vendredi 4 décembre 2015
L'extrême droite sioniste se déchaîne , la police brutalise Pierre Stambul co-président de l’Union juive française pour la paix
Le co-président de l’Union juive française pour la paix « a été victime d’un acte malveillant », reconnaît la préfecture de police. Photo archives Robert Terzian L'utilisation de l'article, la reproduction, la diffusion est interdite - TERZIAN ROBERT - (c) Copyright Journal La Marseillaise
Une heure du matin dans la nuit de lundi à mardi. Le téléphone du domicile marseillais de Pierre Stambul sonne longuement. Le co-président de l’Union juive française pour la paix (UJFP) finit par répondre. Son interlocuteur coupe immédiatement la communication et Pierre Stambul laisse le combiné décroché.
Un peu plus tard, il entend du bruit et son nom, se rend sur le seuil « en slip » et se fait immédiatement plaquer au sol par les hommes du Raid qui défoncent sa porte et recherchent des « armes ». Pierre Stambul aurait assassiné sa compagne. Malgré la présence à ses côtés de Sarah, la femme dont il était censé être le meurtrier, indemne, Pierre Stambul reste menotté puis il est placé en garde à vue pendant sept heures au commissariat du 8e arrondissement situé rue de... Haïfa, avant d’être relâché « sans une excuse ».
Interrogé par la Marseillaise, le militant pour la paix au Proche-Orient s’indigne : « j’ai tout de suite pensé à Ulcan, le hacker franco-israélien. Il a fait la même chose à Jean-Guy Greilsamer l’autre co-président de l’UJFP, une de nos militantes Pessi Borell, mais aussi à Bénédicte Bauret une élue FdG de Mantes-la-Ville. La police n’a pas fait le rapprochement ?! Chapeau ! ».
Ulcan, de son vrai nom Grégory Chelli, qui se définit comme un « hackivist sioniste » avait également manipulé la police pour la faire intervenir chez les parents d’un journaliste de rue 89, Benoît Le Corre, dont le père, sous le choc, est décédé d’un infarctus plusieurs jours après.
Pour Laurent Nunez, le préfet de police des Bouches-du-Rhône, « M. Stambul a été victime d’un canular, d’un acte malveillant », et il concède à l’AFP que la comparaison avec les précédents attribués à Ulcan est pertinente « autant sur le mode opératoire que sur les cibles ». D’après lui, « une personne a appelé la police en utilisant son numéro et en disant avoir battu sa femme ».
Quand les policiers ont rappelé le numéro, qui était bien celui de Pierre Stambul, ils « sont retombés sur le même individu qui leur a cette fois-ci dit que sa femme était morte » et qu’il attendait la police « avec un fusil ». « De mémoire c’est la première fois qu’un pirate répond à un contre-appel », insiste le préfet de police.
Une information judiciaire a été ouverte à Paris sur les actes de harcèlement attribués à Ulcan. Pierre Stambul a l’intention de « se joindre à la plainte déjà déposée par les militants de l’UJFP qui ont été victimes ». « Avec mon propriétaire qui a été choqué par la brutalité employée nous écriront aussi au procureur », indique-t-il sur la route de Toulouse, où hier soir il tenait une conférence intitulée « antisémitisme, antisionisme, à qui profite l’amalgame ? » et que la manipulation n’aura finalement pas empêché de se tenir.
« En ce moment en Israël, il y a des attaques effrénées contre la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions, l’extrême-droite sioniste se déchaîne contre nous. Des sites comme JSSNews ou celui de la Ligue de défense juive ont proférées des menaces nominales contre moi », rappelle Pierre Stambul. La FSU 13, le Sness et le PCF 13 lui ont apporté hier leur soutien dans des communiqués.
Léo Purguette
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