mercredi 31 mars 2010
Les paysans sont sauvés!!!!!
C'est fait , tout le monde est d'accord, les producteurs de lait sont sauvés , les copains se sont mis d'accord pour augmenter le prix du lait , les anciens syndicalistes aujourd'hui présidents de coopératives laitières et les syndicalistes futurs responsables de coopératives et les" privés" , nous promettent d'augmenter le prix à la production de ...10 % ; pour info le revenu des" laitiers"ont baissé de 50%!
Et bien oui , il y a matière à se réjouir ,la filière va s'en mettre encore toute l'année 2010 plein les poches , les directeurs auront droit à de "succulentes" rétributions , les actionnaires aussi , et les paysans ? oh ben c'est pas grave les moins productifs vont arrêter , un certain nombres se détruiront et alors, ou est le problème?
Sauf qu'il y en a marre de se faire prendre pour des cons et je crois bien que dans les mois qui viennent , nous verront des soulèvements jamais connus , car dans cette affaire, le consommateur populaire et le producteur vont payer encore l'addition et quelque chose me dit que tout cela ne durera pas "le temps des contributions"!
mardi 30 mars 2010
De Palestine occupée :pas de bonne nouvelles de Salah
Salah aura 25 ans le 25 avril prochain.
Il ne peut plus, comme déjà indiqué, ni recevoir des livres ni lire des journaux français.
Tout est bloqué, pour lui mais aussi pour tous ses compagnons d’infortune.
A cela j’ajoute un nouveau fait : depuis un mois et demi il est privé de son courrier. Tout le courrier qu’il reçoit étant traduit pour informer de son contenu l’administration pénitentiaire, il lui a été indiqué « qu’il n’y a plus de traducteur disponible. »
Voilà le sort de notre compatriote qui est l’objet d’une illégale « détention arbitraire », mesure formellement condamnée dans le rapport Goldstone car contraire au droit.
Combien de temps encore « là-haut » on se refusera d’écouter les dizaines de milliers de Français qui disent « Ca suffit Monsieur le Président de votre propre arbitraire ! Agissez pour sa libération sans condition ! Recevez sa famille ! »
Le 25 avril : encore un anniversaire en prison pour Salah… On lui écrit ! Par milliers !
Son adresse est sur le site de soutien :
www.salah-hamouri.fr
Voici un article sur la crise historique et dramatique que nous vivons , lu sur Bellacio
Cette photo prise lors d'un e visite surprise en grande surface : la colère d'un paysan
Cette mise au point d'un économiste , me permet de rappeler que les politiciens dirigeant les pays riches , sont avant tout des menteurs , plus soucieux de leur avenir personnel , que du bien être de chacun , remarquez , on peut toujours expliquer que l'on vit en démocratie, sauf que ces pays capitalistes sont des dictatures financières .
Le krach de 2010 : la crise systémique Par Paul Bara (ancien trader, économiste de marché puis directeur financier, il a parallèlement enseigné l’économie et la finance à Paris X et à l’ENA)
La crise actuelle n’est pas une crise comme celles que nous avons connues depuis 1945. La croissance au
quatrième trimestre 2009, en France et aux Etats-Unis, n’est due (en partie) qu’à un facteur technique
transitoire, le moindre déstockage des entreprises. Nous ne sommes pas dans un enchaînement cyclique
normal. Par bien des aspects, celle-ci est plus grave que la crise de 1929, en ce qu’elle est doublement
globale, affectant à la fois la planète entière et la sphère financière dans sa totalité. Le choc initial a été
plus fort qu’en 1929. Pendant les neuf premiers mois, la chute de la production industrielle a été aussi
violente qu’en 1929 ; la chute des cours de bourse deux fois plus rapide, de même que le recul du
commerce mondial. L’éclatement de la bulle immobilière aux Etats-Unis a été amplifiée par l’éclatement
de la bulle des produits titrisés, ce qui a eu pour conséquence l’éclatement de la bulle de l’endettement
des ménages. Des pertes énormes ont rendu le système financier international insolvable, il n’a pu être
sauvé que grâce à l’aide des Etats, qui se sont endettés dans des proportions considérables. Un modèle
de croissance basé sur l’endettement des ménages afin de stimuler la croissance a atteint ses limites
extrêmes. Une répartition très inégale des richesses et des revenus a fait du crédit un substitut à
l’augmentation de ces derniers. La crise actuelle de l’endettement des Etats (notamment la Grèce)
montre que le risque systémique (risque d’écroulement global du système financier) n’est que le
symptôme d’une maladie plus grave : la crise systémique. La crise de la dette publique montre que notre
modèle de croissance est inadapté : la raison du plus fort est toujours la meilleure La crise immobilière
aux Etats-Unis a donc eu pour conséquence une crise financière et économique mondiale. Afin de juguler
la crise financière, les Etats ont mis en oeuvre des politiques monétaires très expansionnistes : intérêts à
taux zéro, mesures de détentes quantitatives, nouvelles facilités de crédit, émission d’obligations d’Etat
et rachat d’actifs privés non liquides et à risque, auquel s’ajoute la dépense de sommes colossales pour
stabiliser le système financier. On a donc transformé les dettes des banques en dette publique (ou du
moins une partie). Les Etats ont donc fait le pari risqué, que sauver les banques, c’était sauver aussi la
croissance et les emplois, en s’endettant massivement. Afin de lutter, en outre, contre la crise
économique, ils ont mis en oeuvre des politiques budgétaires expansionnistes afin de soutenir la demande
globale. Ainsi, selon le Fonds monétaire international (FMI), les pays du G-20 ont consacré 17,6% de leur
PIB au soutien direct du système bancaire et seulement, toujours en moyenne, 0,6% du PIB en 2008,
1,5% en 2009 et 1% en 2010, aux mesures budgétaires discrétionnaires. Ajoutons à cela, que les pays
de la zone Euro y ont consacré 1,6% de leur PIB, sur les trois années considérées, alors que les Etats-
Unis y ont consacré 5,2% de leur PIB. On a donc caché le coût historique du sauvetage du système
bancaire, qui constitue le plus gigantesque transfert de richesse de l’histoire économique, du secteur
public vers le secteur privé, à l’échelle du monde, ainsi que ses conséquences en terme de perte de
croissance. Il importe donc de poser le problème de l’endettement public dans ce contexte très
particulier. Les agences de notation, qui ont fait preuve d’une rare incompétence, avant la crise, en
notant AAA (aucun risque de faillite) les produits titrisés, essentiellement parce qu’elles ont été
grassement rémunérées par les grandes institutions financières, s’attaquent aux Etats et leur font
injonction de revenir à l’orthodoxie budgétaire. Bien évidemment, la Grèce est un pays en grandes
difficultés : sa compétitivité est faible, la corruption fait partie des moeurs politiques. Elle a maquillé ses
comptes afin d’intégrer la zone Euro (avec l’aide de Goldman Sachs et un montage financier complexe qui
reposait sur un swap de devises). Mais, après tout, les pays qui ont des problèmes de déficits budgétaires
et de dettes publics sont légion. Alors pourquoi la Grèce ? Essentiellement parce qu’il s’agit d’un petit
pays et que les marchés envoient ainsi un message aux Etats, en leur indiquant qu’ils doivent
restructurer leurs dettes sans attendre ; alors que celle-ci résulte (comme nous l’avons vu), pour
l’essentiel, du soutien direct apporté aux systèmes bancaires. Cela permettra aussi aux grandes
institutions financières de dégager de juteux profits grâce aux credit default swaps (CDS) qui sont une
sorte d’assurance contre le risque de défaut d’Athènes sur sa dette souveraine. La chose n’a rien de
surprenant ; dans un remarquable ouvrage (« This time is different : Eight centuries of financial folly »)
Kenneth Rogoff explique que le phénomène récurrent le plus significatif, est qu’une crise bancaire
internationale est le plus souvent suivie d’une vague de défauts sur la dette souveraine, qui a pour
conséquence une restructuration de celle-ci. En réalité, le véritable problème de la crise de la dette
publique, c’est le risque de la contagion, alors qu’il n’y pas de problème global de financement de la dette
publique dans la zone Euro. A cause des CDS, on peut craindre que la crise ne s’étende a l’Espagne et au
Portugal, puis à l’Irlande et l’Italie, enfin au Royaume-Uni. L’Europe risque donc une nouvelle récession.
Le problème de la zone Euro est qu’il ne s’agit pas d’une véritable zone monétaire. En effet, selon le
critère de Mundell, une zone monétaire doit non seulement avoir une politique monétaire commune, mais
aussi une politique budgétaire et fiscale commune (ou du moins coopérative). C’est précisément ce qui lui
manque, comme le montre le cas grec. Selon les traités constitutifs de l’Union Européenne, il n’existe pas
de procédure d’aide entre Etats membres, et la BCE ne peut financer la dette publique d’un Etat membre.
En outre, le cas Espagnol montre que si l’Euro protège, dans un premier temps, l’économie, dans le cas
d’une grave récession, il empêche celle-ci d’en sortir rapidement. En Espagne, l’augmentation des prix de
l’immobilier (la bulle) a entraîné un afflux de capitaux ; alors qu’en Europe la balance courante allemande
est devenue excédentaire, celle de l’Espagne s’est enfoncée dans un énorme déficit. L’augmentation de la
demande de biens et services a eu pour conséquence une augmentation de l’inflation. Lorsque la bulle a
éclaté, l’Espagne a vu sa demande intérieure se réduire considérablement, et la hausse des prix et des
coûts du travail l’a rendue très peu compétitive dans la zone Euro. Si l’Espagne disposait de sa propre
monnaie, celle-ci se serait appréciée durant le boom immobilier puis dépréciée à la fin de celui-ci. Comme
cela n’a pas été le cas, elle semble condamnée a subir des années de déflation et de chômage massif
(aux environs de 20%). Le véritable problème, ce n’est pas la Grèce mais l’Espagne qui est la quatrième
économie de la zone Euro. Les grandes banques internationales spéculent donc sur la dette souveraine
des Etats, ceux-là mêmes qui les ont sauvés de la faillite. La crise de la dette publique montre que notre
modèle de croissance est structurellement inadapté. Si on fait l’hypothèse que la répartition inéquitable
des richesses et des revenus est la principale cause de la crise actuelle (croissance faible et chômage
massif), la crise et les solutions apportées à celle-ci ont augmenté les inégalités, à l’intérieur de chaque
Etat et entre les Etats (comme le montre la zone Euro), dans des proportions considérables et inconnues
pour des sociétés démocratiques. La crise systémique paraît inévitable. La crise systémique paraît
inéluctable : la mortelle randonnée des pays développés Les pays développés ne savent plus créer de la
croissance que par l’endettement. On a construit des véritables « falaises de crédit », à la base de cellesci
se trouve l’endettement des ménages, le premier étage est constitué par l’endettement des entreprises
et le dernier étage par l’endettement public. A peine a-t-on consolidé les fondations que le dernier étage
menace de s’écrouler. La période antérieure à la crise a été marquée par l’envolée de l’endettement des
ménages et de la dette globale : celle-ci représentait, aux Etat-Unis, 350% du PIB. Si on s’intéresse au
bilan de la Fed, on se rend compte que ces tendances n’ont pas été remises en cause. Le total des crédit
titrisés des GSE (Fannie Mae et Freddie Mac) américains étaient de 4000 milliards de dollars en 2008. La
Réserve fédérale aurait acheté, en 2009, prés du quart du portefeuille de créances anciennes titrisées.
Cela n’a pas de sens ! La crise immobilière n’a jamais atteint une telle virulence. On peut donc faire
l’hypothèse que la Fed rachètera une partie des nouveaux mortgage backed securities (MBS), postérieurs
à la crise, émis par les GSE. Il s’agirait par ce biais de stabiliser le marché immobilier et de relancer ainsi
la consommation. Dominique Srauss-Kahn, le directeur général du FMI, prévoyait une reprise au premier
semestre 2010, en s’appuyant sur la stabilisation du marché immobilier américain. Or, d’après la note de
conjoncture du Figaro du 27 janvier 2010, intitulée : « Immobilier américain : statistiques préoccupantes
», on serait loin du compte : « En terme de transactions, que ce soit dans le neuf ou l’ancien, les chiffres
font état d’une situation préoccupante, avec des chutes en décembre qui n’ont jamais été atteintes
depuis que les indices ont été créés ». En outre, la Société Générale, dans une étude intitulée : « Worst
case debt scenario : Protecting yourself against economic collapse », fait état d’un risque de crise
systémique. Elle part du constat que l’endettement américain est préoccupant à cause de l’écart croissant
entre les dépenses et les recettes fiscales, creusant ainsi un déficit de 1600 milliards de dollars depuis
2009. Dans les prochaines années, on peut faire l’hypothèse réaliste que les recettes fiscales
augmenteront moins vite que ne se creusera le déficit. Les auteurs mettent en relief, à partir du cas
Japonais, la corrélation négative qui existe entre la croissance et le niveau de la dette publique.
L’augmentation du chômage et le vieillissement de la population devraient accentuer, en Europe et aux
Etats-Unis, la tendance à la hausse des dépenses publiques. Elle fait aussi référence à l’accélération de la
tendance au transfert de la richesse, des économies développées vers les économies émergentes. Allons
plus loin, on peut même supposer que la Chine va porter de moins en moins d’attention au marché
américain et se recentrer sur son marché intérieur et sa zone d’influence (comme semble le montrer la
récente baisse de ses achats de bons du Trésor). Un tel revirement modifierait en profondeur le système
économique et financier mondial, et forcerait les Etas-Unis a revoir, dans la douleur, leur problème de
dette. On peut donc dégager un élément clef de la crise systémique à venir : avant la crise,
l’endettement des ménages a compensé les revenus que les pays riches ont perdus au fur et à mesure de
leur désindustrialisation. Que va-t-il se passer, maintenant que ce mécanisme de compensation ne peut
plus jouer ? La seule solution, c’est que la dépense publique vienne compenser les pertes de revenus des
pays riches, qui s’accélèrent. Un tel transfert de richesse amènera inéluctablement, à terme, au transfert
de la recherche et développement et des emplois qualifiés, vers les pays émergents. EADS a signé un
contrat avec la Chine afin d’installer une usine qui fabriquera des Airbus, les Chinois ont exigé que celui-ci
contienne des clauses de transfert de technologies. Areva a été devancé par un groupe Coréen dans
l’attribution du marché du nucléaire à Singapour. Enfin, quant on lit le rapport de fin d’année d’IBM, on
s’aperçoit que cette société n’a pas connu la crise, grâce à la croissance des marchés émergents : IBM
France représente 7800 personnes et IBM Inde, 40.000 personnes. On en revient donc au même point :
un modèle de croissance inadapté basé sur la prédominance du secteur financier, qui nous oblige à
substituer à l’endettement privé, l’endettement public. La crise systémique pose donc le problème d’un
secteur financier à la fois dominant et non viable. Dominant, parce que la crise a amené à la création de
banques qui sont trop grosses pour faire faillite, elles bénéficient de ce que l’on appelle l’aléa moral :
elles sont certaines, en cas de crise grave d’être renflouées par l’Etat, autrement dit le contribuable. Non
seulement on n’a pas remis en cause le système d’incitations perverses qui a poussé, avant la crise, à
des prises de risque démesurées, mais on a institutionnalisé celui-ci. La crise a, en outre, mis en lumière
la relation fonctionnelle qui existe, entre les grandes banques américaines et l’élite politique. Difficile
d’être élu, aux Etat-Unis, sans l’appui des grandes sociétés ou des grandes banques. Les états du G-20
ont consacré 17,6% de leur PIB au soutien direct du système bancaire, il y avait donc une contrepartie
implicite : les banques devaient soutenir l’activité. Or, elles ont détourné les sommes mises à leur
disposition vers les marchés financiers, afin de doper leurs profits de trading et ont contracté,
parallèlement, leur encours de crédit, de manière à restaurer leur rentabilité. On touche, ici, à un autre
ressort essentiel de la crise systémique : le système bancaire n’alloue pas le capital et les risques de
manière efficiente, mais en fonction de ses intérêt propres. Il tend à imposer ses règles, même si elles se
révèlent destructrices pour le système économique et les nations. Il perd toute utilité sociale. Comme le
faisait remarquer, non sans humour, Paul Volcker (ancien patron de la Fed) : « La seule innovation
financière dont l’utilité sociale est incontestable, est le distributeur automatique de billets ». Il va falloir
rajouter un nouveau chapitre à la crise : celui de la crise politique. La crise politique va hâter le
déclenchement de la crise systémique : 42ème parallèle Au vu de ce qui précède, comment pourrait-on
définir le secteur financier américain ? Comme un secteur qui jouit d’une rente de monopole, car il est le
seul à pouvoir assurer le financement de l’endettement global. La richesse passe par la détention d’actifs,
qui sont, comme le montrent les CDS, la promesse de payer à quelqu’un une somme d’argent en cas de
survenance d’un événement. La part de plus en plus importante dans le PIB, de paris sur les fluctuations
des prix (produits dérivés, produits structurés, etc.), tend à évincer les activités socialement utiles, au
profit d’activités parasitaires qui ne créent aucune valeur. Il s’agit d’un jeu à somme nulle. Ce prodigieux
pouvoir s’appuie à la fois sur une grande influence politique et sur une maîtrise de l’information
stratégique, grâce aux agences de notation. Maîtrise de l’information stratégique, dans le cas des
marchés de produits titrisés qui sont des marchés de gré à gré, où il n’existe pas de chambre de
compensation officielle et d’instance de régulation. Il était donc impossible, à un investisseur de pouvoir
connaître le risque réel associé à ce type de produit, d’autant plus que les agences de notation, leur
assuraient qu’il s’agissaient de produits sans risque. Quant à l’influence politique, elle s’appuie avant tout
sur un fabuleux effort de lobbying, comme le montre une récente étude (« A Fistfull of dollars : lobbying
and financial crisis », par Deniz Igan, Prachi Mishra et Thierry Tressel, Working Paper n° 287, FMI, 2009).
Elle infirme l’idée selon laquelle ce serait le gouvernement américain qui serait à l’origine de la création
des subprimes, en obligeant les institutions financières à accorder des crédits aux classes défavorisés
ainsi qu’aux minorités ethniques. Elle explique ainsi que : « les principales institutions impliquées dans
les excès des « subprimes » sont également celle qui ont le plus dépensé d’argent dans le lobbying des
députés américains. Entre 2000 et 2006, les institutions financières américaines ont investi de 60 à 100
millions de dollars pour faire du lobbying. La majeure partie de ces actions étaient ciblée sur les prêts
immobiliers et leur titrisation ». Il n’est pas exagéré d’en déduire que ces institutions ont largement influé
sur la qualité des régulations qui ont été mises en oeuvre sur ces marchés. Ajoutons à cela que la finance
américaine s’est engagée dans un lobbying forcené afin de limiter la régulation sur les produits dérivés et
sur le marché des CDS en particulier, afin de protéger leur rente de situation. Leur puissance de feu est
énorme, puisque leur profit représente 40% des profits de l’ensemble des sociétés américaines (alors
qu’il n’avait jamais excédé 16%, de 1973 à 1985). A partir de ce qui précède, on comprend mieux
pourquoi les états du G-20 ont consacré 17,6 % de leur PIB au soutien de l’activité directe des banques,
sans exiger de contreparties explicites. Les institutions économiques (les règles) et les acteurs de
l’économie mondialisée ont réduit les institutions politiques et les institutions sociales, qui ne se
conçoivent qu’à une échelle nationale, à des rouages subalternes. Les grandes institutions financières
internationales contrôlent plus le monde politique, que celui-ci ne les contrôle. Dès lors, la régulation est
un leurre. Les démocraties occidentales ont perdu ce qui faisait leur force : l’efficience adaptative, qui
résultait d’un long processus historique qui a commencé au 10ème siècle. Des institutions économiques,
politiques et sociales cohérentes, souples et adaptatives qui permettaient de rechercher des solutions
pertinentes, tout en limitant le coût des erreurs. Dans une récente étude réalisée par Globescan dans 22
pays, on apprend que pour la majorité des personnes interrogées, les gouvernements sont considérés
comme les principaux responsables de la crise. Le reproche qui leur est adressé porte-t-il sur le fait qu’ils
n’ont pas agi assez tôt, ou sur le fait qu’ils auraient trop aidé les banques. Quoiqu’il en soit, il est certain
que les populations considérées porteront au passif de leurs gouvernements les souffrances endurées. Si
on ajoute à cela que la situation greque est le film en accéléré de ce qui va se passer dans la plupart des
pays : baisse de la dépense publique et augmentations des impôts. Ce qui aura pour conséquence un
démembrement de la protection sociale, un gel des salaires et des retraites, et une évolution similaire à
celle du Japon dans les années 1990, au mieux, et au pire, à une rechute dans la récession, comme dans
les années 1937-1938 au Etas-Unis. On comprend que la défiance des gouvernés vis-à-vis des
gouvernants, ne peut aller qu’en augmentant. Taine, dans « Les origines de la France contemporaine »,
expliquait la Révolution Française par le fait que les privilèges exorbitants de la noblesse et du clergé
n’avaient pas de contreparties explicites, alors que ceux-ci comportaient initialement des contreparties :
s’occuper de la santé, de l’éducation, des indigents. Évidemment, nous ne sommes pas à la veille d’une
révolution. Mais il faut, toutefois, remarquer que le mécanisme évoqué plus haut peut s’appliquer à la
situation actuelle : le système financier jouit de privilèges exorbitants (l’aléa moral, par exemple) qui
n’ont pas de contreparties explicites. Prenons l’exemple de l’aléa moral. Il a été étudié par Joseph Stiglitz
en s’appuyant sur l’exemple du marché de l’assurance santé. Il repose sur l’asymétrie de l’information.
En effet, un individu peut avoir des conduites à risque à partir du moment où il a souscrit un contrat
d’assurance contre ceux-ci, alors que l’assureur n’a aucun moyen d’avoir accès à cette information. La
solution consiste donc à imposer des pénalités tellement fortes, qu’elles compensent la faible probabilité
d’être découvert. Si on applique ce raisonnement au système financier, il aurait fallu mettre en place un
système de pénalités qui décourage celui-ci d’avoir recours à l’aléa moral. Or, l’Etat semble se comporter
comme un assureur, qui ne cherche pas à corriger le problème de l’aléa moral. Au contraire, il
l’augmente, en créant des mastodontes bancaires qui sont « too big to fall » ["trop gros pour faire
faillite"]. Autrement dit, on socialise les pertes et on privatise les profits. L’existence de privilèges qui
n’ont pas de contreparties explicites, est un mécanisme destructeur pour tout système politique
démocratique. Quand les personnes interrogés (étude de Globalscan) rendent responsables les
gouvernement de la crise actuelle, cela veut dire deux choses :
elles ne pensent pas que les gouvernements peuvent résoudre la crise et donc, les problèmes auxquels
elles sont confrontées,
elles leur reprochent surtout leur proximité avec le pouvoir financier, voit leur soumission à ce dernier.
La rupture de la relation mandants (électeurs) mandataires (élus) ne peut que se traduire par une crise
politique. La crise a tracé un frontière infranchissable, un 42ème parallèle (d‘après le titre du très beau
roman de John Dos Passos), entre les perdants (salariés, retraités, PME et, à terme, le système politique)
et le grand gagnant de la crise : le système financier. L’Amérique a évité une dépression, et les mesures
de soutien adoptées par l’administration Obama y ont contribué, mais les rapporteurs du centre national
du marché du travail constatent : « une véritable dépression de l’emploi touche ceux qui se situent en
bas de la répartition des revenus (taux de chômage de 30,8%, supérieur de 5 points à celui de la Grande
Dépression), et une profonde récession prévaut dans les catégories situés au milieu de l’échelle de la
répartition des revenus ». On peut donc penser que la crise politique va faire passer la crise systémique
d’un stade latent à un stade aigu. En premier lieu, parce qu’on n’a ébauché aucune solution aux
problèmes de fond : répartition très inégalitaire des richesses et des revenus, déficit structurel des pays
riches vis-à-vis des pays émergents, croissance tiré par l’endettement, système financier dominant et
inefficient. Notre modèle de croissance basé, sur la séquence : crédit – endettement – dette, est
obsolète. En second lieu, parce que les systèmes politiques et les gouvernements semblent incapables de
jeter les bases d’un nouveau modèle de développement. La crise actuelle a deux phases. La première
phase, marqué par l’éclatement de la bulle immobilière, a été amplifiée par l’éclatement de la bulle des
produits toxiques, ce qui a entraîné l’éclatement de la bulle de l’endettement des ménages. Lors de la
seconde phase, il y a un risque d’éclatement de la bulle de l’endettement public, à cause de la crise
politique qui paraît inéluctable, ce qui pourrait entraîner l’éclatement de la bulle de l’endettement global
et provoquer ainsi un véritable « tsunami financier ». Un krach paraît donc inévitable en 2010 puisque,
comme l’explique Kenneth Rogoff (dans son dernier ouvrage cité plus haut), la défaillance d’un Etat (ou
de plusieurs) paraît inévitable : se posera alors de manière aiguë le problème d’un modèle de croissance
totalement inadapté (crise systémique). La route 66 est la route du rêve américain. Immortalisée par «
Les raisins de la colère » de Steinbeck, elle traverse les Etats-Unis d’Est en Ouest, 3940 kilomètres de
Chicago à Los Angeles. La misère est de retour : on y retrouve ceux qui s’étaient vus propriétaires d’une
maison qui n’arrêtait pas de monter, et qui se retrouvent sans rien, même pas un toit sur la tête. Les
victimes de la titrisation du rêve américain. La route 66 risque d’être une voie sans issue, tant que
certains ont des privilèges exorbitants qui n’ont pas de contreparties explicites.
Cette mise au point d'un économiste , me permet de rappeler que les politiciens dirigeant les pays riches , sont avant tout des menteurs , plus soucieux de leur avenir personnel , que du bien être de chacun , remarquez , on peut toujours expliquer que l'on vit en démocratie, sauf que ces pays capitalistes sont des dictatures financières .
Le krach de 2010 : la crise systémique Par Paul Bara (ancien trader, économiste de marché puis directeur financier, il a parallèlement enseigné l’économie et la finance à Paris X et à l’ENA)
La crise actuelle n’est pas une crise comme celles que nous avons connues depuis 1945. La croissance au
quatrième trimestre 2009, en France et aux Etats-Unis, n’est due (en partie) qu’à un facteur technique
transitoire, le moindre déstockage des entreprises. Nous ne sommes pas dans un enchaînement cyclique
normal. Par bien des aspects, celle-ci est plus grave que la crise de 1929, en ce qu’elle est doublement
globale, affectant à la fois la planète entière et la sphère financière dans sa totalité. Le choc initial a été
plus fort qu’en 1929. Pendant les neuf premiers mois, la chute de la production industrielle a été aussi
violente qu’en 1929 ; la chute des cours de bourse deux fois plus rapide, de même que le recul du
commerce mondial. L’éclatement de la bulle immobilière aux Etats-Unis a été amplifiée par l’éclatement
de la bulle des produits titrisés, ce qui a eu pour conséquence l’éclatement de la bulle de l’endettement
des ménages. Des pertes énormes ont rendu le système financier international insolvable, il n’a pu être
sauvé que grâce à l’aide des Etats, qui se sont endettés dans des proportions considérables. Un modèle
de croissance basé sur l’endettement des ménages afin de stimuler la croissance a atteint ses limites
extrêmes. Une répartition très inégale des richesses et des revenus a fait du crédit un substitut à
l’augmentation de ces derniers. La crise actuelle de l’endettement des Etats (notamment la Grèce)
montre que le risque systémique (risque d’écroulement global du système financier) n’est que le
symptôme d’une maladie plus grave : la crise systémique. La crise de la dette publique montre que notre
modèle de croissance est inadapté : la raison du plus fort est toujours la meilleure La crise immobilière
aux Etats-Unis a donc eu pour conséquence une crise financière et économique mondiale. Afin de juguler
la crise financière, les Etats ont mis en oeuvre des politiques monétaires très expansionnistes : intérêts à
taux zéro, mesures de détentes quantitatives, nouvelles facilités de crédit, émission d’obligations d’Etat
et rachat d’actifs privés non liquides et à risque, auquel s’ajoute la dépense de sommes colossales pour
stabiliser le système financier. On a donc transformé les dettes des banques en dette publique (ou du
moins une partie). Les Etats ont donc fait le pari risqué, que sauver les banques, c’était sauver aussi la
croissance et les emplois, en s’endettant massivement. Afin de lutter, en outre, contre la crise
économique, ils ont mis en oeuvre des politiques budgétaires expansionnistes afin de soutenir la demande
globale. Ainsi, selon le Fonds monétaire international (FMI), les pays du G-20 ont consacré 17,6% de leur
PIB au soutien direct du système bancaire et seulement, toujours en moyenne, 0,6% du PIB en 2008,
1,5% en 2009 et 1% en 2010, aux mesures budgétaires discrétionnaires. Ajoutons à cela, que les pays
de la zone Euro y ont consacré 1,6% de leur PIB, sur les trois années considérées, alors que les Etats-
Unis y ont consacré 5,2% de leur PIB. On a donc caché le coût historique du sauvetage du système
bancaire, qui constitue le plus gigantesque transfert de richesse de l’histoire économique, du secteur
public vers le secteur privé, à l’échelle du monde, ainsi que ses conséquences en terme de perte de
croissance. Il importe donc de poser le problème de l’endettement public dans ce contexte très
particulier. Les agences de notation, qui ont fait preuve d’une rare incompétence, avant la crise, en
notant AAA (aucun risque de faillite) les produits titrisés, essentiellement parce qu’elles ont été
grassement rémunérées par les grandes institutions financières, s’attaquent aux Etats et leur font
injonction de revenir à l’orthodoxie budgétaire. Bien évidemment, la Grèce est un pays en grandes
difficultés : sa compétitivité est faible, la corruption fait partie des moeurs politiques. Elle a maquillé ses
comptes afin d’intégrer la zone Euro (avec l’aide de Goldman Sachs et un montage financier complexe qui
reposait sur un swap de devises). Mais, après tout, les pays qui ont des problèmes de déficits budgétaires
et de dettes publics sont légion. Alors pourquoi la Grèce ? Essentiellement parce qu’il s’agit d’un petit
pays et que les marchés envoient ainsi un message aux Etats, en leur indiquant qu’ils doivent
restructurer leurs dettes sans attendre ; alors que celle-ci résulte (comme nous l’avons vu), pour
l’essentiel, du soutien direct apporté aux systèmes bancaires. Cela permettra aussi aux grandes
institutions financières de dégager de juteux profits grâce aux credit default swaps (CDS) qui sont une
sorte d’assurance contre le risque de défaut d’Athènes sur sa dette souveraine. La chose n’a rien de
surprenant ; dans un remarquable ouvrage (« This time is different : Eight centuries of financial folly »)
Kenneth Rogoff explique que le phénomène récurrent le plus significatif, est qu’une crise bancaire
internationale est le plus souvent suivie d’une vague de défauts sur la dette souveraine, qui a pour
conséquence une restructuration de celle-ci. En réalité, le véritable problème de la crise de la dette
publique, c’est le risque de la contagion, alors qu’il n’y pas de problème global de financement de la dette
publique dans la zone Euro. A cause des CDS, on peut craindre que la crise ne s’étende a l’Espagne et au
Portugal, puis à l’Irlande et l’Italie, enfin au Royaume-Uni. L’Europe risque donc une nouvelle récession.
Le problème de la zone Euro est qu’il ne s’agit pas d’une véritable zone monétaire. En effet, selon le
critère de Mundell, une zone monétaire doit non seulement avoir une politique monétaire commune, mais
aussi une politique budgétaire et fiscale commune (ou du moins coopérative). C’est précisément ce qui lui
manque, comme le montre le cas grec. Selon les traités constitutifs de l’Union Européenne, il n’existe pas
de procédure d’aide entre Etats membres, et la BCE ne peut financer la dette publique d’un Etat membre.
En outre, le cas Espagnol montre que si l’Euro protège, dans un premier temps, l’économie, dans le cas
d’une grave récession, il empêche celle-ci d’en sortir rapidement. En Espagne, l’augmentation des prix de
l’immobilier (la bulle) a entraîné un afflux de capitaux ; alors qu’en Europe la balance courante allemande
est devenue excédentaire, celle de l’Espagne s’est enfoncée dans un énorme déficit. L’augmentation de la
demande de biens et services a eu pour conséquence une augmentation de l’inflation. Lorsque la bulle a
éclaté, l’Espagne a vu sa demande intérieure se réduire considérablement, et la hausse des prix et des
coûts du travail l’a rendue très peu compétitive dans la zone Euro. Si l’Espagne disposait de sa propre
monnaie, celle-ci se serait appréciée durant le boom immobilier puis dépréciée à la fin de celui-ci. Comme
cela n’a pas été le cas, elle semble condamnée a subir des années de déflation et de chômage massif
(aux environs de 20%). Le véritable problème, ce n’est pas la Grèce mais l’Espagne qui est la quatrième
économie de la zone Euro. Les grandes banques internationales spéculent donc sur la dette souveraine
des Etats, ceux-là mêmes qui les ont sauvés de la faillite. La crise de la dette publique montre que notre
modèle de croissance est structurellement inadapté. Si on fait l’hypothèse que la répartition inéquitable
des richesses et des revenus est la principale cause de la crise actuelle (croissance faible et chômage
massif), la crise et les solutions apportées à celle-ci ont augmenté les inégalités, à l’intérieur de chaque
Etat et entre les Etats (comme le montre la zone Euro), dans des proportions considérables et inconnues
pour des sociétés démocratiques. La crise systémique paraît inévitable. La crise systémique paraît
inéluctable : la mortelle randonnée des pays développés Les pays développés ne savent plus créer de la
croissance que par l’endettement. On a construit des véritables « falaises de crédit », à la base de cellesci
se trouve l’endettement des ménages, le premier étage est constitué par l’endettement des entreprises
et le dernier étage par l’endettement public. A peine a-t-on consolidé les fondations que le dernier étage
menace de s’écrouler. La période antérieure à la crise a été marquée par l’envolée de l’endettement des
ménages et de la dette globale : celle-ci représentait, aux Etat-Unis, 350% du PIB. Si on s’intéresse au
bilan de la Fed, on se rend compte que ces tendances n’ont pas été remises en cause. Le total des crédit
titrisés des GSE (Fannie Mae et Freddie Mac) américains étaient de 4000 milliards de dollars en 2008. La
Réserve fédérale aurait acheté, en 2009, prés du quart du portefeuille de créances anciennes titrisées.
Cela n’a pas de sens ! La crise immobilière n’a jamais atteint une telle virulence. On peut donc faire
l’hypothèse que la Fed rachètera une partie des nouveaux mortgage backed securities (MBS), postérieurs
à la crise, émis par les GSE. Il s’agirait par ce biais de stabiliser le marché immobilier et de relancer ainsi
la consommation. Dominique Srauss-Kahn, le directeur général du FMI, prévoyait une reprise au premier
semestre 2010, en s’appuyant sur la stabilisation du marché immobilier américain. Or, d’après la note de
conjoncture du Figaro du 27 janvier 2010, intitulée : « Immobilier américain : statistiques préoccupantes
», on serait loin du compte : « En terme de transactions, que ce soit dans le neuf ou l’ancien, les chiffres
font état d’une situation préoccupante, avec des chutes en décembre qui n’ont jamais été atteintes
depuis que les indices ont été créés ». En outre, la Société Générale, dans une étude intitulée : « Worst
case debt scenario : Protecting yourself against economic collapse », fait état d’un risque de crise
systémique. Elle part du constat que l’endettement américain est préoccupant à cause de l’écart croissant
entre les dépenses et les recettes fiscales, creusant ainsi un déficit de 1600 milliards de dollars depuis
2009. Dans les prochaines années, on peut faire l’hypothèse réaliste que les recettes fiscales
augmenteront moins vite que ne se creusera le déficit. Les auteurs mettent en relief, à partir du cas
Japonais, la corrélation négative qui existe entre la croissance et le niveau de la dette publique.
L’augmentation du chômage et le vieillissement de la population devraient accentuer, en Europe et aux
Etats-Unis, la tendance à la hausse des dépenses publiques. Elle fait aussi référence à l’accélération de la
tendance au transfert de la richesse, des économies développées vers les économies émergentes. Allons
plus loin, on peut même supposer que la Chine va porter de moins en moins d’attention au marché
américain et se recentrer sur son marché intérieur et sa zone d’influence (comme semble le montrer la
récente baisse de ses achats de bons du Trésor). Un tel revirement modifierait en profondeur le système
économique et financier mondial, et forcerait les Etas-Unis a revoir, dans la douleur, leur problème de
dette. On peut donc dégager un élément clef de la crise systémique à venir : avant la crise,
l’endettement des ménages a compensé les revenus que les pays riches ont perdus au fur et à mesure de
leur désindustrialisation. Que va-t-il se passer, maintenant que ce mécanisme de compensation ne peut
plus jouer ? La seule solution, c’est que la dépense publique vienne compenser les pertes de revenus des
pays riches, qui s’accélèrent. Un tel transfert de richesse amènera inéluctablement, à terme, au transfert
de la recherche et développement et des emplois qualifiés, vers les pays émergents. EADS a signé un
contrat avec la Chine afin d’installer une usine qui fabriquera des Airbus, les Chinois ont exigé que celui-ci
contienne des clauses de transfert de technologies. Areva a été devancé par un groupe Coréen dans
l’attribution du marché du nucléaire à Singapour. Enfin, quant on lit le rapport de fin d’année d’IBM, on
s’aperçoit que cette société n’a pas connu la crise, grâce à la croissance des marchés émergents : IBM
France représente 7800 personnes et IBM Inde, 40.000 personnes. On en revient donc au même point :
un modèle de croissance inadapté basé sur la prédominance du secteur financier, qui nous oblige à
substituer à l’endettement privé, l’endettement public. La crise systémique pose donc le problème d’un
secteur financier à la fois dominant et non viable. Dominant, parce que la crise a amené à la création de
banques qui sont trop grosses pour faire faillite, elles bénéficient de ce que l’on appelle l’aléa moral :
elles sont certaines, en cas de crise grave d’être renflouées par l’Etat, autrement dit le contribuable. Non
seulement on n’a pas remis en cause le système d’incitations perverses qui a poussé, avant la crise, à
des prises de risque démesurées, mais on a institutionnalisé celui-ci. La crise a, en outre, mis en lumière
la relation fonctionnelle qui existe, entre les grandes banques américaines et l’élite politique. Difficile
d’être élu, aux Etat-Unis, sans l’appui des grandes sociétés ou des grandes banques. Les états du G-20
ont consacré 17,6% de leur PIB au soutien direct du système bancaire, il y avait donc une contrepartie
implicite : les banques devaient soutenir l’activité. Or, elles ont détourné les sommes mises à leur
disposition vers les marchés financiers, afin de doper leurs profits de trading et ont contracté,
parallèlement, leur encours de crédit, de manière à restaurer leur rentabilité. On touche, ici, à un autre
ressort essentiel de la crise systémique : le système bancaire n’alloue pas le capital et les risques de
manière efficiente, mais en fonction de ses intérêt propres. Il tend à imposer ses règles, même si elles se
révèlent destructrices pour le système économique et les nations. Il perd toute utilité sociale. Comme le
faisait remarquer, non sans humour, Paul Volcker (ancien patron de la Fed) : « La seule innovation
financière dont l’utilité sociale est incontestable, est le distributeur automatique de billets ». Il va falloir
rajouter un nouveau chapitre à la crise : celui de la crise politique. La crise politique va hâter le
déclenchement de la crise systémique : 42ème parallèle Au vu de ce qui précède, comment pourrait-on
définir le secteur financier américain ? Comme un secteur qui jouit d’une rente de monopole, car il est le
seul à pouvoir assurer le financement de l’endettement global. La richesse passe par la détention d’actifs,
qui sont, comme le montrent les CDS, la promesse de payer à quelqu’un une somme d’argent en cas de
survenance d’un événement. La part de plus en plus importante dans le PIB, de paris sur les fluctuations
des prix (produits dérivés, produits structurés, etc.), tend à évincer les activités socialement utiles, au
profit d’activités parasitaires qui ne créent aucune valeur. Il s’agit d’un jeu à somme nulle. Ce prodigieux
pouvoir s’appuie à la fois sur une grande influence politique et sur une maîtrise de l’information
stratégique, grâce aux agences de notation. Maîtrise de l’information stratégique, dans le cas des
marchés de produits titrisés qui sont des marchés de gré à gré, où il n’existe pas de chambre de
compensation officielle et d’instance de régulation. Il était donc impossible, à un investisseur de pouvoir
connaître le risque réel associé à ce type de produit, d’autant plus que les agences de notation, leur
assuraient qu’il s’agissaient de produits sans risque. Quant à l’influence politique, elle s’appuie avant tout
sur un fabuleux effort de lobbying, comme le montre une récente étude (« A Fistfull of dollars : lobbying
and financial crisis », par Deniz Igan, Prachi Mishra et Thierry Tressel, Working Paper n° 287, FMI, 2009).
Elle infirme l’idée selon laquelle ce serait le gouvernement américain qui serait à l’origine de la création
des subprimes, en obligeant les institutions financières à accorder des crédits aux classes défavorisés
ainsi qu’aux minorités ethniques. Elle explique ainsi que : « les principales institutions impliquées dans
les excès des « subprimes » sont également celle qui ont le plus dépensé d’argent dans le lobbying des
députés américains. Entre 2000 et 2006, les institutions financières américaines ont investi de 60 à 100
millions de dollars pour faire du lobbying. La majeure partie de ces actions étaient ciblée sur les prêts
immobiliers et leur titrisation ». Il n’est pas exagéré d’en déduire que ces institutions ont largement influé
sur la qualité des régulations qui ont été mises en oeuvre sur ces marchés. Ajoutons à cela que la finance
américaine s’est engagée dans un lobbying forcené afin de limiter la régulation sur les produits dérivés et
sur le marché des CDS en particulier, afin de protéger leur rente de situation. Leur puissance de feu est
énorme, puisque leur profit représente 40% des profits de l’ensemble des sociétés américaines (alors
qu’il n’avait jamais excédé 16%, de 1973 à 1985). A partir de ce qui précède, on comprend mieux
pourquoi les états du G-20 ont consacré 17,6 % de leur PIB au soutien de l’activité directe des banques,
sans exiger de contreparties explicites. Les institutions économiques (les règles) et les acteurs de
l’économie mondialisée ont réduit les institutions politiques et les institutions sociales, qui ne se
conçoivent qu’à une échelle nationale, à des rouages subalternes. Les grandes institutions financières
internationales contrôlent plus le monde politique, que celui-ci ne les contrôle. Dès lors, la régulation est
un leurre. Les démocraties occidentales ont perdu ce qui faisait leur force : l’efficience adaptative, qui
résultait d’un long processus historique qui a commencé au 10ème siècle. Des institutions économiques,
politiques et sociales cohérentes, souples et adaptatives qui permettaient de rechercher des solutions
pertinentes, tout en limitant le coût des erreurs. Dans une récente étude réalisée par Globescan dans 22
pays, on apprend que pour la majorité des personnes interrogées, les gouvernements sont considérés
comme les principaux responsables de la crise. Le reproche qui leur est adressé porte-t-il sur le fait qu’ils
n’ont pas agi assez tôt, ou sur le fait qu’ils auraient trop aidé les banques. Quoiqu’il en soit, il est certain
que les populations considérées porteront au passif de leurs gouvernements les souffrances endurées. Si
on ajoute à cela que la situation greque est le film en accéléré de ce qui va se passer dans la plupart des
pays : baisse de la dépense publique et augmentations des impôts. Ce qui aura pour conséquence un
démembrement de la protection sociale, un gel des salaires et des retraites, et une évolution similaire à
celle du Japon dans les années 1990, au mieux, et au pire, à une rechute dans la récession, comme dans
les années 1937-1938 au Etas-Unis. On comprend que la défiance des gouvernés vis-à-vis des
gouvernants, ne peut aller qu’en augmentant. Taine, dans « Les origines de la France contemporaine »,
expliquait la Révolution Française par le fait que les privilèges exorbitants de la noblesse et du clergé
n’avaient pas de contreparties explicites, alors que ceux-ci comportaient initialement des contreparties :
s’occuper de la santé, de l’éducation, des indigents. Évidemment, nous ne sommes pas à la veille d’une
révolution. Mais il faut, toutefois, remarquer que le mécanisme évoqué plus haut peut s’appliquer à la
situation actuelle : le système financier jouit de privilèges exorbitants (l’aléa moral, par exemple) qui
n’ont pas de contreparties explicites. Prenons l’exemple de l’aléa moral. Il a été étudié par Joseph Stiglitz
en s’appuyant sur l’exemple du marché de l’assurance santé. Il repose sur l’asymétrie de l’information.
En effet, un individu peut avoir des conduites à risque à partir du moment où il a souscrit un contrat
d’assurance contre ceux-ci, alors que l’assureur n’a aucun moyen d’avoir accès à cette information. La
solution consiste donc à imposer des pénalités tellement fortes, qu’elles compensent la faible probabilité
d’être découvert. Si on applique ce raisonnement au système financier, il aurait fallu mettre en place un
système de pénalités qui décourage celui-ci d’avoir recours à l’aléa moral. Or, l’Etat semble se comporter
comme un assureur, qui ne cherche pas à corriger le problème de l’aléa moral. Au contraire, il
l’augmente, en créant des mastodontes bancaires qui sont « too big to fall » ["trop gros pour faire
faillite"]. Autrement dit, on socialise les pertes et on privatise les profits. L’existence de privilèges qui
n’ont pas de contreparties explicites, est un mécanisme destructeur pour tout système politique
démocratique. Quand les personnes interrogés (étude de Globalscan) rendent responsables les
gouvernement de la crise actuelle, cela veut dire deux choses :
elles ne pensent pas que les gouvernements peuvent résoudre la crise et donc, les problèmes auxquels
elles sont confrontées,
elles leur reprochent surtout leur proximité avec le pouvoir financier, voit leur soumission à ce dernier.
La rupture de la relation mandants (électeurs) mandataires (élus) ne peut que se traduire par une crise
politique. La crise a tracé un frontière infranchissable, un 42ème parallèle (d‘après le titre du très beau
roman de John Dos Passos), entre les perdants (salariés, retraités, PME et, à terme, le système politique)
et le grand gagnant de la crise : le système financier. L’Amérique a évité une dépression, et les mesures
de soutien adoptées par l’administration Obama y ont contribué, mais les rapporteurs du centre national
du marché du travail constatent : « une véritable dépression de l’emploi touche ceux qui se situent en
bas de la répartition des revenus (taux de chômage de 30,8%, supérieur de 5 points à celui de la Grande
Dépression), et une profonde récession prévaut dans les catégories situés au milieu de l’échelle de la
répartition des revenus ». On peut donc penser que la crise politique va faire passer la crise systémique
d’un stade latent à un stade aigu. En premier lieu, parce qu’on n’a ébauché aucune solution aux
problèmes de fond : répartition très inégalitaire des richesses et des revenus, déficit structurel des pays
riches vis-à-vis des pays émergents, croissance tiré par l’endettement, système financier dominant et
inefficient. Notre modèle de croissance basé, sur la séquence : crédit – endettement – dette, est
obsolète. En second lieu, parce que les systèmes politiques et les gouvernements semblent incapables de
jeter les bases d’un nouveau modèle de développement. La crise actuelle a deux phases. La première
phase, marqué par l’éclatement de la bulle immobilière, a été amplifiée par l’éclatement de la bulle des
produits toxiques, ce qui a entraîné l’éclatement de la bulle de l’endettement des ménages. Lors de la
seconde phase, il y a un risque d’éclatement de la bulle de l’endettement public, à cause de la crise
politique qui paraît inéluctable, ce qui pourrait entraîner l’éclatement de la bulle de l’endettement global
et provoquer ainsi un véritable « tsunami financier ». Un krach paraît donc inévitable en 2010 puisque,
comme l’explique Kenneth Rogoff (dans son dernier ouvrage cité plus haut), la défaillance d’un Etat (ou
de plusieurs) paraît inévitable : se posera alors de manière aiguë le problème d’un modèle de croissance
totalement inadapté (crise systémique). La route 66 est la route du rêve américain. Immortalisée par «
Les raisins de la colère » de Steinbeck, elle traverse les Etats-Unis d’Est en Ouest, 3940 kilomètres de
Chicago à Los Angeles. La misère est de retour : on y retrouve ceux qui s’étaient vus propriétaires d’une
maison qui n’arrêtait pas de monter, et qui se retrouvent sans rien, même pas un toit sur la tête. Les
victimes de la titrisation du rêve américain. La route 66 risque d’être une voie sans issue, tant que
certains ont des privilèges exorbitants qui n’ont pas de contreparties explicites.
dimanche 28 mars 2010
samedi 27 mars 2010
mercredi 24 mars 2010
Quand je vous dit qu'il est tant de sortir les fourches!!!!
Quand j'ai écris mon papier le soir des élections je ne connaissais pas cette photo , à elle seule , cette image résume tout , et toute la réflection qui en découle . Surtout avec la mobilisation du 23 bien minimisée par les grands médias
lundi 22 mars 2010
Les patrons se gavent , les paysans se suicident
Franck Riboud ou "ripou"
Le patron de Danone s'est attribué 6 millions d'euros de rémunération en 2009 , c'est précisément l'année de l'effondrement des prix du lait :le revenu des producteurs de lait a baissé de 50 % : " plus dégueulasse tu meures" et après cela on se demande pourquoi les gens ne vont plus voter, ce monsieur est bénéficiaire du bouclier fiscal: ses producteurs de lait sont assujettis à la CSG , Sarko refuse que les plus riches la paie ; les industriels laitiers refusent une hausse du prix payé au producteur pour une sombre histoire de concurrence avec l' Allemagne , à part çà nous vivons au pays des droits de l'homme !
Le patron de Danone s'est attribué 6 millions d'euros de rémunération en 2009 , c'est précisément l'année de l'effondrement des prix du lait :le revenu des producteurs de lait a baissé de 50 % : " plus dégueulasse tu meures" et après cela on se demande pourquoi les gens ne vont plus voter, ce monsieur est bénéficiaire du bouclier fiscal: ses producteurs de lait sont assujettis à la CSG , Sarko refuse que les plus riches la paie ; les industriels laitiers refusent une hausse du prix payé au producteur pour une sombre histoire de concurrence avec l' Allemagne , à part çà nous vivons au pays des droits de l'homme !
Les gens les plus humbles ne peuvent pas s'acheter de lait :entre le producteur et le consommateur le prix du lait '(à marchandise identique ) est multiplié par cinq
En effet, un litre de lait est payé environ 30 cc au paysan si vous reconstituez le lait tel qu'il sort de la ferme vous arrivez à 1, 5 €! et après çà ils osent encore se plaindre !
dimanche 21 mars 2010
Le temps de la lutte, le temps de la révolte ,
Le grand soir n'existe pas même après une élection ou les ultralibéraux ont pris une raclée , les forces populaires ne se sont pas mobilisées , qui plus est qui sont vraiment les élus .
Europe Ecologie dans son nom , annonce déjà la couleur , le libéralisme serait leur livre de chevet?,
Quand à l'ensemble des socialistes qui sont t'ils? j'en ai entendu se féliciter de la réussite de l'Allemagne ! oui sauf que dans ce pays cela fait un bout de temps qu'il rognent sur les salaires ,les retraites , les avantages sociaux , ce serait çà le modèle? La première d'entre eux est d'accord pour reculer de deux ans l'age de la retraite alors la suite..........................;
Front de gauche !! maintenant ont dilue le PCF j'ai remarqué sur les pubs que le logo PCF ne pouvait guère Etre plus petit , des fois qu'on le remarque.......... NPA .....LO....... et on éparpillent les voix , "chacun sur son rocher en attendant que la tempête emmène tous çà".
La gauche oui, mais quelle gauche et pourquoi faire ?
Servir la soupe au capital , dédaigner les plus pauvres , se moquer des paysans qui ne s'en sortent pas ?
Ou , faire relever la tête au peuple ,lui redonnai sa fierté , l'envie de se battre , l'épauler, soutenir les responsables syndicaux dans les luttes terribles qui s'annoncent , je suis sûr que tous me diront que c'est leur objectifs, mais dans les faits?
Dans les fait , et bien c'est au peuple de prendre le manche et de botter le c.. à tout ce beau monde , rien à foutre de la couleur de la cravate de tel ou tel ou de la robe d'une telle; l'apparence je m'en fout , ce que l'on veut c'est des actes des résultats , aucun cadeaux à toute cette bourgeoisie de droite, comme de gauche , le peuple lui , il attend le facteur tous les jours pour savoir quelles mauvaises nouvelles arrivent , qu'est ce qu'il va pouvoir manger demain , les paysans ne savent même pas si ils vont finir l'année !
Un progressiste du 19 eme siecle disait " quand tu entend un bourgeois t'applaudir demande quelle connerie t'as pu dire " .
Un grand père quand j'était gamin me disait "soit toujours rouge il y en aura toujours assez pour voter à droite!!!!!!!!
Ce soir j'entend guère de bourgeois "gouiner" preuve que le verdict n'est pas trop méchant!
samedi 20 mars 2010
Pendant que les politiciens professionnels s'agitent........
Jamais ,le peuple n'a subit crise aussi grave , jamais les gens n'ont eu à supporter une telle pression économique , les coups portés sont devenus insupportables , beaucoup d'ailleurs ne supportent plus rien , se taisent , font diversion , essaient de garder leur dignité comme ils peuvent , les familles sont mises à rudes épreuve, en agriculture de plus en plus de paysans trouvent le salut dans le suicide.
Les problèmes d'argent en font éclater plus d'une famille pourtant , on voit surgir comme à chaque crise grave certains profiteurs issus du peuple , des voisins voir des "amis" que personne n'auraient suspecté , nous voyons ces gens se transformer en redresseurs de tort , et considèrent leur petit pouvoir comme autant de leviers pour tenter de se faire une place au soleil ou sauver sa peau, c'est quelque fois d'autant plus insupportable , que ces mêmes "anges blancs " ont, par le passé , eu besoin des services des responsables des syndicats pour les sortir de mauvais pas !
C'est quelque part décourageant , de voir ainsi évoluer les mentalités , il est facile de se dégouter à continuer son "apostolat" car bien sur , "ils" sont à des années lumières d'imaginer les sacrifices que consentent les responsables comme ceux de la FDSEA 03 , Ho ! ils ne se plaignent pas ,ils ont choisi leur engagement , mais les ultra libéraux peuvent rigoler , car c'est ceux qui devraient être les militants ou les animateurs du mouvement social qui se chargent du sale travail , pour conforter le système.
Oui , nous vivons une période éminemment grave , certes , vues de loin les élections régionales font croire que le peuple est entrain de réagir , pourtant c'est faux , plus d'un français sur deux s'est réfugié dans l'abstention comme seul remède , non seulement nous avons au pouvoir , les plus dangereux ultra libéraux capitalistes que nous n' avons eu en temps de paix , mais pour étayer tout cela une très mauvaise mentalité se développe individualiste , mesquine , calculatrice , pour tout dire suicidaire .
Il faudra pourtant éviter le pire et ce n'est pas gagner , faudra t'il un sursaut citoyen, faudra t'il une insurrection des plus pauvres , de toute façon cette société est vouée à un échec cinglant , et j'ai bien peur que cela ne soit pas joli joli .
Pendant ce temps là , les politiciens professionnels, les élus qui ont fait de leur mandat un métier ,continuent à s'agiter dans un ridicule de plus en plus imbuvable ................
jeudi 18 mars 2010
Le temps des cerises
Le printemps s'installe sur l'Allier entre les deux tours des régionales!
"Le temps des cerises" aurait chanté J B Clément , oui mais voilà , çà c'était au temps de la Commune , c'était au temps des Camarades "c'est un joli nom camarade" pour "Ma France " Antraigues devient d'un seul coup notre pays , on se rend compte qu'il existe autre chose que Paris ! Il faut des Jean Ferrat , des Brassens pour populariser des valeurs humaines que le pouvoir et le régime capitaliste écrase du talon !
Les politiciens qui se disent de gauche , ont de la graine à prendre de ces saltimbanques qui ,sans se prendre au sérieux donnaient des leçons d'humanisme .
Les grands médias et toutes leurs cliques de "je sais tout"paraissent bien minables , quand d'un seul coup d'immenses talents reprennent, le temps d'une dernière révérence le devant de la scène ; les gens ne s'y sont pas trompés , ils ont accompagné Jean ,jusqu'au bout dans une grande dignité qui ,tout comme la famille a fait dans la sobriété , avec la peine et le souvenir comme uniques compagnes , une grande leçon de d'humanité de plus .
Bien sûr , j'espère bien aller m'incliner sur sa tombe quand le calme sera revenu.......
Hommage-Jean-Ferrat.V2
envoyé par Francesca2. - La vie de famille à travers le monde en vidéo.
"Le temps des cerises" aurait chanté J B Clément , oui mais voilà , çà c'était au temps de la Commune , c'était au temps des Camarades "c'est un joli nom camarade" pour "Ma France " Antraigues devient d'un seul coup notre pays , on se rend compte qu'il existe autre chose que Paris ! Il faut des Jean Ferrat , des Brassens pour populariser des valeurs humaines que le pouvoir et le régime capitaliste écrase du talon !
Les politiciens qui se disent de gauche , ont de la graine à prendre de ces saltimbanques qui ,sans se prendre au sérieux donnaient des leçons d'humanisme .
Les grands médias et toutes leurs cliques de "je sais tout"paraissent bien minables , quand d'un seul coup d'immenses talents reprennent, le temps d'une dernière révérence le devant de la scène ; les gens ne s'y sont pas trompés , ils ont accompagné Jean ,jusqu'au bout dans une grande dignité qui ,tout comme la famille a fait dans la sobriété , avec la peine et le souvenir comme uniques compagnes , une grande leçon de d'humanité de plus .
Bien sûr , j'espère bien aller m'incliner sur sa tombe quand le calme sera revenu.......
Hommage-Jean-Ferrat.V2
envoyé par Francesca2. - La vie de famille à travers le monde en vidéo.
mardi 16 mars 2010
Georges Brassens l'a chanté ................
A force d'oublier les copains , les copains vous oublient , les réveils sont quelques fois un peu aigrelés ,
Pourtant l' Allier méritait mieux dimanche...........La révolte , la colère ne s'est exprimée qu'avec les pieds ................
Aujourd'hui , je pense à tous nos copains disparus , à tous ceux qui sont morts pour que naisse la république , la protection sociale, la SNCF , EDF..............et tous les avantages sociaux arrachés par le conseil national de la résistance .................... oui ,mais voilà beaucoup ont honte de leur histoire , et çà, les plus humbles ne pardonnent pas , surtout dans l'Allier.
Mais chut , j'en ai déjà trop dit..................
.La colère va s'exprimer , c'est clair , mais comment , quand , ou ? sans repères les gens peuvent faire n'importe quoi, y compris contre leurs intérêts................................;
Cette après midi Jean Ferrat rejoint sa dernière demeure .......... ces chansons me résonnent dans la tête , "le poète a toujours raison" Mais ni Aragon ni Ferrat ne sont là pour "botter "le cul à certains ....avec leurs mots ,avec leur plume;
Pourtant pour illustrer mon propos je pense à Brassens et .......les copains d'abord
Brassens Les copains d'abord en orchestre
envoyé par Anar_le_Canard. - Regardez d'autres vidéos de musique.
Pourtant l' Allier méritait mieux dimanche...........La révolte , la colère ne s'est exprimée qu'avec les pieds ................
Aujourd'hui , je pense à tous nos copains disparus , à tous ceux qui sont morts pour que naisse la république , la protection sociale, la SNCF , EDF..............et tous les avantages sociaux arrachés par le conseil national de la résistance .................... oui ,mais voilà beaucoup ont honte de leur histoire , et çà, les plus humbles ne pardonnent pas , surtout dans l'Allier.
Mais chut , j'en ai déjà trop dit..................
.La colère va s'exprimer , c'est clair , mais comment , quand , ou ? sans repères les gens peuvent faire n'importe quoi, y compris contre leurs intérêts................................;
Cette après midi Jean Ferrat rejoint sa dernière demeure .......... ces chansons me résonnent dans la tête , "le poète a toujours raison" Mais ni Aragon ni Ferrat ne sont là pour "botter "le cul à certains ....avec leurs mots ,avec leur plume;
Pourtant pour illustrer mon propos je pense à Brassens et .......les copains d'abord
Brassens Les copains d'abord en orchestre
envoyé par Anar_le_Canard. - Regardez d'autres vidéos de musique.
lundi 15 mars 2010
Voici un message de Salah Amouri depuis sa prison
Ce message me prend aux tripes mais jusqu'à quand allons-nous laisser faire? En tous les cas Salah -mais nous le savions déjà -fait preuve d'un grand courage
Chers amis,
Je souhaite tout d’abord remercier du fond du coeur toutes celles et ceux qui se souviennent avec moi et ma famille que 5 ans déjà sont passés et que je partage avec d’autres camarades une toute petite cellule dans une prison israélienne.
Merci pour les rassemblements et manifestations organisés un peu partout en France.
L’enfance perdue.
La cause des enfants palestiniens dans les prisons de l’occupation est un sujet douloureux dont je souhaite vous parler. Les associations n’épargnent pas leurs efforts pour donner la priorité à l’enfance, développer des programmes de divertissement pour protéger les enfants et favoriser leur développement naturel.
Apres 5 ans passés en prison, je me demande comment est –il possible en même temps de voir ici l’enfance persécutée et défigurée…
Le monde doit savoir qu’ il y a entre 300 et 350 enfants détenus dans les prisons israéliennes dans des circonstances très dures, ils sont en effet traités comme
des détenus adultes, ils sont séparés de leurs familles, certains n’ ont pas droit aux visites familiales pour des motifs sécuritaires et si les visites sont permises, ils ne peuvent avoir aucun contacts physiques avec leurs parents.
Dans l’enceinte de la prison, l’intervention d’organismes internationaux n’est pas permise et les enfants ne reçoivent aucune aide psychologique alors qu’ils sont dans un environnement étranger, loin de l’école ou de la famille. Au contraire les israéliens utilisent tous les moyens de pression pour détruire leur jeunesse.
Les enfants sont le plus souvent jugés dans des tribunaux militaires comme les adultes, ils ont droit au même traitement que les plus vieux dans les tribunaux
illégitimes que sont les tribunaux militaires de l’occupation.
Il n’existe pas de tribunaux pour mineurs même si Israël a signé un traité sur les droits de l’enfant, ceci apparemment ne concerne pas les enfants palestiniens.
Avez-vous entendu parler du petit Hassan Muhtaseb ? Il y a 3 semaines, deux frères âgés de 10 et 12 ans ont été arrêtés à Hébron puis emprisonnés.
Le petit a été libéré 10 heures plus tard mais le deuxième, Hassan, a été interrogé puis envoyé en prison. Il a été ensuite amené au tribunal militaire d’Ofer les mains et les pieds liés. Pendant l’audience, son avocate Léa Tsemel,
lui a offert un ballon qu’elle a gonflé avant de commencer à plaider… Le juge militaire était gêné et s’est cache la tête derrière son ordinateur… Hassan a été libéré sous caution après avoir été interrogé et mis en cellule…
Prison de Guilboa, section 4
Le 13 mars 2010
dimanche 14 mars 2010
L'histoire ne retient que ce qu'elle veut........
Pendant que Ben Courion , le sioniste , qui a été le premier ministre de la jeune Israël qui jetait dehors tous les Palestiniens va se voir attribué une esplanade à Paris , le peuple palestiniens souffre depuis plus de 60 ans sans que jamais les puissants baissent les yeux sur eux , Arafat qui a pourtant reçu le prix Nobel de la paix , n'a même pas une impasse à son nom!
Pourquoi autant de différence , pourquoi le peuple arabe doit il être autant détesté , pire ignoré dans sa misère ou germe la bête immonde de l'islamisme radical en réponse au sionisme ravageur , quand donc vairons nous le juif et l'arabe , la main dans la main oubliant leur religion comme les chrétiens oubliant leur réprobation envers les autres obédiences , pourquoi donc les religions -invention de l'Homme immature -arrêteront t'elles de mener le monde .
Les Hommes sont ils à ce point honteux de leur comportement qu'ils leur faut un puissant pour les juger ?
Je me suis réveillé avec la gueule de bois ..................
Ce matin la traite n'était pas comme les autres le travail avec les bêtes n' était pas simple ,il me manquait quelqu'un , il me manquait Ferrat, pourtant le travail continue j'ai tellement entendu de bêtise sur les ondes hier soir , ces andouilles qui faisaient semblant d'être tristes, lui qui détestait la télé et ces strass , Adieu FERRAT .............. ADIEU CAMARADE
Jean Ferrat Un jour un jour
envoyé par gerald_w-a. - Regardez plus de clips, en HD !
Jean Ferrat Un jour un jour
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samedi 13 mars 2010
Un grand monsieur , un camarade vient de disparaitre: JEAN FERRAT a tiré sa révérence
Oui Jean Ferrat tu aurais pu vivre un peu plus longtemps , tu nous laisse un immense héritage
TU AURAIS PU VIVRE ENCORE UN PEU JEAN FERRAT
envoyé par Kashuc. - Regardez d'autres vidéos de musique.
Voici un article du Monde :on ne peut pas dire que ce sont mes copains mais pourtant..........................
En lisant cet article , dans le Monde .fr je pensais à tous ces gens qui n'ont que le strict minimum pour vivre voir même pas , je pensais à tous ces paysans qui se battent contre leur banque qui les assomme d'agios et autres frais , à tous ceux qui ne pensent qu'a en finir avec cette existence devenue inhumaine , a celles et tous ceux qui s'arrachent le ventre à sortir leur pauvre pitance d'un travail épuisant et insultant mais aussi insulté par ces politiciens au ordre du capital financier, à tous celles et tous ceux qui n'ont plus de travail et qui sont insultés par l'aumône que le pouvoir daigne leur donner (RSA )
Et en plus ces "pauvres traders",ils pleurent!
Vous ètes sûr que nous vivons dans une société juste, dans une république des droits de l'hommes , dans un pays qui peut donner des leçons ?
Après les promesses des dirigeants de banques françaises, assurant que les bonus délirants
distribués pendant les "années folles", de 2000 à 2007, n'auraient plus cours, voici venue l'heure
de vérité. Mercredi 10 mars, dans la tour du quartier d'affaires de la Défense, la Société générale
a révélé à ses traders le montant de leurs primes pour 2009. Sa rivale BNP Paribas l'avait
précédée d'une semaine. Le Crédit agricole suivra à la fin du mois.
Bilan ? En valeur absolue, les primes restent très élevées. Au total, quelque 7 750 traders se
partagent 1,75 milliard d'euros. Ceux de BNP Paribas se voient octroyer 250 000 euros de bonus
moyen, en plus de leur salaire, contre 245 000 euros au Crédit agricole, 213 462 euros à la
Société générale et 130 667 euros chez Natixis. Comparé au salaire net moyen annuel des
Français (24 000 euros en 2007), ces primes représentent entre cinq et dix années de travail.
Les sommes paraissent particulièrement élevées chez Natixis, la petite banque d'affaires du
groupe BPCE (Banques populaires-Caisses d'épargne) encore en pertes en 2009 et toujours sous
perfusion de fonds publics. Selon les experts, les bonus versés en 2010 sont inférieurs de 15 % à
20 %, en moyenne, à ceux de 2007, une année record souvent prise en référence, mais supérieurs
de 20 % à 40 % à ceux de 2008, année du krach boursier.
"On revient, en fait, à des niveaux comparables à 2005, qui n'était pas la meilleure année mais
pas la pire non plus", calcule Thierry Carlier-Lacour, du cabinet de chasseur de têtes spécialisé
dans le recrutement de traders à Paris et à Londres, Nicholas Angell.
Faut-il en déduire que les banques reviennent peu à peu à leurs anciennes pratiques ? Pas tout à
fait. Si les montants restent spectaculaires, les établissements ont mis en place les nouveaux
principes de rémunération fixés par le G20, avec, affirment leurs autorités de tutelle, plus de
rigueur que leurs consoeurs britanniques ou pis, américaines.
La partie des bonus versée cash, c'est-à-dire au comptant, est bien moindre qu'avant la crise ;
celle différée est à la fois plus importante et aléatoire, versée sous conditions de performances.
"ÇA RESTE ÉNORME"
"C'est un énorme progrès. Auparavant, tout était payé rubis sur l'ongle ! Tout était dû !",
commente un dirigeant de banque. Un autre confirme : "L'heure est à la modération. Les
banques françaises distribuent une moindre part des revenus des activités de marchés à leurs
traders." Chez BNP Paribas, ce taux de distribution (les bonus rapportés aux revenus des
marchés) a été ramené de 20 % avant-crise (dont 18 % versés cash) à moins de 12 % aujourd'hui
(dont 6 % versés cash).
Pour autant, ce retour à plus de raison ne signifie pas la disparition des gros bonus pour les
traders stars, basés à Londres. "Les meilleurs toucheront 10 millions d'euros. Ça reste énorme.
Mais ils n'auront qu'un million en cash, tout de suite", indique Diane Segalen, du cabinet de
chasseurs de têtes CT Partners.
Le reste leur sera distribué au cours des trois prochaines années – sauf départ contraint de la
banque –, et si et seulement si les performances sont au rendez-vous. Ainsi, selon nos sources,
chez BNP Paribas, en dépit de gros profits dans les activités de marchés en 2009, aucun des
bonus versés au comptant n'a dépassé le million d'euros.
De plus, toujours chez BNP Paribas, une grosse partie des primes différées est versée en "swaps",
des instruments qui donnent droit à des actions en 2011, 2012 et 2013. "Les traders ne sont pas
contents de cela, à tel point que la BNP envisagerait de changer de méthode", observe Mme
Segalen.
Dans les salles de marchés, la frustration est palpable. A la Défense, au siège de la Société
générale, "l'ambiance n'est pas terrible, commentait, mercredi, une opératrice. C'est la guéguerre
entre ceux qui sont parvenus à défendre leurs intérêts et les autres". "Les meilleurs ont parfois pu
doubler ou tripler leur salaire fixe pour afficher un bonus acceptable aux yeux du G20 mais la
plupart touchent moins", indique-t-elle.
Les équipes de banques françaises employées à Londres sont sans doute les plus agacées.
Contrairement à l'affichage public, les autres établissements n'ont pas vraiment révisé leurs
politiques. Certains, comme Morgan Stanley, sont même accusés de pratiques déloyales, offrant
des bonus garantis de plus d'un an, prohibés par le G20.
Un trader de la City employé chez Nomura, la banque qui a repris Lehman Brothers, se dit"plutôt
content" de la somme qu'il touchera. Tandis que "ceux de la Générale sont déçus. J'ai
l'impression que le gouvernement français a mis la pression", remarque-t-il.
Claire Gatinois et Anne Michel
Une citation qui ne fait pas de mal et remet les choses à leur place!!!
« QUANT au Livre noir du capitalisme, il s’écrit tous les jours sous nos yeux et dans nos vies. Populations courbées sous la dictature des marchés financiers ; chômage ravageur ; guerres tribales déclenchées avec cynisme pour prendre le contrôle, par-delà les fantoches locaux, des richesses du sous-sol ; diktats économiques imposés par les institutions internationales et qui, en réduisant drastiquement les dépenses publiques consacrées à la santé, font chuter l’espérance de vie ; innombrables migrants condamnés à l’exil pour échapper à une condition désespérée... Et si chaque système doit se juger au nombre de ses victimes innocentes, de quel poids pèseront les 40 000 enfants qui, selon l’Unicef, meurent chaque jour de malnutrition dans le tiers-monde ? Le malheur des hommes mérite mieux qu’un livre tapageur. L’espérance d’y remédier exige davantage qu’une opération de propagande. »
GILLES PERRAULT.
vendredi 12 mars 2010
jeudi 11 mars 2010
Le visage d'un nouveau fascisme
En Italie en pleine conférence de presse un journaliste qui tentait d'interpeler Berlusconi , a été vertement bousculer par le ministre de la défense , il a fallu que d'autre journaliste viennent calmer ce ministre aux méthodes d'un autre ages ,serait-ce le renouveau du fascisme ,
Le barbu est le ministre italien de la défense (pas commode , le sbire!)
Notre pouvoir est -il mieux ?quand ses sbires de l'UPM plantent au pilori une tète de liste d'Ile de France en l'accusant de multi-récidiviste alors qu'il a un casier judiciaire vierge .. Ha ,j'oubliais , ce candidat socialiste a une peau sombre, est ce que ceci explique cela?
Le barbu est le ministre italien de la défense (pas commode , le sbire!)
Notre pouvoir est -il mieux ?quand ses sbires de l'UPM plantent au pilori une tète de liste d'Ile de France en l'accusant de multi-récidiviste alors qu'il a un casier judiciaire vierge .. Ha ,j'oubliais , ce candidat socialiste a une peau sombre, est ce que ceci explique cela?
mercredi 10 mars 2010
300 messages pour une seule idée ,
Voici 300 messages de publier sur ce blog pour une seule idée, mettre l'être humain au centre de toutes les préoccupation, l'humanisme comme pilier de société , et combattre le capitalisme érigé en système de pouvoir .
Ce blog tout entier est dédié à tous les opprimés , à toutes celles et tous ceux qui paient très cher l' exploitation du capital envers le travail , considéré comme une marchandise , un coût , une charge , alors que c'est la seule richesse qui vaille .
La force du travail crée des richesses , aujourd'hui elle est utilisée , elle est volée par une poignée de gens sans scrupules pour l'unique but d'amasser des profits .Avec beaucoup d'autres je considère que tous, quelques soient nos couleurs de peau , nos cultures , nos croyances ,nos nationalités nous sommes tous égaux , mais voilà il y a encore loin de la coupe aux lèvres......
lundi 8 mars 2010
Si tout va mal , c'est la faute du peuple!
La droite , ou même les sociaux démocrates ont vite fait de faire porter la responsabilité du désastre économique aux plus faibles . Je suis sûr que vous avez déjà entendu cette réflection : les chômeurs sont trop payés sinon ils trouveraient du travail!ou encore les RMites coutent trop cher à la société , ou encore ce paysan ne s'en sort pas , mais c'est de sa faute si il savait gérer , et patati et patata.........................
Et c'est ainsi que l'on formatent des cerveaux ............... un jour je sortais d'une réunion , et à l'angle d'une rue un homme passait, mon voisin qui était un gros céréalier nous envoie en montrant cet homme qu'apparament il connaissait: "regardez moi çà ce que ce type coûte à la société" ( il nous précise que c'est un chômeur en fin droit et qu'il touche le RMI); sans réfléchir , je lui renvoie à la figure " et toi tu as compté ce que tu coûte?" Depuis il ne me dit plus bonjour! j'ai appris depuis qu'il touchait par an de quoi acheter une cinquantaine d'hectares !!(aides européennes)
Les aides publiques sont très mal réparties ,plus de 80 %¨des aides vont à moins de 20% des exploitations!
Pour les salaires c'est encore pire , une poignée de famille détiennent 90%des revenus ,
Et oui! après ce sont les pauvres qui coutent chers!!!!
Certaines fortunes sont insultantes , en agriculture certains sont imposables au nom de la grande fortune et d'autres ne peuvent même plus se sortir le moindre revenu et sont éligibles au RSA, n'empêche que l'on ne parle que de l'agriculture , nous, nous parlons d'agricultureS , de paysans et d'agri manager !
Saurons nous un jour faire la différence , premier pas vers une reconquête des dignités!
dimanche 7 mars 2010
Une fois n'est pas coutume , France 3 samedi 6mars : un très bon téléfilm
Je ne sais pas si elle aurait apprécié , mais la bourgeoisie n'avait pas le bon rôle ;l'histoire de cette détention en Nouvelle Calédonie reprenait tous les aspects , y compris le rôle colonialiste de la France avec cette difficulté à le remettre en cause , Louise Michel y compris sur ce sujet était une avant-gardiste .
Louise Michel est une personnalité universelle , une icone de la Commune de Paris , de la lutte sociale , du combat pour la république sociale , pour la justice sociale et la dignité humaine , à son époque c'était une extra terrestre , tellement son combat était décalé de la réalité vécue, pourtant , 140 ans après , toutes ces luttes sont remises en cause au nom du progrès! au nom du modernisme !
Ces grands combattants de l'émancipation humaine ont pratiquement tous subit une vie difficile , prison , bagne, éloignement, humiliation , pauvreté ............
Aujourd'hui ce n'est pas mieux , les vrais militants de cette cause sont l'objet de toutes les vexations , tous les jours nous apprenons les mises à pieds , les licenciements déguisés.
En agriculture , c'est les pressions économiques , de toutes sortes qui poussent les gens dehors ou au désespoir, l'histoire est pleine de ces méthodes cyniques ;dans l' Allier , Michel Bernard le premier président de la Fédération des cultivateurs en 1904 ne pouvait plus vendre lui même ses produits c'est ces voisins qui étaient obligés de lui les vendre ! D'autres ont connus les gardes à vues dégradantes......
Pourtant les hommes ne se sont pas encore libérés de toutes les aliénations , des liens qui les enserrent , la liberté, au sens noble du terme est à des années lumières, d'être acquise . A tel point qu'aujourd'hui on en arrive à envier celui qui a un travail qui le fait vivre ,les luttes pour le pouvoir d'achat ne sont que sporadiques , et surtout , ni structurées encore moins menées dans l'unité.
Le pouvoir que nous avons aujourd'hui n'est pas arrivé par hasard mais est issu d'un long travail de désinformation et de propagande des milieux de la haute finance , la démocratie n'existe pas, tout au plus un semblant de désignation par des urnes ou les esprits sont manipulés, par un pouvoir médiatique ultra performant empêchant les gens de penser , de réfléchir par eux même , le documentaire de Samedi soir en est d'autant plus exemplaire , une bouffée d'air frais.
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