Dans ce budget, la charge de la dette publique pèsera 48,8 milliards d’euros et deviendra le premier poste de dépense devant l’enseignement scolaire (45,5 milliards, hors pensions).
A noter, que les armées demeureront « l’un des premiers recruteurs de l’État avec une prévision de recrutement de l’ordre de 21.000 militaires et de 1.200 civils ». [1]
OPÉRATIONS EXTÉRIEURES (OPEX)
Les opérations militaires extérieures (Afghanistan, Côte d’Ivoire, Tchad, Libye, etc.) mobilisent 23.000 militaires (hors gendarmerie) et d’importants moyens matériels.
Pour 2012, elles bénéficieront d’une dotation budgétaire de 630 millions d’euros - tout comme en 2011. En fait, ce poste est toujours en dépassement. Ainsi, cette année, les dépenses effectives atteignent déjà 1,2 milliards d’euros, soit le double de l’affectation initiale.
Harmattan est le nom de code de la guerre contre la Libye
LIBYE
L’agression contre la Libye a mobilisé une trentaine d’avions opérant à partir soit de bases terrestres (France, Crête et Sicile), soit du porte-avions Charles-de-Gaulle accompagné de ses bâtiments d’escorte. Il faut ajouter une vingtaine d’hélicoptères de l’armée de terre et leur bâtiment de « projection », un sous-marin et un bâtiment ravitailleur.
Au 30 septembre 2011, le coût de cette guerre était compris entre 300 et 350 millions d’euros.
ARMEMENT NUCLEAIRE
L’armement nucléaire, qui emploie 4.000 hommes et femmes, coûtera 3,4 milliards d’euros en 2012.
Depuis fin 2010, un quatrième sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE), doté des nouveaux missiles balistiques M51, a été mis en service.
Un nouveau type de sous-marin nucléaire dit « d’attaque » est également en cours de construction et devrait faire sa première sortie en mer au printemps 2016. Cinq autres du même type devraient suivre. Le coût total de ce programme est de 8,5 milliards d’euros.
UN SYNDICALISME MUET
La présentation du budget de l’État pour 2012 a donné lieu à quelques réactions des dirigeants des confédérations syndicales.
L’intersyndicale CGT, CFDT, UNSA, FSU et Solidaires a demandé au gouvernement l’ouverture d’une « véritable concertation sociale » pour des « réponses nouvelles » priorisant l’emploi, la cohésion sociale, la réduction des inégalités.
Quant aux syndicats d’enseignants, ils s’élèvent contre la suppression de 14.000 postes dans l’Education nationale (30.400 au total dans la fonction publique d’État). [2]
Mais, d’une manière générale, si les confédérations condamnent les choix économiques, fiscaux et sociaux du gouvernement, elles restent muettes sur ses options militaires pourtant dispendieuses.
Comment interpréter ce refus de débattre du montant et, surtout, de l’utilité du budget des armées ?
Est-ce une solidarité de fait avec la posture impériale de la France dans le monde ?
Pourtant tout est lié : politique économique prédatrice sur le dos des travailleurs français et agressions militaires extérieures sont les deux faces d’une même stratégie de domination de la classe dirigeante. [3]Jean-Pierre Dubois (In le Petit blanquiste).
http://lepetitblanquiste.hautetfort.com/archive/2011/10/04/b...
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