Pierre Condamin-Gerbier, ex-cadre de la banque genevoise Reyl et témoin-clé dans l'affaire Cahuzac. | AFP/BERTRAND GUAY |
dimanche 14 juillet 2013
E n Suisse ou ailleurs , on ne plaisante pas avec la défense des riches .... Pierre Condamin-Gerbier, ex-cadre de la banque genevoise Reyl et témoin-clé dans l'affaire, a été arrêté / Vous avez dit Liberté ?
Nouveau rebondissement dans l'affaire Cahuzac. Pierre Condamin-Gerbier, ex-cadre de la banque genevoise Reyl et témoin-clé dans l'affaire, a été arrêté et placé en détention préventive en Suisse, a annoncé, samedi 13 juillet, le ministère public de la Confédération helvétique, confirmant une information de la Tribune de Genève. Le parquet suisse a ordonné l'ouverture d'une instruction pénale à son encontre.
L'arrestation remonterait à huit jours, le vendredi 5 juillet, au retour en Suisse de M. Condamin-Gerbier, qui avait été entendu comme témoin les 12 juin et 3 juillet par la commission d'enquête parlementaire française chargée de faire la lumière sur les éventuels dysfonctionnements de l'Etat dans l'affaire Cahuzac.
Les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire instruisent depuis le 31 mai une information judiciaire pour "blanchiment de fraude fiscale" à l'encontre de la banque Reyl &Cie, qui avait notamment hébergé le compte caché de Jérôme Cahuzac. M. Condamin-Gerbier, un ancien associé gérant de cette société fiduciaire suisse, est notamment accusé de blanchiment de fraude fiscale.
VIOLATION DU SECRET PROFESSIONNEL
Le prévenu avait parlé d'une liste d'une quinzaine de personnalités politiques françaises, notamment des ministres, actuels et anciens, propriétaires de comptes en Suisse, qu'il voulait rendre publique, et de documents qu'il aurait mis de côté pour sa sécurité.
On ignore encore les motifs de son arrestation, mais le 17 juin, la banque Reyl et sa filiale Reyl Private Office avaient déposé une plainte pénale contre M. Gerbier "aux motifs, entre autres, de vol, falsification de document (faux dans les titres) et violation du secret professionnel et commercial", selon un communiqué de presse de la banque diffusé auparavant.
"Les nombreuses déclarations mensongères maintenues en dépit des démentis catégoriques de la banque, la falsification d'un mémorandum interne de Reyl Private Office, et sa remise à un média français n'ont laissé d'autre choix à la banque que de sortir de sa réserve et d'agir à l'encontre de Pierre Condamin-Gerbier", avait ajouté l'établissement qui avait indiqué avoir "déposé tous les éléments de preuve auprès du ministère public de la confédération" helvétique.
SelonLe Point, "Pierre Gerbier a donné, le 2 juillet dernier, le nom de l'homme d'affaires Alexandre Allard, propriétaire de l'hôtel Royal Monceau à Paris. Or, c'est un délit pour un employé de banque – et pas seulement en Suisse – de fournir des renseignements sur les clients de son établissement", précise l'hebdomadaire.
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