mardi 6 décembre 2011
Je suis de moins en moins persuadé que le 11septembre était un attentat fomenté depuis l'Afganistan , vu ce qui s'est dit à Bonn, je reste persuadé que c'était un alibi pour récupérer le gaz des anciennes républiques soviétiques, et autre richesses fossile , maintenant ils tentent de se dépêtrer de ce bourbier! Y compris en y associant les Mollah! Mensonges , mensonges , quand tu nous tiens......
A la conférence de Bonn [le 5 décembre], le vrai visage des Américains n'est pas apparu dans toute sa laideur. Cachés derrière leur masque, les Yankees ont vendu l'Afghanistan de l'après-2014 à des participants qui désirent avant tout s'échapper au plus vite du piège meurtrier de l'Afghanistan. Mais ils ne peuvent pas partir comme ça. C'est pourquoi, dans les années à venir, on comptera encore bien d'autres morts.
L'ombre inquiétante de cette réalité a plané sur Bonn, alors que les représentants de 85 pays et de 16 organisations internationales tentaient de donner un sens à un conflit insensé. Au final, ils se sont rendu compte une fois de plus qu'ils ont un problème sur les bras. Et ce problème a un nom : les talibans. Tout le monde le sait. On sait également que si l'on veut sauver la face, il faudra y laisser quelques plumes. En d'autres termes, il faudra parler à ceux qu'on a toujours voulu tuer. Il faudra admettre à contrecœur que, drapé dans son habit vert, Karzai n'est pas le chef des Afghans mais celui d'une faction minoritaire dénommée l'Alliance du Nord. Lorsqu'il s'exprime, il s'exprime au nom de cette dernière, et en son nom seulement. Mais Bonn n'avait que lui.
La vérité est que la conférence de Bonn aurait été couronnée de succès si l'homme se tenant sur le podium n'était pas Hamid Karzai mais le mollah Omar. Or le chef des talibans se trouve à Kandahar ou à Quetta ou encore à Karachi. Qu'importe, en fait. Ce qui importe, c'est que si quelqu'un détient la clé d'une solution pacifique en Afghanistan, c'est le mollah Omar.
Les Américains peuvent voir les contours de cette nouvelle réalité. Ils savent également que le plus court chemin vers cette réalité passe par Islamabad. Seulement voilà, Washington vient de bombarder ce chemin. L'attaque meurtrière menée le 26 novembre par deux hélicoptères de l'Otan contre 26 postes-frontières pakistanais montre bien que les Américains n'ont plus toute leur tête. Le Pakistan a pris les mesures de représailles qu'il pouvait. Pour l'heure, les convois de ravitaillement de l'Otan sont bloqués, la base pakistanaise de Shamsi [d'où partaient les drones américains] est en train d'être évacuée et Islamabad a boycotté la conférence de Bonn.
A présent, l'Afghanistan peut prendre deux directions. La première est un règlement pacifique obtenu par voie de négociation, dans lequel les talibans jouent un rôle prédominant. Les Américains et l'Alliance du Nord devront avaler la pilule amère d'une suprématie des talibans dans la période de l'après-2014. L'autre possibilité est l'absence de tout accord, avec le déclenchement d'une guerre civile dont sortiraient vainqueurs tôt ou tard les talibans. Dans les deux scénarios, les talibans et le Pakistan détiennent les cartes maîtresses.
Pour le Pakistan, faire équipe avec les talibans devient l'option la plus viable. Nous sommes les seuls à pouvoir les amener à la table des négociations, alors à l'évidence nous avons davantage notre mot à dire que les Indiens, les Iraniens, les Russes, les Britanniques et autres participants. Cela devrait être clair comme de l'eau de roche pour Washington. Eh oui, il faut maintenant engager le dialogue avec le réseau Haqqani [puissant groupe terroriste basé au Pakistan] et non lui tirer dessus. Finies les menaces proférées par les félons de l'Alliance du Nord. Finies les lâches attaques lancées par les Américains. Maintenant, le Pakistan fera entendre sa voix. Le mollah Omar, Sirajuddin Haqqani et les autres, eux, s'assiéront autour de la table, la kalachnikov posée sur les genoux.
source: Courrier international
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire