Budget 2012 = une sacrée prise de dette !
Une fois de plus, au nom de la réduction du déficit et de l’endettement du pays, le gouvernement a décidé de sabrer dans les dépenses publiques. Les moyens de fonctionnement des ministères sont revus à la baisse et comme dans le secteur privé, l’emploi sert de variable d’ajustement.
30 258 emplois d’agents ETP vont disparaître de la Fonction publique (bien plus en réalité en tenant compte du temps partiel et des emplois supprimés de non-titulaires).
Le secteur le plus touché , c’est l’Education nationale avec moins 14 000 emplois.
L’État autorise l’Agence France Trésor à émettre en 2012, 179 Mds d’€ d’obligations pour financer le déficit budgétaire (81,8 Mds d’€ dont 48,8 Mds d’€ pour les seuls intérêts de la dette) et pour rembourser les titres de la dette à long et moyen terme arrivant à échéance en 2012 (98,9 Mds).
En plus simple, l’État emprunte pour… payer la dette !
En 2012, le gouvernement va consacrer près de 148 Mds d’€ au service de la dettepublique !
La Commission européenne avait alors autorisé les États membres à s’engager pour le sauvetage des banques et du secteur automobile jusqu’à 4 589 Mds d’€. Cela s’est traduit par la création de banques de défaisance pour les produits toxiques (NAMA en Irlande), par des apports directs, des prises de participation (Royal Bank of Scotland) ou encore des lignes de crédits et des engagements de garanties.
On prépare déjà les opinions à accepter l’idée de renflouer à nouveau les banques (déclaration de la directrice du FMI, de l’OCDE, battage médiatique autour de Dexia).
En Irlande, le Comité d’experts désignés par un front syndical et associatif vient de publier son premier rapport d’audit sur la dette publique irlandaise.
En France, à l’initiative d’ATTAC, un Collectif d’associations, de syndicats et de partis politiques (ces derniers avec un statut d’observateurs) travaille à la création d’un comité d’audit de la dette publique française.
Au Royaume-Uni, s’est tenue à Londres le 1er octobre, une conférence européenne contre l’austérité organisée par Coalition for Resistance. La revendication de la mobilisation européenne contre l’austérité est entrée en phase avec l’urgence de construire au plan national comme européen des comités d’audit de la dette publique.
En Italie, la construction de tels comités s’est installée dans le débat public.
En Espagne, les indignés ont fait leur la revendication d’ouvrir les livres des comptes publics.
Au Portugal et dans de nombreux autres pays, cette idée grandi et rencontre un écho de plus en plus favorable dans les structures politiques, syndicales et dans les mouvements citoyens.
Dénonçons-en les causes et ses conséquences (plans d’austérité). Identifions les créanciers (information tenue cachée de par la loi) !
Décidons de son caractère légitime ou illégitime, et dans ce cas, exigeons son annulation !
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