Les moutons vont à l'abattoir. Ils ne disent rien, et ils n'espèrent rien. Mais du moins, ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que bête, plus moutonnier que les moutons, l'électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois. Il a fait des révolutions pour conquérir ce droit.

Octave Mirbeau, La grève des électeurs (1888)

H. Krazucki ancien secrétaire général de la CGT

Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse :
renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasemen
t.


Mikis Théodorakis

"Si les peuples d’Europe ne se lèvent pas, les banques ramèneront le fascisme"

Seul les poissons morts vont dans le sens du courants ...

Jean Jacques Rousseau :

« Le premier qui, ayant enclos du terrain, s’avisa de dire : « Ceci est à moi » et trouva des gens assez simples pour le croire fut le vrai fondateur de la société civile… Gardez-vous d’écouter cet imposteur, vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à tous et que la terre n’est à personne…Quand les héritages se furent accrus en nombre et en étendue au point de couvrir le sol entier et de se toucher tous, les uns ne purent plus s’agrandir qu’aux dépens des autres… De là commencèrent à naître la domination et la servitude »

Jean Jaurès

«Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots»

Maximilien Robespierre, 1789

" Nul n'a le droit d'entasser des monceaux de blé
à côté de son voisin qui meurt de faim".




RÉSISTER,LUTTER , CONSTRUIRE

RÉSISTER,LUTTER , CONSTRUIRE
Les générations futures ne nous pardonneront pas d'avoir laisser faire

Un blog pour une idée

Une idée maitresse me guide pour construire ce blog : mettre l'Homme au centre de toutes les préoccupations, reconquérir la dignité perdue, travailler pour un monde Humain, au delà de toutes considérations tendancieuses, pour moi seul compte ,l'humanisme , le combat contre l'exploitation de l'homme par l'homme pour le profit ,une priorité absolue ; pour moi et tous ceux qui luttent, l'être humain et son environnement sont le socle de toutes revendications,
L' Homme doit être le but et l'argent l'accessoire d'échange et rien d'autre
"la terre nous l'empruntons à nos enfants ,nous ne l'héritons pas de nos parents"
Afin d'éviter des attaques au dessous de la ceinture par des gens dont le seul but est d'exister en supprimant les autres, je me vois obliger de mettre en place une modération des commentaires: bien sur il ne s'agit pas de supprimer le débat démocratique , mais il est ors de question de salir les gens pour le plaisir de faire du mal , simplement parce que l'on critique l'action du pouvoir de l'argent , ceux qui respecteront l'être humains continueront comme par le passé à s'exprimer .
Et oui l’extrême droite a pris des ailes et ce blog n'est pas à son service , soyez tous sur vos gardes et prenez garde à vous

Geronimo sur son lit de mort ; d'une terrible actualité

Quand le dernier arbre aura été abattu,
Quand la dernière rivière aura été empoisonnée,
Quand le dernier poisson aura été péché,
Alors, on saura que l’argent ne se mange pas.


Hugo Chavez.

"Si le climat était une banque, les pays riches l’auraient déjà sauvé"

Préambule du texte de la Constitution de l'OIT, Organisation internationale du Travail,1919

"une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la base de la justice sociale"

lundi 16 février 2015

Poème: Gaza la vie !


Atroce souffrance,
Oppression,
Vie entre parenthèses,
Enfer sur terre,
Restrictions et blocus
Temps funeste, douleurs insaisissables,
Horreur au quotidien
Pour deux millions d’enfermés
Dans une cage dont le ciel bleu pleure la peine,
Mais qui ne gémissent pas.
Voilà des années que ça dure,
Ce joug des occupants qui continuent de fustiger inlassablement-
Mort, impudence, fouet arbitraire, et tant de cruauté-
Au milieu d’un silence total, cristallin, étouffant et complice!
L’injustice est à son comble.
Seule la flamme de l’espoir les a maintenus en vie.

Gaza, la maison aux pierres millénaires,
Supporte l’insupportable.
Gaza, la fleur, promesse de fruit,
Défie les ténèbres.
Gaza, la fierté des braves solidaires,
Résiste à la barbarie des oppresseurs.
Gaza, la volonté de vivre,
Existe et subsiste
Dans sa constante et magnifique opiniâtreté.
Gaza, le combat pour la liberté,
Attend la belle et glorieuse victoire,
Avec un courage inlassable,
Avec ténacité, endurance et résilience,
Avec force, persévérance et bravoure
Avec l’espoir,
Cette douce arme indestructible.

Gaza, l’écume des vagues de sa mer encerclée,
Gaza, l’éclat doré des dunes de ses sables,
Gaza, l’humilité et la pudeur,
Gaza, debout par la force de son cœur,
Gaza, la mémoire mondiale, la mémoire humaine,
Gaza, les oliviers verts ancestraux,
Gaza, la belle citadelle d’espérance et de foi,
Gaza, la lumière, que son soleil diffuse, avec amour et douceur,
Gaza, la résistante, qui lutte contre une puissance éphémère
Gaza, la dignité, qui attend les premières lueurs de l’aube de liberté
Gaza, la patiente, qui est en train de jouir de la vie
Gaza l’engagée dans une grande Palestine de paix
Gaza, l’éveilleuse des consciences universelles
ET GAZA LA VIE
Qui vous invite à aimer LA VIE!

Ziad Medoukh

dimanche 15 février 2015

Monsieur Hollande , un gouvernement de gauche peut faire une politique de gauche , a condition de le vouloir ..../Conseil européen : Athènes se fait respecter à Bruxelles

Photo : Emmanuel Dunand/AFP
Alexis Tsipars avec ses homologues européens, hier à Bruxelles.
Photo : Emmanuel Dunand/AFP
Cette fois c’est sûr, la Grèce est prise au sérieux par Bruxelles. Pas seulement parcequ’Alexis Tsipras a été pris en photo au milieu des 28 chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne lors de son premier Conseil européen, mais parce qu’après plus de deux semaines d’un bras de fer acharné avec l’Allemagne et la Troïka (BCE-FMI-Commission européenne), les lignes ont bougé.
Bruxelles, envoyé spécial. En fin d ‘après midi ce jeudi, c’est la Banque centrale européenne (BCE) qui faisait part d’une nouvelle surprenante en relevant de cinq milliards d'euros le montant total des liquidités d'urgence mises à la disposition des banques grecques pour le porter à 65 milliards d'euros au lieu des 60 milliards initiaux. Il s’agit en fait du dernier fond d’urgence laissé à disposition de la Grèce par la banque centrale européenne (fonds d'urgence ELA) après que celle-ci a coupé le 5 février dernier un autre canal de financement important pour les banques hellènes en décidant de refuser les obligations d'Etat grecques en garanties de ses opérations de financement.
Cette bonne nouvelle pour Athènes est en fait le résultat d’une résistance ferme et sans faille du gouvernement Tsipras qui depuis son arrivée au pouvoir – et soutenu par une grande majorité du peuple grec - n’a pas faibli sur sa volonté d’en finir avec la tutelle de la troïka (BCE, FMI, Commission européenne). Athènes refuse l'extension du programme d'aide qui arrive à échéance à la fin du mois, et demande un réaménagement de sa dette. Une résistance qui mercredi soir encore inquiétait les cassandre du Grexit (sortie de la Grèce de la zone euro) lors de la réunion extraordinaire de l’Eurogroupe. Face à un Yanis Varoufakis (le ministre des finances grec) déterminé, l’Allemagne et la troïka assuraient qu'Athènes ne pouvait rien espérer d’autre qu'un rééchelonnement de la dette, une diminution des taux d'intérêt et l'acceptation d'une supervision extérieure.

"Athènes ne fait pas de chantage et n'accepte pas le chantage"

Las. Après avoir été la première à tirer, la BCE est la première à lâcher du lest. Une decision qui est tout sauf le fruit du hasard. à en croire les quelques langues qui se sont déliées jeudi soir à la fin du Conseil européen.  En effet, d’après une source gouvernementale grecque, la réunion des ministres des Finances de la zone euro n’a pas été aussi stérile que le manque d’accord final a pu le laisser croire de prime abord. Même si Alexis Tsiprasa reconnu que l'ambiance avait été difficile: " un scénario d'intimidation nous attendait mais Athènes ne fait pas de chantage et n'accepte pas le chantage". D'après le chef du gouvernement grec, " le sens des discussions à venir sera de garantir un contrat d'assurancer auprès de la BCE pour que le pays reste à flot. S'il y a accord technique, cela veut dire qu'il y a un accord politique". "Toute la discussion et l'évolution d'aujourd'hui signalent une disposition pour un accord politique", a-t-il insisté.
Au final, l’idée consistera à trouver une "base commune" entre le programme d'aide actuel et les plans proposés par Athènes pour se financer à court terme, tout en se défaisant des mesures d'austérité qui lui sont imposées par ses créanciers. Ces discussions pourraient avoir eu lieu à Bruxelles ce week-end. C’est en tout cas ce que le president de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem et le nouveau premier ministre grec, Alexis Tsipras, ont laissé entendre. Les deux hommes se seraient mis d'accord pour demander à la Troïka de s'engager avec les autorités grecques pour entamer un travail afin de préparer la prochaine réunion de l’Eurogroupe de ce lundi.
http://www.humanite.fr/


samedi 14 février 2015

La guerre du monde / Daniel LEVIEUX


Pendant plus de la moitié du siècle dernier les tensions mondiales ont traversé l'Europe d'ouest en est, que ce soit dans la paix ou dans les pires conflits. Dès le sortir de la première guerre mondiale et la constitution de l'Union Soviétique, un monde bipolaire joue sa concurrence sur son l'équilibre de ses conquêtes...
La seconde guerre mondiale, funeste mais victorieuse parenthèse dans l'affrontement idéologique des deux blocs, les a vu s'allier avec autant de force face à l'Axe nazi-fascistes qu'ils avaient d'intérêts concurrents. Au début du conflit, les russes, impréparés, tentaient de gagner du temps avec le pacte germano-soviétique donnant prise au discours sur une complaisance coupable sacrifiant la Pologne face à l'Allemagne nazie... de la part de ceux qui avaient signé à Munich deux ans plus tôt la mort de la Tchécoslovaquie.
La victoire des alliés mise en perspective après Stalingrad et la lente reconquête occidentale passant par l'Afrique avant que la tenaille se referme plus fermement avec le débarquement de 1944 va se concrétiser avec le partage de l'Allemagne vaincue. 

L'enjeu des derniers mois pour les alliés n'est plus la victoire qui est inéluctable ; mais bien plutôt la part d'Europe et du monde regagnée à l'influence de chacun des camps vainqueurs.
C'est dans cette perspective que se jouait l'action préservatrice de l'indépendance d'une France libérée de la part de De Gaulle et de la Résistance intérieure présente aux côtés des trois grands alliés vainqueurs en 45. Et cette bataille-là ne fut pas des moindres ; il y fallut la pugnacité de De Gaulle et l'acharnement de la Résistance intérieure pour qui la perspective de voir la France réduite au tribut du vainqueur en changeant d'occupant cède pour s'imposer en regagnant honneur, indépendance et liberté et pour figurer en place dans le concert des nations vainqueurs de la barbarie nazie.

En libérant la France l'intention des alliés était d'abord de conquérir dans l'ouest européen l'équivalent de ce que les soviétiques avaient gagné en zone d'influence à l'Est ; et le projet de l'AMGOT avec la fabrication de la nouvelle monnaie américaine illustre aussi bien la motivation impérialiste que les réticences à libérer Paris avant de progresser plus à l'Est et plus vite pour repousser le plus loin possible la ligne de contact avec les soviétiques
C'est dans cette logique que les Etats-Unis vont expérimenter à deux reprises l'arme atomique pour mettre le Japon à la raison de sa défaite. Les Etats-Unis imaginaient mal que les soviétiques après avoir libéré l'est européen ne parviennent à gagner sur le front oriental sur le Japon, établissant ainsi une base importante sur la façade pacifique. L'arme atomique, dont tous les stratèges s'accordent aujourd'hui pour dire qu'elle n'était pas indispensable pour terrasser le fascisme nippon a étendu l'influence américaine face au continent asiatique à la marge duquel se jouera l'affrontement futur américano-soviétique en Corée ou au Viet-Nam...


Un demi siècle plus tard, las de guerre dite froide et de  conflits coloniaux très chauds allumés sitôt la paix rétablie en 1945, l'affrontement retrouve les terres d'Europe quand l'effondrement du bloc de l'Est signe l'échec d'années d'errements derrière le paravent d'un idéal aussi généreux que perverti. La Yougoslavie sera le terrain, dans les années 90, de la reconquête par la guerre de territoires dont on fait se battre les peuples, se déchirant parfois au nom de ce qui les avait uni plus tôt... 



Le front de l'Asie centrale s'est aussi réveillé avec l'Afghanistan où les rebelles soutenus par les Etats-Unis contre les Russes sont ensuite devenus pires ennemis de leurs géniteurs avec Al Quaïda et la mobylette de Ben-Laden...



L'insupportable tumulte guerrier qui ensanglante l'Ukraine aujourd'hui échappe-t-il à ces grands ressorts de l'histoire ? On y retrouve toujours l'exacerbation de différences qui deviennent vite motifs d'affrontement, et quand l'embrasement est bien installé, les incendiaires se parent de l'habit du pompier, éteignant par-ci pour préserver ce qui restera bon à récupérer, laissant brûler par-là pour épuiser toute velléité de résistance...



Depuis toujours on voudrait nous faire croire à la guerre des mondes, le "monde libre" cherchant sans cesse à asseoir sa victoire sur le tenant du mal  qu'on réinvente à chaque occasion, tel qu'on en a besoin pour les besoin de sa cause.



Ethniques ou religieux, les conflits d'aujourd'hui ne sont-ils pas que les avatars du conflit général, d'une forme de guerre du monde qui n'a d'autre objectif que celui de gagner à l'impérialisme intégral la maîtrise des richesses de la terre au détriment des peuples et de leur civilisation ?



Le modèle impérialiste ne date pas d'hier ; tous les mytho-mégalos s'y sont essayés et ont toujours dû agrandir leur zone d'influence sur des marges sacrifiées à la protection de leur cœur d'empire, toujours plus loin pour pomper toujours plus le sang de la périphérie vers le centre...

Les romains, c'est très loin ! Napoléon et les vestiges parisiens de ses conquêtes, c'est moins loin mais il n'a pas apporté l'obélisque de la Concorde à l'île d'Elbe...
Les déménagements d’œuvres d'art des nazis de France vers l'Allemagne se faisaient avec plus de ménagement que le déménagement des travailleurs français et pire des victimes de l'holocauste... c'était hier.


Aujourd'hui il faut bien que le gaz russe transite par l'Ukraine...



L'image la plus simple de ce mouvement mortifère sacrifiant l'humanité toute entière à l'appétit égoïste de ses maîtres nantis ne serait-il pas qu'aujourd'hui l'accaparement de la richesse n'a plus besoin du paravent politique pour instrumentaliser la violence de la guerre au profit de sa fortune. La finance saigne à main nue, on appelle ça l'économie. Pétrole ici, et gaz ailleurs, chauffeurs polonais ici et ailleurs gamins d'Asie, pour que les hommes ne soient plus que chair à profit, il faut d'abord qu'ils soient chair à canons.



Que vive l'Internationale, l'utopie universaliste d'une société du monde en paix... s'il lui faut un nom, après, on aura toujours le temps de l'appeler comme coco.


Jean Asselmeyer : Honte à vous, les racistes qui ignorent tout de l'histoire de leur pays ! Roger Hanin était plus "homme" que les 400 mille très musulmans harkis... Lorsque des égorgeurs, soi-disant musulmans aussi, voulaient faire disparaître notre pays, il avait adopté une position courageuse... alors fermez votre gueule !

Hanin 4 commentaire

“Un Yahoudi (juif) n’a pas sa place en Algérie”, “nous enterrons un sioniste en plein coeur d’Alger”, “Houari Boumédiène se retourne dans sa tombe. Un juif français enterré avec les honneurs chez nous !”, “Les colons sont de retour en Algérie et Israël se frotte les mains”, la liste des commentaires idiots, méchants, racistes et haineux est encore longue pour ne pas dire interminable. Ce vendredi 13 février a été marqué par une pluie d’imbécillité qui s’est abattue sur les réseaux sociaux. 
Certains internautes algériens qui ignorent tout de l’histoire contemporaine de leur pays ont déversé tout leur mépris sur cet événement symbolique qui a vu le retour dans sa terre natale de Roger Hanin. Un juif, certes, mais aussi Algérien puisqu’il est né ici à Alger le 20 octobre 1925 à Bab El Oued. Roger Hanin n’a jamais soutenu le colonialisme français barbare et ses crimes atroces. Il a toujours clamé son attachement à une Algérie Indépendante. «Je dois à l’Algérie d’avoir vécu de soleil, d’avoir été nourri de son amour pudique et braillard, excessif et profond, ensemencé des cris de la rue, où j’ai appris la vie, la lutte, la fraternité…», écrivait Roger Hanin en 1999.
Lors des événements tragiques de la décennie noire,  il a manifesté toute sa solidarité avec ses compatriotes algériens : «Je ne crois pas que Dieu veuille ce sang. Le Coran n’a jamais imaginé des scènes aussi déshonorantes, des sacrifices aussi écœurants. Je ne suis pas musulman. J’en arrive à le regretter car aujourd’hui je pourrais parler plus haut, plus fort. Je suis juif et je dois une gratitude éternelle à l’Algérie d’avoir gardé sur sa terre et dans sa chair, des centaines de milliers de Juifs pendant des siècles et des siècles jusqu’à l’arrivée des Français, qui ont trouvé en envahissant le pays une communauté israélite intacte, heureuse et différente ; c’est cela l’Algérie… c’est cela l’islam : le respect, la tolérance, l’amour.»
Aujourd’hui, ceux qui confondent Roger Hanin avec d’autres partisans du colonialisme français ou du sionisme font preuve d’une idiotie sans pareille. Sa famille avait compris très tôt le nécessaire combat des Algériens pour l’Indépendance. Oui, il y avait en Algérie, des juifs plus courageux et plus honnêtes que de nombreux musulmans qui avaient choisi, comme les harkis, le camp de la France. Ces juifs méritent, désormais, tout notre respect et notre considération. Quand à ces racistes et antisémites ingorants, le mieux que vous puissiez faire est de… fermer vos gueules !

jeudi 12 février 2015

Ukraine : Les Français sont horrifiés en apprenant la vérité sur cette tragédie / Média français , comme d'habitude , aux ordres des gouvernants , tout simplement dégoûtant..

CE QUE KIEV CACHE SUR LE MASSACRE D'ODESSA !
Il y a quelques jours se sont écoulés exactement neuf mois depuis la tragédie monstrueuse à Maison des syndicats. Les grands médias en France ont été plus que discrets sur ce massacre (le « Hatyn » d’Odessa, disent les Russes, car c’est l’équivalent pour eux d’Oradour-sur-Glane, NDT) et ceux qui en ont parlé n’ont pas dit la vérité. Le journal « Le Figaro », par exemple, sous la photo de la Maisons des syndicats d’Odessa en proie aux flammes a écrit qu’il s’agissait d’une bagarre entre fans de football.
Le blocus de l’information a été brisé par deux femmes – Irina Koval et Elena Radzikhovska de l’organisation ukrainienne des droits humains «Mères d’Odessa », qui du 26 Janvier (en fait, le 24, NDT) au 31 Janvier étaient en France, pour parler de ce qui s’est réellement passé à Odessa le 2 mai dernier. Et de ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine.
 odessa-massacre.jpg
En même temps que les mères d’Odessa une exposition photo se déplaçait de ville en ville, présentant les preuves des crimes de guerre perpétrés par les autorités de Kiev à Odessa et dans le Sud-est de l’Ukraine : le cadavre de la petite Pauline Sladkaia tuée par un obus à l’âge de 5 ans dans les bras de son père, la Madonne de Gorlovska, les larmes de Vanya le petit garçon mutilé. Un panneau à part était consacré aux œuvres du journaliste tué Andrei Stenine. A Paris, Strasbourg, Marseille, Lyon, Lille et Nice, ces femmes ont témoigné devant des salles entières apportant des  preuves choquantes et inattendues pour les Européens pacifiques.

Elena Radzikhovska, professeur à l’Université d’Odessa, a raconté au public français qui se pressait dans une salle de conférence de Venissieux, comment les nationalistes débarqués du  Maidan de Kiev avaient commencé à battre des personnes non armées sur le champ de Koulikovo, comment ils les ont contraints à se réfugier dans la Maison des syndicats, comment ils les ont brûlés et tués, achevant à coups de pieds et de matraques ceux qui réussissaient à sauter par les fenêtres. La police, comme ont sait, n’a pas essayé d’arrêter ce massacre.

Le récit des femmes est accompagné d’images vidéo sur un écran géant. Voici un homme qui saute par la fenêtre. Les nazis se jettent sur lui et l’achèvent à coups de pieds. Voici la célèbre photo d’une femme étranglée avec un câble sur une table dans la Maison des syndicats.

La salle est choquée. Une Française âgée dans la deuxième rangée se met à pleurer doucement. L’homme assis à côté, lui tend un mouchoir. Elena raconte comment son fils est mort. Elle n’a pas versé une seule larme de la soirée, elle a parlé très calmement. La faute de son fils André Brazhevski est d’avoir participé à une manifestation pacifique réclamant un référendum. Et c’est pour cela que les représentants du « Maidan démocratique» à Odessa l’ont tué.

Marie-Christine Burricand, élue communiste au Conseil municipal de Venissieux – Lyon métropole rappelle: «En France, dans un premier temps, personne ne comprenait quoi que ce soit. Même les communistes… La  journaliste et sociologue Danielle Bleitrach, qui a beaucoup de contacts avec les communistes russes et ukrainiens nous a immédiatement alertés sur le crime commis à la Maison des syndicats à Odessa, et que c’était l’œuvre des nazis. Mais pour nous – les Français – au début, il était difficile de comprendre ce qui se passait. En juin dernier, nous avons invité Danielle à nous faire un rapport sur la situation en Ukraine. Et à partir de ce moment, nous avons décidé d’exprimer notre solidarité avec les rebelles dans le Donbass et plus globalement – la solidarité avec ceux qui refusent d’accepter le régime fasciste en Ukraine. Voilà comment cela a commencé. Aujourd’hui, nous comprenons que certaines forces tentent de déstabiliser l’Ukraine, puis de se frayer un chemin jusqu’à la Russie.

La visite de femmes ukrainiennes et leur campagne d’information a eu lieu à l’invitation du Parti communiste français et d’un certain nombre d’ONG françaises. Les visas et l’organisation du voyage étaient pris en charge par la Section de Vénissieux du Parti communiste.

– J’ai commencé à comprendre rapidement grâce à Internet. Certaines ressources en ligne – par exemple, un site qui combine plusieurs blogueurs de la région communiste de Paris, et d’autres. Et donc, même pendant le Maidan, nous avons pu apprendre qu’il y avait des fascistes – dit Gilbert Rémond. – Bien que personne ici ne nous le disait. Au contraire : la position officielle du Parti communiste était de soutenir les manifestants du Maidan – car ils auraient été pour la démocratie !

– Nous avons décidé de mettre en place un comité pour soutenir la Donbass – poursuit-il. – La première manifestation nous l’avons faite au début de juillet, au centre de Lyon. Nous avons distribué des tracts, les gens n’étaient pas hostiles. Des Ukrainiens et des Russes vivant dans la région ont commencé eux aussi à apporter leurs témoignages sur la situation. C’est également très important.

A une question de la salle sur le nombre de victimes, Elena a expliqué que le chiffre officiel était de 48 personnes, mais il ne tient pas compte des personnes portées disparues. Elle a demandé à ceux qui étaient présents d’aider les proches des victimes pour exiger une enquête internationale afin que que les meurtriers, dont l’identité est facile à établir grâce aux photos et aux vidéos qui ont été trouvées, soient jugés et punis. Car les autorités ukrainiennes ne sont pas disposées à enquêter sur les événements à Odessa le 2 mai, préférant emprisonner les personnes qui ont subi des violences, et les accusant de « mettre en danger la sécurité de l’Etat ».

A ma question de savoir si l’objectif de leur venue en France était atteint, si elle avait le sentiment d’être parvenue à quelque chose, Elena a déclaré :

– Nous avons visité plusieurs villes – Strasbourg, Paris, Marseille, Nice, Vénissieux. Et partout nous avons reçu un très bon accueil. Nous avons vu des gens différents. Et partout nous avons rencontré une attitude amicale, l’engagement et le désir d’aider à maintenir des contacts afin de se tenir au courant de ce qui se passe, et d’être en mesure de fournir un soutien. En tout cas, nous comprenons que notre tâche principale – est d’organiser la résistance elle-même – de l’intérieur. Mais le soutien international est absolument nécessaire. Permettez-moi de citer Albert Camus qui a dit: « Ne pas appeler les choses par leur nom – c’est ajouter au malheur de ce monde. » Eh bien, nous sommes ici pour faire que les choses soient appelées par leur nom.

PARIS VENISSIEUX correspondant spécial KP

mercredi 11 février 2015

L’armée française prépare le lancement de frappes contre des cibles en Libye dans les trois prochains mois, selon un diplomate arabe resté anonyme qui s’est confié au journal de langue arabe basé à Londres, Asharq Al-Awsat.

La France prépare des frappes militaires sur le sud de la Libye
Par Thomas Gaist 12 janvier 2015
L’armée française prépare le lancement de frappes contre des cibles en Libye dans les trois prochains mois, selon un diplomate arabe resté anonyme qui s’est confié au journal de langue arabe basé à Londres, Asharq Al-Awsat.
« Je suis prêt à parier que cette intervention aura lieu dans les trois mois, » a dit cette source anonyme récemment.
Ce diplomate a dit nettement que « la question actuellement n'(était) plus de savoir si la France (allait) intervenir militairement en Libye, mais quand ».
Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a donné des indications allant dans ce sens lors de sa visite la semaine dernière au Niger d’une nouvelle base militaire française près de la frontière entre le Libye et le Niger. Sans appeler ouvertement à la guerre, Le Drian a fortement suggéré que le gouvernement français et l’armée considéraient comme imminente, sous une forme ou sous une autre, une intervention en Libye.
« Nous pensons que le moment est venu de s'assurer que la communauté internationale s'attaque au problème libyen. Je pense que c'est aussi ce que pense le président Issoufou. » a dit Le Drian en faisant référence à sa rencontre récente avec le président du Niger, Mahamadou Issoufou.
Le président Issoufou a explicitement appelé à une intervention militaire des puissances occidentales en Libye, réitérant la position de plusieurs chefs d’Etat africains, que l’action militaire des grandes puissances était nécessaire pour contenir le chaos de plus en plus grand régnant dans le pays. «(U)ne intervention internationale est indispensable comme préalable à la réconciliation de tous les Libyens » a dit Issoufou.
Le représentant du régime à Tobruk Ashur Bou Rached s’est fait l’écho de ces exigences, en appelant à l’intervention des grandes puissances en soutien au gouvernement. « Nous appelons la communauté internationale à assumer ses responsabilités légales et morales et à armer, sans retard ni délai, l’armée libyenne pour qu’elle puisse accomplir sa mission nationale, » a dit Rached
Le Drian a lancé des avertissements sérieux ces dernières semaines quant au fait que la Libye était devenue une couveuse pour groupes extrémistes violents. La Libye était devenue « un sanctuaire pour les terroristes, » a-t-il dit dans un discours devant des troupes française stationnées à Niamey la capitale du Niger.
« La Libye est dans le chaos aujourd'hui et c'est un terrain fertile pour les terroristes qui menacent la stabilité du Niger et, plus loin, de la France, » a ajouté Le Drian.
A la fin du mois de décembre il avait insisté pour dire que la Libye était en voie de devenir un « foyer de terrorisme au cœur de la Méditerranée..» et que les puissances de l’OTAN ne devaient pas « rester passives ».
Des déclarations précédentes du ministre français de la Défense montraient clairement que les nouvelles incursions prévues en Libye du sud étaient une des composantes d’un agenda néocolonial plus vaste que l’impérialisme français poursuit au niveau du continent. Le Drian a dit que des opérations contre-terroristes par les troupes françaises et des forces locales agissant par procuration seraient nécessaires à travers « une région qui s’étend de la Corne de l’Afrique à la Guinée-Bissau. »
L’invocation par Le Drian de menaces représentées par les groupes terroristes en Libye sont une inversion de la réalité. Pendant des décennies, les Etats-Unis et les gouvernements européens ont cultivé les groupes islamistes et autres extrémistes comme des alliés politiques et des forces paramilitaires par procuration.
Pendant ses machinations les plus récentes en Libye et en Syrie, le gouvernement américain a fourni directement des armes, de l’entraînement et de l’aide financière aux militants extrémistes liés à Al-Qaïda. Des groupes militants partout en Afrique, y compris les extrémistes soutenus par les Etats-Unis et l’OTAN pour renverser Kadhafi, ont reçu de l’aide financière de l’Arabie-Saoudite et du Qatar, ceux-ci étant alignés sur les Etats-Unis.
La force motrice derrière la vague de violence impérialiste qui traverse l’Afrique n’est pas la menace du terrorisme, mais les intérêts financiers et commerciaux des élites américaines et européennes qui s’efforcent par la guerre de développer leurs sphères de contrôle sur le continent et de contrecarrer l’influence économique grandissante de la Chine. L’assaut militaire imminent contre la Libye est seulement la phase le plus récente du projet impérialiste à long terme de réorganiser la politique africaine sur une base néocoloniale.
Mise à part l’aide apportée par les groupes extrémistes en Afrique dans le renversement de gouvernements, leur rôle principal est – comme au Moyen-Orient et en Asie du Sud – celui de servir de croque-mitaine et de couverture idéologique pour justifier « la guerre contre la terreur » des puissances impérialistes. Les mêmes forces sociales que les impérialistes avaient soutenues pendant l’assaut contre la Libye sont maintenant présentées comme la justification pour de nouvelles guerres et des occupations sans fin.
Un an à peine après que les brigades islamistes liées à Al-Qaïda avaient été armées pour renverser Kadhafi – provoquant une immense écoulement d’armes et un déferlement de milices vers les pays frontaliers de la Libye, au Sahel et en Afrique de l’Ouest – la France lançait une invasion à grande échelle du Mali, nommée Opération Serval.
En réponse prétendument à la capture de villes dans le nord de ce pays par des militants islamistes et des mercenaires touaregs en fuite après la chute de Kadhafi, l’Opération Serval se donnait pour objectif « la reconquête totale » du Mali, comme s’en est vanté Le Drian en 2013.
L’Opération Serval s’est avérée être le fer de lance de l’établissement d’une occupation française militaire permanente au Sahel sous couverture de l’opération Barkhane, qui a succédé à l’opéation Serval.



L'Opération Barkhane, lancée officiellement le 9 août par des frappes aériennes sur des cibles dans la région d’Essakane au nord du Mali, donne une idée du véritable objectif derrière le battage à propos de nouvelles missions militaires préparées par les forces armées américaines et européennes contre la Libye et d'autres pays africains.
Le but affiché de Barkhane est de « régionaliser » les efforts militaires français au Sahel en établissant un réseau de bases et le déploiement permanent de troupes qui serviront de fondement à « des efforts pour renforcer la sécurité de la région », efforts devant être menés par des milliers de soldats français dispersés sur une zone comprenant le Mali, le Niger, le Tchad, le Burkina Faso et la Mauritanie. Les zones désertiques du Sahel devant être occupées par les forces françaises, contiennent des ressources importantes d'uranium, déterminantes pour le fonctionnement du capitalisme français.
Le personnel de commandement de Barkhane sera stationné dans la capitale du Tchad, N'Djamena. Une nouvelle base aérienne pour fournir de la surveillance et du soutien aériens à la mission sera également ouverte dans cette ville. L'opération a installé un quartier général pour des unités des forces spéciales au Burkina Faso et un autre avant-poste à Gao, au Mali, tenu par au moins 1.000 soldats. Un autre avant-poste de renseignement à Niamey aura une garnison de 300 hommes et un certain nombre de bases plus petites seront tenues chacune par 30 à 50 soldats, selon le National Interest.
Des contingents d'avant-garde d'agents des renseignements des Etats-Unis et de l'Otan ont été déployés en Libye pour faire de la formation militaire et d'autres activités non précisées en mars 2014, selon la société privée d'intelligence Stratfor.
La cause spécifique des appels urgents et croissants pour une action militaire en Libye pourrait bien être la menace de nouvelles perturbations de la production de pétrole dans le pays comme conséquence de la lutte entre des gouvernements rivaux basés à Tripoli et à Tobruk.
La souveraineté sur le territoire libyen et ses ressources énergétiques est à présent contestée par deux semi-états plus ou moins intégrés, qui comprennent des éléments de formations militaires de l'ancien gouvernement et de groupes ethno-sectaires. Alors que le parlement de Tobruk, reconnu au niveau international, l’a été par les gouvernements de grands pays, Tripoli, la capitale de la nation, est contrôlé par des milices affiliées à l'Aube de la Libye, y compris des éléments du Groupe islamique combattant en Libye (GICL) et d'autres forces liées à Al-Qaïda. Les militants de l'Aube de la Libye ont établi leur gouvernement insurgent dans la capitale Tripoli après avoir saisi la ville en août 2014.
Le mois dernier des milices basées à Tripoli ont endommagé plusieurs installations pétrolières lors de tentatives de capturer les principales installations libyennes d'exportation de pétrole à Sidra et Ras Lanuf. Les combattants liés à l'Aube de la Libye ont mis le feu à au moins cinq réservoirs de stockage de pétrole au terminal pétrolier de Sidra, détruisant jusqu'à un milliard de dollars de pétrole.
Les forces aériennes contrôlées par l'Armée nationale libyenne (ANL) – qui auraient été équipées de nouveaux avions de guerre par la Russie – ont lancé des frappes répétées sur des installations pétrolières tenues par l'opposition basée à Tripoli pendant les dernières semaines. Des avions à réaction de l'ANL ont lancé des missiles contre le pétrolier grec ARAEVO, supposément après avoir prévenu le bateau de ne pas se mettre à quai au port de Derna, qui est contrôlé par des groupes de combattants islamistes qui sont nominalement affiliés à l'Etat islamique. Ceci fait partie des efforts de l'ANL d’empêcher du pétrole et d'autres denrées commerciales de transiter par les villes portuaires de Derna et Benghazi.
La guerre civile en Libye crée les conditions pour l'éruption de nouvelles guerres régionales. Comme conséquence de son soutien aux forces de l'Aube de la Libye, le gouvernement turc est effectivement en guerre contre le gouvernement de Tobruk à l'est de la Libye. Mercredi, la Turquie a lancé un avertissement à tous les citoyens turcs et aux avions de ligne pour qu'ils quittent la Libye, en réaction à des menaces du régime qu'il allait attaquer tout bateau et avion qui s'approcherait des zones sous son contrôle.
(Article original paru le 10 janvier 2015)

Éric de Montgolfier : "Comment la chancellerie m’a demandé de rendre les fichiers HSBC à la Suisse"


Eric de Montgolfier © SIPA/Michel Slomka - 2015

C’est en 2008 qu’Eric de Montgolfier récupère un listing informatique contenant des informations sur des milliers de comptes cachés par la banque HSBC. Un dossier qui embarrassait sérieusement le pouvoir de l'époque, notamment la garde des Sceaux

Ce listing c'est Hervé Falciani, embauché comme informaticien par la filiale suisse de la banque HSBC, à Genève, qui l'avait dérobé et avait tenté de monnayer avant de finir par le remettre aux autorités.
Des fichiers montrant un système organisé d'évasion fiscale, au niveau mondial, des flux financiers transitant notamment par les îles vierges britanniques et le Panama. Un "système" mis en place avec la bénédiction du comité exécutif de la banque.
Dans ces listings on trouve le nom d'hommes d'affaires, de chefs d'entreprise, d’avocats, de médecins ou de personnes mises en cause dans des dossiers judiciaires comme dans l'affaire Elf ou l'Angolagate.

Les Suisses tentent de récupérer ces fichiers
Le dossier embarrassait sérieusement le pouvoir de l'époque, notamment la garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie. Eric de Montgolfier explique à Benoît Collombat, qu’un beau jour l’ordre lui a été donné de "rapporter les fichiers aux Suisses"
Il y avait dans ces fichiers des noms que l’on voulait protéger.

En août 2013, une information judiciaire est finalement ouverte à Paris.
En janvier 2014, le journal Le Monde reçoit un fichier contenant des informations sur plus de 106.000 clients originaires d'environ 200 pays de la filiale suisse d'HSBC. Le quotidien collabore alors avec un réseau mondial de 150 journalistes via un "forum crypté" avant de sortir son enquête les 9 et 10 février 2015.
Fin 2014, la filiale suisse d’HSBC est mise en examen comme personne morale pour "démarchage bancaire et financier illicite" et "blanchiment de fraude fiscale."
http://www.franceinter.fr/

lundi 9 février 2015

Pourquoi le massacre d’Odessa a-t-il si peu d’écho dans les médias ?


Curieusement, le carnage qui a eu lieu à Odessa, où quarante séparatistes ont péri dans l’incendie de la Maison des Syndicats, soulève peu de réactions. Pourquoi deux poids deux mesures dans l’émotion et la protestation ?
Imaginons que ce qui s’est passé à Odessa, le 2 mai, ait eu lieu à Maïdan, à Kiev. Imaginons que des révoltés ukrainiens cernés par les partisans de l’ancien régime se soient réfugiés dans la maison des syndicats et que cette dernière ait été incendiée par des forces hostiles, sous les yeux d’une police impassible. Imaginons que l’on y ait retrouvé une quarantaine de cadavres calcinés.
Que se serait-il passé ? L’émotion aurait été à son comble dans les capitales occidentales. Les gouvernements auraient crié au meurtre de masse commis par des sbires de Ianoukovitch. Ils y auraient vu la preuve manifeste de mœurs barbares dans une ville si près de l’Union européenne, à quelques heures de vol de Paris. Des intellectuels de renom auraient aussitôt pris l’avion pour Kiev afin de crier leur solidarité. BHL aurait déjà choisi sa chemise blanche spécial média. Des pétitions circuleraient. L’Europe condamnerait. Laurent Fabius invoquerait les valeurs universelles bafouées.
Et là ? Rien, ou presque. Pas de protestations, pas de dénonciations, pas d’admonestations, si ce n’est à l’égard de… Moscou — à croire que ce sont des espions russes déguisés en ukrainiens pro-occidentaux qui ont fait brûler ceux qui ne jurent que par la Russie éternelle. Certains, qui ne reculent devant rien, ne sont pas loin de le suggérer.
Au nom de l’UE, Catherine Ashton a juste demandé une commission d’enquête pour savoir ce qui s’est passé ce jour maudit, comme si chacun l’ignorait. On connaît l’engrenage qui a conduit au face à face entre les séparatistes et les manifestants pro-Kiev. On sait que parmi ces derniers il y avait des activistes d’extrême droite du parti Pravy sektor. Ce sont eux qui ont incendié la Maison des Syndicats avant de regarder griller ceux qui y étaient pris au piège.
Des témoignages en font foi, des photos circulent, aucun doute n’est possible. Mais la presse met l’éteignoir, à l’instar du Monde, journal pour lequel quoi qu’il se passe, la conclusion est toujours la même : « La responsabilité russe est écrasante ».
Qu’elle le soit en grande partie, d’ailleurs, c’est vrai. L’affaire de la Crimée en témoigne. Mais Poutine est-il le seul responsable d’une situation qui risque de tourner à la guerre civile ? Comment effacer la réalité de ce qui s’est passé à Maïdan où tout ne s’est pas résumé à une lutte entre des révoltés épris de justice et des agents stipendiés de l’ancien président ? Pourquoi la télévision française n’a-t-elle pas mené le travail d’investigation de la chaine de télé allemande ARD, selon laquelle nombre des morts de Maïdan avaient été abattus par des balles en provenance de leur propre camp ?
Sans tomber dans le discours de Moscou, qui rejoue le combat antifasciste de la Seconde guerre mondiale, comment ne pas s’inquiéter de la présence au plus haut niveau de représentants d’une extrême droite qui ferait passer Jean-Marie Le Pen pour un animateur de club de vacances ? Comment ne pas s’interroger sur un gouvernement dont la première décision a consisté à s’attaquer au statut du russe comme deuxième langue du pays ? Quand il a fait marche arrière, le mal était fait. C’était trop tard.
Depuis, la situation va de mal en pis. Dans la partie Est, la Russie alimente de toute évidence des éléments séparatistes sur lesquels elle peut jouer. A Kiev, ces derniers sont traités de « terroristes », comme si un révolté de la partie ouest était respectable et que son homologue de l’Est était méprisable. Surenchère contre surenchère. Simplisme contre simplisme. Tous les coups sont permis. Jusqu’où ?
Or, en France, les médias présentent cette situation d’une manière aussi caricaturale que pendant l’éclatement de l’ex-Yougoslavie. De même qu’à l’époque, il y avait les bons bosniaques et les méchants serbes, cette fois, il y a les bons ukrainiens (pro-européens même quand ils sont ultra-nationalistes) et les méchants ukrainiens (pro-russes et donc aussi détestables que le furent les soviétiques).
C’est le grand retour du manichéisme et du raisonnement binaire. La réalité n’est jamais analysée dans ses contradictions. Nul ne veut voir que l’UE et l’Otan jouent un jeu aussi dangereux que la Russie. A la radio comme à a télévision, l’histoire se résume à un raisonnement simple : l’ennemi public n°1, c’est Poutine.
Moralité : ceux qui se moquent de l’embrigadement médiatique à Moscou feraient mieux de balayer devant leur porte.
Source Marianne.fr

Leçon grecque : plus aucun changement possible sans clash systémique/ "Syriza fera de la Grèce un pays économiquement autonome. "»

Leçon grecque : plus aucun changement possible sans clash systémique

La première leçon à tirer des deux premières semaines de gouvernement Syriza était prévisible : il n’y aura pas d’accord entre le système, représenté par la Troïka, et la Grèce. Seul un clash systémique peut rendre possible un changement politique et social véritable.

Déclaration de Yanis Varoufakis sur les autorités politiques européennes
Déclaration de Yanis Varoufakis sur les autorités politiques européennes

Entre les balourdises de Jean-Claude Juncker (« aucun changement démocratique possible contre les traités »), la manœuvre d’intimidation de la BCE, et le tout dernier ultimatum du président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, les portes de toute négociation avec les nouveaux gouvernants grecs sont désormais totalement fermées par les autorités européennnes.
De fait, l’impossibilité d’accord, de solution négociée, tient à une évidence cruelle pour le système :
  • Tout accord autour de la position grecque, par l’effet de chaînes qu’il ne manquerait pas de provoquer, ferait proprement imploser un système étouffant sous une montagne de dettes.
  • Tout changement de stratégie du système — passer d’une politique d’austérité à une politique de relance, par exemple — est devenue totalement inutile, inopérant, car la politique de relance sociale dont ont un impérieux besoin les populations européennes, grecque en particulier, est incompatible avec la relance exclusivement financière dont s’abreuve le système.
  • Enfin tout maintien du statu quo actuel autour d’un "plan de sauvetage" désormais obsolète ne peut carrément plus faire illusion qu’à des esprits dérangés.

La phase terminale de l’effondrement

Les kleptocrates de Bruxelles ou de Francfort se trouvent en réalité devant une position intenable : ou "négocier" leur effondrement, ou le subir. En fermant toutes les portes à la moindre négociation, ils ont choisi de le subir.
Qu’à l’instar de l’Irlande en 2010 ou de Chypre en 2013, Alexis Tsipras cède aux ultimatums des autorités européennes ne changerait rien à la situation désespérée du système. Alexis Tsipras y perdrait juste toute crédibilité politique, mais n’aurait pas plus que son prédécesseur Samaras le pouvoir de reculer l’échéance fatale pour son pays.
Le clash systémique survient quand le statu quo autour de l’état prétendument stationnaire du malade ne peut plus faire illusion, écrit Charles Hugh Smith sur son blogOf two minds. Quand le niveau des revenus ou des pensions est descendu à un niveau si bas qu’il force les gens à adopter d’autres moyens de consommation pour survivre et à se détourner du système, alors « la phase terminale de l’effondrement », de la mort clinique du système, est patente.
Petit à petit, par quelque bout qu’elle le prenne, l’Union européenne, cette assemblée composite, hétéroclite, de pays soumis à une kleptocratie mafieuse, arrive au bout de sa course absurde. Comme le remarque crûment Yanis Varoufakis, ministre grec des finances, l’échéance fatale est juste encore précédée de cette période pathétique de dénégation de la réalité propre à tout malade condamné.

Tsipras et Varoufakis restent fermes

S’il veut enfin échapper au chaos et parvenir à un monde d’après un peu plus vivable et digne pour les siens, le gouvernement Tsipras n’aura sans doute plus guère d’autre choix qu’un Grexit [1] subi ou assumé.
Les Grecs ont en tout cas leur destin en main. Seuls. Sauf à mourir avec les imbéciles en plein déni qui prétendent leur dicter leur conduite, ils vont devoir faire figure de pionniers dans l’inéluctable recomposition géopolitique du monde. C’est ce que semble avoir très bien compris Alexis Tsipras qui, dimanche 8 février, renvoyait sèchement dans les cordes les ultimatums des dirigeants européens :
« La Grèce ne recevra pas d’ordres par e-mail. Les Grecs ne sont pas décidés à subir encore plus de déceptions. Nous ne voulons plus de votre "plan de sauvetage" qui a échoué. Nous respecterons nos engagements électoraux. Ce n’est pas négociable. Syriza fera de la Grèce un pays économiquement autonome. »
Et Yanis Varoufakis, spécialiste de la théorie des jeux à somme nulle, de conclure le même jour :
« Si la Grèce est contrainte de quitter la zone euro, d’autres pays suivront et le bloc monétaire s’effondrera. L’euro est comme un château de cartes. Si vous retirer la carte grecque, tout le reste s’écroulera. »
 http://www.politis.fr/

dimanche 8 février 2015

Les mensonges de Munich de Petro Poroshenko lui donnent un air ahuri


Est-ce que Porochenko ne sait pas que la loi russe retire les passeports aux militaires et ne les leur remet qu’à leur démission ou retraite ?
Ukraine's President Petro Poroshenko holds Russian passports to prove the presence of Russian troops in Ukraine as he addresses during the 51st Munich Security Conference at the 'Bayerischer Hof' hotel in Munich February 7, 2015. (Reuters/Michael Dalder)
Un fou à a tête de l'Ukraine qui manie très mal le mensonge
Le Président ukrainien Petro Poroshenko tient des passeports russes pour prouver la présence de troupes russes en Ukraine, au cours de la 51ème conférence sur la sécurité à Munich à l’hôtel ‘Bayerischer Hof’ le 7 février 2015. (Reuters/Michael Dalder)
Les Conseillers en communication du Président Poroshenko ont réussi à  transformer son discours en une sorte de performance artistique. Malheureusement pour le leader ukrainien, le niveau est plus celui de Laurel et Hardy que de Laurence Olivier.
Samedi, Porochenko s’est à nouveau prêté à une pantomime, cette fois à Munich. Brandissant des passeports russes, il a affirmé  qu’ils appartenaient à des soldats russes et qu’ils avaient été trouvés sur le sol ukrainien.Citant des « montagnes de mensonges (russes) et de propagande », le Président ukrainien accomplissant son numéro sur une scène allemande, eh bien, mentait tout simplement. .
Les soldats russes ne peuvent pas utiliser leur passeport lors d’un service actif – ils doivent les remettre aux.responsables militaires. Quiconque a jamais vécu en Russie le sait. En effet, les soldats par engagement contractuel sont contraints à les remettre tandis que,  comme les troupes, ils obtiennent de l’armée une ID militaire de remplacement. Sotchi grouille de militaires russes au repos – ils ne peuvent pas aller à l’étranger sans leurs documents de voyage.
Cependant, de nombreux civils russes qui sont des réservistes de l’armée (un peu comme la garde nationale) auront leurs passeports et les documents militaires ID. Théoriquement, des réservistes russes – qui ne sont pas employés par le Kremlin – pourraient servir comme volontaires en Ukraine… de la même manière que des mercenaires venus d’autres contrées telles que l’ Espagne, Pologne, Croatie , et le Canada ont été repérés en train d’intervenir dans la guerre civile ukrainienne.

Faits et mythes urbains

Un mythe largement répandu est que la grande muraille de Chine est l’unique construction humaine visible à l’œil nu depuis l’espace. C’est simplement une légende urbaine. En réalité, la grande muraille est assez difficile à repérer par dessus la stratosphère. Elle a été construite à partir de pierre prises à proximité et en grande partie se confond avec son environnement. Au lieu de cela, il est plus facile de discerner les autoroutes et les aéroports depuis l’espace.
Les Satellites espions peuvent être remarqués facilement dans l’espace ces jours-ci en raison de la multiplicité de mises en orbite.
Les États-Unis sont connus pour l’exploitation d’appareils de Kennan-classe qui sont censés présenter une résolution d’imagerie d’environ 6 pouces. Cela signifie qu’ils peuvent facilement voir une bicyclette enfantine stationnée dans une allée.
Il y a deux semaines, le Président ukrainien  Petro Poroshenko a déclaré au forum de Davos que la Russie disposait de 9 000 soldats dans son pays. Les Médias de partout dans le monde ont rapporté sa déclaration, sans réserves,  parmi lesquels la BBC, de Reuters et  MashableEn effet, une recherche sur Google pour « 9 000 soldats russes en Ukraine » produit 402 000 résultats.

Manque de preuves

Les États-Unis ont été prompts à amplifier les propos de Poroshenko et ceux de l’ambassadeur de Washington à l’ONU, Samantha Power, sur Twitter pour le président Poutine de la Russie qui en appellent à l‘OTAN en affirmant que le mouvement du « matériel militaire lourd » russe en Ukraine a récemment augmenté en volume.
Cependant, il y a là un problème majeur. Il n’y a aucune photo satellite montrant cette incursion supposée. Le gouvernement des États-Unis, l’OTAN et le Président Porochenko affirment que 9 000 soldats et beaucoup de gros équipements (y compris les tanks) ont passé de la Russie à l’Ukraine. Pourtant, ils ne peuvent pas produire une seule image à l’appui de leur thèse. Ils n’ont même pas besoin de capturer tous les 9 000 dans une photo, juste une dizaine de troupiers et peut-être un tank feraient l’affaire.
Des photos satellites détaillant les atrocités de Boko Haram au Nigeria ont été diffusées le mois dernier. Leur existence prouve que les Etats-Unis disposent de la technologie pour saisir un mouvement à grande échelle des hommes. Toutefois, ils ne peut pas produire une image similaire de la frontière russo-ukrainienne. Pourquoi ? Peut-être parce qu’il n’y a pas  9 000 soldats russes en Ukraine,  parce qu’il n’y aucun char ne traversent la frontière et parce que le président Porochenko ment ?

Deux poids deux mesures

Dans le même temps, nous savons que des soldats américains seront bientôt déployés en Ukraine parce qu’aux États-Unis c’est désormais admis. La Russie est sous sanction pour soutenir les rebelles séparatistes dans la guerre civile ukrainienne. Néanmoins, le Kremlin refuse que son armée s’immiscie dans le conflit et Washington ne peut produire une seule photo pour les contredire. Cependant, les États-Unis ouvertement envoie ses propres forces à Kiev, de l’aide, et personne ne semble avoir un problème avec cette escalade. Il s’agit pour le moins d’une logique perverse.
La Russie reconnaît que les bénévoles, y compris militaires, sont allés à l’Ukraine pour aider les rebelles. Étant donné que les insurgés sont des russes ethniques qui soutiennent l’intégration de l’Ukraine avec Moscou, ce n’est pas une grosse surprise. Il est également vrai que les citoyens russes se battent en Ukraine. En effet, un citoyen russe de Tchétchénie nommé Adam Osmayev est ouvertement combattant d’un bataillon de punisseur à Debaltsevo, pour le régime de Kiev.
Porochenko a non seulement sorti l’affirmation des 9 000 hommes à Davos, et il a brandi un morceau de carrosserie d’autobus qui avait été détruit à Volnovakha quelques jours plus tôt. L’horrible attentat a fait 12 morts, des passagers innocents. Les actes de l’oligarque milliardaire sont bâtis sur le modèle de Colin Powell, tenant un flacon des « armes de destruction massive » (ADM) irakiennes au Conseil de sécurité de l’ONU en 2003.
Bien sûr, après une guerre brutale et des centaines de milliers de morts, nous avons découvert par la suite que l’Irak ne possédait aucune ADM. En 2012, Benjamin Netanyahu, le dirigeant Israëlien agitait un tableau représentant une bombe nucléaire de bande dessinée, également à l’ONU. On se demande si tous ces gens utilisent la même société de relations publiques ?
Petro Porochenko a tiré évidemment le fantasme des 9 000 soldats de son imagination à Davos. Ce week-end, il a essayé une autre  annonce stupide, saisissante, à Munich. Ses actions lui donnent un air ahuri. Il est temps que Willy Wonka envisage de limoger son équipe de relations publiques.
Bryan MacDonald est un journaliste irlandais spécialiste de la Russie – le média russe Russia Today en anglais reproduit son article.