Soixante ans après, la France ne sait toujours pas comment se débarrasser de son Maréchal. Les Egyptiens, eux, ont mis quelques mois. Hier, le Maréchal Hussein Tantaoui a choisi la voie tracée par Moubarak : « dégage ! »
mercredi 23 novembre 2011
Les Egyptiens donnent une leçon au monde entier , mais TF1 n'a rien compris au moins on sait ce qu'est une chaîne de désinformation
Magnifique peuple égyptien qui donne au monde entier une leçon de responsabilité politique
Soixante ans après, la France ne sait toujours pas comment se débarrasser de son Maréchal. Les Egyptiens, eux, ont mis quelques mois. Hier, le Maréchal Hussein Tantaoui a choisi la voie tracée par Moubarak : « dégage ! »
Soixante ans après, la France ne sait toujours pas comment se débarrasser de son Maréchal. Les Egyptiens, eux, ont mis quelques mois. Hier, le Maréchal Hussein Tantaoui a choisi la voie tracée par Moubarak : « dégage ! »
Le Maréchal Tantaoui s’est incliné et a accepté ce mardi la démission du transparent chef du gouvernement, Essam Charaf. Les élections législatives auront lieu comme prévu ce 28 novembre, mais l’armée est prête à organiser un référendum sur le transfert du pouvoir à la société civile « immédiatement, si le peuple le souhaite ». D’ajouter : « L'armée ne veut pas le pouvoir et met les intérêts du peuple au-delà de toute considération. Elle est tout à fait prête à remettre les responsabilités immédiatement, si le peuple le souhaite, à travers un référendum populaire ». Le Conseil suprême des forces armées (CSFA) du Maréchal Tantaoui s’est incliné devant la suprême société égyptienne de la Place Tahrir.
Il aura fallu toute la détermination des magnifiques Egyptiens,… et encore 28 morts. Cet immense courage pour braver les forces de l’ordre, leurs armes et les faire plier.
Que deviendra l’Egypte ? Quel y sera demain le pouvoir ? L’Egypte deviendra-t-elle la terre du renouveau de la démocratie ? Parviendra-t-elle à faire plier les forces économiques qui soutiennent des pouvoirs politiques en service commandé ? L’armée rentrera-t-elle réellement dans ses casernes, pour se consacrer à la défense des frontières ? L’Egypte parviendra-t-elle à s’extraire de l’utilitarisme sioniste dans laquelle des pouvoirs sans scrupules l’ont missionnée ?
A toutes ces questions, personne n’a de réponse. Personne ne peut dire ce que sera demain le pouvoir politique, ce que sera son action. Mais en revanche, tout le monde sait ce que veut le peuple égyptien, et au-delà, ce que veulent les peuples arabes : la liberté et l’égalité.
C’est en cela que les révolutions tunisienne, égyptienne et yéménite sont des références : la société s’est exprimée. Et on ne saurait confondre ce que veut la société et ce qu’est le pouvoir politique. Manière de dire, aussi, que les grands démocrates de ce début de siècle sont les jeunes qui ont affrontés les policiers de Ben Ali, les manifestants de la Place Tahrir, et les femmes qui, avec une splendide lucidité, occupe le centre de Sanaa, et vont obliger le président Saleh a déguerpir.
Le message est universel. Si les dirigeants français avaient deux sous d’intelligence politique, ils feraient venir des délégations de ces combattants de la liberté, pour nous expliquer ce que sera la société de demain. Comme des buses, ils préfèrent recréer une ligne Maginot à coup de visas et de spasmes délirants anti-muslims. En réalité, ils savent qu’ils ont déjà perdu.
La France de 1789, celle qui avait si bien proclamé l’égalité des droits, a accepté l’esclavagisme jusqu’en 1848, a commis des crimes contre l’humanité comme puissance coloniale en Algérie, a attendu 1965 pour reconnaitre à la femme la libre disposition de ses revenus, et reste puissance occupante à Mayotte contre toutes les règles du droit international. Aussi, elle est bien placée pour savoir le temps qu’il faut entre la revendication populaire de la liberté, et l’avènement d’un pouvoir politique qui respecte pleinement cette liberté.
La démocratie vit par les assemblées parlementaires, par ses lois, mais elle nait par les manifestations, quand le peuple s’empare de la rue.
Le peuple est la garantie des droits
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