lundi 18 février 2013
Un homme a réfléchi aussi à cette crise de société révélée par la viande de cheval , et nous livre là son analyse , à des années lumières de ces bourgeois bohème , il nous livre son sentiment de cette société qui préfère le fric à la vie , loin de ces secteurs , la radicalité , il l'emploie au sens des racines , en un mot de l'essentiel face à l'accessoire , ou le marchand a pris le pas sur le vivant Combien de temps faudra t'il à la société pour comprendre enfin , que nous sommes tous (du végétal à l'animal et au bout du compte à l'homme) tous sur le même navire et que le fric est devenu cette gangrène qui ronge la coque du navire...
Du cheval pour des pigeons
Les Britanniques ne manquent pas d’éminentes qualités.
Ils pratiquent volontiers le bird watching, sont pour beaucoup végétariens, ont aboli la chasse à courre malgré leurs aristocrates dégénérés de fin de race, ne consomment pas de viande de cheval.
Aussi, furent-ils les premiers à découvrir et s’insurger contre la vaste tromperie délibérée de la mafia agroalimentaire leur ayant fourni de la chair du « noble animal » au lieu de bœuf.
Moralement, la vache mérite tout autant de compassion que le cheval, mais vous connaissez l’homme et ses déraisons.
Les médias Français éructent leurs « beaufreries » habituelles sur « la qualité sanitaire de la viande de cheval » que nos concitoyens absorbent sans retenue !
Les Britanniques ont néanmoins une tare fâcheuse, une idéologie putride, une infirmité morale qui leur fit élire Madame THATCHER et dont les symptômes sont : le culte du commerce, de l’entreprise privée, la défiance envers les services publics et la réglementation.
Or, le culte de l’argent, pratiqué par les conservateurs Anglais et par l’ancien président de la république Française, conduit immanquablement aux accidents du type de celui qui affecte ces jours-ci l’alimentation industrielle.
Puisqu’une entreprise privée n’a pas d’autre but que de faire de l’argent, que le profit est sa loi et qu’il faut restreindre les contrôles et les réglementations, freins à la liberté de s’enrichir, l’animal cupide œuvre à son but unique.
Le nombre des fonctionnaires chargés de la répression des fraudes subit la règle du non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux.
Et voilà pourquoi, les consommateurs mangent, aujourd’hui, du cheval au lieu de bœuf, et demain, pâtiront d’autres scandales, tels que des laits frelatés, des écoulements de produits avariés ou de qualités douteuses, de viandes ou légumes contaminés.
On ne va tout de même pas entraver le libre échange, le commerce souverain, le Marché sacralisé dont la main invisible s’avère pourtant bien sale !
L’objectif du Marché est de vendre et de dégager des marges bénéficiaires.
La Commission Européenne, suite au vacarme médiatique, se réunit et annonce des mesures normatives pour protéger le malheureux consommateur et les gouvernements promettent, au moins durant une année, de multiplier les vérifications pour traquer les fraudes.
Avec quels moyens ?
L’Europe, dont le budget pourrait être réduit selon les souhaits des adorateurs du Marché, n’a pas de bras armé pour effectuer des contrôles et les criminels qui ont conçu la RGPP ont supprimés des emplois d’agents de répression.
Alors, les mafieux peuvent sévir encore en toute impunité.
D’après les premières informations, la société du Sud-Ouest qui a falsifié les viandes aurait réalisé plus de 500 millions d’Euros de profit, grâce à cette tromperie et encourt, au maximum 180 millions d’Euros d’amende.
Et, pour une fraude démasquée, combien d’autres malversations qui resteront ignorées ?
Pour une entreprise privée, la viande s’appelle du « minerai » !
Bon appétit !
Cela en dit long sur la bassesse morale d’une fraction de la société obsédée par l'exploitation du vivant, fraction affairiste méprisable parce qu’elle méprise l’animal et l’homme.
Le scandale des substitutions de viandes est le fruit d’une politique dite « libérale » qui privilégie la spéculation et la course à l’enrichissement, au détriment de l’intérêt général.
Bien sûr, le système mercantile convient superbement à la cupidité humaine, ce qui explique d’ailleurs son triomphe planétaire.
Au lieu de faire prendre conscience à l’homme de cette tare naturelle et universelle, au lieu de l’éduquer, de le prémunir contre son vice ontologique, d’édicter des normes juridiques et de mettre en place des institutions contenantes, le système exacerbe ce penchant.
Sans jouer CASSANDRE, sachons qu’il y aura bien d’autres scandales alimentaires, sanitaires, écologiques et que certains produiront de redoutables conséquences.
Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
MOUVEMENT D’ECOLOGIE ETHIQUE ET RADICALE
POUR LE RESPECT DES ÊTRES VIVANTS ET DES EQUILIBRES NATURELS.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire