dimanche 17 avril 2011
Deux peuples , deux pays, deux présidents, qui veulent offrir , la,paix la démocratie ,et la justice sociale........
Tous les deux sont d’origines modestes et le demeurent dans leur façon de vivre. Ils ont ouvert et étendu la démocratie à tous ceux et celles qui en étaient exclus. Ils font du peuple la source et le fondement de leurs actions. Les oligarchies, la puissance impériale et ses satellites les détestent. Ils sont les deux bêtes noires à ne pas suivre. Leurs têtes sont mises à prix. Mais leur peuple veille sur eux.
Il y a de ces évènements qui viennent chercher ce que l’humain a de meilleur. Déjà nous les reconnaissons dans les actes héroïques de personnes qui risquent tout pour en sauver d’autres dont la vie est en danger. Plus rarement nous les reconnaissons dans l’héroïcité et le courage de peuples qui avancent, sans arme, sur le chemin de la liberté et de la vérité, munis seulement d’une détermination à toute épreuve, Dans l’histoire récente de l’Amérique latine deux de ces évènements sont venus me chercher dans ce que je pouvais ressentir de plus noble et de plus grand. Je ne doute pas que ce fut le cas de milliers d’autres qui, comme moi, ont pu vivre ces moments de grande émotion.
LA BOLIVIE SOUS LA GOUVERNE D’ÉVO MORALES
Le premier se réfère à cette longue et douloureuse marche du Peuple bolivien qui s’est progressivement gonflée de milliers de personnes sortant de leurs villages, de leurs mines, de leurs coins de terre, accrochés sur les flancs élevés de la cordillère des Andes, pour rejoindre leur Président en grève de la faim et exiger, avec lui, l’adoption par le Sénat de la nouvelle constitution du pays. À cette époque le gouvernement d’Évo Marales n’avait pas la majorité au Sénat et ce dernier, dominé par les intérêts oligarchiques, refusait d’endosser cette nouvelle constitution, élaborée pourtant par les diverses instances de ce peuple. Pour en savoir plus sur cette marche je vous réfère à un article que j’avais alors publié.
LE VENEZUELA SOUS LA GOUVERNE D’HUGO CHAVEZ
Le second évèenement, dont c’est le 9ième anniversaire, remonte à avril 2002. Cette fois, c’est le Peuple vénézuélien qui apprend par les chaînes privées de télévision que les militaires ont arrêté leur Président, l’accusant d’avoir fomenté la violence et d’avoir fait tuer des dizaines d’innocentes victimes lors des récentes manifestations. Ils apprennent qu’Hugo Chavez aurait donné sa démission et qu’un gouvernement provisoire est en formation et que l’actuel dirigeant du Patronal en sera le Président de transition.
Le peuple des pauvres, celui des bidonvilles, celui des montagnes et des campagnes n’y comprend rien. Chavez est leur bouée de sauvetage, leur espérance pour sortir de la misère dans laquelle les régimes antérieurs les ont enfoncés. Chavez est celui qui leur a donné une nouvelle constitution et les outils leur permettant de participer plus activement à la gouvernance de leur pays, de leur région, de leur bidonville. Chavez est celui qui a amené infirmières et médecins dans les coins les plus pauvres et les plus isolés du pays pour soigner leurs enfants, leurs vieillards, leurs malades et apporter un soutien aux femmes enceintes et aux nouveaux nés. Dans leur tête et dans leur cœur, Chavez n’est pas un assassin, mais plutôt un envoyé du ciel pour sortir ce pays de la corruption, redonner foi et confiance en une humanité plus juste, plus respectueuse des droits de chacun et chacune, plus solidaire des plus faibles et laissés pour compte de la société.
Non ce n’est pas possible se disent-ils les uns aux autres. Il faut aller au secours de notre Président. C’est ainsi que le peuple se met en marche et que les fractions de l’armée, demeurée fidèle à Chavez, se concertent pour arrêter cette mise en scène. Déjà, un jeune militaire qui gardait Chavez dans une pièce isolée, trouve le moyen de lui glisser à l’oreille qu’il est avec lui et que s’il peut faire quoi que ce soit, il le fera. Chavez parvient à écrire sur un bout de papier, à l’insu des autres gardes, « je n’ai pas renoncé à la Présidence ». Après avoir froissé le bout de papier il le jeta à la poubelle. Le militaire en question le récupéra et trouva le moyen pour que le peuple le sache. Voilà, Chavez n’était pas du genre à démissionner. Il était vraiment le Président dans lequel il croyait et sur lequel il pouvait compter.
Ce fut alors l’intervention des soldats, fidèles à Chavez, qui reprennent le contrôle du Palais présidentiel et mettent aux arrêts plusieurs de ces personnages qui s’étaient soudainement cru les élus de dieu pour sauver ce peuple d’un Président sanguinaire et aux ambitions dictatoriales. D’ailleurs le cardinal et quelques évêques étaient là pour bénir ce vaste complot tissé de mensonges, de demies vérités et de promesses de liberté et de démocratie à combler de joie les oligarchies et à arracher les larmes à ceux qui en seraient de nouveau les victimes.
Pendant que la foule criait aux portes de Miraflores ‘On veut Chavez, On veut Chavez, On veut Chavez vivant », les chefs de l’armée, fidèle à ce dernier, donnent l’ordre à un commando spécial, d’aller le chercher et de le ramener sain et sauf à son poste de Président du Venezuela. Il avait été conduit en réclusion sur une île au large de Caracas.
La suite nous la connaissons. Menacé de mort, il s’était recommandé, comme croyant, à la petite croix qu’il portait au cou, convaincu qu’on allait le tuer. Ce ne fut pas le cas. Le peuple le réclamait à Miraflores et il n’était pas question qu’il se retire tant que son Président ne serait pas de retour au Palais présidentiel, là où il l’avait démocratiquement placé lors des élections de 1998.
Deux peuples, deux Présidents et un même combat : la liberté et la solidarité étendues à tous et à toutes, la justice et la vérité fondées sur le respect des droits les plus fondamentaux des personnes et des peuples.
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