samedi 27 août 2011
C'est ÇÀ LA GUERRE en LIBYE ; des meurtres, des massacres , âmes sensibles s'abstenir , mais c'est surement pas ce que nous bafouillent les médias français ; CRIME CONTRE L' HUMANITÉ
On nous l’assène en boucle depuis près d’une semaine maintenant : la Libye s’est « libérée » toute seule et la « démocratie » s’installe grâce à BHL, Sarkozy et tutti quanti. Ce scénario constitue une grossière campagne d’intoxication médiatique, comparable à l’agression occidentale contre l’Irak en 1990-1991, à la guerre faite au peuple serbe dans les années 1990, à la Somalie, puis à l’Afghanistan en 2001 et l’Irak en 2003. Les photos ci-dessous proviennent d’agences de presse anglo-saxonnes. Elle ne sont quasiment pas diffusées dans les médias français et en disent long sur la jeune « démocratie » libyenne. S’ajoute cette vidéo d’une émission de la chaîne Histoire sur la « libération » de l’Irak qui avait également donné lieu à des médiamensonges et qui en décortique les mécanismes.
Les journalistes internationaux qui sont à l’origine de cette manipulation reprennent le plus souvent la version des faits donnée par Al-Jaezira, télévision qatari très engagée dans le conflit libyen puisque des troupes, des avions et même des blindés (de type Ratel-20) du Qatar ont été aperçus sur le terrain, appuyant très largement les forces rebelles. Sur place, les reporters occidentaux se sont cantonnés dans un premier temps à l’hôtel Rixos, au point d’en être bloqués pendant 72 heures. De fait, les seules informations qui leur sont parvenues sont les communiqués du Conseil national de transition (CNT), qui sont en fait des reprises du Groupe Harbour, une société de relations publiques basée à Washington DC en charge de gérer la com’ du CNT.
Le comble, est que la liberté de la presse n’existe toujours pas en Libye, n’en déplaise aux propagandistes béhachéliens. Pire : les journalistes de la télévision libyenne, ceux de la presse écrite et des radios, s’ils ne sont pas en fuite, croupissent actuellement dans les geôles du CNT. Aucune ONG, et certainement pas Reporters sans Frontières, ne s’en émeut. Il est vrai que RSF, en 1999, avait applaudi chaudement l’assassinat de journalistes serbes dû au bombardement par les Américains de l’immeuble de la RTS.
Le CNT est un composé artificiel et une agrégation de transfuges du régime de Kadhafi, de chefs de clans insoumis de l’intérieur (généralement de Cyrénaïque), y compris des islamistes du mouvement des Frères musulmans, des bandes liées à AQMI et du courant salafiste, et des exilés de retour au pays. L’amalgame prend mal en raison notamment des antagonismes régionaux, tribaux et personnels. Cet assemblage hétéroclite a à sa tête le bien fragile Moustapha Abdeljalil, dissident très récent du régime. Cet ancien ministre de la Justice assumait préalablement des fonctions de juge ; c’est lui notamment qui avait condamné les infirmières bulgares. Il s’agit donc d’un grand démocrate… Il est issu de l’opposition, notamment de celle établie à l’étranger, dont quelques figures sont des agents notoires de puissances occidentales.
C’était à Bagdad en 2003…
Aperçus de la « libération » de Tripoli (âmes sensibles s’abstenir)
L’aide occidentale aux insurgés : missiles antichars et poste de tir Milan de fabrication française. Bientôt entre les mains d’AQMI ?
Rares photos de la « libération » de Tripoli : les commandos turcs débarquent de l’aéroport et sécurisent une zone dans la capitale libyenne. La Turquie a joué un rôle essentiel dans les semaines précédent la chute de la ville.
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