Les moutons vont à l'abattoir. Ils ne disent rien, et ils n'espèrent rien. Mais du moins, ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que bête, plus moutonnier que les moutons, l'électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois. Il a fait des révolutions pour conquérir ce droit.

Octave Mirbeau, La grève des électeurs (1888)

H. Krazucki ancien secrétaire général de la CGT

Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse :
renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasemen
t.


Mikis Théodorakis

"Si les peuples d’Europe ne se lèvent pas, les banques ramèneront le fascisme"

Seul les poissons morts vont dans le sens du courants ...

Jean Jacques Rousseau :

« Le premier qui, ayant enclos du terrain, s’avisa de dire : « Ceci est à moi » et trouva des gens assez simples pour le croire fut le vrai fondateur de la société civile… Gardez-vous d’écouter cet imposteur, vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous et que la terre n’est à personne…Quand les héritages se furent accrus en nombre et en étendue au point de couvrir le sol entier et de se toucher tous, les uns ne purent plus s’agrandir qu’aux dépens des autres… De là commencèrent à naître la domination et la servitude »

Jean Jaurès

«Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots»

Maximilien Robespierre, 1789

" Nul n'a le droit d'entasser des monceaux de blé
à côté de son voisin qui meurt de faim".




RÉSISTER,LUTTER , CONSTRUIRE

RÉSISTER,LUTTER , CONSTRUIRE
Les générations futures ne nous pardonneront pas d'avoir laisser faire

Un blog pour une idée

Une idée maitresse me guide pour construire ce blog : mettre l'Homme au centre de toutes les préoccupations, reconquérir la dignité perdue, travailler pour un monde Humain, au delà de toutes considérations tendancieuses, pour moi seul compte ,l'humanisme , le combat contre l'exploitation de l'homme par l'homme pour le profit ,une priorité absolue ; pour moi et tous ceux qui luttent, l'être humain et son environnement sont le socle de toutes revendications,
L' Homme doit être le but et l'argent l'accessoire d'échange et rien d'autre
"la terre nous l'empruntons à nos enfants ,nous ne l'héritons pas de nos parents"
Afin d'éviter des attaques au dessous de la ceinture par des gens dont le seul but est d'exister en supprimant les autres, je me vois obliger de mettre en place une modération des commentaires: bien sur il ne s'agit pas de supprimer le débat démocratique , mais il est ors de question de salir les gens pour le plaisir de faire du mal , simplement parce que l'on critique l'action du pouvoir de l'argent , ceux qui respecteront l'être humains continueront comme par le passé à s'exprimer .
Et oui l’extrême droite a pris des ailes et ce blog n'est pas à son service , soyez tous sur vos gardes et prenez garde à vous

Geronimo sur son lit de mort ; d'une terrible actualité

Quand le dernier arbre aura été abattu,
Quand la dernière rivière aura été empoisonnée,
Quand le dernier poisson aura été péché,
Alors, on saura que l’argent ne se mange pas.


Hugo Chavez.

"Si le climat était une banque, les pays riches l’auraient déjà sauvé"

Préambule du texte de la Constitution de l'OIT, Organisation internationale du Travail,1919

"une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la base de la justice sociale"

mardi 29 mars 2016

Fidel Castro : frère Obama /Ce texte d’un géant de l’histoire dit à Obama la force des idées et de la culture d’un peuple qui s’est hissé au plus haut niveau de l’Histoire de l’humanité,


28MAR

Article traduit par Sofi del Valle pour histoire et société. Ce texte d’un géant de l’histoire dit à Obama la force des idées et de la culture d’un peuple qui s’est hissé au plus haut niveau de l’Histoire de l’humanité, dans « nuestra Amérique », mais aussi en Afrique et qui n’oubliera rien de ces « traces » de tant de souffrances et de courage qu’il a fallu pour en être là. Je suis particulièrement émue de la référence au combattant en Afrique que fut mon ami très cher Jorge Risquet, la référence à la fin de ce lutteur… Frère Obama, sais-tu à qui tu t’adresses? A ceux qui font  l’histoire de l’humanité, celle des peuples originels même si les maîtres esclavagistes prétendent la ré-écrire…  (note de Danielle Bleitrach)


Fidel Castro. Photo: Roberto Chile

Les rois d’Espagne nous ont envoyé les conquistadors et ils ont apporté les conquérants et les maîtres,  dont on peut encore voir les empreintes dans les faisceaux de terre assignés aux chercheurs d’or dans les sables des rivières.  Une forme abusive et honteuse d’exploitation dont les traces peuvent encore être observées du ciel à de nombreux endroits du pays.

Le tourisme, aujourd’hui, consiste essentiellement à vanter nos magnifiques paysages, et les mets délicieux de nos mers, pour autant que nous soyons prêts à les partager avec les capitaux privés des grandes multinationales dont les bénéfices ne sont pas dignes d’intérêt s’ils ne dépassent pas les milliards de dollars par tête.

Puisque je me suis contraint à aborder le sujet, je dois ajouter, particulièrement à l’attention des jeunes, que peu de gens se rendent compte de l’importance de ce qui est exigé dans un moment singulier de l’histoire humaine. Je ne dirai pas que le temps a été perdu, mais je n’hésite pas à affirmer que nous ne sommes pas suffisamment informés, ni vous, ni nous, des connaissances et de la conscience que nous devrions avoir pour affronter les réalités qui nous défient.  La première chose dont nous devrions prendre conscience, c’est que nos vies sont une fraction de seconde au regard de l’histoire, qu’il s’agit aussi de partager avec les besoins vitaux de tout être humain.   Une des caractéristiques de ce dernier est la surestimation de son rôle, ce qui, d’un autre côté, contraste avec le nombre extraordinaire de personnes qui incarnent les rêves les plus élevés.

Par contre, personne n’est bon ou mauvais en soi.  Aucun de nous n’est préparé au rôle qu’il doit assumer dans la société révolutionnaire.   Nous, les cubains, avons eu le privilège de pouvoir compter avec l’exemple de José Martí.   Je me demande aussi s’il devait tomber ou pas à Dos Rios, lorsqu’il a dit « il est l’heure pour moi » et qu’il a chargé contre les forces espagnoles retranchées derrière une solide ligne de feu.  Il ne voulait pas retourner aux Etats Unis et personne n’était capable de le faire y retourner.  Quelqu’un a arraché quelques feuilles de son journal.  Qui s’est chargé de cette perfidie coupable qui fut sans aucun doute l’œuvre d’un intriguant sans scrupule ?  On connaît les différences entre les chefs, mais jamais leurs indisciplines.  « Quiconque tente de s’approprier  Cuba récoltera la poussière de son sol inondé de sang, s’il ne meurt pas dans la bataille » déclarait le glorieux leader noir Antonio Maceo.   On reconnaît aussi à Maximo Gómez, la qualité de chef le plus discipliné et discret de notre histoire.

Comment ne pas admirer l’indignation de Bonifacio Byrne, lorsqu’il déclara, depuis l’embarcation lointaine qui le ramenait à Cuba et après avoir aperçu un autre drapeau à côté de l’étoile solitaire, “Mon drapeau est celui qui n’a jamais été mercenaire …», ajoutant immédiatement une des plus belles phrases qu’il m’ait été donné d’entendre : «Si mon drapeau est déchiré un jour en petits morceaux… Nos morts, les bras levés, sauront toujours le défendre … ” .Je n’oublierai jamais non plus les paroles éclairées de Camilo Cienfuegos cette nuit- là, lorsqu’à plusieurs dizaines de mètres  les bazookas et mitraillettes, d’origine nord-américaine, aux mains des contre-révolutionnaires, pointaient vers la terrasse où nous étions arrêtés.  Obama est né au  mois d’août 1961, comme il nous l’expliqua lui-même.  Plus d’un demi-siècle s’est écoulé depuis ce moment.

Regardons cependant comment pense aujourd’hui notre illustre visiteur:

“Je suis venu pour abandonner les derniers vestiges de la guerre froide entre les Amériques. Je suis venu ici tendre la main de l’amitié au peuple cubain”.
Il s’en suivit immédiatement un flot de concepts, totalement nouveaux pour la majorité d’entre nous: “Vous comme nous vivons dans un nouveau monde colonisé par les européens »  a continué le Président nord-américain: “Cuba, comme les Etats Unis, a été construite par les esclaves amenés d’Afrique ; a l l’instar des Etats Unis, le peuple cubain porte un héritage d’esclaves et d’esclavagistes”.

Les peuples natifs n’existent en rien dans l’esprit d’Obama.  Il ne dit pas non plus que la discrimination raciale a été balayée par la Révolution ; que la pension et le salaire de tous les cubains fut décrété avant que Monsieur Obama n’atteigne ses dix ans.  L’odieuse coutume bourgeoise et raciste d’engager des sbires pour expulser les citoyens noirs des centres récréatifs fut balayée par la Révolution cubaine.  Elle est entrée dans l’histoire avec la bataille qu’elle a livré en Angola contre l’Apartheid, mettant ainsi fin à la présence d’armes nucléaires sur un continent de plus d’un milliard d’habitants.Ce n’était pas là l’objectif de notre solidarité, mais bien d’aider les peuples d’Angola, du Mozambique, de la Guinée Bissau et d’autres à se débarrasser de la domination coloniale fasciste du Portugal.

En 1961, à peine un an et trois mois après le triomphe de la Révolution, une force mercenaire armée de canons d’infanterie blindés, équipée d’avions, entraînée et accompagnée par des navires de guerre et des portes avions nord-américains, attaquait par surprise notre pays.  Rien ne pourra jamais justifier cette attaque préméditée qui a coûté à notre pays des centaines de morts et de blessés.  Il n’y a aucune trace du fait que des mercenaires aient pu être évacués de la brigade d’assaut pro-yankee. Des avions de chasse yankees furent présentés devant les Nations Unies comme des équipes cubaines insurgées.

Nous connaissons suffisamment l’expérience militaire et la puissance de ce pays. En Afrique, ils ont cru également que la Cuba révolutionnaire serait facilement mis hors de combat. L’attaque des brigades motorisées d’Afrique du Sud raciste au sud de l’Angola les a conduit à proximité de Luanda, la capitale de ce pays.  C’est là que débute une bataille qui durera pas moins de 15 ans.  Je ne parlerais même pas de ceci, à moins d’avoir le devoir élémentaire de répondre au discours d’Obama au GranTeatro de La Havane Alicia Alonso.

Je n’ai pas l’intention d’entrer dans les détails, mais je veux juste souligner que là-bas s’est écrite une des pages les plus honorables de la lutte pour la libération de l’être humain.   D’une certaine manière, je souhaitais que la conduite d’Obama soit correcte.  Ses origines modestes et son intelligence naturelle sont évidentes.  Mandela était emprisonné à vie et s’était transformé en un géant de la lutte pour la dignité humaine.  Un jour, une copie du livre racontant partie de la vie de Mandela s’est retrouvé entre mes mains et, Oh surprise, il était préfacé par Barack Obama.  Je l’ai rapidement parcouru.  La taille minuscule de l’écriture de Mandela précisant des faits était incroyable.  Ça valait la peine d’avoir connu des hommes comme celui-là.

Je dois préciser une autre expérience de l’épisode sud-africain. J’étais réellement intéressé de connaître plus de détails sur la manière dont les sud-africains avaient acquis leurs armes nucléaires.  Je disposais seulement de l’information précise qu’ils ne dépassaient pas 10 à 12 bombes.  Une source sûre était le professeur – chercheur Piero Gleijeses, qui avait rédigé le texte « Missions en conflit : La Havane, Washington et Afrique 1959-1976”; un excellent travail.  Je savais qu’il serait la source la plus sûre sur ce qui s’était passé et c’est ainsi que je le lui ai communiqué ; il m’a répondu qu’il n’avait plus jamais parlé de l’affaire parce qu’il avait répondu aux questions du camarade Jorge Risquet dans le texte,  qui avait été ambassadeur ou collaborateur cubain en Angola, et dont il était très ami.  J’ai localisé Risquet;  il occupait alors d’autres fonctions importantes et il terminait un cours pour lequel il lui manquait encore quelques semaines.   Cette tâche coïncidait avec un voyage assez récent de Piero dans notre pays; je l’avais informé que Risquet était déjà âgé et que sa santé n’était pas au mieux.  Peu de temps après, comme je le craignais, la santé de Risquet s’aggrava et il mourut. A l’arrivée de Piero il n’y avait plus rien à faire à part des promesses, mais j’avais déjà obtenu des informations relatives à cette arme et à l’aide reçue par l’Afrique du Sud de Reagan et d’Israël.

Je ne sais pas ce qu’Obama aura maintenant à dire sur cette histoire.  J’ignore s’il savait ou pas, même si je doute qu’il ignorait tout.  Ma modeste suggestion est qu’il réfléchisse et n’essaie pas d’élaborer des théories sur la politique cubaine.

Il y a une question importante: Obama a prononcé un discours dans lequel ila  utilisé les mots les plus mielleux pour s’exprimer:  “Il est temps d’oublier le passé, de  laisser le passé, regardons le futur, regardons le ensemble, un futur d’espérances.  Cela ne sera pas facile, il y aura des défis, et il nous faudra du temps; mais mon séjour ici me donne l’espoir de ce que nous pouvons faire ensemble comme amis, comme famille, comme voisins, ensemble”.

Je suppose que nous avons tous frôlé l’infarctus en entendant ces paroles du Président des Etats Unis. Après un blocus sans pitié qui a duré près de 60 ans et ceux qui sont morts dans les attaques mercenaires contre des bateaux et de ports cubains, l’avion de ligne rempli de passagers qu’ils ont fait exploser en plein vol, les invasions mercenaires, les multiples actes de violence et de force ?

Que personne ne croie que le peuple de ce noble et dévoué pays renoncera à la gloire et à ses droits, à la richesse spirituelle qu’il a gagné avec le développement de l’éducation, de la science et de la culture.

De plus, je vous avertis que nous sommes capables de produire les aliments et les richesses matérielles dont nous avons besoin avec l’effort et l’intelligence de notre peuple.  Nousn’avons pas besoin de cadeau de l’Empire.  Nos efforts seront légaux et pacifiques, parce que notre engagement envers la paix et la fraternité de tous les êtres humains qui vivons sur cette planète.
Fidel Castro Ruz
Marzo 27 comme
10 et 25 h

samedi 26 mars 2016

Les chroniques Latines de Jean Ortiz portent un regard loin des clichés sur les luttes de libération du continent sud-américains... Toujours un oeil vif sur l'Espagne et les enjeux sous-jacents du quotidien./Le vol du Condor et les fils de pute


Le vol du Condor et les fils de pute

En 1982 furent découvertes au Paraguay les archives secrètes du « Plan Condor ». Elles étaient censées dormir pour l’éternité, faire oublier les 50.000 tués entre 1975 et 1983, les 35.000 disparus (syndicalistes, religieuses, montoneros, tupamaros, communistes, enseignants...).
L’avocat chilien des Droits de l’homme, Eduardo Contreras, dans le cadre du 24e Festival culturAmérica (Pau), a démonté le fonctionnement et le rôle de cette « Internationale de la terreur » : le mal nommé « Plan Condor », du nom d’un rapace andin sacré, charognard, aux ailes illimitées... Il aurait dû plutôt s’appeler « Plan aigle impérial ». L’aigle, rapace cruel, souvent symbole (mal connu) d’oppression, de domination de perversion... De drôles d’oiseaux tous deux!
 
Le « Plan Condor » fut élaboré et mené « à bien », conjointement, par les barbouzes, les services secrets, les escadrons de la mort des dictatures terroristes des années 1970 en Amérique du sud : le Chili, le Brésil, la Bolivie, le Paraguay, l’Uruguay, l’Argentine. Les régimes militaires pouvaient ainsi traquer sans frontières, enlever, torturer, assassiner les « subversifs », les « communistes » (concept fort large), dans n’importe quel pays du « plan » et même extra-territorialement aux Etats-Unis et en Europe.
 
Le concepteur de cette transnationale du crime politique : le général fasciste binoclard Pinochet, tueur psychopathe, flanqué de son « directeur » des tortionnaires de la DINA (Manuel Contreras), roulait pour le très délicat et cultivé président Nixon. Et pour le « monde libre », celui dont la vocation reposait sur le refoulement du « communisme », de l’empire du mal. En novembre 1975 se tint à Santiago du Chili une réunion dégradée de « hauts gradés » sanglants des dictatures du cône sud, afin de coordonner leurs opérations répressives de nettoyage politique. Le Chili ne fut qu’apparemment le nid du condor : le véritable nid se nichait (et se niche encore) à Washington. Cette coordination criminelle s’inscrivait dans la politique interventionniste des Etats-Unis, dans le cadre géopolitique de la « guerre froide » et de la doctrine dite de « sécurité nationale » ; la lutte contre « l’ennemi intérieur », le plus dangereux : le peuple.
 
En 1982 furent découvertes au Paraguay les archives secrètes du « Plan Condor ». Elles étaient censées dormir pour l’éternité, faire oublier les 50.000 tués entre 1975 et 1983, les 35.000 disparus (syndicalistes, religieuses, montoneros, tupamaros, communistes, enseignants...). Lestés, les corps des suppliciés étaient jetés d’un avion dans l’océan. « Vols de la mort », torture électrique, viols, étouffement, noyade, les tortionnaires avaient carte blanche à leur imagination sadique, pour le compte de leurs maîtres du Pentagone, de la CIA, du FMI. Le « terrorisme d’Etat » pour liquider les militants, les résistances. Hier comme aujourd’hui...
Les bourreaux suivirent assidument les cours de l’université barbouzarde française. La France, bonne mère, exporta son savoir faire algérien en matière de « pacification », de « corvées de bois » et de « guerre subversive ». Elle envoya des démocrates , anciens de l’OAS, fins connaisseurs en matière de droits de l’homme. Elle installa, de 1959 à 1981, une « mission militaire permanente à Buenos Aires »... Le général Aussaresses, attaché militaire au Brésil, partagea ses lumières, forma des eh mules, des bourrins, des croisés, des tueurs, couverts par la DST, omniprésente en Amérique du sud dans la lutte contre l’émancipation, qualifiée de « lutte contre le terrorisme ». A quand une auto critique, un bombardement critique, du trio infernal?
Le papa du Condor, un dénommé Henry Kissinger, reçut le prix Nobel de la paix, mérité, pour contribution à la juste cause.
Une con- décoration gagnée de haute lutte anti-communiste. A quand la béatification des bienfaiteurs de l’humanité : Pinochet ?  Videla ? Stroessner ? Somoza ? Somoza le nicaraguayen dont le président Roosevelt des States dit en 1939: « c’est peut -être un fils de pute, mais c’est notre fils de pute ». Putain : bien vu !! Et il en reste des « fils de pute »!Pas seulement en Amérique du sud. Tu as raison Eduardo. ¡Cuídate !
Jean Ortiz

jeudi 24 mars 2016

Analyse de la gestuelle de Barack Obama à Cuba La plume molle des journaleux francophones et… atlantistes

Quelques exemples d’enfumage, lequel va être démonté et démontré ensuite pour Le Grand Soir.
Le Monde du 21 mars 2016 : «  La « main molle » d’Obama …Une certaine gêne est encore apparue à la fin de la conférence de presse lorsque Raul Castro a levé le bras de Barack Obama comme pour former un geste de victoire. Le président américain a résisté et a laissé sa main ballante plutôt que de serrer le poing.. ».
Libération du 22 mars : « geste bizarre de Raúl Castro qui, au lieu de serrer la main que son homologue, lui attrape le poignet et lui lève le bras, comme un arbitre de boxe ».
Huffington Post du 23 mars : « La main molle . Puis, comme le veut l’usage, les deux hommes se sont serré la main avant que Raul Castro oublie le protocole pour tenter de lever le bras de son homologue en le saisissant par le poignet. Mais ce dernier n’a pas accompagné le mouvement, laissant tomber sa main un instant en attendant que le chef d’Etat ne renonce à son impulsion ».
Slate.fr du 22 mars : « On le voit, alors qu’Obama pensait faire une poignée de main classique, Castro a décidé de lui attraper le poignet pour le soulever dans les airs, en signe de victoire. Seulement voilà, l’Américain a tout simplement refusé de laisser croire aux médias du monde entier que tout était réglé ».
Paris Match du 21 mars : « La conférence de presse a pris fin immédiatement après et Raul Castro a serré la main de son homologue avant de faire fi du protocole en tentant de lui soulever le bras ».
24 heures (Suisse) du 22 mars : « Raul Castro a tenté de lever le bras de son homologue américain. Maladroitement. C’est en tout cas l’une des images marquantes de la visite historique du président américain à Cuba ».
Le Devoir (Québec) du 22 mars : « Le président cubain a ensuite soulevé le bras de M. Obama en l’air à la manière de l’arbitre qui désigne le boxeur gagnant à la fin d’un combat, un geste que n’a pas semblé apprécier le président américain et qui n’a pas échappé à l’attention des internautes ».
Le Parisien du 21 mars : « La conférence de presse a pris fin immédiatement après et Raul Castro a serré la main de son homologue avant de faire fi du protocole en tentant de lui soulever le bras. Peut-être une manière pour lui de reconnaître que M. Obama est parvenu à le faire parler des sujets qui fâchent devant la presse. »
Arrêtons-là, la moisson n’en finirait pas. Que s’est-il passé en vérité ?
Vous allez le voir dans une vidéo dont je donne le lien plus loin.
A l’issue de leur conférence de presse commune à La Havane, Barack Obama a essayé de donner une tape sur l’épaule du président cubain Raul Castro. Mais ce dernier a esquivé ce geste paternaliste et trompeur (ils ne sont pas des amis, mais deux chefs d’Etat dont l’un croit avoir trouvé le moyen de dévorer l’île, maintient le blocus ne ferme pas la base de Guantanamo et s’apprête à autoriser les voyages à Cuba pour des « touristes » en mission particulière et peu amicale. Voir le billet de Théophraste : http://www.legrandsoir.info/cuba-obama-invente-les-missionnaires-sans-....
Raul Castro saisit vivement le poignet d’Obama au-dessus de son épaule le détourne de sa trajectoire. Le bras qui était derrière lui passe devant et il le lève dans un geste qui adoucit la vivacité de sa réaction (à 3 mn 26).
Puis, les deux partent, Raul prenant soin de rester derrière et de tenir le bras d’Obama pour éviter toute nouvelle tentative. En tournant pour entrer dans un couloir derrière l’estrade, Obama marque un temps d’arrêt (pendant que Castro regarde la salle) et il se débrouille ainsi pour passer derrière et retenter le coup, moins de 20 secondes après son premier échec. Castro a un très vif mouvement pour se mettre de biais et, de la main, il invite Obama à passer devant (à 3mn42).
Regardez bien la vidéo pour vérifier tout cela :
C’est fait ? Maintenant relisez SVP les explications multiples (au moins cinq) inventées dans la plus grande fantaisie par les journaleux et dont toutes sont fausses, et dont toutes donnent le beau rôle à Obama. Atlantistes, vous dis-je.
On dira : anecdote, pinaillage. Mais je crois le contraire et j’ai été meurtri de voir plusieurs fois Tsipras, alors que tous nos espoirs étaient sur lui dans les rudes négociations avec la troïka, accepter les accolades de Juncker, président de la Commission européenne, et ses tapes sur l’épaule et dans le dos.
Ce spectacle me faisait craindre ce qui s’est produit.
Et qui ne se produira pas dans l’île du Crocodile vert.
J’en prends le pari.
Vladimir Marciac, pour LGS.
URL de cet article 30132

dimanche 20 mars 2016

Ou vont ces enfants . Poème de Victor Hugo en ces temps terribles ou la pensée capitaliste se croit tout permis y compris de transformer les ouvriers en esclaves modernes : ou ètes vous révolutionnaires qui en un siècle avaient modelé des "conquis" sociaux qui rendait le travail plus humain ; oui trahis , le monde du travail trahi par un parti qui s'est dit issu de son rang alors qu'il n'est en réalité que la courroie de transmission de la haute finance et des grands patrons

Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu : « Petits comme nous sommes,
Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! »
O servitude infâme imposée à l'enfant !
Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, œuvre insensée,
La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée,
Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain ! -
D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !
Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !
Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? que veut-il ? »
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
Une âme à la machine et la retire à l'homme !
Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
Maudit comme le vice où l'on s'abâtardit,
Maudit comme l'opprobre et comme le blasphème !
O Dieu ! qu'il soit maudit au nom du travail même,
Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux,
Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux !

    Victor Hugo, Les Contemplations, Livre III

jeudi 10 mars 2016

#OnVautMieuxQueCa