mercredi 28 novembre 2012
La CIA est à l'oeuvre en Amérique du Sud : DANGER
Dormir avec l’ennemi ou l’invasion silencieuse.
Par Stella Calloni
LE CAS DE LA BOLIVIE
Les récentes plaintes au sujet de la préparation d’un coup d’état en Bolivie contre le président Evo Morales, ne devrait pas surprendre plus que son scénario. Washington fit l’impossible pour empêcher le triomphe d’Evo Morales, le premier président indigène en Amérique du Sud, qui triompha fin 2005.
Ces temps-ci, l’action de putschisme s’intensifie et comme le dénoncent les services de renseignements de Bolivie, le coup d’état serait instigué par l’USAID et son bénéficiaire la NED.
En Bolivie aussi, les deux ont organisé différents mouvements et financent les secteurs oligarchiques unis dans la dite « Nation Camba », « Podemos » et autres mouvements similaires, miroir de ceux agissant au Venezuela. Ceci fut également dénoncé par le Ministre de la Présidence Juan Ramon Quintana et par des enquêteurs des Etats-Unis.
Le plan inclut, entre autre, de distribuer des millions à des organisations, des journalistes, chroniqueurs, partis politiques de droites et opposants, dans le même style que celui qu’ils utilisèrent au Venezuela.
Il s’agissait d’obtenir l’échec de l’Assemblée Constituante en appuyant la dite « Jeunesse Cruceñiste » et ses pareils comme force de choc – ainsi et comme cela s’est produit dans le passé – pour créer une confrontation entre différents états boliviens. Ils ont impulsé par leur action des Mouvements autonomistes, des « chômages civils », des mobilisations permanentes dans les sept régions, et dans tous les cas stimulé la « violence de rue » alors qu’un travail est mené à l’intérieur des forces armées.
Il existe également des plans dont le but est de provoquer en occasionnant des victimes, lesquelles serviront comme bannière de la lutte permettant d’accuser Evo Morales d’être répressif, autoritaire et d’implanter une dictature.
L’attaque contre Morales devra s’intensifier dans les journaux locaux et également s’installer dans les médias mondiaux majoritairement manipulés par les Etats-Unis.
Il est prévu dans les plans de compter sur l’appui de quelques intellectuels des universités, des membres du Pouvoir Judiciaire, des journalistes payés, quelques groupes syndicaux qui aideraient à accélérer le renversement d’Evo Morales. Il est également prévu dans le plan de provoquer des affrontements entre communautés indigènes et inclure – en prenant modèle sur quelques groupes d’une dite gauche ultraradicale qui au Venezuela s’unit à la droite pro étasunienne et continue à travailler avec elle actuellement – la recherche d’une figure indigène pour créer un contrepouvoir à celui d’Evo, usant d’un discours violent et super révolutionnaire qui plonge le monde dans la confusion.
Le plan vise au renversement de Morales et ensuite à empêcher le vice-président actuel d’accéder au pouvoir ; et comme au Venezuela, on parlerait d’une « transition » manipulée depuis certains secteurs du Congrès pour appeler à de nouvelles élections.
On sait en Bolivie que les demandes d’autonomies départementales ont été promues et financées par l’élite économique de Santa Cruz, Beni, Pando et Tarija qui est le secteur élu par les financiers de NED et USIA, ainsi que par d’autres ONG.
A présent, ils se sont nommés “Comando Camba” de la Media Luna. Cependant l’histoire bolivienne démontre que s’ils se prétendent à présent “autonomistes, jusqu’à l’arrivé d’Evo Morales, ils avaient exercé le contrôle absolu sur le gouvernement central, en différentes époques, jusqu’à convertir la Bolivie en un des pays les plus corrompu et pauvre du monde. Le plus incroyable, c’est qu’à présent, se caractérisant comme « démocrates », les autonomistes, selon eux, tentent de sauver les départements « exclus du centralisme paceño » en déclarant la guerre civile à l’état Bolivien. Le racisme pervers, les intérêts économiques peuvent à nouveau conduire la Bolivie à une tragédie, après avoir soumis ce pays à des dictatures brutales, qui se sont succédées sans poser de problèmes « démocratiques » à leurs auteurs et bénéficiaires.
Les entrepreneurs et les grands propriétaires terriens, secondés par leurs préfets, les comités civiques de la Media Luna et le groupement politique PODEMOS entre autres ont appelé à la désobéissance civile, demandant l’autonomie départementale sans aucun contrôle social. Mais ce que combattent en réalité les « autonomistes » du Commando Camba, ce sont les consensus de la commission Terre, Territoire et Ressources Naturelles, les rapports de la Commission Vision de Pays et les compétences des différents niveaux de gouvernements autonomes qui se débattent dans la Commission des Autonomies (Assemblée Constituante). Ils savent que par la voie du débat et du consensus démocratique, ils sont perdus.
C’est pour cette raison qu’ils renoncent au débat et optent pour le combat. « La guerre civile déclarée par le Commando Cambo se mène pour la défense de leur grandes propriétés terriennes et de leurs privilèges » avertit Juvenal Quispe, journaliste bolivien. Pour sa part, le législateur et journaliste Antonio Peredo Leigue lance l’alerte : conjointement avec la conspiration pour « tuer l’Indien de merde » comme ils appellent Morales, se « répand la rumeur d’un coup d’état qui serait déjà préparé et pour lequel il ne faudrait qu’un ou deux prétextes qui le justifient. Ne manque pas non plus, l’insistance à affirmer que viendrait une inflation galopante ; les transnationales en profitent pour déclarer, avec beaucoup de sérieux, qu’elles investiront quand les signaux d’insécurité économique auront disparus dans le pays. Si on jette un coup d’œil à la réalité, rien de tout ceci n’a de consistance. Les conditions ne sont pas réunies pour que puisse concrétiser l’une ou l’autre de ces choses. Ni leur totalité, puisqu’il est question de les réaliser de manière successive.
Selon Peredo, il s’agit d’une application de la théorie des dominos, tant appréciée par l’ « intelligente » CIA . Il suffit de renverser une fiche pour que les autres tombent à leur tour. Mais dans leur plan, il y a un facteur que nous ne pouvons ignorer. Il s’agit de répéter un mensonge jusqu’à en faire une réalité. C’est que de tant écouter la même rumeur, nous finissons par ne plus lui accorder d’importance, ce qui lui permet de continuer à se diffuser sans démentis. Nous nous fatiguons de démonter sa fausseté et nous la laissons se propager. Alors qu’il y a des groupes, ceux qui détiennent la pouvoir économique, qui croient dans ces rumeurs, mais aussi, qui contribuent à les concrétiser.
Depuis plus d’un an on constate l’existence d’un pamphlet qui invite à tuer le président Evo Morales. Mais ce qui attire l’attention c’est le fait que des milliers d’exemplaires ont circulé, imprimés, envoyés par courrier électronique, et aux chefs policiers et militaires.. « Ce qui semble démontrer que cette fois le soutien est meilleur ».
Cependant l’analyse de Peredo indique que s’il s’agissait simplement d’assassiner le président « il n’y aurait pas une aussi grande diffusion. Ce qu’ils recherchent, c’est que redoublent les mesures de sécurité, essayant avec cela de provoquer des réactions énergiques et si possible qu’elles fassent une victime. Dans ces circonstances il leur serait possible de dénouer le reste de la trame. » Les putschistes ont d’autres brandons et comme ils n’ont pu voler depuis presque deux ans, ils prendraient l’argent dans les coffres et ils accuseraient Morales de son absence.
Et immédiatement ils s’empresseraient d’abolir toutes les mesures de changement social. De cette manière, Peredo alerte la population sur l’utilisation de la question de l’autonomie « et le transfert du siège du gouvernement », les bannières agitées ; non pas à fin de satisfaire la demande, des revendications ou les ardents désirs du peuple. Il s’agit de maintenir un climat de tension comme une chaudière sur laquelle mijoteraient leurs sinistres plans ; Il ne faut pas leur permettre de les mener plus avant.
Dès lors il appelle à garder le calme et ne pas tomber dans ces jeux. Mais il serait bien de prendre le taureau par les cormes et mener l’enquête concernant les fameuses fondations étrangères « pour la démocratie » qui dans chacun de nos pays mènent le même travail : déstabiliser et préparer le chemin de la recolonisation.
Source originale en espagnol :
Premières parties ici :
Source :http://les-etats-d-anne.over-blog.com/
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