samedi 25 août 2012
L'Equateur qui a accordé l'asile politique au fondateur de Wikileaks , l’Australien Julien Assange entend bien utiliser toutes les procédures légales pour obtenir un sauf conduit ....
Quito, 23 août (RHC)- Le vice ministre équatorien des Affaires étrangères, Marco Albuja, a déclaré que son gouvernement analyse des stratégies pour intenter un recours devant les instances juridiques internationales, dont la Cour Internationale de La Haye et obtenir que le Royaume-Uni permette au fondateur de Wikileaks , l’Australien Julien Assange, d’abandonner Londres.
Le vice ministre a signalé que si la Suède s’engageait à ne pas extrader Julian Assange aux Etats-Unis, ce dernier pourrait décider s’il reste ou non sous la protection de l’Equateur. Marco Albuja a aussi précisé que l’Australien peut opter pour la solution de ne plus être protégé par l’Equateur à Londres et se rendre en Suède pour faire des déclarations sur de présumés abus sexuels.
Il peut aussi faire des déclarations depuis l’ambassade de l’Equateur à Londres où il s’est réfugié le 19 juin quand il a demandé l’asile par crainte d’être extradé aux Etats-Unis et d’y être condamné à la peine capitale.
Marco Albuja a déclaré à la presse que c’est Julian Assange qui doit décider de ce qu’il doit faire, « n’oubliez pas que sa vie est en jeu et il a son opinion à ce sujet » a-t-il ajouté.
Il a souligné que le gouvernement équatorien cherche des alternatives légales pour résoudre la crise déclenchée par le communiqué du Royaume-Uni menaçant d’entrer en force à l’ambassade équatorienne pour arrêter Julian Assange.
Le vice-ministre a confirmé qu’un groupe de juristes travaillent dans le but d’utiliser tous les recours légaux auprès de mécanismes internationaux comme le Conseil de sécurité de l’ONU et la Cour internationale de La Haye pour obtenir le sauf conduit.
En ce moment, le ministre équatorien des Affaires étrangères Ricardo Patiño réalise un périple à l’étranger pour expliquer les raisons pour lesquelles l’Equateur a accordé l’asile à Julian Assange et la demande au Royaume-Uni de se rétracter des menaces d’irruption dans le siège diplomatique équatorien.
L’Equateur espère d’autre part le soutien de l’Organisation des Etats Américains, l’OEA, à sa revendication de même que l’ont fait l’Union des Nations Sud-américaines, l’UNASUR et l’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique ALBA, samedi et dimanche dernier.
La semaine dernière, l’OEA a adopté, 23 voix pour et 3 contre (celles des Etats-Unis, du Canada et de Trinité et Tobago) une résolution proposée par l’Equateur pour débattre ce vendredi de l’inviolabilité des ambassades.
Le président équatorien, Rafael Correa, a déclaré hier que son pays ne négocie ni la souveraineté, ni encore moins les droits d’un être humain, comme c’est le cas de Julian Assange.
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