Pour faire court, les grands axes de ce nouveau traité européen rebaptisé accord intergouvernemental, puisque l'Europe des 27 deviendrait celle des 17 de la zone euro plus 6 autres pays, sont une véritable déclaration de guerre sociale à l'égard des peuples et des salariés. L’accord explique qu’il faut sortir de la crise exclusivement en comprimant encore un peu plus les budgets publics. Bref, les peuples paieront, pas les spéculateurs. Allant toujours plus loin dans la soumission vis-à-vis des marchés financiers, cet accord prévoit que les politiques budgétaires des états seront supervisées par la cour de justice européenne, et des sanctions automatiques seront prises pour tout dépassement du plafond actuellement fixé à 3% du PIB.
Les choses sont claires, l'Europe n'est plus qu'une institution au service de la finance et des marchés. Les services publics, les salariés, et la population vont être mis à contribution pour renflouer le système capitaliste qui prend l'eau de toute part. Suppressions d'emplois dans le privé, le non remplacement des fonctionnaires, l’extension de la précarité et du chômage sont les seuls horizons que nous proposent nos gouvernants. Cette Europe là n'est pas la nôtre, ils veulent nous faire croire que les dettes souveraines seraient exclusivement la faute des peuples, alors que les états ont renfloué les banques à coup de milliards et qu'ensuite ces mêmes banques ont spéculé sur la dette. Ce traité entérine la perte de souveraineté des états au niveau de leurs budgets et nous livre pieds et poings liés aux spéculateurs et aux fonds de pension. Il n’y aura aucun contrôle démocratique.
Les dernières nominations de personnalités comme Mario Draghi, Mario Monti et Lucas Papadémos tous proches de Goldman Sachs la célèbre banque d’affaires américaines, n'auraient jamais dû être permises. Et qui se souvient qu’au terme du G20 de Cannes, le président Obama a fait l’éloge de la décision de mettre l’Italie sous la surveillance du FMI car, tout en étant un grand pays, « elle a aussi une grande dette ». Ces nominations et ces déclarations, sont l'avant garde d’un contrôle drastique de la finance sur les états. Si les états ne sont pas capables de résister à la pression de la finance, s'en est fini de notre liberté. Nous sommes aux portes d'un monde totalitaire entièrement contrôlé par les marchés.
Une fois de plus, les élites prennent des décisions sans consulter le peuple, déjà Sarkozy avait fait voter par le parlement le traité de Lisbonne, qui était la copie conforme du Traité Constitutionnel Européen (TCE), traité qui avait été refusé par 55 % des électeurs. Toute décision de cette importance devrait être soumise à référendum et décidée par le peuple souverain. Reconnaissons tout de même que Sarko fait son job, il travaille pour 5 % de la population française, les très riches. Et en cinq ans il a été au delà de toute leur espérance !
Article original sur Conscience Citoyenne Responsable
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