lundi 15 novembre 2010
Une mise au point intéressante sur la dette publique!
4 novembre 2010
Robert GIL
ce qui représente approximativement 16000 euros par habitant. Ces chiffres sont impressionnants, mais si vous même êtes propriétaire, vous avez un crédit, donc vous êtes endetté … mais vous n’êtes pas en faillite, vous possédez un capital immobilier.
Il en est de même pour les administrations ; elles ont aussi des avoirs sous forme de bâtiments, de terrains, et des actifs financiers en France et à l’étranger ! Et quelle est la valeur de notre patrimoine culturel et touristique ou de nos infrastructures ? Si l’on attribue à chaque citoyen une dette de 16000 euros, il faut admettre qu’il possède aussi un avoir de plusieurs centaines de milliers d’euros. La situation n’est donc pas catastrophique.
Il est malhonnête de parler de dette sans examiner les avoirs. On n’est pas en faillite simplement parce qu’on est endetté, mais seulement quand on a plus de dettes que d’avoirs. Mais si l’on brade ses biens, et que l’on continue à rembourser sa dette on se met soi-même dans une situation difficile.
L’argumentation de la dette publique n’est qu’un prétexte pour justifier de nouvelles privatisations. Un gouvernement qui baisse les impôts des plus riches et qui multiplie les cadeaux sans contrôle ni contrepartie, ne peut s’étonner de la hausse du déficit de l’Etat. Plus de 45 milliards d’euros transitent chaque année des finances publiques vers les caisses des banques ou des individus qui détiennent des bons du trésor.
La dette publique ne vient pas d’une hausse des dépenses, mais d’une baisse des recettes. L’État dispose d’un moyen dont les particuliers sont dépourvus : il fixe lui-même ses recettes par l’impôt, alors que ce n’est pas nous qui décidons de nos salaires ! Et quand on limite soi-même ses propres recettes, il faut bien trouver d’autres sources de financement : c’est l’emprunt. Et à qui emprunte-t-on sous forme d’obligations du Trésor ? Aux plus riches évidemment ; si au lieu de faire payer les plus riches par les impôts, le gouvernement leur emprunte, cela ne peut qu’aggraver le déficit ! Alors, pour payer, il faut vendre EDF, GDF, autoroutes, ouvrages d’art, patrimoine administratif, industriel etc. Il faut vendre nos services publics aux services privés, réduire les effectifs de la fonction publique et nos dépenses sociales, fermer nos maternités, nos hôpitaux. Il faut ouvrir le secteur public au secteur marchand.
L’Etat n’est plus qu’une courroie de transmission qui sert à enrichir les riches et appauvrir les pauvres. Il n’y a donc pas transfert entre générations comme l’on veut nous faire croire, mais transfert entre couches sociales. Les uns hériteront de la dette, les autres de l’argent de la dette !
La seule solution est l’annulation de la dette publique, l’expropriation des banques et des sociétés de finance pour constituer un service bancaire unique sous contrôle de la population. La dette est illégitime, son remboursement aussi !
Robert Gil.
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