mercredi 6 avril 2011
Voilà trois semaine que les trois Zorros de l'occident tentent de nous faire croire qu'ils voulaient protéger les civiles ! on voient aujourd'hui qu'ils ne veulent que la peau de Khadafi et le pétrole de Libye c'est historiquement une première très grave et je ne voterai jamais pour quelqu'un qui a voté le feu vert de cette guerre
Cruel retour des choses : après près de trois semaines de bombardements sans retenue, la réalité est là que Khadafi résiste toujours et reprend même du poil de la bête sur des pieds nickelés sans envergure réels mais armés par des croisés modernes pour déloger le héros d’hier qu’il faut désormais liquider.
Les troupes loyalistes sont en effet toujours aussi actives et les coalisés-croisés s’enlisent, passent de l’Otan aux États-Unis et inversement. Il faut désormais déclarer une guerre qui ne dit pas son nom avec un appui au sol qui est une exégèse de la résolution 1973 des Nations-unies et qui était déjà effective bien avant le 19 mars, aussi bien du côté américain que chez les Français ("Liberté", quotidien, Algérie, édition du lundi 04 avril 2011 : "Guerre de barbouzes, paranoïa ou roman policier ? CIA, MI6 et DGSE en chasse en Libye").
En plus d’un guidage au sol, il faudra peut-être armer des Pieds Nickelés, ce qui équivaudrait à remobiliser et réarmer Al Qaïda au Maghreb islamique. Douloureux dilemme car la promenade de santé n’a pas été aussi facile que prévu, ni ici, ni en Côte d’Ivoire. Apparemment, l’Occident a vécu de méprises, au sens premier du terme (erreurs de jugement, d’appréciation), en méprise culturelle en estimant des gens inférieurs, taillables et corvéables à volonté.
Un petit coin de la Gaule existe en Afrique, sous divers aspects, en Côte d’Ivoire et en Libye, pour rappeler le devoir de résistance et les velléités indépendantistes légitimes de tous les peuples. Si, chez le guide de la révolution, Benghazi est le fief historique de tout mouvement indépendantiste, en Côte d’Ivoire, le palais présidentiel, symbole du pouvoir, a démontré avec Gbagbo la difficulté de transition lorsque trois jours de siège successifs n’ont pas permis de liquider le boulanger, malgré l’occupation française dont l’armée peut transformer des zones de souveraineté (aéroport, casernes) en territoires occupés.
En 122 avant Jésus Christ, Rome avait annexé la Gaule transalpine dont la capitale est Narbonne ; avec la défaite de Vercingétorix à Alésia en -52, Rome par Jules César occupe toute la région qui s’étend des Pyrénées au Rhin, disent les annales historiques. L’Italie d’aujourd’hui n’a apprécié ni la mainmise sur le nord, ni celle du sud : au lendemain des bombardements, certains journaux proches de Berlusconi dévoilaient le rôle joué par Paris dès octobre, avec l’affaire Nouri Masrani, du nom de cet ancien chef du protocole présidentiel libyen surnommé par la suite “Libyan WikiLeak” pour les informations militaires qu’il aurait livrées et, apparemment, ne sont pas toutes exactes si l’on en juge par les résultats de bombardements ; la solidarité affichée depuis ce 4 avril avec la reconnaissance du Conseil national de Transition (Cnt) laisse alors la porte ouverte à toutes les supputations sur la solidité de l’Europe dans l’affaire de la guerre imposée à Khadafi.
"Liberté" note ainsi que "Le quotidien Libero, citant des documents confidentiels du renseignement français, obtenus par le renseignement italien, et basés sur des rapports dans le bulletin diplomatiques "Maghreb Confidentiel", raconte que la révolte libyenne a éclaté après que Paris eut retourné l’homme le plus digne de confiance du colonel Kadhafi, son chef de protocole, Nouri Masmari".
Londres, le 29 mars, a crevé l’abcès : il ne s’agit plus d’ériger des corridors aériens pour préserver une zone de révolution armée, cheval de Troie de l’Occident chrétien en croisade en terre musulmane, mais d’aller outre en décidant à la place des locaux de leur devenir immédiat, de leur avenir : Mouammar Kadhafi doit partir. Il ne s’agit plus d’appliquer stricto sensu la résolution 1973 de l’Onu sur la création d’une zone, mais de faire partir un dirigeant qui en a fait autant que le Syrien, le Jordanien, le Yéménite, etc... et qui, n’ont pas nécessité la convocation du Politbureau de New York pour jeter la fatwa chrétienne sur Khadafi.
Paris et Washington, qui avaient peut-être d’autres motivations en tête, avaient oublié de faire dans la prospective et avaient oublié l’instabilité sous-régionale. Des rebelles libériens ont ainsi été arrêtés à leur retour au pays, avec leur matériel de guerre et les voitures ; Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) s’est renforcée dans la sous-région (Algérie, Niger, Mali, Mauritanie) en récupérant des armes lourdes transportées dans la zone sahélienne, ce qui constituait un danger pour toute la zone.
Bien que reconnaissant que cela n’était pas prévu par les récentes résolutions de l’ONU, la France se disait prête il n’ y a guère à discuter avec ses alliés d’une aide militaire aux rebelles, ce que les croisés avaient entamé depuis. En effet, malgré les réserves de la communauté internationale divisée sur ce chapitre qui trouve cette mesure "extrême" (Italie, Norvège, Russie), les États-Unis, la France et la Grande Bretagne avaient déjà commencé d’armer de rebelles pourtant jugés peu fiables par le Congrès américain. Paris entamait sa stratégie de liquidation de Khadafi, dès octobre, après l’arrivée du chef du protocole, Nouri Masmari chouchou de Sarkozy malgré la requête de Tripoli d’arrêter et d’extrader l’ex-chef du protocole du Guide libyen. Sarkozy nommait derechef un ambassadeur esseulé à Tripoli et recevait les fidèles d’hier qui ne juraient que par le Guide.
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