là aussi c’est la stratégie de combat Front contre Front qui a permis de tenir tête et de percer.
Vaulx-en-Velin est un autre bon exemple de percée du Front de Gauche en milieu populaire et ouvrier. Souvenons-nous que dans cette ville, 71 % de la population est faites d’ouvriers ou d’employés. Le Front de Gauche y gagne plus de 2 000 voix. Il est la deuxième force de la cité avec près de 19 % des voix.
Dès lors on peut constater que le score élevé de Marine Le Pen ne se fait pas à notre détriment. Nous avançons en face à face. Là où le FN progresse, le Front de Gauche progresse aussi. Ce sont donc les dynamiques respectives qu’il faut comparer pour voir qui prend l’ascendant dans la société. Car c’est autant une radicalisation de la société que celle des espaces politiques. Cela se vérifie spécialement en terres ouvrières. Elles sont loin de se donner à Marine Le Pen.
Ainsi à Petit-Couronne en Seine-Maritime où la fermeture de la raffinerie Petroplus menace 900 ouvriers et où tous les candidats à la présidentielle se sont rendus. Sarkozy y perd 249 voix, Hollande en gagne 114, Le Pen 436 et le Front de Gauche 693. Nous sommes ainsi la plus forte progression. Enfin, un exemple montrant la place que peut se tailler le Front de Gauche face à la droite.
Les deux départements où Sarkozy réalise ses plus mauvais scores – la Seine-Saint-Denis et l’Ariège – sont aussi ceux où le Front de Gauche obtient ses meilleurs résultats, avec près de 17 % et des pics à 25 % dans de nombreuses communes à composition sociale populaire.
Notons que contrairement aux regards trop rapides, à Florange, le Front de Gauche gagne 654 voix, quand Le Pen en gagne 636, manifestement arrachées à l’abstention.
A Audincourt, où résident 3 000 ouvriers qui travaillent sur les sites de PSA Sochaux-Montbéliard, Sarkozy perd 439 voix et Marine Le Pen en gagne 376, tandis que nous en gagnons 740 !
La conséquence est que nous sommes bel et bien en train de constituer la relève de la gauche traditionnelle. Que le processus ne fasse que commencer n’y change rien. Le mouvement est engagé. La puissance actuelle mille fois célébrée de Marine le Pen ne doit pas empêcher de regarder son évolution dans le temps long pour la mettre en regard de notre dynamique actuelle.
C’est un fait et il est alarmant : Marine Le Pen gagne 2,6 millions de voix par rapport au score de son père en 2007. Avec près de 18 %, elle dépasse le score historique du FN en 2002. Mais elle ne parvient pourtant pas au niveau cumulé des scores de son père et de Mégret qui était de 19 %. C’est le contraire de ce que disait le résultat annoncé en début de soirée électorale ! Notre résultat se lit dans le sens inverse. C’est une percée pure. Elle donne le ton du changement qui a commencé à gauche.
Je le rappelle, le total des voix de gauche augmente fortement par rapport à la dernière présidentielle. Il passe de 13,3 millions (36,4 %) à 15,7 millions (43,7 %). C’est le meilleur score global de la gauche à une présidentielle depuis 1988. Mais le score de François Hollande n’est responsable que d’une petite partie de cette progression.
L’essentiel, les trois-quarts, vient de la percée du Front de Gauche. Hollande n’ajoute que 770 000 voix par rapport à Ségolène Royal. Dans les fiefs de ses visibles lieutenants, aucune dynamique n’est détectable.
A Montbéliard chez Pierre Moscovici, le nombre de voix pour François Hollande est en baisse de 105 voix par rapport à Ségolène Royal au 1er tour de 2007. Le Front de Gauche y gagne plus de 1 000 voix à la gauche en terre ouvrière.
A Nantes, chez Jean-Marc Ayrault, François Hollande ne recueille que 78 voix de plus que Ségolène Royal. Nous permettons à la gauche de rassembler 15 000 voix de plus par rapport au score du PCF en 2007.
De même à Argenton-sur-Creuse, la ville de Michel Sapin, François Hollande ne gagne que 67 voix par rapport à Ségolène Royal.
A Evry chez Manuel Valls le nombre de voix PS stagne.
A Lille chez Martine Aubry, il perd même des voix. Conclusion : l’essentiel de la dynamique de la gauche vient de la percée du Front de Gauche. Nous apportons les deux tiers des voix supplémentaires comptées à gauche.
Cet apport à la gauche est très perceptible dans les terres populaires les plus touchées par le vote FN. Ainsi à Cavaillon où 64 % de la population est ouvrier et employé, François Hollande n’engrange que 13 voix de plus que Ségolène Royal. Mais le Front de Gauche gagne 1 200 voix !
A Marseille, que j’ai déjà évoquée, c’est le Front de Gauche qui permet à la gauche de passer de 36 % en 2007 à 45 % en 2012.
Jean-Luc Mélenchon
Article complet et commentaires des lecteurs in http://www.jean-luc-melenchon.fr/
Communiqué de presse du syndicat de la magistrature : éviter la résidive
Depuis cinq années, celui qui prétend vouloir rapprocher la justice du peuple pour la guérir, l’affaiblit pour mieux s’en servir.
Nicolas Sarkozy annonçait une « République irréprochable » ; le président sortant n’a fait que bafouer l’indépendance de la justice, mener une politique partisane de nomination des magistrats et délégitimer les contre-pouvoirs ainsi que les institutions en charge de la probité publique.
L’imposture sécuritaire qui sévit en France depuis une décennie a gravement entamé nos droits fondamentaux : renforcement effréné de l’arsenal répressif, explosion de la surpopulation carcérale, régressions juridiques et philosophiques majeures telles que les « peines planchers »et la « rétention de sûreté » dont l’abolition s’impose impérieusement, acharnement à l’encontre des étrangers, stigmatisation des plus faibles : les enfants, les démunis, les malades mentaux…
Alors que le discours de Grenoble et le « débat » sur « l’identité nationale » avaient déjà entaché de brun ce quinquennat marqué par la peur et le rejet de l’autre, et que l’extrême droite a fait un score très inquiétant au premier tour de l’élection présidentielle, le candidat Nicolas Sarkozy a choisi de sortir définitivement du front républicain en misant sur la stratégie indigne du « Front compatible ».
Le Syndicat de la magistrature a combattu avec constance et conviction ces pratiques et cette idéologie destructrices.
Fidèle aux valeurs démocratiques et républicaines, défenseur des libertés et porteur d’un projet novateur pour une justice indépendante et équitable, au service de citoyens véritablement libres et égaux en droit, il appelle chaque électeur à s’opposer par son vote à la politique du pire et à rendre possible le changement qui s’impose
vendredi 27 avril 2012
Au Canada la crise bat son plein , et ,ce sont les jés eunes , les étudiants qui sont entrés résistances : une grande leçon devant l'histoire Merci à Serges Adam
Christian Montmarquette
« L’école de la grève aura été la meilleure des formations, et elle aura été gratuite en plus. On a appris ce printemps; on a appris pour vrai ».
On a appris, c’était quoi l’injustice! On a appris, c’est quoi la violence! On a appris, c’était quoi la violence d’un système! On a appris ça goute quoi le poivre de Cayenne. On a appris ça sent quoi les gaz lacrymogènes. Mais surtout, surtout, on a appris « la résistance »!
Les gens qui veulent augmenter les frais de scolarité, les gens qui ont décidé d’imposer une taxe santé, les gens qui ont mis sur pied le « Plan Nord », les gens qui ont mis à pied les travailleurs et les travailleuses d’Aveos, les gens qui tentent de mettre à pied les travailleurs et les travailleuses de Rio Tinto Alcan à Alma, les gens qui tentent d’empêcher les travailleurs et les travailleuses de Couche-Tard de se syndiquer, tous ces gens-là sont les mêmes. C’est les mêmes personnes, avec les mêmes intérêts, les mêmes groupes, les mêmes partis politiques, les mêmes instituts économiques.
Ces gens-là, c’est une seule élite, une élite gloutonne, une élite vulgaire, une élite corrompue, une élite qui ne voit l’éducation que comme un investissement dans du capital humain, qui ne voit un arbre que comme une feuille de papier et qui ne voit un enfant que comme un futur employé.» - Gabriel Nadeau-Dubois, Monument national, 7 avril 2012
Lettre de Philippe TORRETON à Jean FERRAT
JEAN,
J'aimerais te laisser tranquille, au repos dans cette terre choisie. J'aurais aimé que ta voix chaude ne serve maintenant qu'à faire éclore les jeunes pousses plus tôt au printemps, la preuve, j'étais à ENTRAIGUES il n'y a pas si longtemps et je n'ai pas souhaité faire le pèlerinage. Le repos c'est sacré !
Pardon te t'emmerder, mais l'heure est grave, JEAN. Je ne sais pas si là où tu es tu ne reçois que le FIGARO comme dans les hôtels qui ne connaissent pas le débat d'idées , je ne sais pas si tu vois tout, de là haut, ou si tu n'as que les titres d'une presse vendue aux argentiers proche du pouvoir pour te tenir au parfum, mais l'heure est grave!
JEAN, écoute-moi, écoute-nous, écoute cette FRANCE que tu as si bien chantée, écoute-la craquer, écoute la gémir, cette FRANCE qui travaille dur et rentre crevée le soir, celle qui paye et répare sans cesse les erreurs des puissants par son sang et ses petites économies, celle qui meurt au travail, qui s'abîme les poumons, celle qui se blesse, qui subit les méthodes de management, celle qui s'immole devant ses collègues de bureau, celle qui se shoote aux psychotropes, celle à qui on demande sans cesse de faire des efforts alors que ses nerfs sont déjà élimés comme une maigre ficelle, celle qui se fait virer à coups de charters, celle que l'on traque comme d'autres en d'autres temps que tu as chantés, celle qu'on fait circuler à coups de circulaires, celle de ces étudiants affamés ou prostitués, celle de ceux-là qui savent déjà que le meilleur n'est pas pour eux, celle à qui on demande plusieurs fois par jour ses papiers, celle de ces vieux pauvres alors que leurs corps témoignent encore du labeur, celles de ces réfugiés dans leurs propre pays qui vivent dehors et à qui l'on demande par grand froid de ne pas sortir de chez eux, de cette France qui a mal aux dents, qui se réinvente le scorbut et la rougeole, cette FRANCE de bigleux trop pauvres pour changer de lunettes, cette FRANCE qui pleure quand le ticket de métro augmente, celle qui par manque de superflu arrête l'essentiel...
JEAN, rechante quelque chose je t'en prie, toi, qui en voulais à D' ORMESSON de déclarer, déjà dans le FIGARO, qu'un air de liberté flottait sur SAÏGON, entends-tu dans cette campagne mugir ce sinistre GUÉANT qui ose déclarer que toutes les civilisations ne se valent pas? Qui pourrait le chanter maintenant ? Pas le rock français qui s'est vendu à la première dame de FRANCE. Écris nous quelque chose à la gloire de Serge LETCHIMY qui a osé dire devant le peuple français à quelle famille de pensée appartenait GUÉANT et tout ceux qui le soutiennent !
JEAN, l' HUMA ne se vend plus aux bouches des métro, c'est BOLLORÉ qui a remporté le marché avec ses gratuits. Maintenant, pour avoir l'info juste, on fait comme les poilus de 14/18 qui ne croyaient plus la propagande, il faut remonter aux sources soi-même, il nous faut fouiller dans les blogs... Tu l'aurais chanté même chez DRUCKER cette presse insipide, ces journalistes fantoches qui se font mandater par l'ÉLYSÉE pour avoir l'honneur de poser des questions préparées au Président, tu leur aurais trouvé des rimes sévères et grivoises avec vendu...
JEAN, l'argent est sale, toujours, tu le sais, il est taché entre autre du sang de ces ingénieurs français. La justice avance péniblement grâce au courage de quelques uns, et l'on ose donner des leçons de civilisation au monde...
JEAN, l' ALLEMAGNE n'est plus qu'à un euro de l'heure du STO, et le chômeur est visé, insulté, soupçonné. La HONGRIE retourne en arrière ses voiles noires gonflées par l'haleine fétide des renvois populistes de cette droite "décomplexée".
JEAN, les montagnes saignent, leur or blanc dégouline en torrents de boue, l'homme meurt de sa fiente carbonée et irradiée, le poulet n'est plus aux hormones mais aux antibiotiques et nourri au maïs transgénique. Et les écologistes n’en finissent tellement pas de ne pas savoir faire de la politique. Le paysan est mort et ce n’est pas les numéros de cirque du Salon de l’Agriculture qui vont nous prouver le contraire.
Les cowboys aussi faisaient tourner les derniers indiens dans les cirques. Le paysan est un employé de maison chargé de refaire les jardins de l'industrie agroalimentaire. On lui dit de couper il coupe, on lui dit de tuer son cheptel il le tue, on lui dit de s'endetter il s'endette, on lui dit de pulvériser il pulvérise, on lui dit de voter à droite il vote à droite... Finies les jacqueries!
JEAN, la COMMUNE n'en finit pas de se faire massacrer chaque jour qui passe. Quand chanterons-nous "le Temps des Cerises"? Elle voulait le peuple instruit, ici et maintenant on le veut soumis, corvéable, vilipendé quand il perd son emploi, bafoué quand il veut prendre sa retraite, carencé quand il tombe malade... Ici on massacre l'école laïque, on lui préfère le curé, on cherche l'excellence comme on chercherait des pépites de hasards, on traque la délinquance dès la petite enfance mais on se moque du savoir et de la culture partagés...
JEAN, je te quitte, pardon de t'avoir dérangé, mais mon pays se perd et comme toi j'aime cette FRANCE, je l'aime ruisselante de rage et de fatigue, j'aime sa voix rauque de trop de luttes, je l'aime intransigeante, exigeante, je l'aime quand elle prend la rue ou les armes, quand elle se rend compte de son exploitation, quand elle sent la vérité comme on sent la sueur, quand elle passe les Pyrénées pour soutenir son frère ibérique, quand elle donne d'elle même pour le plus pauvre qu'elle, quand elle s'appelle en 54 par temps d'hiver, ou en 40 à l'approche de l'été. Je l'aime quand elle devient universelle, quand elle bouge avant tout le monde sans savoir si les autres suivront, quand elle ne se compare qu'à elle même et puise sa morale et ses valeurs dans le sacrifice de ses morts...
JEAN, je voudrais tellement t'annoncer de bonnes nouvelles au mois de mai...
Je t'embrasse.
Philippe TORRETON
Partout à travers le monde ,les paysans prennent conscience qu'ils sont responsables collectivement de la sauvegarde de l'aspect durable des terres dites nourricières ,et , bien plus ils ont comme l'ensemble des peuples la conviction que le profit pour seule fin, met en danger l'ensemble de la planète et à fortiori sa capacité à nourrir les hommes ... nous paysans sommes les gardiens du vivant , la finance en est le destructeur , les agri-manager ne sont que des financiers "des chef d'entreprises" pour qui la rentabilité est le seul paramètre ..;
Communiqué de presse, Rome 25 avril 2012
Coordination Européenne Via Campesina
La terre appartient à ceux et celles qui la cultivent
Nous, paysannes et paysans, réunis en Assemblée Générale à Rome ces 24 et 25 avril, apportons notre soutien et notre solidarité à tous les camaradesen lutte pour la préservation des terres nourricières, l'accès à la terre et au métier. Nous sommes contre la vague de privatisation de terres publiques :
- au Mali, où des paysans ont été arrêtes pour avoir osé travailler des terres dont ils avaient été expulsés suite à des accaparements ;
- au Honduras, où 1200 ha de terre sont occupés depuis le 17 avril;
- en Andalousie, où depuis le 4 mars des paysans et paysannes sans terre occupent à Somonte une ferme publique de 400 ha, qui a été mise en ventespéculative ;
- en France, où deux paysans et une élue politique sont en grève de la faim pour refuser les expulsions engagées en vue de la construction d'un aéroport àNotre-Dame des Landes ;
- en Italie, dans la vallée de Suze, où des paysans résistent à l'expropriation à cause de la construction de la ligne TGV Lyon-Turin.
Ces luttes rejoignent celles menées de longue date en Roumanie, Autriche et en de nombreux lieux. Ces paysans, ces « sans-terre » qui veulent devenir paysans etpaysannes mènent des actions exemplaires pour gagner la Souveraineté alimentaire. Ces actions représentent des plateformes de lutte contre la marchandisation etla privatisation des ressources naturelles.
Partout en Europe, l'accès à la terre est un obstacle à la Souveraineté alimentaire. La terre est un bien commun qui appartient à ceux et celles qui la cultiventet que personne ne devrait pouvoir s’approprier pour son propre profit.
Ces actions devraient être le début de la réforme agraire qui, en cette période de chômage, de pénurie et d’escroquerie néolibérale, nous manque tant.
Aujourd’hui, toute alternative pour survivre avec dignité doit passer par la lutte pour la terre, pour l’agriculture paysanne et pour la souveraineté alimentaire.
Globalisons la lutte,
Globalisons l'espoir!
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