La justice sociale se manifeste de façon incontestable en jetant un œil aux différents taux enregistrés dans les 15 provinces du pays et la municipalité spéciale Île de la Jeunesse. Les chiffres de l'année qui vient de s'achever révèlent que les taux supérieurs à la moyenne nationale de 4,9 (pour 1 000) ne dépassent jamais 7,9.
Les États-Unis, qui poursuivent une guerre économique criminelle depuis plus d'un demi-siècle contre notre pays, enregistrent un taux de mortalité infantile de 7 pour 1 000, bien qu'il cache des inégalités révoltantes entre riches et pauvres. Dans les quartiers où résident la populations la plus déshéritée, le taux est, au mieux, 2,5 fois supérieur. Et près de 7 millions d'enfants n'ont pas de couverture santé.
Comme nous le savons, le taux de mortalité infantile, qui mesure le risque de décès durant la première année de vie – le moment le plus critique dans la survie d'un être humain – exprime la qualité des soins et l'attention portée à l'enfant et à la mère dans un pays, à leur santé, leur sécurité matérielle, leur éducation et leur socialisation. C'est en cela un indicateur démographique international qui résume ces avancées.
Selon des données préliminaires livrées à Granma, pour ce premier janvier, par la Direction des statistiques du Ministère de la santé publique, en 2011, ont été enregistrées 133 063 naissances, ce qui représente 5 317 de plus par rapport à l'année 2010.
Sept provinces enregistrent des taux en dessous de 4,9 pour 1 000. Ce sont Las Tunas (3,5), Artemisa (3,9), Pinar del Río (4,0), Holguín (4,0), La Habana (4,3), Ciego de Ávila (4,4) et Granma (4,4). Parmi les 168 communes que compte le pays, 17 n'ont enregistré aucun décès infantile.
Lorsque nous interrogeons chaque année des experts sur les raisons pour lesquelles Cuba réalise des taux aussi positifs de mortalité infantile, les réponses sont toujours de la même teneur: volonté et décision politique, un haut degré de scolarisation de la population, un programme de vaccination intégral avec une couverture de la quasi-totalité des enfants, et un système de santé universel, accessible et gratuit, qui préserve la conception initiale du « Programme du médecin et de l'infirmière de famille » pour parvenir à un système de santé efficace et durable.
A cela s'ajoute la haute qualification scientifico-technique de nos travailleurs de la santé, avec leur dévouement proverbial et leur esprit de solidarité.
On connaît toute la palette des soins dont bénéficient les femmes enceintes dans notre pays. Au vu de la gravité des menaces pesant sur la sécurité et le bien-être des familles, il convient de rappeler à titre d'exemple les soins qui sont offerts par les services de génétique dans le domaine de la santé.
Au début de la grossesse est mise en place une classification du risque génétique : étude de l'électrophorèse d'hémoglobine pour identifier les porteurs de drépanocytose (anémie falciforme) ; si la mère est porteuse, on pratique l'étude ensuite sur l'époux, si les deux le sont, on livre le diagnostic de la condition l'enfant qui va naître : sain, porteur ou malade.
On réalise également des échographies génétiques au premier et second trimestre de grossesse, et une étude d'alpha-foetoprotéine pour identifier les déficiences du système nerveux central. Pour les mères de 37 ans ou plus, celles qui ont le risque le plus élevé d'avoir un bébé souffrant de maladies dues à des anomalies chromosomiques (syndrome Down, par exemple), il est offert la possibilité de réaliser une étude pré-natale cytogénétique.
D'après les spécialistes du Programme de soins pour les mères et les enfants, il est possible de parvenir à meilleure sécurisation pour la mère et son enfant, et ils lancent un appel à l'auto-responsabilisation des femmes en âge de procréer afin qu'elles se fixent une planification familiale adaptée, qui supposerait des recherches préalables afin de s'assurer de sa bonne santé pendant la grossesse et de minimiser ainsi les risques.
Les médecins de famille prodiguent ces soins et font le suivi des troubles liés aux risques précédant la conception. Une consultation au moins six mois avant la planification d'une grossesse désirée est ainsi suggérée. Ces soins sont principalement liés à la mal-nutrition, à l'anémie, à l'hypertension, au diabète sucré, à l’hypothyroïdie, à des infections des appareils reproductif, urinaire et respiratoire (asthme).
Pour que l'indicateur de mortalité infantile, expression de l'indice de développement humain, puisse continuer à baisser, il faut nécessairement des efforts de la part de notre système de santé et, également, un engagement individuel et collectif plus massif dans l'adoption de mesures conduisant à des grossesses responsables.
Source : Granma
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