lundi 15 octobre 2012
En campagne à Denver dans un des Etat clé de la prochaine élection, le candidat républicain s'est vu refusé l'entrée d'un restaurant mexicain. Pas halte électorale ici, lui ont dit les propriétaires. Le récit de notre envoyé spécial aux Etats-Unis Christophe Deroubaix.( Humanité .fr) / a force de marginaliser de stimatiser les mexicains le facho Romney s'est fait éconduire : preuve qu'aux Etat Unis une conscience de classe survit encore....
Chroniques des présidentielles américaines. En campagne à Denver dans un des Etat clé de la prochaine élection, le candidat républicain s'est vu refusé l'entrée d'un restaurant mexicain. Pas halte électorale ici, lui ont dit les propriétaires. Le récit de notre envoyé spécial aux Etats-Unis Christophe Deroubaix.
Ah, enfin, une odeur de campagne ! Indéniablement, l’air du Colorado est sain (1600 mètres d’altitude au pied des montagnes rocheuses) et chargé d’électricité politique. En 24 heures, à Denver, on a vu plus de signes dans les jardins et d’autocollants, pour tel candidat à la présidentielle ou aux législatives, au cul des bagnoles qu’en une semaine dans le Connecticut, le Vermont et le Texas.
Mexicains américains
La campagne nationale a d’ailleurs récemment connu, ici, un épisode à la limite de l’anecdote et du sens politique. Après le débat de la semaine dernière, l’équipe Romney a voulu faire un bon coup de com’ en emmenant le candidat (dont le colistier, Paul Ryan vient de se faire étriller par le vice-président Joe Biden lors du débat des « seconds » beaucoup plus intéressant que le premier) et sa troupe manger dans un restaurant tenu par des Mexicains-Américains, petite institution locale : le RosaLinda’s Café.
A la stupéfaction des conseillers de Romney, les proprios ont refusé : pas de halte électorale ici, quelle qu’elle soit. Franchement, on n’est pas certain qu’ils auraient refusé Obama… La famille Aguirre a reçu des menaces de mort et la visite de tous les journalistes de la terre. Ces derniers jours, Oscar, le fils aîné, a décidé de ne plus répondre aux sollicitations et de reprendre le cours de sa vie normal : servir de la bonne cuisine mexicaine aux convives.
C’est donc en affamé du midi que nous sommes allés au RosaLinda’s Café. Sans poser d’importunes questions. Une constatation : la salle était bien garnie. Un journaliste local rappelle qu’il y a quelques semaines, les affaires marchaient moyennement. Dans le quartier, bastion démocrate comme l’ensemble de la ville, certains mettent un point d’honneur à apporter à la famille Aguirre un peu de présence et de chaleur au milieu de cette petite tempête.
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