Jean Claude Lefort, des Brigades Internationales à la Palestine
Le père de Jean-Claude avait participé, avec le colonel Rol-Tanguy, aux Brigades Internationales, parties combattre le fascisme aux côté des Républicains espagnols. Jean-Claude Lefort avait neuf ans lorsque son père perdu la vie après avoir combattu pour la démocratie. Dans son discours, il rappela par la suite que toute sa vie fut marquée par l'internationalisme. La guerre d'Espagne qui en fit un jeune orphelin, puis la guerre d'Algérie et la lutte pour l'indépendance de son peuple, la guerre du Vietnam, la mobilisation contre le régime d'apartheid en Afrique du Sud.
Jean-Claude Lefort est, depuis 2009, président de l'Association France Palestine Solidarité. Il y voit une continuité avec les combats passés. Comment accepter que les Palestiniens soient encore privés de l'auto détermination ? Comment ne pas voir que l'actuelle politique du gouvernement israélien est non seulement contraire aux droits fondamentaux des Palestiniens mais également à l'intérêt, à long terme, de l'État d'Israël ? Jean-Claude Lefort est également président du Comité de soutien à Salah Hamouri, franco-palestinien prisonnier en Israël depuis cinq ans.
Dans son discours, Jean-Claude Lefort a avoué qu'il était un peu gêné de recevoir la Légion d'honneur (qui a été demandée à son insu par l'ancien président du groupe communiste à l'Assemblée nationale, Jean-Claude Sandrier) alors que l'ancien résistant André Schmer, présent dans la salle, qui appartenait au groupe des Francs-Tireurs et Partisans Main d’Œuvre immigrée (FTP-MOI) ne l'avait pas encore reçue. Qu’attend-on en effet pour la lui remettre ?
Je fis la connaissance d'André Schmer et de son épouse pendant la réception. Il me dit que comme juif, il était normal qu'il s'engage dans la résistance. Et que comme juif il n'aime pas du tout la politique de Netanyahou. Spectateur assidu de « C dans l’air » il me dit apprécier mes prestations dans cette émission, m’en félicite et avoue son agacement par rapport à d'autres intervenants qui lui paraissent malhonnêtes intellectuellement. Je lui réponds que c'est plutôt lui qui mérite d'être félicité pour son action. À mon tour et comme Jean-Claude Lefort, je me sens un peu gêné d’avoir reçu la Légion d'honneur et que ce véritable héros qui est en face de moi, aussi discret que valeureux, ne l’ai toujours pas reçue.
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