mercredi 27 avril 2011
Et si l'Amérique du Sud donnait le "la"d'une autre organisation mondiale !
PAR WALDO MENDILUZA, PRENSA LATINA.
mardi 26 avril 2011
Caracas, 27 avril 2011.
Les chanceliers et les hauts fonctionnaires de la région qui se sont donné rendez-vous à Caracas, ont franchi un pas fondamental en approuvant les procédures et les actions en vue de la fondation historique de la Communauté des États Latino-Américains et des Caraïbes (Celac) en juillet prochain.
Lors de la réunion qui a eu lieu ce mardi au Vénézuéla, des délégués de 30 pays ont approuvé un brouillon qui propose la structure, les mécanismes de prise de décisions, des convocations et des sessions, et la définition de la présidence temporaire du bloc intégrationniste authentiquement régional, qui n’inclura pas les Etats-Unis ni le Canada.
Cette réunion regroupe les représentants et délégations de Antigua y Barbuda, d’Argentine, des Bahamas, de Barbados, du Belize, de la Bolivie, du Brésil, du Chili, de Colombie, du Costa Rica, de Cuba, de la Dominique, d’Equateur, du Salvador, de Grenade, du Guatemala, du Guyana, de Haïti, du Honduras, ainsi que de Jamaïque, du Nicaragua, du Mexique, du Panama, du Paraguay, du Pérou, de la République Dominicaine, de San Cristobal et Nieves, de San Vicente y des Grenadines, de Santa Lucia, du Surinam, de Trinidad et Tobago, de l’Uruguay et du Venezuela.
Ces pays se sont donné un délai de 30 jours pour analyser et consulter une déclaration en défense de la démocratie et de l’ordre constitutionnel des nations membres.
L’initiative vise à protéger l’Amérique Latine des coups d’état et des déstabilisations comme celles qui se sont produites ces dernières années contre les gouvernements légitimes de Bolivie, de l’Equateur, du Honduras et du Vénézuéla.
Pour le président du pays qui accueille la réunion, Hugo Chavez, la CELAC et ses instruments, parmi eux la clause démocratique, représentent l’opportunité de convertir la zone en région de paix et d’unité.
"Nous devons nous renforcer comme territoire de paix et d’intégration, sans guerres, sans coups d’état, sans violence ; pour pouvoir, d’ici, contribuer à l’équilibre de la planète" a-t-il expliqué en inaugurant la réunion à l’hôtel Melia Caracas.
Pendant la rencontre les chanceliers et fonctionnaires ont fixé le calendrier à suivre dans les prochaines semaines pour garantir le succès du sommet de la fondation de la CELAC prévu les 5 et 6 juillet à Caracas, dates qui marquent également le bicentenaire de la déclaration d’indépendance du Vénézuéla.
Comme l’a indiqué le chancelier Nicolas Maduro, Caracas sera le siège d’échanges ministériels sur le changement climatique (28 et 29 avril), l’énergie (12 et 13 mai), l’économie, les finances et le commerce (18 et 19 mai).
Ces rencontres complémenteront les résultats de cette première réunion, et donneront naissance au document politique sur la doctrine et les principes du bloc naissant, a-t-il expliqué à Prensa Latina. Le 2 juin les pays engagés dans ce projet d’union régionale réexamineront tout le chemin parcouru et les textes élaborés, avant leur finalisation au sommet par les présidents, en juin prochain.
La réunion a également permis de discuter de la situation au Honduras, où un coup d’État a brisé en juin 2009 l’ordre constitutionnel dans ce pays centraméricain. Les représentants des divers pays ont appuyé les démarches du Vénézuéla et de la Colombie en vue de permettre un rapprochement national qui restaure la démocratie, permette le retour du président Zelaya – victime du coup d’état et exilé depuis, et réintègre le Honduras dans la communauté internationale.
Ils se sont également donné un délai de 24 heures pour examiner le cas de la Libye où les bombardements systématiques des Etats-Unis et des alliés européens compliquent les perspectives politique, sociale et économique du pays nord-africain.
En ce sens le chancelier vénézuélien a manifesté l’espoir d’impulser depuis l’Amérique Latine et les Caraïbes une issue pacifique à la crise. « Nous nous sommes donnés 24 heures pour élaborer une résolution en ce sens, plusieurs gouvernements partagent l’objectif de mettre fin à cette guerre imposée et à rétablir la paix, pour mettre fin à la barbarie contre le peuple Libyen », a-t-il précisé.
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