vendredi 28 juin 2013
La droite extrême , ou extrême droite on ne sait plus qui est qui .. se met à vomir des insanités sur Huma , elle lui donne encore plus de respectabilité/ Une propagande trempée dans l’eau de Vichy
Le site Atlantico, proche de l’UMP, ose taxer l’Humanité d’antisémitisme et trace un parallèle odieux avec une affiche de la Collaboration. Par Patrick Apel-Muller, Directeur de la rédaction de l’Humanité.
«Quand le PC nage dans les eaux mêlées de l’antiaméricanisme et de l’antisémitisme. » Le site Atlantico, bâti pour servir la campagne «buissonnante» de Nicolas Sarkozy et campé désormais sur les marges extrêmes de la droite, amalgamait hier la une de l’Humanité dévoilant le texte secret de l’accord transatlantique et une affiche de l’exposition antijuive de 1943 à Paris. Aucun rapport, évidemment. Sauf pour Benoit Rayski, historien fourvoyé qui ose ce parallèle infâme, justifié par cette forte pensée: "Oui, il y a du brun dans le rouge. Tout comme il y a du rouge dans le brun." Son but, asséner un sophisme de propagande: les anti-impérialismes sont antiaméricanistes, «l’antiaméricanisme a toujours fait bon ménage avec l’antisémitisme», donc l’Humanité est antisémite… Intellectuellement, c’est affligeant.
La rengaine est de saison parmi ceux qui, à l’UMP, s’acharnent à démanteler le cordon sanitaire qui séparait les républicains des troupes du Front national. Pour cela, il faut renvoyer dos à dos la gauche et l’extrême droite, brouiller tous les repères, placer les victimes dans la peau des bourreaux. L’auteur assimile ainsi Clément Méric et ses amis aux troupes fascisantes de Serge Ayoub. «Mais, à les lire de près, ose notre plumitif, et à regarder la une de l’Humanité, est-on bien sûr qu’il y ait une réelle différence entre eux?» Et de conclure doctement: «On peut se ressembler sans s’assembler.» Une propagande nauséabonde.
Sur le même site, décidément peu regardant, il avait décrit il y a quelques mois le PCF «telle une vieille pute défraîchie, ne trouvant plus de client sur le trottoir qu’elle arpente»… Raffinement très avant-guerre du vocabulaire, subtilité de la pensée, et surtout choix raffiné de l’image… psychologiquement, c’est intrigant. A-t-il voulu masquer le contenu du mandat de la Commission européenne dans les négociations sur le marché transatlantique, dévoilé par notre journal? L’a-t-il seulement lu? Rien ne le montre dans ses écrits. Il n’aurait pu alors s’autoriser, en conscience, cette manipulation. Professionnellement, c’est négligeant.
Enfin, Benoît Rayski brade bien aisément sa propre histoire.«Un jour, sous la seule protection de sa carte d’identité, une jeune femme vivant à Lyon dans la clandestinité prenait par la main un petit garçon qu’il s’agissait de conduire à Grenoble où il trouverait un asile plus sûr. Le petit garçon, c’était Benoît Rayski, la jeune femme c’était moi…» Elle, c’était Nelly Feld, résistante communiste devenue journaliste à l’Humanité comme bien d’autres jeunes gens sortis des camps de concentration et du maquis, qui prirent la relève de leurs prédécesseurs fusillés par les nazis. Humainement, son article est déshonorant.
Source : l'Humanité .fr
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