dimanche 15 février 2015
Monsieur Hollande , un gouvernement de gauche peut faire une politique de gauche , a condition de le vouloir ..../Conseil européen : Athènes se fait respecter à Bruxelles
Alexis Tsipars avec ses homologues européens, hier à Bruxelles.
Photo : Emmanuel Dunand/AFP
Cette fois c’est sûr, la Grèce est prise au sérieux par Bruxelles. Pas seulement parcequ’Alexis Tsipras a été pris en photo au milieu des 28 chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne lors de son premier Conseil européen, mais parce qu’après plus de deux semaines d’un bras de fer acharné avec l’Allemagne et la Troïka (BCE-FMI-Commission européenne), les lignes ont bougé.
Bruxelles, envoyé spécial. En fin d ‘après midi ce jeudi, c’est la Banque centrale européenne (BCE) qui faisait part d’une nouvelle surprenante en relevant de cinq milliards d'euros le montant total des liquidités d'urgence mises à la disposition des banques grecques pour le porter à 65 milliards d'euros au lieu des 60 milliards initiaux. Il s’agit en fait du dernier fond d’urgence laissé à disposition de la Grèce par la banque centrale européenne (fonds d'urgence ELA) après que celle-ci a coupé le 5 février dernier un autre canal de financement important pour les banques hellènes en décidant de refuser les obligations d'Etat grecques en garanties de ses opérations de financement.
Cette bonne nouvelle pour Athènes est en fait le résultat d’une résistance ferme et sans faille du gouvernement Tsipras qui depuis son arrivée au pouvoir – et soutenu par une grande majorité du peuple grec - n’a pas faibli sur sa volonté d’en finir avec la tutelle de la troïka (BCE, FMI, Commission européenne). Athènes refuse l'extension du programme d'aide qui arrive à échéance à la fin du mois, et demande un réaménagement de sa dette. Une résistance qui mercredi soir encore inquiétait les cassandre du Grexit (sortie de la Grèce de la zone euro) lors de la réunion extraordinaire de l’Eurogroupe. Face à un Yanis Varoufakis (le ministre des finances grec) déterminé, l’Allemagne et la troïka assuraient qu'Athènes ne pouvait rien espérer d’autre qu'un rééchelonnement de la dette, une diminution des taux d'intérêt et l'acceptation d'une supervision extérieure.
Las. Après avoir été la première à tirer, la BCE est la première à lâcher du lest. Une decision qui est tout sauf le fruit du hasard. à en croire les quelques langues qui se sont déliées jeudi soir à la fin du Conseil européen. En effet, d’après une source gouvernementale grecque, la réunion des ministres des Finances de la zone euro n’a pas été aussi stérile que le manque d’accord final a pu le laisser croire de prime abord. Même si Alexis Tsiprasa reconnu que l'ambiance avait été difficile: " un scénario d'intimidation nous attendait mais Athènes ne fait pas de chantage et n'accepte pas le chantage". D'après le chef du gouvernement grec, " le sens des discussions à venir sera de garantir un contrat d'assurancer auprès de la BCE pour que le pays reste à flot. S'il y a accord technique, cela veut dire qu'il y a un accord politique". "Toute la discussion et l'évolution d'aujourd'hui signalent une disposition pour un accord politique", a-t-il insisté.
Au final, l’idée consistera à trouver une "base commune" entre le programme d'aide actuel et les plans proposés par Athènes pour se financer à court terme, tout en se défaisant des mesures d'austérité qui lui sont imposées par ses créanciers. Ces discussions pourraient avoir eu lieu à Bruxelles ce week-end. C’est en tout cas ce que le president de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem et le nouveau premier ministre grec, Alexis Tsipras, ont laissé entendre. Les deux hommes se seraient mis d'accord pour demander à la Troïka de s'engager avec les autorités grecques pour entamer un travail afin de préparer la prochaine réunion de l’Eurogroupe de ce lundi.
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