mardi 1 novembre 2011
Non Robert Boulin ne s'est pas suicidé et la vérité va avoir beaucoup de mal à voir le jour....... un certains guéant était déjà aux affaire , Chaban Delmas savait quelque chose mais il est mort.......
L’épisode est connu depuis quelques années, mais jamais le témoignage sonore d’un ministre de l’époque n’était venu préciser les fonctions de Claude Guéant au moment de la mort de Robert Boulin, en octobre 1979.
Plusieurs contre-enquêtes sur l’affaire ont montré que c’est durant la nuit du 29 au 30 octobre 1979 que l’assassinat du ministre du travail Robert Boulin a été maquillé en suicide. Et que des membres de l’appareil d’État pourraient être impliqués dans les événements de cette nuit-là. La version officielle a, elle, retenu que le gouvernement a été informé dans la matinée du 30 octobre, vers 8h40 seulement, de ce suicide.
Mais la thèse contradictoire, argumentée, met en évidence des menaces de mort adressées à Robert Boulin par des membres du SAC – un mouvement paramilitaire présidé par Charles Pasqua et soupçonné d’avoir accompli les basses œuvres du RPR. Alors même que Robert Boulin avait rassemblé des éléments de preuve sur le financement illicite des partis politiques.
Guéant témoin pertinent
Le témoignage sonore que nous mettons en ligne est celui de Christian Bonnet, ministre de l’intérieur de mars 1977 à mai 1981. Donc responsable des services susceptibles de connaître le mieux la réalité des faits survenus pendant la nuit du 29 au 30.
Dans cette conversation, enregistrée en janvier 2011 par notre consœur Sylvie Matton, l’ex-ministre giscardien explique le fonctionnement de son cabinet ministériel, sa hiérarchisation et définit la position qu’y occupait Claude Guéant, alors âgé de 34 ans. Il le présente comme son bras droit, en charge des questions de sécurité, et placé sous l’autorité de son directeur de cabinet, l’ancien préfet de police Jean Paolini.
Christian Bonnet, jamais entendu par un magistrat, confirme également en 2011 avoir été réveillé par son directeur de cabinet aux environs de 3h du matin pour l’informer de la découverte du cadavre de Boulin. Vous pouvez écouter ci-dessous ses confidences.
Extraits :
Christian Bonnet : “J’ai appris la mort de Robert Boulin, alors que j’étais dans mon lit, dans mon sommeil, la nuit du drame. On m’a appelé, mais on avait pas beaucoup de mal, puisque j’étais au ministère de l’Intérieur”
Vous souvenez-vous de l’heure exacte ?
CB : “Au petit matin, (…) vers 3 h“.
Pouvez-vous préciser qui vous annonce ça ?
CB : “le directeur de cabinet”
Pas le permanencier ?
CB : “Vous savez, c’est une chaine, on ne réveille pas le ministre comme ça, on passe par son collaborateur le plus immédiat, qui habitait également le ministère“.
Est-ce que vous vous souvenez du nom du permanencier ?
CB : “Pas du tout”
On a entendu le nom de Claude Guéant comme permanencier ce soir-là ?
CB : “C’est possible…”
Claude Guéant était membre de votre cabinet ?
CB : “Ah oui, tout à fait, c’est lui qui, à mon cabinet était chargé des problèmes de sécurité, aux côtés de M. Paolini, le directeur de cabinet, ancien préfet de police (…)”.
Le procureur général ne connaît pas Bonnet
Lorsque le 16 octobre 2007 le procureur général Laurent Le Mesle décide de rejeter la demande de réouverture de l’instruction judiciaire sur la mort de Boulin, Claude Guéant est depuis cinq mois secrétaire général de l’Élysée.
Dans ses conclusions, Le Mesle ne tient aucun compte des faits mentionnés dans les mémoires de l’ancien Premier Ministre de l’époque, Raymond Barre, établissant formellement la découverte du cadavre de Boulin à environ 7 heures d’intervalle.
Dans sa décision, le procureur général de Paris n’hésite pas à mettre en doute la parole et les écrits de l’ancien Premier Ministre, décédé le 25 août précédent. Pour cause de grande vieillesse. Et le procureur général s’est abstenu d’entendre Christian Bonnet.
Claude Guéant, lui, dans les années 80, s’est rapproché de Charles Pasqua, qui en fit son directeur adjoint de cabinet, puis le plus jeune Directeur Général de la Police Nationale.
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