Ah... comment avais-je oublié le Nouvel Observateur et sa page « Propriétés & Châteaux à vendre ». Vous n’auriez pas 1 ou 2 millions d’euros à claquer par hasard ? Le Nouvel Obs, c’est 80% de publicités, de branchitude, de platitudes et 20% de gauchitude.
En tout cas, ça commence fort par l’éditorial de Laurent Joffrin, Chien de Garde parmi les Chiens de Garde (1), qui lâche du bout de ses lèvres en cul de poule : « (le candidat du Front de Gauche est) porteur d’un projet totalement irréaliste ». Totalement irréaliste, comme les congés pays ? Comme la sécurité socialé ? Comme la semaine de 40 heures ? Comme le vote de femmes ? Comme la crise financière ? Comme le « non » à la constitution européenne ? Les discours de Joffrin (et ses semblables) sentent comme mes archives : la naphtaline.
Notez bien que lorsque Joffrin (et ses semblables) qualifie une mesure d’irréaliste, il n’est pas en train de parler de la "faisabilité" de la mesure (qui est-il pour en juger, au fait ?), mais désigne ce qui sera considéré par sa classe sociale et dans son jargon comme "déraisonnable" - pour ne pas dire "non négociable". Ah ouais, comme ça, c’est déjà plus clair.
Joffrin se déclare "honoré" d’être insulté « naguère par les staliniens, aujourd’hui par un partisan de la dictature castriste ». Etrange, j’avais vaguement compris que dans son imaginaire, les staliniens et les "partisans de la dictature castriste" ne faisaient qu’un. Joffrin progresse, péniblement certes, mais il progresse.
Entre une « dictature castriste » qui envoie des armées de médecins à travers le tiers-monde et un Laurent Joffrin (et ses semblables) qui n’a probablement jamais porté de toute sa vie quelque chose de plus lourd qu’un stylo Mont Blanc, mon cœur ne fait même pas semblant de balancer. Et les « partisans de la dictature castriste » comptent des gens aussi peu fréquentables que Nelson Mandela, Hebe de Bonafini, Miguel Ángel Estrella, Harry Belafonte – je tape au hasard et je pourrais continuer pendant des heures - ainsi qu’une bonne partie des dirigeants, intellectuels et militants de toute l’Amérique latine et d’ailleurs.
Le microcosme dans lequel évolue Joffrin n’est pas propice à la compréhension du monde extérieur. Un microcosme tellement microcosmique qu’il ne sait apparemment pas que son président de comité éditorial, Jean Daniel, a discrètement empoché un chèque de 10.000 euros de la dictature du Qatar. Quelques mois plus tard, Jean Daniel, président donc du comité éditorial du magazine de la gauchitude, lançait un appel à armer les rebelles libyens qui – un hasard probablement – ont été financés, encadrés et armés, justement, par le Qatar. (2)
Joffrin - et ses semblables - font partie de ces pseudos-moralistes et pseudos-penseurs mondains qui vous mépriseront illico un partisan de la peine de mort tout en soutenant mordicus le bombardement massif d’une population civile « pour raisons humanitaires ».
J’avoue que je n’ai pas pu lire la suite : je me suis rapidement rappelé pourquoi je n’achetais plus le Nouvel Obervateur.
Viktor Dedaj
« Un torchon qui meurt c’est un peu de démocratie qui renaît. »
PS : En attendant, le Nouvel Obs vous offre un ordinateur portable pour chaque abonnement. Je vous invite tous à vous abonner en masse pour leur extorquer un ordinateur portable en prenant bien soin de jeter les numéros encore sous emballage à la poubelle. Notez quand même que vous aurez à supporter le reste de votre vie des relances diverses et variées, des offres plus alléchantes les unes que les autres, et même des invitations de la part de ceux à qui le Nouvel Obs a vendu son fichier des abonnés (Telerama, par exemple ?) .
(1) Si vous n’avez pas encore vu le documentaire « Les nouveaux chiens de garde » de Gilles Balbastre, Yannick Kergoat, c’est le moment...
(2) Le jour où Jean Daniel (entre autres) palpa 10.000 euros de la dictature du Qatar http://www.legrandsoir.info/le-jour-ou-jean-daniel-entre-aut... de la mesure (qui est-il pour en juger, au fait ?), mais désigne ce qui sera considéré par sa classe sociale et dans son jargon comme
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