lundi 14 novembre 2011
Qui est le plus dangereux l'Iran et sa prétendue recherche sur l'arme atomique , ou Israël qui menace de l'employer, Tous les médias font leur titre sur insécurité que vivrait Israël , mais ce sont ils posés la question de la peur, des arabes qui vivent à l'ombre de l'arsenal Israélien avec sa bombe nucléaire?
Combien de fois faudra-t-il répéter cette histoire ? Elle est pourtant de notoriété publique aux Etats-Unis, en Europe, dans le monde arabe, et dans le monde entier.
Ehud Barak, ministre de la Défense israélien et criminel de guerre multirécidiviste, s’amuse beaucoup à manipuler le matériel mortifère qu’il affectionne tant, lors d’une visite dans une fabrique d’armes en Israël
La presse internationale en fait des reportages depuis la fin des années 1960. Les détails historiques de l’affaire sont également bien connus.
En 1955, le président Dwight Eisenhower a donné à Israël son première petit réacteur nucléaire, installé à Nahal Sorek. En 1964, la France a permis à Israël de construire son réacteur nucléaire beaucoup plus puissant à Dimona dans le Naqab (Néguev). En 1965, Israël a volé 200 livres de composés riches en uranium aux Etats-Unis grâce à ses espions à la Nuclear Materials and Equipment Corporation company en Pennsylvanie. En 1968, Israël a détourné un navire libérien dans les eaux internationales et a volé ses 200 tonnes de yellowcake [concentré d’uranium avant purification].
Israël possède des bombes nucléaires depuis le début des années 1970.
Malgré les démentis officiels américains, Golda Meir, le quatrième Premier ministre d’Israël, aurait préparé le lancement de 13 bombes nucléaires sur la Syrie et l’Egypte en 1973 et a été stoppée de justesse de commettre cet acte génocidaire quand Henry Kissinger a fourni à Israël le transport aérien pour le plus massif transfert d’armes de toute l’Histoire, pour inverser le cours de la guerre de 1973 (comme l’avait rapporté Time Magazine).
Israël a eu une collaboration permanente dans le domaine des armes nucléaires avec le régime sud-africain d’apartheid pendant des décennies, et cette collaboration ne s’est achevée qu’avec l’effondrement du régime en 1994.
Depuis, les experts ont estimé qu’Israël avait en sa possession plus de 400 engins nucléaires, dont des armes thermonucléaires dans la gamme des mégatonnes, des bombes à neutrons, des armes nucléaires tactiques et dessuitcase nuke [armes nucléaires suffisamment miniaturisées pour être transportables dans une mallette).
Il dispose également de systèmes de missiles pouvant être lancés avec une portée de 11500 km (qui peuvent donc aller au-delà de l’Iran). Israël a également des sous-marins capables de lancer des attaques nucléaires, ainsi que des chasseurs à réaction qui peuvent lâcher des charges nucléaires.
Israël a empêché avec zèle ses voisins de même acquérir des réacteurs nucléaires à des fins pacifiques. Cet Etat a violé le droit international en bombardant en 1981 le réacteur nucléaire d’Osirak - en cours de construction en Irak avec une collaboration française - dans une attaque sans aucune provocation préalable, et même si le réacteur devait être utilisé, selon les gouvernements français et irakien, à des fins pacifiques et scientifiques.
Israël a aussi bombardé en 2007 ce qui, selon ce qu’affirmaient des rapports de ses services de renseignement, aurait été un réacteur nucléaire nord-coréen en construction en Syrie. Le Mossad israélien a également été lié au cours des dernières décennies à l’assassinat de nombreux égyptiens, irakiens et iraniens spécialistes du nucléaire .
Israël continue de refuser de signer le Traité de non-prolifération nucléaire et refuse de permettre aux membres de la Commission internationale d’énergie atomique (IAEA) d’inspecter son réacteur de Dimona.
Israël, un pays prédateur et agressif qui a toujours lancé des guerres contre tous ses voisins depuis sa création, qui a expulsé des centaines de milliers de personnes, fait des millions de réfugiés palestiniens, libanais, égyptiens, et a assassiné des dizaines de milliers de civils et utilisé des armes interdites au niveau international (du napalm jusqu’au les bombes au phosphore, pour citer les cas les plus notoires), continue d’occuper les territoires palestiniens et d’opprimer le peuple palestinien en violation du droit international.
Israël s’appuie sur une idéologie étatique raciste, anti-arabe et anti-musulmane, à laquelle souscrivent ses dirigeants, les structures gouvernementales et les institutions et qui se retrouve dans sa culture populaire et politique et dans un grand éventail de ses lois.
En effet, Israël a non seulement constamment lancé des guerres contre ses voisins, mais il a aussi exhorté les puissances mondiales à envahir ces mêmes voisins tout en se faisant le commanditaire de campagnes racistes et haineuses anti-arabes et anti-musulmanes aux États-Unis et en Europe. Israël a intégré ce racisme dans ses programmes scolaires et universitaires et dans une grande partie de sa production culturelle.
Politiques racistes
Protecteur d’Israël, les Etats-Unis sont le seul pays au monde qui ait jamais délibérément utilisé des bombes nucléaires contre des populations civiles, qui continue de vouloir justifier cette décision 66 ans après cet acte génocidaire, et qui conditionne sa population, dans ses programmes scolaires et dans les médias pour continuer à la défendre.
Les Etats-Unis ont également assuré que l’arsenal nucléaire d’Israël ne serait jamais discuté au Conseil de sécurité des Nations unies, malgré les propositions régulières au fil des décennies pour pouvoir en parler. L’insistance des Etats-Unis à garder la capacité nucléaire d’Israël « secrète » [malgré son caractère public] a pour raison, entre autres choses, de faire perdurer l’aide américaine à Israël car au niveau légal, une condition clé pour recevoir une telle aide est que les pays bénéficiaires soient signataires du Traité de non-prolifération nucléaire. Or Israël refuse de le signer.
Pourtant, les États-Unis et Israël, qui ont été les principales menaces à la paix mondiale et même les principaux fauteurs de guerre au niveau mondial depuis la Seconde Guerre mondiale, insistent à prétendre que l’Iran, un pays dont le régime actuel n’a jamais envahi aucun pays - mais a plutôt été envahi par l’Irak de Saddam Hussein en 1981 à l’instigation des dictatures du Golfe riches en pétrole et leurs parrains américains et français - serait une menace pour la paix dans le monde si elle possédait une arme nucléaire.
La politique raciste des États-Unis quant à savoir qui devrait être autorisé à posséder des armes nucléaires et qui ne l’est pas (en fonction de critères raciaux, au bénéfice de ceux qui sont européens ou de souche européenne), il doit être clair que dans la mesure où existerait une course au nucléaire au Moyen-Orient, elle est encouragée par le bellicisme d’Israël et sa possession de ce genre d’armes de destruction massive. Si le Moyen-Orient doit être une zone exempte d’armes nucléaires, alors les pressions internationales doivent commencer par s’appliquer sur Israël qui est le seul pays de la région à posséder de telles armes, et non pas par l’Iran, que celui-ci soit ou non en train d’en développer.
Le racisme de l’administration Obama envers les Arabes et les Musulmans n’a vraiment pas de limites, mais pour les habitants du Moyen-Orient (Arabes, Turcs, et Iraniens), les critères racistes dont use Obama ne sont pas terriblement persuasifs. Avoir ou ne pas avoir l’arme nucléaire est une question de sécurité humaine et absolument pas un privilège racial européen. Alors que les Etats-Unis n’ont pas à craindre les bombes nucléaires israéliennes, les pays voisins d’Israël et leurs populations civiles ont été pendant des décennies (et continuent d’être) terrorisés par l’existence de ces mêmes bombes, et pour de bonnes raisons.
Une fois que Barack Obama aura compris cela, les peuples de la région reconsidéreront leur opinion sur la crédibilité des Etats-Unis quand ceux-ci disent craindre une prétendue prolifération nucléaire.
* Joseph Massad est professeur associé de politique arabe et d’histoire intellectuelle à l’Université de Columbia. Son dernier livre s’intitule : The Persistence of the Palestinian Question ; Essays on Zionism and the Palestinians - Version française : La persistance de la question palestinienne.
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