Qui sont les deux ressortissants français enlevés au Mali dans la nuit de mercredi à jeudi ? Présentés, au départ, comme étant des géologues, l'identité des deux otages, ou plutôt le motif de leur présence dans ce pays, ne semble pas être clairement établie. Selon la radio Europe 1, les deux otages seraient «connus des services secrets français». Et pour cause ! La radio explique que l'un des otages, d'origine hongroise, aurait participé, en 1997, au recrutement de mercenaires de l'ex-Yougoslavie envoyés combattre au Zaïre et ils aurait fait partie, deux ans plus tard, d'un «réseau clandestin» en Serbie. Le second, selon la même source, aurait été arrêté en septembre 2003 aux Comores pour avoir voulu renverser le pouvoir du colonel Azali Assoumani dans une tentative de coup d'Etat. Interrogé par Reuters, le ministère français des Affaires étrangères s'est refusé à tout commentaire sur la personnalité des otages, «comme c'est la règle dans ce genre d'affaire», a rapporté la radio. Si l'information d'Europe 1 est vérifiée, il est des questions qu'il faudrait, inévitablement, se poser. Celle de savoir quel était le motif de la présence des deux otages au Mali au moment où les pays du Sahel se réunissaient, dans le pays, dans le cadre de leur concertation pour la lutte contre ce qui est appelé Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), s'impose d'elle-même. Les deux otages «ne seraient pas enregistrés à l'ambassade française au Mali». «AQMI, qui avait multiplié les enlèvements de ressortissants étrangers, dans la région du Sahel, depuis l'année 2003, exigeait le paiement de rançons en contrepartie de la libération de leurs otages. Une grande partie de l'argent servait à l'achat d'armes et de munitions auprès de contrebandiers d'armes qui écument la région. L'organisation terroriste dirigée par Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossâb Abdelouadoud, s'est accaparée de quantités importantes d'armes et munitions volées de casernes libyennes. Ce qui laisserait présager une baisse dans le nombre d'enlèvements puisque AQMI disposait d'armes et de munitions suffisantes pour relancer ses activités terroristes. C'est le contraire qui s'est produit puisque, hormis les deux ressortissants français enlevés durant la nuit de mercredi à jeudi, trois Européens ont été pris en otages et un autre tué, à Tombouctou, au centre du Mali, dans la nuit du jeudi à vendredi. Préalablement, sept personnes, dont cinq autres Français avaient été enlevées au Niger voisin le 16 septembre 2010 lors d'une opération revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) à Arlit, site d'extraction d'uranium. Quatre Français étaient toujours détenus avant les deux dernières prises d'otages. Nombreux sont les spécialistes de la situation sécuritaire qui estiment que le but recherché par AQMI, dans la région du Sahel, est l'obtention d'une «internationalisation» de la situation, autrement dit, une intervention militaire étrangère qui pourrait être exploitée par l'organisation terroriste pour appeler au «djihad», ce qui permettrait à la nébuleuse de recruter davantage d'éléments des pays de la région, après la débâcle militaire qui lui a été infligée par l'armée algérienne et l'étau resserré contre AQMI par les pays du champ. Mounir Abi source: .le temps d'Algérie |
samedi 26 novembre 2011
Les deux otages français enlevés au Mali seraient des «recruteurs de mercenaires»: : encore , décidément la France ne se gène plus en Afrique comme a Moyen Orient , pourtant c'est les peuples concernés qui paient l'addition .......
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