samedi 25 mai 2013
Je radote , pourtant , je répète l'agriculture tue la paysannerie , le fric , le profit détruit ce qui fut la fondation de toutes sociétés , ; un enfant qui meurt de faim aujourd'hui est un enfant sciemment assassiné .
J'ai écris ce poème il y a quelques années , je sentais glisser l'agriculture dans une direction dangereuse , hélas j'avais raison .
A la FDSEA de l'Allier nous sentions bien que ce qui se préparait ne présageait rien de bon , rien de bon pour les paysans , mais rien de bon pour la société , rien de bon pour la planète , en un mot rien de bon pour notre avenir . aujourd'hui nous y sommes , aux dégâts irréversibles déjà opérer dans les grands bassins de culture , dans les grandes régions d'élevage intensifs , viens s'ajouter les dégâts que s’apprête à perpétrer les politiques suicidaires des chambres d'agriculture ultra libérales qui gèrent nos départements ...
Les dégâts sont maintenant territoriaux , la désertification des campagne entraîne la mort des villages ; deux , trois ou même quatre paysans qui arrêtent dont les terres ne sont reprisent que par un agriculteur dit "performant " c'est dix personnes qui ont quitter le territoire ...
Les dégâts d'abord humain , la qualité de vie s'est détruite , nous avons maintenant des paysans stressés , qui sont obligés de tout concilier , travail de la terre , gestion de l'exploitation devenue trop grande , gestion des troupeaux plus important les maladies sont aussi plus dévastatrices et graves , gestion financières les fermes maintenant sont exclusivement sous la domination des banques , qui elles ne pensent qu'a faire de l'argent , et dégâts administratifs , ou l'Europe ultra libérale ne fait que d’accélérer un processus de concentration criminel ! qu'est devenu l'être humain dans tout cela ? les dépressions sont devenues la première maladie non avouée en agriculture , en France se sont plus de 400 suicides par ans , et pas un mot , pas un mot , dans l'indifférence les paysans se pendent , s'empoisonnent ou se tirent un coup de fusil dans l'Allier et sa région c'est un par semaine ! tout cela est terrible .. pourtant c'était prévisible .
C'est même interdit de le dénoncer je suis cloué littéralement au pilori par la secte qui"gère" cette catastrophe les lobbys de tout poils imposent le silence , parler des dérives de l'agriculture est devenu un crime , la culture de l'individualisme en rajoute encore et chaque voisin jusqu'ici collègue ou amis deviennent des adversaires .
La paysannerie est en réel danger , c'est même pire , elle disparaît tout simplement et avec elle tout un savoir faire ,tout un héritage millénaire qui ne sera pas remplacé par ces apprentis sorciers qui en 50 ans ont détruit ce que des millénaires de travail paysan avait su conserver et façonner .
A TOI LE PAYSAN
Toi le paysan
Du matin jusqu’au soir,
Du plancher des vaches ,
Au tracteur que l’on dit puissant,
Il te faut travailler et prévoir,
Cogiter ,hésiter et supputer,
Dans ton labeur toujours emprisonné,
La nature t’accompagne
Dans toutes tes décisions ;
Et ,passent les saisons, telle une horloge biologique
Organisent ta vie.
Au prix d’immenses sacrifices
De la terre , tu tires ta survie
Que te dispute cette Europe mercantile
En prétendant t’aider ,ne fait que t’asservir .
Toi le paysan,
Où dans tes veines
Coule une sagesse séculaire,
Revendiquée par des marchands de rêves
Pour qui ne comptent que le pognon.
Toi le paysan,
Dont le bon sens légendaire
Ne t'aide qu'a donner un avenir
Aux cycles des générations .
Toi le paysan,
Dont les pieds collent à la terre nourricière ,
Ou ton courage s’y régénère ;
Souvent moqué pour tes chausses maculées,
La société devenue artificielle, et tellement superficielle,
En oublie ton rôle essentiel.
Ainsi disparaît,
Si l’on y prend garde, les fondations
De toute une société,
Qui se met à vénérer
de[ performants] agriculteurs.
Jean Claude Depoil
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