de :Alain Lienard
lundi 18 juillet 2011
Un témoin participant de la flottille pour Gaza et enfin libéré; vous avez justice ? alors Salah a raison , il est encore en prison , pour un idée pour la liberté, un français toujours dans les geoles militaires juives , Palestine relève toi l'histoire te regarde !
Retour de détention illégale en Israël de 46 français
de :Alain Lienard
de :Alain Lienard
Bonsoir,
Mes filles et mon épouse vont ont transmis un mail pour vous informer de ma détention en Israël. Je souhaite donc vous faire part de mon retour ainsi que des conditions dans lesquelles j’ai été détenu.
Je suis arrivé hier à 14h30 à Lyon-St Exupéry. J’avais quitté le territoire israélien mercredi 13/07 après-midi mais comme nous (avec mes 2 autres copains de Rhone-Alpes) n’avons pas eu de correspondance à Rome pour Lyon avant jeudi 12h25, nous avons dû passer la nuit à l’aéroport Fiumicino.
Nous avons été incarcérés le 8/07 à notre arrivée sans même que nous ayons eu le temps de présenter nos passeports et de déclarer que nous souhaitions aller à Béthléem en Palestine. Ce furent 5 jours dans un centre de rétention à 15 km de l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv (celui de l’aéroport lui-même n’étant pas de capacité suffisante - 2 français et des belges [dont des touristes qui n’avaient rien à voir avec cette mission] ont été envoyés à la prison de Ber Sheva dans le Neguev).
A Givon, nous étions une bonne soixantaine d’hommes et femmes français, belges et anglais dans des cellules de 6 à 10 faisant 25 à 30 m2 chacune avec un petit évier une douche et un WC. La nourriture n’était pas terrible (barquettes aluminium à peine tiède, stock de pain de mie pour plusieurs jours) et nous pouvions sortir dans une cour d’une petite centaine de m2 grillagée sur les côtés et le ciel durant 2 heures/jour.
Nous avons surtout rejoint ce centre dans des camions-prisons comportant plusieurs cellules de 4 m2 dans lesquelles nous étions 8.
Les autorités de la prison étaient particulièrement inquiètes quand nous avons entamé une grève de la faim pour réclamer de pouvoir passer une communication téléphonique à nos familles (ce que certains ont pu faire dès lors seulement qu’ils avaient avec leur portable un forfait capable de le faire - ce qui est vraisemblablement contraire au droit des prisonniers politiques).
Notre retour s’est effectué, comme ceux de tous les expulsés, en arrivant tout près des passerelles d’accès à l’avion, avant l’embarquement des autres voyageurs, où 5 places (plusieurs vagues d’expulsions ont ainsi été organisées mais j’étais dans la dernière) nous étaient réservées au fond et c’est le commandant de bord qui avait nos passeports et nos billets qui nous ont été remis après la descente des voyageurs à Rome.
En outre, des listes de présumés "provocateurs" avaient été établies par le gouvernement israélien qui a demandé aux compagnies aériennes de ne pas les laisser embarquer dans les avions à Paris, Bruxelles et Genève notamment (il est vrai que cela aurait été quasiment ingérable et aurait occasionné une très belle pagaille !), les français étaient particulièrement bien répertoriés dans ces listes d’indésirables (collusion possible entre nos services et le Mossad ?)
Bref, en terme d’enjeux cette lamentable expérience prouve que, comme à Gaza, l’accès à la Cisjordanie est soumis au bon vouloir de l’Etat israélien.
Néanmoins à l’aide des moyens de communication Internet avec lesquels les médias peuvent être rapidement mobilisés, je pense que ce type d’action non-violente est particulièrement efficace au plan symbolique et néfaste à la réputation d’Etat démocratique et pacifiste que veut endosser Israël.
Par conséquent, je suis bien sûr prêt à retourner en Israël dans les mêmes conditions car je suis certain qu’il ne peut y avoir de paix juste et durable dans cette région tant qu’il y aura un tel déséquilibre entre 2 Etats, pour autant que l’Etat palestinien puisse un jour exister. Répétées, ces actions seraient, en outre, extrêmement pédagogiques pour les quelques palestiniens qui ont encore l’illusion de croire en la victoire de leur combat avec quelques roquettes face à une armada de moyens militaires sophistiqués, en prenant leur population civile en otage.
A très court terme, la reconnaissance de l’Etat palestinien dans ses frontières de 1967 à la session de l’AG de l’ONU en septembre prochain est, je pense, la lutte qu’il faut mener.
Je vous prie de recevoir mes plus sincère salutations.
Ven 15 juillet 2011
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