mercredi 21 septembre 2011
Le Yémen est en flamme , des émeutes sans précédents ,des massacres confirmés , mais silence les "grands chefs humanitaires "n'engageront pas de "guerre humanitaire" , pourtant des civiles sont morts et vont mourir , ALORS ......
Malgré un appel au cessez-le-feu émanant du vice-président Abd al Hadi Mansour et un arrêt provisoire des combats dans l'après-midi, des explosions et tirs de mitrailleuses ont retenti en fin de journée.
Les troupes du général Ali Mohsen, qui a fait défection, et celles du gouvernement se partagent une ville divisée.
Quelque 70 personnes ont été tuées depuis dimanche dans le cadre du mouvement de révolte contre le président Saleh. Cette flambée de violence est sans précédent depuis le début de la contestation, il y a huit mois.
Selon des sources dans l'opposition et au gouvernement, les pourparlers continuent pour parvenir à un accord de transition du pouvoir.
"Tout tend à prouver que nous sommes toujours dans la politique yéménite et les conflits, comme d'habitude", a dit un diplomate occidental à Reuters. "Ils vont s'asseoir et discuter, mais sans accord ça repartira dans l'avenir."
Le médiateur de l'Onu Djamal ben Omar et le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Abdoulatif al Zayani, sont arrivés lundi à Sanaa. Diplomates et responsables politiques s'efforcent d'obtenir la signature d'un accord de transition conclu sous l'égide du CCG, alliance politique et militaire de six pays. Le chef de l'Etat l'a lui-même approuvé, mais a refusé de le signer à trois reprises.
MANIFESTATIONS
Des tirs de mitrailleuses ont retenti à l'aube dans la capitale et des correspondants de Reuters ont par la suite vu des tireurs d'élite ouvrir le feu sur des manifestants.
Des tirs de roquettes et deux tirs de mortier ont fait plusieurs morts près de la place où des manifestants campent depuis plusieurs mois pour réclamer la démission du chef de l'Etat, selon des témoins.
"Tout le quartier a tremblé au moment de l'explosion et des nuages de poussière se sont élevés après le deuxième tir de mortier", a dit un manifestant, Badr Ali.
Selon des témoins, trois roquettes au moins se sont abattues vers 05h00 (02h00 GMT) après la prière du matin, sur la place que les opposants ont rebaptisée place du Changement.
Un témoin qui se trouvait près du campement dit avoir vu la Garde républicaine prendre position sur une hauteur et pilonner la base de la 1ère division blindée du général Ali Mohsen, qui a rejoint l'opposition en mars après la mort de 52 manifestants. Le campement pourrait avoir été touché par erreur, a-t-il dit.
D'abord restreint au périmètre de la base du général Mohsen, le bombardement s'est étendu ensuite au quartier plus aisé de Hadda, où résident des chefs de la puissante tribu al Ahmar.
Quatre militaires d'une unité ayant fait défection ont trouvé la mort dans des combats avec les forces gouvernementales.
Cette nouvelle flambée de violence a éclaté dimanche lors d'une manifestation monstre durement réprimée.
De nouvelles manifestations étaient organisées mardi pour protester contre la répression et l'inaction de la communauté internationale mais les opposants ont dû rebrousser chemin en raison des combats.
Un organisateur a dit à Reuters que les manifestants retenteraient leur chance et qu'ils n'avaient "pas peur".
L'armée aura du mal à contrôler les prochaines manifestations, estime une source proche du général Mohsen: "Je ne crois pas que les jeunes manifestants puissent être calmés tant que ce régime reste en place."
Le président Saleh, en convalescence en Arabie saoudite depuis une tentative d'assassinat en juin lors du bombardement de son palais, s'accroche au pouvoir malgré l'ampleur et la durée de la contestation. Plus de 400 personnes ont été tuées depuis le début du mouvement, en janvier.
Avec Mohammed Ghobari, Jean-Philippe Lefief et Clément Guillou pour le service français, édité par Gilles Trequesser
Par Reuters
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