mercredi 21 décembre 2011
voici une analyse qui me convient; avec trois cas de personnalité : Nelson Mandela , Angela Davis et ...Salah Hamouri
NE PAS FÂCHER
A peine levé, j’apprends lundi la libération de Salah Hamouri, le jeune franco-palestinien emprisonné durant cinq ans par les autorités israéliennes pour un « délit d’intention ». Les radios assurent que l’élargissement de ce jeune homme a été obtenu grâce à l’action conjuguée de Nicolas Sarkozy et du Quai d’Orsay. Enorme mensonge. Rien sur le mutisme observé pendant des années concernant le sort de notre compatriote, rien sur l’action du comité de soutien animé par Jean-Claude Lefort, rien sur la mobilisation de milliers d’hommes et de femmes. Fallait pas fâcher Tel Aviv et le CRIF.
Cet épisode m’en rappelle deux autres : Angela Davis et Nelson Mandela. Au début des années 1970, la militante des droits civiques aux Etats-Unis était condamnée à une lourde peine de prison, sa vie était en danger. Une grande campagne fut menée en France par les jeunes communistes. Médias et autorités françaises de l’époque restèrent muets jusqu’à ce que Angela fût enfin libérée. Fallait pas fâcher Washington.
Qui connaissait en France le nom de Mandela au début des années 1980 ? Pratiquement personne. Pendant des années, seuls, les communistes français particulièrement les plus jeunes et « l’Humanité » menèrent une campagne pour la libération du plus ancien prisonnier politique du monde qui nous réserva, plus tard, sa première interview. A Paris, la droite comme le PS, télés, radios et presse écrite observèrent un silence assourdissant. Nelson Mandela, ils ne connaissaient pas. Fallait pas fâcher Prétoria et le régime de l’apartheid.
A la réflexion, ne pas fâcher n’est pas l’explication. Dans les trois cas, le comportement des gouvernants français et des médias relève d’une orientation politique commune : deux poids deux mesures concernant le soldat franco-israélien et le jeune étudiant franco-palestinien, mépris à l’égard d’une militante noire nord-américaine, contrats d’armement et gros sous passant avant l’intérêt porté au leader de la lutte contre l’apartheid.
José Fort
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