BANQUE MONDIALE : RETIRE-TOI DES TERRES !
mercredi 25 avril 2012
La banque mondiale continue sa noséabonde mission , depuis des décennies elle finance des projets les plus abjects en spoliant les paysans du monde entier de leur terres , des pêcheurs de leur vivriers , de toutes ces femmes et ses hommes qui vivent depuis des millénaires au contact directe de la vie , et qui s'envoler leur raison de vivre en même temps que l'essentiel du potentiel de la production nécessaire à toute population ; la aussi les peuples doivent reprendre en main leur avenir , en cassant la finance il n'existe aucune autre alternative à la vie sur cette planète aucune , dire autre chose est d'une monstruosité dont l' horreur se dévoile en regardant froidement les politiques des capitalistes
Congrès
de la Banque mondiale sur le Territoire et la pauvreté - du 23 au 26
avril 2012 à Washington, D.C.
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Déclaration conjointe -BANQUE MONDIALE : RETIRE-TOI DES TERRES !
« La
régie des terres dans un environnement en transformation rapide »
est le thème du Congrès de la Banque mondiale sur le Territoire et
la pauvreté, qui a lieu du 23 au 26 avril 2012 à Washington, D.C.
Des représentants de sociétés investisseuses, de gouvernements et
d’institutions financières internationales se réunissent au
quartier général de la Banque mondiale pour « discuter des
enjeux qui préoccupent les intervenants et responsables des
politiques entourant la régie des terres ». Au moment où ces
gens imaginent de nouveaux moyens pour permettre aux entreprises de
s’accaparer toujours plus de terres un peu partout sur la planète,
les populations concernées souffrent directement des lois promues
par la Banque mondiale et ses alliés et des politiques d’aménagement
du territoire conçues en faveur des entreprises.
La
Banque mondiale, fidèle à ses recettes politiques et économiques
de réduction de la pauvreté, favorise depuis plusieurs décennies
une approche du territoire axée sur les forces du marché. Elle a
promu la privatisation des terres et cherché à créer les
conditions nécessaires à l’établissement de marchés fonciers en
transformant les droits fonciers traditionnels et coutumiers en
titres « marchandisables » et en finançant des
programmes d’enregistrement de titres fonciers dans plusieurs pays.
Tout ça, bien sûr, en faveur d’un modèle de développement
agro-industriel placé au service des entreprises.
Ses
programmes de gestion du territoire ont accru la concentration des
terres dans les mains d’une minorité et planté le décor pour un
accaparement massif des terres et des sources d’eau à l’échelle
globale. Attirées par les prix élevés des denrées alimentaires et
par la demande accrue pour les agro-carburants, les aliments pour
animaux et les matériaux bruts, les entreprises multinationales
d’agro-industrie et les protagonistes de l’industrie financière,
comme les banques privées et les fonds de pension, se précipitent
pour prendre le contrôle des terres et des ressources connexes comme
l’eau. On estime qu’entre 80 et 230 millions d’hectares de
terres ont été loués ou achetés au cours des dernières années,
principalement pour produire de la nourriture, des aliments pour
animaux ou des agro-carburants destinés au marché international.
Par voie de conséquence, les paysans, éleveurs de bétail, pêcheurs
et ménages ruraux perdent leur accès traditionnel aux ressources
naturelles (terres, sources et plans d’eau, pêcheries, forêts,
pâturages, etc.) et le contrôle des processus de production, et
sont ainsi dépossédés des moyens de subsistance essentiels à
leurs familles et leurs communautés. Les populations locales sont
expulsées et déplacées de force, leurs droits humains
fondamentaux, comme le droit à l’alimentation et au logement, sont
violés impunément, et l’environnement, au même titre que les
structures communautaires traditionnelles, est de plus en plus
dévasté.
En
proposant du capital et des garanties aux sociétés investisseuses
multinationales, en offrant de l’aide et du soutien technique pour
« améliorer le climat d’investissement dans le domaine
agricole » dans les prétendus pays bénéficiaires, et en
encourageant des lois et politiques axées sur l’entreprise plutôt
que sur le bien commun des populations, la Banque mondiale joue un
rôle-clé dans ce processus d’accaparement massif du territoire.
En même temps, la Banque vante ses sept principes pour un
Investissement agricole responsable, qui visent à légitimer
l’accaparement mondial des terres par des sociétés investisseuse
à des fins agroindustrielles. La Banque mondiale agit en toute
impunité. Les États doivent mettre un terme à tout cela et
respecter à la lettre leurs obligations extraterritoriales en
matière de droits humains.
Alors
que la Banque mondiale se réunit avec les accapareurs internationaux
dans l’enceinte de son quartier général, à l’extérieur les
populations se mobilisent un peu partout sur la planète pour rendre
illégale l’accaparement des terres et pour reprendre les
territoires perdus. Elles affirment qu’aucun plan de transparence
et de responsabilité conçu par et pour les entreprises ne pourra
rendre acceptable ou viable l’expropriation des populations au
profit du modèle agroindustriel.
Dans
le cadre de la Journée internationale des luttes paysannes, établie
par La Via Campesina le 17 avril, nous nous joignons aux mouvements
des paysans et pêcheurs, aux organisations de travailleurs et
travailleuses de la terre, aux étudiants et étudiantes, aux
militants et militantes pour les droits humains, aux groupes
écologistes, aux organisations féminines et aux mouvements pour la
justice sociale, dans la lutte contre l’accaparement des terres et
le contrôle territorial des entreprises, et pour contrer les
tentatives de la Banque mondiale et de ses alliés de présenter
l’expropriation des terres des paysans comme une opération
responsable.
Banque
mondiale, retire-toi des terres, maintenant !
CRBM
FIAN International
Focus on the Global South
Friends of the Earth International
GRAIN
La Via Campesina
Transnational Institute
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